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dimanche 22 septembre 2013

Cilea - Adriana Lecouvreur

En voilà un drôle d'anniversaire, pas fait exprès : Mon premier numéro du mensuel OPERA date de Septembre 1993, période où le virus était en pleine expansion et je lisais ces revues qui me faisaient rêver. (Virus, Revue, Rêver... La Javanaise a fait mieux)

Je ne connaissais quasiment rien, je ne comprenais ni les allusions musicales ni le jargon technique des critiques de spectacle et de disque. Habitué que j'étais aux approches à la Rock & Folk, je me trouvais comme un néophyte devant la poule à qui il tentait d'expliquer l'usage du couteau sans manche (dont la lame manque, vous vous souvenez?)
C'est seulement plus tard que j'y trouverai finalement pas mal de point commun.

Pourquoi parler de cette date ? Car je voulais démarrer une anecdote en la situant dans le temps, et cette revue était mon repère.
Donc. Il était une fois, un jour, alors que, quand soudain.

Un simple court métrage. Une danseuse de ballet filmée au ralenti. L'image est en noir et blanc. Par un effet obtenu au montage, la danseuse semble parcourir en dansant une ligne qui part de la gauche pour rejoindre une destination imaginaire sur la droite tandis que la caméra suit ce mouvement perpétuel...

Et cette musique.

Nous sommes dans les années 93, 94. Je ne me suis pas encore aventuré vers l'opéra Allemand qui m'impressionne et donc je reste à distance.
Mais j'ai déjà en tête tout le frissonnage provoqué par les grands mélodistes que sont Verdi mais surtout à cette époque Puccini et ses airs qui s'étirent jusqu'à ce que l'on s'écroule au sol pour avoir oublié de respirer.

Cette musique.

Je reconnais La Callas et j'ai la présence d'esprit d'écarquiller les yeux sur le générique :
Cilea - Adriana Lecouvreur

Alors, imaginez, je vais me chercher un enregistrement à la médiathèque, je me pose le CD dans le salon, je m'assois sagement et j'écoute. Une écoute assez tendue car avant tout je cherche mon morceau dont je n'avais pas retenu le titre.
Rien sur le premier, Le deuxième.
Et enfin, proche du dénouement tragique (Oui, il y a une sombre histoire, un mot tout à l'heure) ...

Allez je vous fais grâce d'une écoute que vous n'auriez pas le courage d'attaquer, voici

001. Maria Callas - Callas Lyric Coloratura Arias - Cilea Adriana Lecouvreur- Poveri fiori
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Un seul regret, je n'ai jamais su retrouver le court métrage, que j'ai pu avec le temps magnifier au delà de sa valeur. Peut-être. Bah.

Alors, mon message pour les amoureux de Puccini. Pour ceux qui seraient en état de manque, jetez vous sur cet opéra.
Oubliez l'image négative que traîne parmi certains cette tiquette de Vérisme (Oui, la tiquette est partout)
La musique est à la hauteur de la BOHEME. Rien à jeter, même les ensembles sont séduisants car composés avec autant de soin que les grands airs solo.
J'y ai retrouvé ces chants de ténor qui me font trembler, ces aria de Soprano qui me font léviter. Des musiques qui nous en disent bien davantage sur le tragique que ce que l'intrigue peut avoir à nous raconter.

Une histoire de jalousie, de fleurs empoisonnées le tout autour d'un Maurizio trop aimé donc, qui arrivera trop tard. Voici la bonne morale bourgeoise, à pouvoir en espérer deux il n'en aura aucune.

Nous pourrions nous moquer, mais quand retentissent les complaintes, quand le chant s'élève, alors tout devient magique.

Je vous ai mis des extraits illustrant mon discours enflammé.

Et aussi deux versions de cet opéra.

La première, celle que j'ai "usée" :
1977, Une Renata Scotto qui me fait (presque) autant trembler que La Callas, cette façon de finir son chant dans un murmure à peine audible pour ensuite rebondir avec violence (et reprendre sa respiration)
Je ne suis pas certains qu'il existe un enregistrement complet avec La Callas, en tout cas je ne l'ai pas trouvé.
Un Placido domingo, toujours le meilleur quand il faut jouer ces personnages enfoncés dans de lourdes tragédies (Un des meilleurs Otello)

La deuxième, récemment découverte.
Avec ma star, ma vedette, mon total cabotin, la classe, celui qui se fait attendre, son célèbre cheveu sur la langue : Franco Corelli

Il m'avait scotché sur le Turandot de Puccini. Alors, moi, comme un fan transi – qui se remémore le sujet du baiser de la femme-araignée – je recherche des versions avec Franco, pas toujours les meilleurs mais quand j'entends sa voix...

J'aime Placido, mais écoutez "L'anima Ho Stanca" par Franco. Oui ? Il en fait des tonnes, il n'y a pas la retenu aujourd'hui de vigueur.... C'est vrai, mais moi, ce que j'aime dans l'opéra, c'est justement ce "Bigger Than Life"

Avec Olivero, Corelli ==>

001. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur 1 - Io Son L'umile Ancella
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002. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur 1 - La Dolcissima Effige
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003. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur 1 - L'anima Ho Stanca
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101. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur 2 - Balletto.mp3
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102. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur 2 - Act 4, So Ch'ella Dorme.mp3
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004. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur 2 - Poveri Fiori
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Avec Scotto, Domingo ==>

005. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur Cd1 - Act 1 Io Son ,l'umile Ancella
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006. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur Cd1 - Act 1 La Dolcissima Effige
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007. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur Cd1 - Act 2 L'anima Ho Stanca
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001. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur Cd2 - Act 3 Dormi Dormi O Pastorello.mp3
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002. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur Cd2 - Act 4 Preludio.mp3
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008. Francesco Cilea - Adriana Lecouvreur Cd2 - Act 4 Poveri Fiori
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Bon, et après ça ? J'hésite.. Un Thelonious Monk ou bien Death dans "Scream Bloody Gore" ,
Non, la Javanaise, Mister Gainsbourg
Et ensuite ? Les derniers Charles Trennet, Pascal Georges, si tu tombes sur cette ligne, je dropperai.

L’éclectisme est une qualité fatigante.

A+











E allora? Il signor Corelli? Tutto bene?




1 commentaire:

  1. L'air qui t'emportera est quelque part, mais si je me fie à ton goût pour Nico (par exemple) je te verrei avoir plsu de facilité que moi à aimer les contemporains Allemand, comme Berg, pas si loin de Brecht....
    Un de ces quatre je vais parler de cet opéra qui "me" résiste. Wozzeck. Je te parle pas de DIE ZOLDATEN un pur délire....
    A suivre donc

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