Translate

samedi 24 janvier 2015

Les musiques du Brésil? Ça fait peur (with Arthur Verocai et Chico Buarque)



Pre Scriptum: Pour ceux que davantage souhaite avoir, je droppe, je box... suffit de m'envoyer une adresse courriel pour être associé à la tournée.

Chez Jimmy, je tombe sur une belle chronique, un bien bel album dont les mérites sont ici bien racontés

MORELENBAUM², SAKAMOTO ~ CASA [2001]

C'est Arewenotmen? qui s'y colle, oui, celui là même qui avait amené avec lui le Liszt dont j'étais tombé. Tout court.
En échangeant sur le sujet il demande si parmi le cercle il y avait quelques connaissances sur la Bossa. En ces termes:

Si des spécialistes peuvent me conseiller d'autres enregistrements, je suis preneur ! La tentative de "renouvellement" (en tout cas dans l'accompagnement piano - violoncelle) de la bossa me parait être un grand succès.


Moi, pas vraiment, mais je savais vers qui me tourner.
REVPOP (Mais qui est REVPOP?)
Je lui parle du truc et il me répond gentiment.
Je ne sais pas si c'est ce qu'attend Arewenotmen?? (le premier point d'interrogation est à lui) mais sa réponse va me servir de fil sur plusieurs Post, car ... mais j'explique un peu après.

La bossa n'est pas vraiment ma spécialité, c'est plutôt ce courant anti-bossa créé au début des années 70 appelé MPB (tout simplement Musique Populaire Brésilienne...)
En tout cas en reprenant ma disco brésilienne, je choisirais : 
- Arthur Verocai - 1972 - Arthur Verocai
- Chico Buarque - 1971 - Construcao
- Edu Lobo - 1970 - Cantiga de Longe
- Edu Lobo - 1970 - Sergio Mendes presents Edu Lobo
- Edu Lobo - 1976 - Limite Das Aguas
- Egberto Gismonti - 1970 - Sonho 70
- Eumir Deodato - 1972 - Perceptao
- Gonzaguinha - 1973 - Luis Gonzaga Jr
- Ivan Lins - 1971 - Deixa O Trem Seguir
- Ivan Lins - 1972 - Quem Sou Eu
- Ivan Lins - 1974 - Modo Livre
- Jorge Ben - 1969 - Jorge Ben
- Jorge Ben - 1970 - Forca Bruta
- Jorge Ben - 1971 - Negro É Lindo
- Jose Mauro - 1970 - Obnoxius
- Marcos Valle - 1967 - Viola Enluarada
- Marcos Valle - 1969 - Mustang Cor De Sangue
- Marcos Valle - 1971 - Garra
- Milton Nascimento - 1968 - Courage
- Milton Nascimento - 1969 - Milton Nascimento
- Milton Nascimento - 1972 - Clube Da Esquina
- Milton Nascimento - 1973 - Milagre Dos Peixes
- Milton Nascimento - 1975 - Minas
- Milton Nascimento - 1976 - Geraes
- Milton Nascimento - 1978 - Clube da Esquina 2
- Quarteto Em Cy - 1972 - Quarteto Em Cy 
Allez 26 albums qui sont en quelque sorte mon top Ballon d'OR !
Amicalement bossa,
Je décidais donc de profiter de l'occasion pour moi aussi m'y promener et aussi poster ce texte chez les Papillons Noirs pour titiller un Capitao qui va savoir lui aussi rebondir

Car moi, les musiques venant du Brésil, ça me fait peur.

Si, si, j'explique, là, maintenant. Utilisons une image:

Imaginez, imaginez l'Angleterre, le Royaume Uni plutôt. Avec ses musiques. Imaginez les de l'autre côté du globe, perdu entre le Japon et l'Australie. Personne ne connait en Europe, mais eux écoutent le monde et font leurs musiques.
Imaginez, vous êtes en 2015, en France, et un copain revient de ce lointain royaume, avec quelques disques.

- Écoute, qu'il vous dit:

"King Crimson" ... oui, c'est chouette.. Tiens, et ça: "Shadows" ... pas mal.... "Pink Floyd" .. "Beatles" et "Sgt Peppers"... "Costello" ... "Rolling Stones"... "Led Zep" ... "Primal Scream" "Clapton" "Arctic Monkeys" "Pogues"....

Stop, stop... je ne peux pas, trop beau, trop fort.. je suis perdu...

Quoi, j'exagère? Samba, Bossa, Bossa Nova, MPB, Tropicalisme.....

Entre les racines Portugaises, avec les influences du monde en Jazz, en Rock et avec les renvois pour booster certains genres qui craignaient de perdre leur élan (hello Stan Getz, hello Franck)

C'est un seul pays, mais la richesse de ce qu'il a produit demande le secours d'une main amicale qui vous propose de visiter.
Je cherche encore un écrivain, critique qui aurait décidé de nous raconter les choses dans l'ordre.

En attendant avec l'aide de la liste de REVPOP et peut-être de CAPITAO, je vous présente quelques artistes et mon ressenti

Pour commencer, deux disques que je connais bien et que j'avais oublié. Leur redécouverte me servira de passeport pour la suite.




Verocai, idéal pour parler promenade initiatrice. Démarrage tout en douceur.

Tout va bien DEVANTF, ça va, plus trembler... Hein? Finalement, ma musique est pleine de repères, juste que j'ai arrangé ça à ma sauce, comme je sens les choses...

Et de titre en titre, c'est l’éventail, grand orchestre, cuivre, rythmique soutenue. Il y en a même qui n'auraient pas déparé sur des BO Blaxploitation.
Ça swingue
Et cette langue, signalée par AreWeNotMen? Aucune accroche aux consonnes, elles sont toutes moelleuses

Dernier Titre, mon chouchou, mon feu d'artifice, la rencontre d'un continent influencé Big Band Swing et d'un gimmick très générique de série britannique.

Je regrette juste les fins de morceaux qui donnent la sensation que tout n'a pas été enregistré. Bon.

01 Arthur Verocai - Arthur Verocai - Caboclo


02 Arthur Verocai - Arthur Verocai - Pelas Sombras


03 Arthur Verocai - Arthur Verocai - Presente Grego


04 Arthur Verocai - Arthur Verocai - Dedicada A Ela


05 Arthur Verocai - Arthur Verocai - Karina (Domingo No Grajaú)





Chico Buarque, MPB, Samba, Bossa.
Chico c'est le tourbillon colimaçonnique. Prise de vitesse au vents ascendants. Comme pour la valse apprenez à tourner la tête à contre rythme, sinon, c'est la chute euphorique assurée.

Ici, encore, grand orchestre aux arrangements si fluides que je n'y retrouve pas la crainte que l'on a des grands ensembles quand ils noient la musique qu'il nous faut aimer.

Non, ici la mise en place est juste parfaite.

Et puis il y a le titre "Construção"

Je me disais, comment j'ai fait pour ne plus l'écouter pendant des années? Et cet épisode à moins de deux minutes du début. Comme l'entrée d'un John Barry accompagné par Lalo Schifrin

Alors? Les voisins? On peut déranger?
(Pour comprendre, allez lire donc..
MORELENBAUM², SAKAMOTO ~ CASA [2001]
...)


01 Chico Buarque - Construção - Deus Lhe Pague


02 Chico Buarque - Construção - Cotidiano


03 Chico Buarque - Construção - Construção


04 Chico Buarque - Construção - Olha Maria


05 Chico Buarque - Construção - Valsinha



Et me voilà avec un nouveau fil à tirer, si seulement il pouvait ne pas casser...

A suivre donc

samedi 17 janvier 2015

House Of Love & Kim Fowley. Un hommage peut en cacher un autre



Nous voilà reparti dans les associations d'idée chères au Dr Freud (mais qu'est ce que cela peut signifier?): Je pensais démarrer ma chronique dans le genre exploration des Tiquettes musicales, la HOUSE music.

Je recule, hésite sur les entrées ne connaissant pas le genre vraiment. Et me voici avec un premier coup de coeur tardif sur les House Of Love. Un coup de 25 ans de retard.

Et puis, Marius qui hommage le départ de M. Fowley, un personnage qui finira probablement à apparaitre sur le blog de Ranx Ze Vox.

Marius
&
Ranx

Fowley, un autre coup de coeur tardif, attendra plus de 40 ans avant de ....

Commençons donc par le doyen du post. C'est simple on écoute ceci:

01 Kim Fowley - Outrageous - Nightrider



Oui, ça me rappelle ces moments de frissons adolescents à l'écoute de la sauvagerie simulée des Stooges ou des Doors.

ici, encore

02 Kim Fowley - Outrageous - Bubble Gum



Et découvrir qu'à quasiment cinquante ans, reste enfouie, prête à servir, cette vibration sensuelle qui secoue tout le corps, donne l'illusion fugitive (c'est quoi une permanente? C'est tiré par les cheveux) d'une jeunesse éternelle, acné comprise.

C'est dans le dico Assayas que j'ai pu lire le premier article sérieux sur ce Vénusien de la scène artistique et pas que musicale.
En trouvant l'album "outrageous" je suis tombé derechef (enfin l'occasion de le placer) sous le charme du disque. Rien à jeter. Du Iggy, du Screamin, du Morrison (Jim, pas de blague (vanne!! ça va? Vous vous y retrouvez dans toutes ses parenthèses imbriquées?))

Comme je le disais plus haut comme c'était bon, nom de Zeus: Kim Fowley, encore une victime de la fin de vie:

Allez on s'en refait:



01 Kim Fowley - Outrageous - Animal Man



02 Kim Fowley - Outrageous - Wildfire



03 Kim Fowley - Outrageous - Hide And Seek




-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Passons maintenant aux HOUSE OF LOVE. Un autre article récent (hum 2013) de Janvier. Je me dis à moi même, en toute intimité et solitude par manque d'intérêt de mon entourage qu'il y a bien longtemps que je ne les ai écouté....

Et je découvre que je n'ai aucun HOUSE (Of Love, pas la tiquette).

Et même que je ne connais pas, si j'élimine les écoutes hasardeuses proposées par mes médiamis.
C'est dingue, mais pas tant que ça, fin 80, début 90, c'est le creux musicale chez moi, plutôt orienté vers d'autres horizons.

Bon, médiathèque, l'effet papillon va faire des dégâts sur mon petit coeur pop. Quand? Une fois que ce morceau...


01 The House Of Love - The House Of Love (Butterfly) - Hannah



Pas le démarrage tout en douceur, pas les cordes cristallines, pas la voix toute fragile, non, pas encore... Mais alors, dès la phrase "This is not My Style..."

Comme de petites banderilles qui sont plantées auprès de mes neurones de sensibilité

Ensuite, c'est juste un tourbillon tout en finesse



Shine On, bien entendu, déjà ancré dans de vieilles couches de mémoires, dépoussiéré, sorti à la lumière de mes écoutes. Imparables.
Un Beatles & Stones tout en délicatesse.

02 The House Of Love - The House Of Love (Butterfly) - Shine On




03 The House Of Love - The House Of Love (Butterfly) - Beatles And The Stones



Quoi? Y aurait-il ici ou là, une réminiscence de mon attachement à l'écriture à la U2? Ce groupe que l'on aime détester?
Oui, mais pour les HOUSE OF LOVE, nous aurons la charité de ne pas les accabler, vu la triste fin et son manque de succès.

Cet album fera mon bonheur de la semaine. Il est toujours trop tard pour faire branché, mais jamais pour aimer. Et puis, dans ce petit espace de texte, l'album est la vedette, qu'il partage avec un Kim reparti par chez lui.

Un dernier et puis à bientôt?


01 The House Of Love - The House Of Love (Butterfly) - I Don't Know Why I Love You




02 The House Of Love - The House Of Love (Butterfly) - Never




03 The House Of Love - The House Of Love (Butterfly) - Blind


PS: j'en ai oublié un que j'aime beaucoup, tout au fond de l'album, quelle idée de coller des titres. Comme si c'était un vinyle dont on écoutait TOUS les titres!!

01 The House Of Love - The House Of Love (Butterfly) - 32nd Floor



vendredi 9 janvier 2015

C'est dans le rétroviseur que l'on évite de faire de la soupe (Aka Stoner ou Sunshine?)



Via mon teasing, je tenais, comme avec de vieux potes, partager un coup de coeur provoqué par la rubrique "Album Oublié" du numéro de MAGIC de Janvier 2013.

Puis m'est venu deux idées concomitantes.

La première était de se demander ce qui était sorti en 1997 qui soit aux antipodes de la pop savoureuse des Push Kings.
MAGIC lui même proposait des titres:

Apartments - Apart (très sympa, mais pas assez... hum)
Autour de Lucie - Immbile (bien, mais encore trop près)
Ben Folds Five - Whatever.. (encore top Pop)
Nick Cave & The Bad Seeds - The Boatman's Call (mérite un post à lui tout seul)
Echo & The Bunnymen - Evergreen (décidément)
Kid loco - A Grand love Story (beaucoup écouté, celui là, mais on s'en fout)
Spiritualized - Ladies... (grand, mais encore une fois)
Teenage Fanclub - Songs From Northern Britain (Un peu oublié ceux là, mais semble pop, je retente..Ha oui, ce petit côté Byrds, et j'avais perdu de vue leur Bandwagonesque)

Bon, j'aime bien les MAGIC, mais ici ils ne me seront d'aucun secours. 1997, il me faut taper dans le Hard & Heavy 1978 - 2010.

Acrimony, Stoner Rock. Un truc que nous a probablement déjà chroniqué le Zorno ou le Keith, va savoir. Mais moi, à 54 ans, le Stoner Métal ou le Doom, ça casse les biscottes avec du beurre trop dur, alors je me méfie. Mais ici, ça devrait le faire.

D'ailleurs la chronique s'emporte un peu, beaucoup, j'adore:

La musique vibre comme si elles traversait des champs magnétiques à l'épicentre de forces dépassant l'entendement. S'éveillant graduellement avec la puissance d'un volcan en éruption... Le final envoûtant, avec son long crescendo plombé, devrait faire date autour de cette formation scandaleusement oublié....

Un bon titre pas possible: Tumuli Shroomaroom

Alors, suivant les conseils des experts, j'écoute,j'attaque Motherslug (The Mother Of All Slugs)
Et je me surprends à aimer de suite.

Bizarre?

Mais alors? Je suis atteint de l'oreille universelle? J'écoute et peut tout aimer?

Ou bien, finalement, il y a un point commun entre Acrimony et Push Kings. 

La deuxième était de constater que ce que j'ai aimé dans les années 70 et un peu 80, sans oublier d'explorer ce que le rétroviseur musicale pouvait me renvoyer, contenaient les ingrédients que devaient exploiter nos petits jeunots de 1997.

Pour les Push Kings, c'est une évidence. Beatles face McCartney, Wings, Squeeze et même Badfinger que j'ai redécouvert - découvert en fait - il y a peu, fait que pas de difficultés pour tomber sous le charme.

Acrimony Ma surprise fut donc d'être étonné de ne pas être désorienté. Dès les premières notes, il y avait comme un climat familier: lourds le climat, c'est vrai, mais une instrumentation qui reste attachée à ce que nous entendions chez Hawkwind, quelques touches des autres US (Doors, Jefferson.. un peu j'ai dit, pas d'affolement) une guitare Wha Wha, un chant supportable etc...

Bon, ben quoi, je ne vais pas me retrouver à démontrer que pratiquement tout a été fait dans la pop et le rock, que cela s'achève en 80.
Et que pour les amateurs de révolution, faut aller voir ailleurs. Electro? Rap? Musiques de Jeux Vidéo? Si j'y suis?

Allez un petit coup de fantasme. Imaginons la scène partagée. Comment pensez vous la meilleur setlist?

Le coup de poing dans la tronche avant la caresse de douceur? Genre:

01 Acrimony - Tumuli Shroomaroom - Motherslug (The Mother Of All Slugs)


01 The Push Kings - Push Kings - Nine Straight Lines


Oui, je partage votre avis sur les dernières minutes de Motherslug


Bon, fini de faire l'idiot. J'ai effectivement, comme avec de bons vieux potes, deux disques à vous faire découvrir.
deux albums de groupes vite disparus.
Dans des genres tellement opposés que l'on pourrait me soupçonner de ratisser grand écart, mais quand on aime transmettre.

Récapitulons

Du Stoner Metal - la tiquette au moins n'existait pas en 77 - un triptyque de suite séduisant



01 Acrimony - Tumuli Shroomaroom - Motherslug (The Mother Of All Slugs)


02 Acrimony - Tumuli Shroomaroom - Heavy feather


03 Acrimony - Tumuli Shroomaroom - Firedance



Ou bien une pop bien solaire?





01 The Push Kings - Push Kings - Nine Straight Lines



02 The Push Kings - Push Kings - Pop Phenomenon



03 The Push Kings - Push Kings - Florida



04 The Push Kings - Push Kings - Stay With Her



05 The Push Kings - Push Kings - Love In My Heart (BADFINGER que je vous dit!!!)



06 The Push Kings - Push Kings - Jenny G


mardi 6 janvier 2015

Un petit teasing pour les nostalgiques des Wings & Badfinger



En congé, là bas à l'est. En Lorraine en fait.
Petite lecture de MAGIC janvier 2013, l'album oublié et...

... je profite d'un moment où la petite famille se repose, moi, seul, sur la table du salon. Moi et ma musique.

Un petit aperçu d'une prochaine racontude, une plaisitude que je me suis enquillé sans attente, je vous en fait profiter.

Oui, ça ressemble à tout ça et même davantage, en 97 faire du Squeeze c'est juste que la pop anglaise, prend une grand coup de P au ...

001. The Push Kings - Push Kings - Nine Straight Lines



002. The Push Kings - Push Kings - Love In My Heart

dimanche 4 janvier 2015

Les trompeuses ne sont qu'une apparence (Eagles, Hermann Hesse, Franz Liszt)



A chercher des titres de post complètement originaux on s'enfonce souvent dans le n'importe quoi. Pourtant je tenais ici à remplir une page hebdomadaire (Une bosse) alors que j'étais bien en retard sur mes projets de petites chroniques (House music; Modern Jazz Quartet, etc...)

Mais j'avais une idée pas mal à mettre en route et voilà qu'elle va me servir. d'abord à démarrer 2015, mais c'est juste une question de calendrier, le sujet ne s'y prêtant pas particulièrement. A rappeler qu'il n'y a qu'un L à rappeler que mon éclectisme me sert de porte drapeau et qu'enfin rien de mieux que de se fier aux apparences quand on aime les surprise.

Ici le thème, le fil c'est l'idée que l'on se fait, l'à priori instinctif et la drôle de surprise, mais pas mauvaise, la surprise.



Prenons les Eagles. Vers 1975, je tombe sur la pochette, je regarde le nom du groupe, groupe Américain. À l'époque je n'aurai pas dit Californien ou quoi que ce sois d'autre.
Américain, rock, brut.
Il y avait comme un parfum de nature sauvage. De liberté. Après les Loups des Steppes, j'allais écouter un groupe saignant qui survole le tout, l'Aigle royale comme symbole, la touche indienne pour apporter davantage d'eau à mon moulin.
J'achète.
Je regarde: Le voyage du sorcier, jusqu'au limite... Yeahhhh Sounds good
J'étais prêt. Pour me mettre dans le bain, un petit Steppen Wolf, un MC5, un Stooges ... Enduit d'huile de moteur, roulé dans la poussière du parking, une canette de bière à la main...
Je mets un gant pour ne pas salir la vinyle que je pose sur la platine... go go GOOOO

Plongue...

Bon, les premières notes à la base et la guitare qui accompagne, ça prouve rien, c'est bien envoyé.. Le riff pas saignant mais un peu coupant...
Et le chanteur "... One on these nights...."
Ha merde, ça swingue. Je me trouve un peu con. La bière? Même pas fraîche. Je m'assoie ou je danse?

J'écoute.

Et je réécoute souvent. De la bonne country pop, plutôt même pop que country. C'est bien écrit, bien composé, bien enregistré et les mélodies sont telles que ça survole largement les productions qui ont tenté cette récupération que ne me gène pas. Rien ne me gène. OK, on n'est pas à Nashville et que même parfois il y a orchestre...
Le sang ne coulera pas, les aigles n'ont pas faim. Ils planent.


01 Eagles - One Of These Nights - One Of These Nights


02 Eagles - One Of These Nights - Lyin' Eyes


03 Eagles - One Of These Nights - Take It To The Limit


04 Eagles - One Of These Nights - I Wish You Peace



Hé hé, pas de hasard. Le SteppenWolf, j'en parlais plus haut.
Un classique.
Ben quoi, Hermann Hesse, Loup, Steppe.
À votre avis? Un truc à la Corto Maltese, Kessel. L'aventure, les pays où la loi ne règne pas et notre héros solitaire bla bla bla... On doit pas bien être loin des années 30 en Allemagne, terreau idéal pour des extrêmes, Un autre "Heart Of Darkness"?

Hein? Hein?

Pas tout à fait ça, mais quand même et en bien plus fort finalement.

Une bonne part du livre se déroule dans une société bourgeoise typique,  de ce que devaient être les pensées étouffantes interdites sauf à ceux qui se retrouvaient dans des cafés enfumées pour refaire le monde, avec violence. (Lire le Berlin Alexander Platz de Döblin)

Finalement, "notre" loup véhicule dans ce milieu avec une lucidité douloureuse, comme dans un climat dépressif.

Il se déconstruit, se reconstruit en choisissant les morceaux qui conviennent, sans résultat ...

... avant qu'il ne rencontre une femme qui l'entraîne d'abord à danser dans les cabarets pour aboutir dans un théâtre surréaliste où se dérouleront des scènes comme des univers parallèles mais délirants, comme dans un rêve éveillé où tout ce à quoi il aspire lui permet ensuite de finir par un grand rire.

Grandioooose, Magistral.

Et comme tout fini ici avec de la musique, si si c'est pour les mêmes raisons que Hawkwind...

01 Hawkwind - EpochEclipse (Disc 2) - Steppenwolf






Alors, plus récemment, été 2014. Via le blog de Jimmy je tombe sur une présentation enthousiaste de AREWENOTMEN?, un de ces chroniqueurs. Qui nous disait, extrait:

"A la fin, on s’attendait vraiment à voir sortir des volutes de fumée du bout de ses doigts." (Steve Smith, The New York Times, 19 novembre 2007)
.....La force, la précision, la délicatesse, le lyrisme, de "l’ours aux doigts de velours", celui que l’on présente (excusez du peu) comme le nouvel Horowitz ou le nouveau Gilels, ne pouvaient cependant pas m’échapper, même si je persistais à feindre l’indifférence.
Son panache non plus, car il en fallait pour ouvrir en dehors de son pays un récital avec Les Saisons de Tchaikovsky, suite méconnue ici de douze pièces pour le piano, illustrant chacune un mois de l’année. La Mephisto waltz n°1 de Liszt qui suivît fût sublime. Que faire face à une telle évidence, une telle beauté, comme celle que vous inflige parfois une femme réelle ou rêvée ("tu me fais mal, tu me fais du bien.") ? Le romantisme du Prélude opus 32 n°12 de Rachmaninov m’enchanta.
La suite pour piano tirée de Petrouchka de Stravinsky fût un grand feu d’artifice qui illumina le ciel d’une salle à l’audience clairsemée, mais qui dès la dernière note se leva comme un seul homme en déclenchant un tonnerre d’applaudissements. Manifestation d’enthousiasme… à laquelle je me joignis en oubliant ma rancœur ! Satanés Russes… Les cinq rappels qui suivirent créèrent un tourbillon dans lequel je fus précipité en pensant y reconnaître furtivement Chopin et Duke Ellington, mais ils gardèrent, je l’avoue, largement l’aura du mystère. Et le tonnerre gronda à nouveau… Play it loud !


Et en parcourant les titres, je ne sais aps ce qui m'a pris. Je stoppe sur Liszt.
Hors Opéra, je n'ai pas de culture classique. Quelques repères et idées préconçues. Dont l'idée Franz Liszt, c'est vaporeux, c'est évaporé, c'est romantique.
Alors, j'ouvre la porte qui donne dehors, le soleil est à sa bonne place pour de la musique romantique, bouge pas.
De l'air frais, une brise, un verre de vin blanc à la main, je suis seul et accoudé à je ne sais quoi, comme pour les Eagles, je m'étais mis en condition.

Go!! Go?

Une note
Blanc
Une note
Blanc
suivi d'une descente et
Blanc
Note
Blanc

Gravissime

Je m'approche de l'appareil.

Et là, soudain, ça cogne. J'avais oublié. Le piano instrument aussi à percussion.

Je suis scotché, limite tétanisé.

Et ensuite c'est moment de tourbillon, d'accalmie, de fièvre. C'était ça aussi le romantisme, noir et brillant.

J'explore tout ce domaine musicale, mais c'est ma première pièce musicale au Piano qui me fait cet effet au coeur, à l'estomac:

00 Denis Matsuev - The Carnegie Hall Concert - Franz Liszt - Sonate En Si Mineur S. 178


Alors, je me souviens que j'avais pris un album de Richter pour me lancer. Et chance, j'avais sa version



Même coup de poignard.
Les mêmes premiers silences menaçants.
La légende parle de silence allongé jusqu'à obtenir un ... silence pour avancer sur cette oeuvre qui continue à me bouleverser.

Maestro, Maelstrom

Merci

01 Franz Liszt - Sonate Pour Piano En Si Mineur, S.178 (Richter) - 1. Allegro Energico


02 Franz Liszt - Sonate Pour Piano En Si Mineur, S.178 (Richter) - 2. Andante Sostenuto


03 Franz Liszt - Sonate Pour Piano En Si Mineur, S.178 (Richter) - 3. Allegro Energico


04 Franz Liszt - Sonate Pour Piano En Si Mineur, S.178 (Richter) - 4. Andante Sostenuto-Lento Assai