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dimanche 9 août 2020

Iron Maiden, Charles Gounod, Chick Corea. Non, je ne suis pas éclectique, je suis influençable ...

.. et j'aime ça.


Un petit coucou au passage.
Une nouvelle vie sentimentale en construction, enrichissante, pleine de découvertes. 
Un grand amour à deux quoi.

Et la musique a sa place, pas toute la place, mais sa place.

Ça commence par cette anecdote: 

"Return To Forever" c'est un groupe de "Jazz Rock" (oui, avant on disait "Jazz Rock", aujourd'hui "fusion", ma douce dirait "Jazz Pas à Papa"). Moi je dis groupe.
Elle: Non, c'est le titre d'un album de Chick Corea
Moi: Non, bon peut-être (je vacille), mais je suis aussi certains aussi (faut au moins ça) que c'est un groupe aussi. (trois "aussi" pour emporter la décision)
Elle: Et moi je pense que...

Tout le monde a raison, 10 sur 10, sous vos applaudissements. C'est bien un album de Chick Corea avec une formation, son groupe appelé, appelé? Appelé? Hoo vous le faîtes exprès.

Et puis on écoute.
J'ai été scotché, abasourdi, envoûté, envolé.
Les premières notes me plonge dans les moments de douceur à la Vangelis O. Papathanassiou (Un nom comme ça c'est en entier ou bien tu le tutoies)
Peut-être plus subtile mais c'est un véritable enchantement, ce fut ma clé d'entrée.

"Crystal Silence"

Autre titre, autre chef d'oeuvre,  comment ne pas penser aux ambiances Giallo Italien et ses dérivées musicales chez Lalo pour "l'inspecteur Harry".
Bien entendu ce sont des références qui ont facilité mon entrée dans cet album bien plus offert que ne le sont souvent (parfois, vous dîtes?) les albums du genre.

"Return To Forever"

Sans transition

Bon, ensuite, il me fallait apprendre à dire OUI de la tête. Ce qui demande de l'entraînement. Muscler le cou, 
Le déclencheur: ce livre et sa passion pour Iron Maiden ... +     


... + .... Les CD du fiston, les copains du web et un article nouveau du Ranx pour retrouver ce papier de 2014


Vous savez faire oui de la tête, mais parfois il faut savoir le faire des dizaine de fois d'affilée, Et si la tête dit oui, elle a besoin de tout le corps pour s'y consacrer, pour que monte ce plaisir gamin que l'on a à écouter un truc qui donne envie de dire... oui, ho oui, oui....(J'ai dit un truc de gamin, on se calme)
Et pour couronner le tout le chanteur pilote un Boeing, est ce que cela apporte quelque chose à la musique? Oui, of course.

La preuve en image. Attention, musclage du cou!!

"Hallowed Be Thy Name"

Comment? Certains spectateurs semblent plutôt dire NON? Faux!!!
Ce sont des albanais qui disent OUI, mais en Albanais.

Je continue, un peu sur Iron Maiden, je picore autour de quelques albums: le premier et "Piece Of Mind", "Powerslave", "The Number Of The Beast"

Par exemple "Revelations", en faisant appel à mes plaisirs d'ado, à peine enfouis, prêt à servir: un cocktail de satisfaction au gout cuivré (clin d'oeil aux fumeurs à jeun) . Un démarrage lourd à la Free/Bad Co, mes premiers Bad Boy, Whiskey et petites pépés bien avant les punks... un enchaînement guitares soyeuses pour une dose de Wishbone Ash suivi d'un break pour se préparer à ... une accélération digne de "Mission Impossible", tout ça en moins de trois minutes?
C'est possible?
"Revelations"

Toujours sans transition ou bien pour dériver vers un autre plaisir, on penserait plus cérébral, plus cultivé mais c'est mal me connaître.
Si j'ai de suite accroché à ce que ma douce m'a mis entre les oreilles, l'encéphale entre, les deux hémisphères à contribution.

C'est que j'ai mon Faust (un des chouchous de mon fiston, échange Père Fils: Faust contre Eddy) et un Roméo en tête.

N'empêche quand j'ai entendu ceci:
"Mireille" de Gounod 

"Ouverture"

Bon, c'est le piège, pour faire aimer l'Opéra j'ai tendance à extraire les parties instrumentales. Ce qui n'est pas le meilleur moyen, comme disait approximativement Rocco c'est reculer pour mieux sauter.

Le choix: Plasson
Michel Plasson celui qui m'a fait connaitre et aimer Massenet, qui m'a fait découvrir ce ténor Espagnol si tendre, jamais tonitruent Alfredo Kraus.
Mirella Freni, ma première voix, premier émoi, premier opéra, première illumination dans le "Butterfly" avec Karajan & Pavarotti.
"Butterfly" que j'ai écouté d'une traite en attente de "Che Gelida Manina" fameux air de "La Boheme", après ça on fait moins le malin.

"... à toi mon homme, je t'appartiens..."
Superbe interprétation de la dame, texte à l'abandon peut-être malvenu aujourd'hui.

"Ac2 Air; 'mon Coeur Ne Peut Changer!'"


Contrairement à "Faust" où l'on met du temps à apprécier l'ensemble, faisant l'effort d'occulter les titres phares qui désorganisent l'écoute (ou, mais alors quels titres)
"Mireille" est joliment équilibré (e? Non, l'opéra), rien de trop et pourtant tout l'opéra à la française.

Après une ouverture pastorale et aube naissante, après Mirella... Un bel ensemble, le genre qui donne envie de voir une mise en scène. Petit bijou, même si je ne suis pas certain que "petit" soit nécessaire.

"Ac1 Introduction; 'chantez, Chantez, Magnanarelles...'"


deux petites douceurs, légères, avant de frapper fort

"Ac4 Chanson , 'le Jour Se Leve ...'"

"Ac4 Cavatine , 'heureux Petit Berger ...'"


Oui, mooonsieur, en France aussi nous avons des endroits où personne ne t'entend ni crier ni transpirer.

Notre Mireille traversera cette plaine de la CRAU 
Le petit Poucet y a fini sa carrière.

"Ac4 Air , 'voici La Vaste Plaine ...'"


Allez la bise, je pourrai en ajouter bien d'autres, des récents. 
Ce sera pour une autre fois

Post Scriptum

J'oubliais, un titre qui semble faire partie du répertoire de nombreux récitals, que Plasson n'a pas retenu dans son enregistrement.
Ça cache kek chose
faut k'jenket