En cherchant une image pour illustrer Django de John Lewis je suis tombé sur ce blog. Une artiste qui dessine et peint en s'inspirant de musique, et donc ici, le hasard déguisé en destin, offre l'opportunité de cette oeuvre.
On en reparle après quelques écoutes? OK?
Je demande, j'affiche...A suivre, mais pour en savoir davantage, c'est ici
Enfin, je voulais dire qu'il faut cliquer LÀ
C'est en écoutant et en préparant ma prochaine escale Jazz consacré à John Lewis, et par extension au Modern Jazz Quartet et par rebond (à trois bandes) à Milt Jackson. que je tombe sur ce titre: Django.
Prendre un titre et en proposer plusieurs versions je ne le fais pas d'habitude.
Mais alors que s'est il donc passé pas loin de chez moi? En fait, même, chez moi? Hein?
L'inverse!
(Ici je placerai bien un silence Mozartien... Bon, c'est un peu immodeste, disons un silence MarkHollisien... voilà, c'est mieux et l'effet reste... quoi t'es ce que cela veut bien dire, l'INVERSE!!)
D'habitude, une reprise est constitué d'un air déjà entendu plus ou moins respecté ou déconstruit.
D'accord?
Mais pour Django, que j'ai en plusieurs versions, c'était l'inverse, les arrangements, les improvisations, les talents, les caractères faisaient que DJANGO m'échappait.
Et même, apprécier notre grand guitariste, ne m'était d'aucune aide, je n'arrivais pas à cerner l'âme pour les poètes, la structure pour les architectes.
Pour quelqu'un fier de son oreille, mon seul talent musicale, il y avait de quoi se remettre en question.
Et puis, voici ma démarche pour enfin arriver à saisir la fumerolle mélodique. Obligé de remercier un étranger au monde du Jazz: Lindsey Buckingham de l'album Buckingham Nicks (Stevie, oui!)
Il a la gentillesse de me souffler à l'oreille un premier élément.
01 Buckingham Nicks - Buckingham Nicks - DJango
Et je peux maintenant savourer une première version de John Lewis, Milt Jackson. Sans esbroufe, pas d'emportement, juste coule. Bien préparé pour mon prochain papier. Le jeu ici ne cherche pas à égarer l'auditeur, pourtant je n'y étais pas arrivé de suite.
03 Modern Jazz Quartet - DJango - DJango
Même dans cette version plus "ramassée"
02 The Modern Jazz Quartet - Pyramid - Django
Et maintenant? Maintenant je peux me jeter sur les autres artistes. Soit un Gil Evans, son don pour les arrangements luxueux mais dans le cadre. Parfait. On se croirait regarder un polar des années 50. Technicolor, Gentleman, tension, violence ellipsée ... De la classe? Un Steve McQueen, une décapotable, San Francisco, une rue, des oranges ... bon, on a compris
04 Gil Evans - Great Jazz Standards - DJango
Ou bien? Je parlais de silence tout à l'heure, et ceux joués par Miles Davis, dirigé par Michel Legrand
05 Michel Legrand - Antho 02, Jazz, Legrand Jazz - DJango
Par association d'idées, ce même Michel Legrand qui place cette composition en lui redonnant des airs de grands orchestres, comme pour une oeuvre contemporaine harmonieuse. Le juste retour des choses pour un compositeur qui voulait trouver cette troisième voie, Jazz et Classique.
06 Michel Legrand - Antho 08, Jazzic In Classic - DJango
De retour à John Lewis qui ralenti encore davantage la démarche. Encore davantage de sérénité, de recueillement. De la joie tranquille, pour un Dimanche qui précède le Lundi, c'est tout ce qu'il sait faire (Il pleut?) c'est idéal pour éviter le blues au profit du Bleu.
07 John Lewis - Garden of Delight, the - Django
Et si on continuait dans le Keep Cool, un de mes chouchou avec Bill Evans, on envie le spleen qui l'inspire notre Chet Baker
08 Chet Baker - My Favorite Songs - The Last Great Concert - DJango
Un de ces derniers concerts qui me fait revenir à nos MJQ pour un concert d'adieu, un célèbre, qui se devait de...
09 The Modern Jazz Quartet - The Complete Last Concert Cd 2 - DJango
Bien entendu, un classique pareil doit avoir été interprété tellement de fois que ce post pourrait ressembler à un parchemin qui se déroulerait sur votre bureau, se glisserait au sol pour remplir tout l'espace, alors, au bout, tout au bout nous pourrions proposer un guitariste qui proposerai une conclusion momentanée. M. Jim Hall
10 Jim Hall - Youkali - Django
Voilà, je ne connais pas d'autres domaines où la liberté musicale a tant de place. C'est d'autant plus troublant que John Lewis, le MJQ donne l'impression d'un contrôle absolu dans le jeu qui laisserait peu de place aux échappées. Tellement faux.
Voilà pourquoi, ce jeu de placer plusieurs fois le même titre, revient en fait à entendre des souffles si différents, que le mot reprise perd de son sens. Ce sont les improvisations qui altèrent les contours, comme une bulle d'eau sans apesanteur.
Un peu comme le tableau du début du post, des lignes claires qui semblent délimiter des formes, Mais comme ces forment se meuvent, les lignes épousent les mouvements improvisés. C'est aussi ça, le Jazz.
Sans oublier le choix des teintes et des matières: absorbent la lumières, volontairement peu brillantes, peu clinquantes, reposantes même si le noir domine, il y a comme une tristesse sous contrôle...
PS: Attention, toujours se méfier des homonymes
01 Luis Bacalov - Django - Django (Vocals By Roberto Fia)
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