Pour les pressés, l’essentiel est en bas du papier, tout en
bas. Le reste c’est moi sur ma commode (Expression tronquée pour éviter la
censure)
Atys. Aucune bonne raison de tenter la découverte de Atys de
Lully. J’aime des opéras baroques, j’ai surmonté cette impression d’orchestre
de chambre, j’ai presque apprécié clavecin et récitatif parlé (Merci M. Mozart)
et ce sont surtout des opéras Italiens, tiens même une création Anglaise :
M. Purcell et son « Dido » avec ce titre à faire pleurer les Pierres « When
I Am Laid In Earth »
Je craque et vous la propose, si vous vous arrêtez ne serait-ce
qu’à cette écoute (Sauf a déjà avoir tout sauté pour aller à la fin)
Henry Purcell - Dido & Aeneas – Emma Kirny « when I
Am Laid In Earth »
C’est beau comme du Morricone aux quatre vents
Mais l’écriture française du 17eme siècle ? Empesée, mesurée,
protocolaire, amidonnée. Rien ne le prouve pas mais c’est ma pensée qui ferme
la porte.
Noël 2024. Un cadeau, un ensemble de tuto détaillés de M. JJ
Griot consacrés à quatre opéras majeurs. Le premier ? Je vous le prête en
mille : ATYS.
L’œil dans le rétro j’y vais à reculons. J’ai l’AVANT SCENE
OPERA pour m’aider. Je suis prévenu, la musique seule rend difficile une appréciation
qui demande fortement le visuel. J’ai le DVD et en qualité moindre il y a cette
version sur UTUBE
LULLY ATYS Les Arts
Florissants
PascalGeorges me conseille le film « Le Roi Danse »
De Gérard Corbiau Avec Benoît Magimel, Boris Terral, Tchéky Karyo
Tuto terminé (éclairant, passionnant), film visionné, Musique écoutée, beaucoup,
souvent, régulièrement. Il se passe quelque chose.
Au centre le roi Louis XIV. La relation de Lully avec ce roi,
de prime abord comparable avec Wagner et Louis II Bavière (j’évite la
répétition du DE dis donc). Mais eu deuxième abord c’est l’artiste Lully qui est amoureux de
son roi et c’est le roi qui inspire les œuvres de Lully. Une symbiose parfaite.
Le roi comme sujet principal, direct dans le prologue de
Atys, supposé dans le récit d’Atys.
Si je devais transposer cette relation dans mon environnement,
c’est un peu comme si Elvis Costello m’écrivait une œuvre majeure (y’a intérêt)
que je lui aurais soufflée. Un prologue qui évoque mon génie dans le domaine de
la TVA intracommunautaire, suivi de l’histoire de Devant l’informaticien poursuivi
par le dieu Numérus alors qu’il tente de déclarer son amour à sa Siri.
Je me vois bien installé sur un siège, placé en avant des
autres auditeurs et je me délecte de sa musique tandis qu’Elvis jette des
regards à la dérobée pour y déceler mon assentiment. Vous en rêvez, vous aussi ?
Non ? Bah l’Ego et les couleurs…
Je reste lucide, un Louis Croix, son goût pour les arts, la
danse, l’architecture, la musique, le théâtre, la politique etc n’en jetez plus, en font un grand roi. C’est
autrement plus inspirant. Il commence à titillez ma curiosité, et joindre une galerie de monarques qui ont marqué, je pense à Louis XI et Henri IV, quoique la qualité de l'héritage de Louis Baton soit discutée.
Aparté - trouvez et lisez « Henri IV » par
Heinrich Mann – le frère de Thomas – écrit dans les années trente, des références
pour condamner le nazisme et décrire ce qu’est un homme d’état. Sans oublier la
période du massacre de la Saint-Barthélemy, racontée comme un thriller percutant.
Fin de l’aparté
Le film et les arts florissants apportent à mon imagination de bonnes bases : Un roi assis et mis en avant pour observer l’opéra. Une assemblée mise en retrait tout en respectant la bienséance. Décor somptueux. Machinerie inventive.
Et si le Kobbé est un indispensable pour compenser le manque
de livret (mais j’ai le numéro de l’AVANT SCENE opéra) il existe un ouvrage
tout aussi indispensable « Mille et un opéras » de Piotr Kaminski. Pour
Atys, ce dernier guide davantage que le Kobbe qui se contente de décrire l’intrigue.
Et c’est grâce à lui que je connais ma première émotion ATYS
Les scènes du songe d’ATYS. Juste merveilleux. Acte III
Envouté, happé par la beauté limpide, l’écoute permet de s’oublier.
Je ne m’y attendais pas, le récit est mien maintenant, je peux écouter cet
opéra en pleine attention. Me voici enfin dans ce siècle, ce que je croyais
être de l’amidon, du protocolaire est en fait musicalement du geste lent par sa
certitude et sa qualité et son économie du mouvement. Une puissante notion du temps
qui passe et qui sait se faire attendre entendre.
Je n’ai pas trouvé (ni trop cherché) les scènes du songe
regroupées, je l’ai fait de mon côté ce qui donne cette vidéo (figée) si elle n’est
pas rapidement bloquée.
J'aime cet article.
RépondreSupprimerAh, L'Opéra, j'aime bien le quartier (en dépit des travaux).
Pour la musique j'ai du mal, en longueur, langueur, où alors j'aime en extraits, où en version modernisée comme cette réjouissante "Flûte enchantée" élaguée et modernisée par Peter Brooke (version courte, sans décors, texte sur Panneaux Leds, et proximité des chanteurs acteurs danseurs).
Depuis, j'ai peur d'aller voir un classique au pourtant proche Opéra, cela vient peut être de ma déception quand regardant un ballet, j'avais juste fini exaspéré par le bruits des danseurs retombant lourdement sur la vieille piste ...
Je ne le voyais pas comme ça Lully, avec lunettes et chapeau ...
Ah ah, le vice de cacher Elvis partout !
Je ne l'ai pas Lu-Lui, mais j'ai quand même un album de Jean Baptiste avec son académique musique pour le Soleil.
Et tu avais bien vu, j'adopte Purcell. Ils sont forts ces angliches.
J'avoue devoir réviser la musique d'un opéra avant d'aller le voir, de peur d'être noyé dans de la musique qui m'échappe, "Trop de Notes" tu te souviens de AMADEUS? Cette réflexion n'était pas si déplacée que ça. L'empereur Joseph II était musicien et était conscient de la difficulté d'embrasser une oeuvre aussi riche. Chez Lully de nombreux airs sont répétés, ça aide
SupprimerDifficile l'opéra français de cette époque baroque...
RépondreSupprimerFaut entrer dedans, s'approprier tant le son que le chant déclamé dramatiquement, comme le théatre.
A cette époque cela formait un tout, musique, danse, théatre mais aussi décors et effets spéciaux (fontaines, feux d'artifices...).
Lully c'est aussi l'autocratie musicale de la cour, il mettait son veto sur les éventuels jeunes futurs génies, voulant se garder les faveurs royales et c'est aussi pour cela qu'on n'en redécouvre un bon paquet de ces compositeurs oubliés seulement maintenant tel Charpentier.
A sa mort il faut savoir qu'enfin les compositeurs français purent écrire des opéras... il s'était octroyé l'exclusivité du genre pendant toute sa vie aux côtés de louis XIV...
Lully c'est la musique à destination politique par excellence, dédiée intégralement à la dimension royale, pour le roi quasi exclusivement.
Comme Molière avec qui il avait des rapports d'abord amicaux puis houleux, encore une fois l'ego... ce truc qui détruit tout chez les artistes... (pas que).
Bref, Lully a mis du temps également à être correctement interprété et perçu et c'esteffectivement Christie qui en a sorti la véritable substance.
Sont fort ces baroqueux...
Et quel belle oeuvre.
Bravo !
Merci, et chouette complément, mesurer à quel point il s'agissait avant l'heure de Soft Power très/trop explicite, inimaginable aujourd'hui.
SupprimerOpéra français et musique de chambre, deux repoussoirs en ce qui me concerne. Déjà que c'est la saison des allergies ))
RépondreSupprimerHop, du premier degré: Opéra Français: Quand même CARMEN tu ne peux pas y couper. Et puisque tu est entré dans l'univers foisonneux Wagnérien tu devrais tenter le monument TROYENS de Berlioz... Je te jure qu'il s'aligne comme oeuvre monstre.
Supprimerje me suis mal exprimé, ce sont les opéra EN français que je ne peux pas blairer. J'avais tenté Pelléas et Mélisande pourtant par Boulez. J'ai pas pu. Les r roulés c'est insupportable. Les femmes, passe encore, mais les mecs c'est pas possible. Par contre, si il existe une version en italien ou en allemand, je veux bien.
SupprimerKwaaaaa Pelleas, avec sa plus belle chanson d’amour, j’avais fait un papier. J’ai même isolé ce titre que je mimais à celles que j’aimais à défaut de savoir chanter, par contre j’attendais avec impatience le passage « Et maintenant je t’ai trouvé… » Et limite je faisais la roue. Je te conseille la version d’Abbado qui a supprimé les RRRR. EN tout cas le Utube que j’avais préparé pour l’occasion.
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=RH4OpETc4Sc
Ouarff... autant le Purcell ça peut le faire, c'est vraiment beau, mais Lully, dsl, arrive pas :) en fait, le fait de comprendre le texte n'arrange rien dans ma tète !! ma daronne ne m'a rien laissé de tout ça ds les chromosmes.
RépondreSupprimerCharlu
SupprimerImagien, imagine, Brian Wilson et sa création "Charlu le Peintre des Frimas"
SupprimerCarrément Wilson !!! après Costello et Lully.. tu es dur avec moi ;D
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