Translate

lundi 7 juillet 2025

ARMIDE, ELEKTRA. Lully, Gluck, Strauss. Une réponse en fin de post.

 


(Une réponse? C'était quoi la question?)

Prétexte à exprimer mon contentement, ASO (Pour nous zintimes « Avant-Scène Opéra ») a été repris et c’est reparti dans le monde du livret commenté, documenté avec chronique sur l’époque, sur la musique sans oublier les critiques de disques et vidéo.

Un ASO vaut cent fois la pochette du disque en main pendant l’écoute.

https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/lavant-scene-opera-va-paraitre-a-nouveau-57557.html

https://www.asopera.fr/

Enfin reprendre sereinement le fil des écoutes, des projets d’appropriation, des plongées apnéiques dans des profondeurs de bonheur qui laissent à peine de quoi s’oxygéner.

Quoi de plus complet qu’un opéra ? Deux opéras! (ou trois ?)

ARMIDE le cas Lully & Gluck, livret de M. Quinault


Si je précise l’auteur du livret c’est que c’est un cas unique dans l’histoire de l’Opéra, ce livret est à l’origine de deux œuvres séparées pratiquement d’un siècle, cent ans d’évolution foudroyante de la musique, une occasion unique et ludique de jouer aux comparaisons, même si je n’ai aucune formation musicale je découvre l’intérêt – accompagné de critiques et commentaires éclairés de M. Piotr Kaminski – de ces écoutes.

Jean-Baptiste Lully – Armide - 1686

Christoph Willibald Gluck – Armide – 1777

En ce qui me concerne c’est surtout découvrir le temps encore nécessaire pour être accepté par la musique de Lully. Mon écoute studieuse et passionnante de ATYS ne suffit pas. Alors que ORPHEE ET EURYDICE ont été de bons initiateurs pour apprécier le ARMIDE de GLUCK (Pourquoi le pluriel ? Ben, il y a Orphée et Eurydice, ils sont deux quoi !!)

Pour aborder le sujet, et sur le conseil de M. Kaminski. J’ai isolé et longuement écouté la scène de la Haine. La Haine appelée à la rescousse pour débarrasser Armide de l’amour qu'elle découvre.

Je copie ici la mise en garde de M. Kaminski, elle m’aide à comprendre comment écouter. Et donc plus rapidement à apprécier

Or si le siècle passé nous a permis de comprendre mieux ces langages oubliés, nous n’en sommes pas encore à bien les maîtriser et à goûter avec une égale satisfaction à tous les styles. Celui de Lully en particulier, ne se dévoile que peu à peu à nos oreilles et nos sensibilités, les sentiments ayant été à son époque strictement codifiés, ne prenant dans l’art que l’aspect métaphorique, hautement stylisé. Nulle part la confrontation des deux chefs-d’œuvre n’est à cet égard plus révélatrice et instructive que dans l’apparition de la Haine

Lully : Apparition nerveuse, presque guillerette, toute en rythmes pointés de danse infernale, à la limite du grotesque.

Gluck : Terreur immédiate, composant une scène plus longue aux effets plus appuyés

PG m’avait conseillé le film le « Roi Danse », autre complément utile pour une écoute transformée. Pas inutiles ces masques auditifs pour entrer justement dans la danse **. Chez Lully tête haute, corps cambré et fierté non dissimulé. Chez Gluck, déjà, les émotions affleurent, visage et gestes expriment les sentiments que la musique propose

Suite LA HAINE Armide Lully Direction Herreweghe


Suite LA HAINE Armide Gluck Direction Minkowski


ELEKTRA de Richard Strauss


Mis de côté il y a deux dizaines d’années. Mais je patientais. Moi, Richard je l’aime. Le seul finalement à me tirer VRAIMENT les larmes ou à me faire léviter (VRAIMENT ?). J’ai découvert et aimé LE CHEVALIER À LA ROSE, ARIADNE, LA FEMME SANS OMBRE, SALOME. Je n’oublie pas les quatre derniers Lieder(s ?)

- Aparté : Je pourrais dire les quatre dernières chansons, pas faux, mais ça sonne bizarre et quand on veut un peu faire connaisseur. Donc LIEDER

- Puisque j’aparte, débat presque enflammé avec ma belle sur les mérites des uns et des autres, elle pense et me dit que les plus grands en musique classique (Savante ? Écrite ?) sont JS BACH, BEETHOVEN. Ha oui MOZART. Richard Strauss ? Secondaire !

Alors pour le jeu, on cherche des classements, dans l’absolu je ne glorifie pas le principe mais j’ai quand même noté avec tristesse que Richard Strauss n’y apparait jamais. Suivant les sensibilités on trouve WAGNER (Quand même !!) DEBUSSY et d'autres mais du Richard ? Jamais, pas encore en tout cas. Je dois retourner sur le web trouver une contradiction. Merde mon Richard. Ça va? Non!!


Elektra. Mise de côté car j’étais trop malmené, l’auditeur se retrouve à jouer à colin-maillard avec des partenaires qui le bousculent et l’empêchent de trouver un moment d’équilibre ou de repos. Avant même la musique, un décor de palais sombre et menaçant. Et pour cause ! Des idées de meurtres flottent dans cet espace unique où se retrouvent les personnages, les uns assassins les autres assoiffés de vengeance. Arme blanche comme accessoire à cet hystérie vocale. Car la musique épouse et renforce le climat.

La légende veut que Richard Strauss, lors d’une répétition, se plaignait que l’orchestre ne jouait pas assez fort, « J’entends encore les voix »

Même le goût du sang chez SALOME a quelque chose de sensuelle. Richard Strauss je l’aime pour ses airs à quitter le sol ou à danser avec volupté (allusion aux sept voiles).

Heureusement, Orest est vivant ce qui permet à Elektra de s’adoucir et Richard Strauss de nous éblouir :

OREST




Voici ma porte d’entrée.

Ainsi trois opéras à découvrir, trois opéras à décrypter. D’autres témoignages à vous communiquer.

Enfin, moi aussi, je rejoindrai les amateurs qui évoquent les trois notes, celles qui chantent AGAMEMNON, ces mêmes trois notes qui ferment l’opéra de Richard Strauss, un des plus grands compositeurs du monde au MOOOOONDE !! ***

Le final ici



** "Ces masques auditifs pour entrer justement dans la danse" Cela ne veut rien dire, j'en suis conscient, mais tant pis, j'aime

*** Bon, quand même, la synthèse Mozart, Wagner, dissonance et ouverture vers le monde son d'un cinéma (Korngold?). Et M. Hofmannsthal: ses livrets fascinants, magiques et ... c'est ça... du moooonde

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire