Pour les DropBoxer une exception: deux liens vers des films de Mister McQueen BULLITT & GETAWAY
Le papier qui devait venir était consacré à Fats Navarro et Roland Kirk, l'un pour reprendre un fil Jazz distendu et maintenu et l'autre.. je vous raconterai. J'en étais à chercher un jeu de mot brillant - toujours - avec Navarro, il y avait du Roger et de l'agneau mais ça ne venait pas...
En parallèle j'avançais lentement sur le bouquin de Quentin, lentement pour le plaisir
Un chapitre dithyrambique ("dithyrambique" écrit d'une traite sans correction ouaahhh) sur le Steve McQueen, et une vacherie à propos des musiques de Quicy Jones qui tentent sans réussite de rejoindre les BO de Lalo Schifrin
Haaaa Lalo Schifrin qui s'est fait une place de côté de Ennio, pas à côté!!. Lalo c'est aussi le grand arrangeur de Jazz sur par exemple (j'en ai pas d'autres en fait) --->
Gillespiana Prelude
He oui, vous l'entendez la patte à Lalo (pas les pâtes à l'eau) le truc qui transporte, grimpage aux murs garanti.
Donc Lalo c'est la BO inoubliable de BULLITT
Un thème magistral, moins esbrouffeux que ses habitudes d'écritures sur MISSIONS IMPOSSIBLES ou MANNIX, moins mais davantage éléganteux.
Le reste??...Le reste!!
D'accord quelques ritournelles datées et d'attente mais pour de fins admirateurs ce sont des respirations nostalgiques.
Plus proche de Mancini que de Cruise ... Dans l'ensemble, pour mes chers auditeurs de très grands moments
Coooooool le "The Aftermath Of Love"
Tendu, avec ce grattage propre à tout polar de cette époque "gra gratte gra gratte..."
Ice Pick Mike
Le Quentin il vous le re raconte le film, quasi amoureux de Steve McQueen, explication: et que ce n'est pas un grand acteur et que c'est une star et que c'est pas pareil et que Quentin est convaincant... Il devrait bloguer.
Du coup je me suis penché sur les deux gros bouquins de Tavernier/Coursodon "50 ans de Cinéma Américain"
Chacun d'évoquer la course poursuite, Quentin insiste sur la total coolitude de McQueen et Tavernier/Coursodon en bon cinéphiles de critiquer la course poursuite en voiture, qui devient une référence, mais dont l'utilité est douteuse.
Et moi de me replonger dans ces quelques minutes au dépôt des pièces à conviction, tranquille, pas de musique, pas de rythme, un peu pour avancer l'intrigue ... j'adore et je suis en manque, plus dynamique que la scène de "l'Homme du Picardie" ... mais à peine, il faut dire que la série a mis la barre très bas.
Pas fini. Quentin via Steve consacre quelques pages sur GETAWAY, tiré d'un livre de Jim Thompson.
Jim Thompson!!
J'avais oublié cet auteur, disons oublié de m'y replonger. Toujours capable de le citer comme inspirateur d'un de mes films préférés "Coup de Torchon".
Oublié cette capacité qu'il a de dessiner des portraits de malfaisants, bien plus troublants et violents que ceux de Ellroy, pas besoin de perversions sophistiquées pour décrire, rendre vivant, faire apparaitre un individu maléfique et réaliste. Un cauchemar.
Quentin et Tavernier/Coursodon d'accord pour parler d'allègement au cinéma du roman. Quentin insistant sur l'absence d'une scène qui rend le héros tueur insensible, portrait à éviter pour Steve, tandis que Tavernier/Coursodon regrette la fin monumentale présente dans le livre.
Et moi qui n'ai jamais vu ce film, je me jette dessus d'un oeil tandis que l'autre commande le bouquin.
Le film? Un bon Sam Peckinpah. Et le code déontologique McQueenien est respecté. Des situations logiquement inextricables mais Steve extrique.
Une scène Post #metoo? Ali et la raclé que Steve lui donne. Drôle d'impression, même en contexte. Il faut dire que quand même... vous jugerez.
Le mauvais méchant joué par Al Lettieri a les scènes les plus JimThompsoniennes. Le trio, couple vétérinaire et lui, est jubilatoirement révoltant.
La BO a obtenu un prix, la BO de Quincy Jones. Je vous la propose en DROP même si ce n'est pas très juste de la confronter à celle de Lalo. Quincy en a fait des plus pertinentes. Mais le post veut ça...
Une ritournelle à l'harmonica qui reste pleine de mélancolie, un contrepoint à la violence du propos, un peu comme Steve McQueen... quand il n'est pas en colère, car gaffe à la baffe.
Nonchalant, comme une péniche qui longe la seine...
Ha oui, au fait, une promesse. Cliquer sur une tranche ...