(Une réponse? C'était quoi la question?)
Prétexte à exprimer mon contentement, ASO (Pour nous
zintimes « Avant-Scène Opéra ») a été repris et c’est reparti dans le
monde du livret commenté, documenté avec chronique sur l’époque, sur la musique
sans oublier les critiques de disques et vidéo.
Un ASO vaut cent fois la pochette du disque
en main pendant l’écoute.
https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/lavant-scene-opera-va-paraitre-a-nouveau-57557.html
Enfin reprendre sereinement le fil des écoutes, des projets
d’appropriation, des plongées apnéiques dans des profondeurs de bonheur qui
laissent à peine de quoi s’oxygéner.
Quoi de plus complet qu’un opéra ? Deux opéras! (ou
trois ?)
ARMIDE le cas Lully & Gluck, livret de M. Quinault
Si je précise l’auteur du livret c’est que c’est un cas
unique dans l’histoire de l’Opéra, ce livret est à l’origine de deux œuvres
séparées pratiquement d’un siècle, cent ans d’évolution foudroyante de la
musique, une occasion unique et ludique de jouer aux comparaisons, même si je
n’ai aucune formation musicale je découvre l’intérêt – accompagné de critiques et
commentaires éclairés de M. Piotr Kaminski – de ces écoutes.
Jean-Baptiste Lully – Armide - 1686
Christoph Willibald Gluck – Armide – 1777
En ce qui me concerne c’est surtout découvrir le temps encore
nécessaire pour être accepté par la musique de Lully. Mon écoute studieuse et
passionnante de ATYS ne suffit pas. Alors que ORPHEE ET EURYDICE ont été de bons
initiateurs pour apprécier le ARMIDE de GLUCK (Pourquoi le pluriel ? Ben,
il y a Orphée et Eurydice, ils sont deux quoi !!)
Pour aborder le sujet, et sur le conseil de M. Kaminski. J’ai
isolé et longuement écouté la scène de la Haine. La Haine appelée à la rescousse pour débarrasser Armide de l’amour qu'elle découvre.
Je copie ici la mise en garde de M. Kaminski, elle m’aide à comprendre
comment écouter. Et donc plus rapidement à apprécier
Or si le siècle passé nous a permis de comprendre mieux ces langages oubliés, nous n’en sommes pas encore à bien les maîtriser et à goûter avec une égale satisfaction à tous les styles. Celui de Lully en particulier, ne se dévoile que peu à peu à nos oreilles et nos sensibilités, les sentiments ayant été à son époque strictement codifiés, ne prenant dans l’art que l’aspect métaphorique, hautement stylisé. Nulle part la confrontation des deux chefs-d’œuvre n’est à cet égard plus révélatrice et instructive que dans l’apparition de la Haine
Lully : Apparition nerveuse, presque guillerette, toute en rythmes pointés de danse infernale, à la limite du grotesque.
Gluck : Terreur immédiate, composant une scène plus longue aux effets plus appuyés
PG m’avait conseillé le film le « Roi Danse »,
autre complément utile pour une écoute transformée. Pas inutiles ces masques
auditifs pour entrer justement dans la danse **. Chez Lully tête haute, corps
cambré et fierté non dissimulé. Chez Gluck, déjà, les émotions affleurent,
visage et gestes expriment les sentiments que la musique propose
Suite LA HAINE Armide Lully Direction Herreweghe
Suite LA HAINE Armide Gluck Direction Minkowski
ELEKTRA de Richard Strauss
Mis de côté il y a deux dizaines d’années. Mais je
patientais. Moi, Richard je l’aime. Le seul finalement à me tirer VRAIMENT les
larmes ou à me faire léviter (VRAIMENT ?). J’ai découvert et aimé LE
CHEVALIER À LA ROSE, ARIADNE, LA FEMME SANS OMBRE, SALOME. Je n’oublie pas les
quatre derniers Lieder(s ?)
- Aparté : Je pourrais dire les quatre dernières
chansons, pas faux, mais ça sonne bizarre et quand on veut un peu faire
connaisseur. Donc LIEDER
- Puisque j’aparte, débat presque enflammé avec ma belle sur
les mérites des uns et des autres, elle pense et me dit que les plus grands en
musique classique (Savante ? Écrite ?) sont JS BACH, BEETHOVEN. Ha
oui MOZART. Richard Strauss ? Secondaire !
Alors pour le jeu, on cherche des classements, dans l’absolu
je ne glorifie pas le principe mais j’ai quand même noté avec tristesse que
Richard Strauss n’y apparait jamais. Suivant les sensibilités on trouve WAGNER
(Quand même !!) DEBUSSY et d'autres mais du Richard ? Jamais, pas encore en tout
cas. Je dois retourner sur le web trouver une contradiction. Merde mon Richard. Ça va? Non!!
Elektra. Mise de côté car j’étais trop malmené, l’auditeur
se retrouve à jouer à colin-maillard avec des partenaires qui le bousculent et
l’empêchent de trouver un moment d’équilibre ou de repos. Avant même la musique,
un décor de palais sombre et menaçant. Et pour cause ! Des idées de
meurtres flottent dans cet espace unique où se retrouvent les personnages, les
uns assassins les autres assoiffés de vengeance. Arme blanche comme accessoire
à cet hystérie vocale. Car la musique épouse et renforce le climat.
La légende veut que Richard Strauss, lors d’une répétition, se
plaignait que l’orchestre ne jouait pas assez fort, « J’entends encore
les voix »
Même le goût du sang chez SALOME a quelque chose de
sensuelle. Richard Strauss je l’aime pour ses airs à quitter le sol ou à
danser avec volupté (allusion aux sept voiles).
Heureusement, Orest est vivant ce qui permet à Elektra de
s’adoucir et Richard Strauss de nous éblouir :
OREST
Voici ma porte d’entrée.
Ainsi trois opéras à découvrir, trois opéras à décrypter.
D’autres témoignages à vous communiquer.
Enfin, moi aussi, je rejoindrai les amateurs qui évoquent
les trois notes, celles qui chantent AGAMEMNON, ces mêmes trois notes qui
ferment l’opéra de Richard Strauss, un des plus grands compositeurs du monde au
MOOOOONDE !! ***
Le final ici
** "Ces masques auditifs pour entrer justement dans la danse" Cela ne veut rien dire, j'en suis conscient, mais tant pis, j'aime
*** Bon, quand même, la synthèse Mozart, Wagner, dissonance et ouverture vers le monde son d'un cinéma (Korngold?). Et M. Hofmannsthal: ses livrets fascinants, magiques et ... c'est ça... du moooonde
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