C’est qu’on s’habitue à être visité, peut-être lu et parfois
commenté. Si j’oublie les milliers de visites douteuses qui parfois se
concentrent en une seule journée – un contrôle de la police du web ? – j’aime
les (mes ?) quelques dizaines de visiteurs journaliers, c’est bon et
suffisant pour mon ego, on va pas se mentir mais… quoi ! 8 visites hier….
Et je suis en retard sur mes écoutes, m’imposant la règle de ne commenter que des disques que je découvre à l’occasion et j'écoute peu.
La lecture accaparante m’accapare.
Au passage: « Le Seigneur des Anneaux »
nouvelle traduction, je pensais d’ailleurs qu’un papier sur la musique de Howard
Shore ne serait pas mal venu. Mais j’ai une écoute d’ambiance sonore pendant ma
lecture, absurde puisque le découpage du film n’est pas celui du livre, pô
grôve.
Oui mais alors que faire ?
Ayant acquis un HS de UNCUT sur la musique progressive
rock, je découvre dans le classement avec grand plaisir et même avec surprise,
Van Der Graaf Generator dans le top 10 sur un classement de 200 albums.
- Pfff ridicule ces classements…
- D’accord mais je suis d’abord addict et puis surtout si un amoureux de Pink Floyd, Genesis, Yes ou King Crimson découvre ce groupe, cet album, en pensant…. « si c’est à cette place c’est que ça doit être utile, et même indispensable voire génial »
-E Exactement, génial, ébouriffant, lyrique, grandiose etc…
Et c’est dans un éclair que je pense retrouver ma règle
immuable de découvrir pour chroniquir !! Dans la même période Peter
Hammill compose un album solo qui fera date auprès de ceux qui notent des dates :
« Nadir's Big Chance » donc je double.
Commençons par se souvenir que ma règle à déjà été entorsée pour l’album en public de VDGG (pour pas répéter Van Der Graaf Generator, je ne
le redirais pas !) VITAL était son nom, son appel à l’aide. Un disque qui
fait partie de mon ADN mais qui n’est pas la bonne entrée pour ceux qui ne jurent que sur la tiquette prog rock.
Continuons avec le
chant de Peter Hammill, lisez bien ce qui suit : il est une des plus
grandes voix du genre et peut-être même d’autres, dans ce monde je le range au-dessus
d’un Peter Gabriel que je juge déjà comme un des plus grands chanteurs de
musique populaire. Chez Peter Gab c’est un registre Emotion avec toute sa
palette sensible, chez Peter Ham
- Jambon ?
- Haaa c’est malin
-C Ce sont plusieurs émotions, plusieurs voix dans un seul corps: tendresse et fureur qui tend vers la folie avec des points de passage ou pas. Restons sur Godbluff
The Undercover Man
Une progression mélodique plutôt facile à apprécier et
pourtant solide, 50 ans que j’écoute sans me lasser de cet album. Pour sa couleur
sombre et flamboyante, pour l’utilisation de l’orgue, sax flute pour révéler VDGG unique dans ce genre.
Et puis il y a le titre suivant qui s’enchaîne comme un
chapitre à ne pas lâcher
Ce titre est ma décharge d’adrénaline, à trois minutes il m’impose
la position debout, je suis raide à l’écoute, limite au garde à vous, au bout
de deux minutes je me mets en mouvement, lentement comme un derviche en attente
de la 6eme minute et je bascule en danse de Saint-guy, je saute par-dessus les
meubles, je cours au plafond et… comment vous dire : le volume…. Fort,
fort, fort…
Scorched
Earth
Un final aussi foudroyant que le « Starless » de King
Crimson dans RED
Seul ceux qui ont survécu à la chute écoute le très jazzy « Arrow », et il ne faut pas trop
longtemps à attendre pour que VDGG de retour assène ces flèches musicales.
A écouter le titre « The Sleepwalkers » je pensais : si Genesis évoque des climats comptines anglaises (sauf The Lamb, plus urbain) VDGG pourrait être la bande son coincée entre Lovecraft et Philip K. Dick
Les somnambules
La nuit, cette armée stupide, ininterrompue par la dissidence,
Est mis en action et leur rythme ne faiblit pas.
Au pas, avec une grande précision, ces danseurs de la nuit
Avancez contre les ténèbres – quelle puissance implacable !
Les yeux ondulés par la lune, les bras et les jambes akimbo,
Ils marchent et vivent, espérant bientôt sortir de ces limbes.
Leurs esprits, anticipant l'aube du jour,
Je ne saurai jamais ce qui attend un simple aperçu
Trop loin, trop tôt.
Les sens sont atténués dans une semi-sensibilité, ne faisant que traverser cet avion,
Ne voir que des images fragmentées prématurément raccourcies par le cerveau,
Mais respirer, vivre, savoir dans une certaine mesure au moins
L'âme qui enracine la matière de la Belle et de la Bête.
De quelle dent ou de quelle griffe naît le meurtre,
De quelle chair et de quel sang naît la passion ?
Tous deux traversent l'air avec le balancement du pendule
De manière mortelle mais délicate.
Et toutes les gammes de sentiments sont là dans le rêve
Et chaque logique est ébranlée par la force du cri
Les sens piquent.
Et même si je rêve et que la réalité s'arrête
Je connais seulement le sens de la vue et c'est tout
Et ce n'est rien.
Penser que l’Italie est le pays qui a le plus apprécié VDGG est
un argument supplémentaire au génie de ces artistes, sombre et flamboyant,
Noir, Or et Argent.
Je vous laisse pour me tourner vers l’album solo de Peter
Hammill « Nadir » qui atteint sa cible (Attention, jeu de mot bien
caché car honteux)
Pour mieux que moi, lire la page 244 du
Ce n’est pas une totale découverte pour moi, mais dès le
premier titre je rejetais l’écoute. Je n’étais pas prêt. Voici que je me décide
pour ce papier.
Je cite AMG
« Hammill ne se laisserait plus jamais aller à un tel état de sauvagerie poilue. »
" Hammill would never let himself be this wild and hairy again".
Pas pu m’empêcher de proposer la traduction, plus drôle que la
version originale.
La relation Hamill et prog rock because of VDGG ne peut que
nuire à la découverte de cet album.
C’est exactement ce que tu viens de faire
Je tente de rattraper mon embarras
Se souvenir que cet album est cité par John Lydon, que la
tiquette Proto Punk & Art Rock lui colle comme un gant de peau.
Plusieurs façons de l’approcher ?
Celle qui aujourd’hui
m’a convaincu est d’enchaîner les deux premiers titres « Nadir's Big
Chance » & « The Institute Of Mental Health, Burning »
Nadir's Big Chance
The
Institute Of Mental Health, Burning
Donc, un album à ranger près des albums de Bowie, Lou Reed, New
York Dolls…. John Cale? The Fall? En fait dur à tiqueter.
Chaque titre endosse un costume souvent trop grand et toujours différent, laisse les mouvements du corps libres même si, et surtout
si désarticulés.
Open Your Eyes
Maintenant je n’oublie pas ce que je vous ai dit sur son chant
Been Alone So Long
Il est content le Antoine, il a fait son papier, il espère
convaincre quelques lecteurs, deux albums, bien un qui tapera dans le mille, hein ?
Peter ! Et surtout, enfin, il s’approprie NADIR depuis le temps, pas perdu
le temps.
(pour ceux qui n’avaient pas bien compris le jeu de mot plus
haut, toute honte bue)
A bientôt, sans faute, puisque ma douce les corrige.





Je crois que ce coup là on va rester bons Hammill. Faut que je réécoute tout cela avant de commenter, progressivement, bien sûr....
RépondreSupprimerEt c'est vrai que c'est agréable de se savoir visité et parfois lu, une récompense au doux travail de digitalisation des oreilles poussiéreuses.
RépondreSupprimerC'est quand même pas le VDG le plus facile, je trouve qu'il nécessite presque de déjà le connaître pour le déguster et en apprécier les subtilités. Etrange comme il me fait penser à Jethro Tull côté Thick ou Passion Play. Par contre je n'ai jaamis aimé les bonus pour celui là.
RépondreSupprimerLe Peter Hammil , sans doute celui que je préfère.En avance sur son temps, sa rage fait aller vers Ian Dury, ses ballades vers les Modern Lovers, mais je trouve surtout à l'évidence qu'il plante les graines de ce qui deviendra The Talking Heads. Comme un saucissonnage du rock progressif vers de nouveaux univers, une transition.