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dimanche 8 décembre 2019

La vita è bella: Gioacchino Rossini, Fabrizio De Andre, Lucio Battisti & Premiata Forneria Marconi


En plein visionnage de "L'italienne à Alger" de Rossini (Au passage, avec retard, je découvre les séances de Cinéma/Opéra... ça jette!!)
Ça m'a semblé une évidence pour mon prochain article.

Je vais faire un petit tour en Italie.

Mais d'abord Monsieur Rossini.
Sa vie est dans sa musique. L'anti Mozart, l'anti Wagner, l'anti tous les autres en fait.
Il a commencé jeune, il a arrêté jeune, il est mort vieux, riche et célèbre. Et il n'a pas (jamais?) été oublié!!
Quelques clichés: Les femmes, les vins, pas que le tournedos j'ai perdu un article qui donnait une recette de Risotto aux truffes.
Les clichés c'est comme les légendes, c'est comme la fumée..

Je disais "dans sa musique".
Avant d'attaquer "L'Italienne":
Rien que ce titre: si ça vous donne pas envie de la/le prendre dans vos bras, de le/la faire tournoyer, tout en dégustant un verre de Barolo et impatient/e car vous savez qu'ensuite vous attend ... un risotto aux fraises..


Allez, en piste...



Une ouverture de Rossini c'est déjà augmenter son espérance de vie (Chez Wagner, c'est beau mais idéal pour en accompagner la fin!)



En musique, en image, transposé ou fidèle, un véritable bouche à bouche fantasmé à faire exploser sa cage thoracique tellement l'envie de tout aimer, de tout embrasser... C'est ce que je connais de plus physique.

Ici ou là, sans oublier ailleurs, il est de bon ton de se moquer de la soi-disant exuberance Italienne.
Bande de jaloux. D'envieux, de grincheux, de bileux (j'aime bien celui là de synonyme).
Si c'était en pilule j'en avalerai tout les matins, je ne connais pas mieux comme attitude pour combiner lucidité et joie de vivre à tout prix.

Sur cet extrait de dix minutes, un feu d'artifices, 10.000 idées par secondes. Un voyage éclair qui part de la région des lacs, sa fraîcheur et légèreté pour atteindre au final la fureur du Vésuve.


Mais pour ne pas finir mourir heureux d'apoplexie un peu de tendresse...



Zut pas le temps de cultiver l'art de la transition, car à part le fil Italien, je ne vois pas bien comment passer à "mon" Fabrizio"
Histoire personnelle. Pour toute ma vie reliée à mon ami Kaserio ...


... qui m'a fait connaître entre autre ce chanteur Italien. Pour le faire passer il semble facile de parler de Brassens ou de Léonard Cohen. Pour ses reprises principalement.

Mais cela reste avant tout une facilité. C'est imprégné du climat musical Italien qui l'a autant inspiré qu'un Ennio:


Fabrizio fait partie de mon paysage musical. Le faire connaître auprès des amis, c'est comme en entendre un vous dire: "Jacques Brel? Jamais entendu" ....

- (Ce qu'une collègue Italienne m'avait un jour dit alors qu'elle vantait Henri Salvador) -

.... et le faire découvrir c'est vivre un moment inattendu et parfois gratifiant, comme un peu du talent de l'artiste qui jailli sur soi au titre de passeur.

Quand j'évoquais Morricone.
Et quelle belle langue


La plus belle chanson de Brassens


Pour les DroppeuxBoxeux, une compilation par justement l'ami Kaserio.

Et entre-temps j'ai pris des cours de transition

Jugez plutôt... non, écoutez plutôt:


Car - et je l'ai déjà partagé - avec qui le Fabrizio a partagé la scène pour l'accompagner?

Avec la Boulangerie Primée Marconi!!!

en fait


Premiata Forneria Marconi

Quoi vous dire, l'occasion d’espérer que le rock progressif va connaître aussi sa rédemption.
Comme tout ces genres musicaux chassés avant de sombrer, ils méritent maintenant de se tourner vers les talentueux.
Oublions les écarts, les ego, les succès.
Comme pour la soul music, il y a foison d'artistes brillants, passionnants et exigeants.

PFM en fait partie.

Encore le copain Kaserio qui me les a mis entre les oreilles.

Cela m'a davantage pris de temps, j'ai l'air de donner des leçons d'écoutes, mais je m'adresse surtout à moi qui fut et reste grand amateur de Genesis, King Crimson, UK etc...
Un temps chercheur des seconds couteaux (?) Gentle Giant, Greenslade etc...encore.
Et qui a ensuite complètement abandonné l'idée de découvertes.

Petit à petit, depuis quelques années, j'ai de nouveau plaisir à entendre ces sonorités familières sur des oeuvres que j'ignorais il y a encore peu.


Ce groupe Italien partage avec Genesis (époque "Selling")  cette modestie et sobriété qui privilégie ambiance, mélodie plutôt que virtuosité.
Pas de grand chanteur mais pour moi c'est un peu compensé par la langue qui me touche particulièrement.

Je ne vais pas faire mon Wikipedia, mais en lisant un peu leur histoire je m'étonne d'être passé à côté à l'époque.
Quelques années trop tôt?
Tiens, juste pour situer, écoutez même peu le "A Passion Play" de Jethro Tull. 1973. Pensez que ce disque s'est classé haut, #1 je crois, au Billboard.

Bon, je reviens sur mes apprentis boulanger (Ce nom de groupe ha ha ha)

Je n'oublie pas dans mes lectures ce passage qui raconte que l'Italie fut la première terre d'accueil pour des musiciens comme Van Der Graaf Generator (Ce nom de groupe ha ha ha) et aussi, surtout, que ce pays baigne dans le musique avec cette sensation que quelque soit le genre abordé: Opéra, chants populaires, musiques de films, pop, rock, variété il y a un fil continu non rompu qui les relie tous.


Dernière transition, moins pertinente mais puisque je parle de Pop et/ou de variété Italienne (important le "et/ou")


1972, à croire que je ne sais pas aller plus loin.
Pas volontaire, en fait... Mais d'abord ce par quoi Lucio m'a atteint. Irrésistible.


Ben oui, dans le catalogue des "1001 chansons qu'il faut avoir écoutées avant de passer au 1001 tableaux qu'il faut regarder avant de basculer sur les 1001 albums pour ensuite se boire les 1001 vins avant de mourir mais on saura pourquoi..."

Il y un pourcentage étonnant (?!) de chansons anglo-saxonnes mais aussi quelques titres dont ce Battisti. Étrange mais il a déclenché en moi une envie irrésistible d'entrer dans l'univers de la chanson Italienne, le même désir  que pour la pop brésilienne, le truc qui ne sera jamais rassasié.

J'aime l'idée d'aboutissement impossible, comme ne pas finir un livre, ne pas regarder les derniers épisodes d'une série (J'ai résisté longtemps pour JUSTIFY), se le promettre pour plus tard, comme une astuce pour ne jamais mourir. Pas avant d'avoir tout entendu, tout vu, tout bu en tout cas.

À l'occasion je reviendrai sur ce moment de frénésie.

Donc d'une chanson, je tire un album, puis un artiste. Par chance j'ai une amie qui adore la chanson Italienne et qui m'a offert quelques autres pistes d'écoutes.

Lucio Battisto, c'est un peu à la variété ce qu'un copain pourrait vous dire de Michel Polnareff connu mais... Un copain qui n'a jamais entendu les premiers albums de Polnareff et qui découvrirait un ensemble bien plus fort que ce qu'il avait en tête.


Moi le grand défenseur des Tiquettes, j'avoue que celles de "Variété" "Variétoche" n'aident personne. Pas l'artiste forcément mais pas l'auditeur non  plus qui pourrait par manque de temps passer à côté de belles choses.



Conclusion: ce qui manque ici est bien plus important que ce que j'ai pu y mettre. Je n'oublie pas ce qu'il me reste à découvrir.
Je provoquerai volontiers un retour ici.

En attendant.

Ciao Tutti

PS: "Ciao" en Italie ça se dit pour Bonjour et Au-revoir. En Italie on ne se quitte jamais.


10 commentaires:

  1. Par le plus grand des hasards, j'ai "découvert" Rossini hier en dégottant aux puces un coffret Karajan qui consacre tout un disque (9 en tout !!!) à ce compositeur. Et je faisais cette foudroyante et perspicace remarque à Milady : "C'est vachement bien Rossini!". Ça m'est venu comme ça, d'un coup, parfois j'ai des illuminations.)))
    L'Italie ? J'ai boycotté la dernière coupe du monde parce qu'ils n'y étaient pas, et j'en fais autant pour les courses moto depuis que ce sont les espagnols qui gagnent. T'as qu'à voir où j'en suis. Et je préfère ne pas parler cuisine, ça va m'ouvrir l'appétit de trop bonne heure. Forza !

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    1. Oui, juste grandiooose le bonhomme, si il avait pas une vie aussi réjouissante il aurait le même statut iconique que Mozart (une impression, ça n'engage que moi) mais ça manque de drame. Si c'est quelque chose qui te branche, je peux de préparer en MKV un opéra vidéo, voir si t'en aurais le goût? (Barbier ou Cendrillon?) J'hésite à m'acheter "L'Italienne" avec madame Bartoli, vu au cinéma, mais c'était bien sympa... j'hésite...
      Pour la bouffe, j'ai une amie en Italie quand elle m'envoit ses photos de préparation de plats pour la famille. Je pleure et me cache dans un petit coin.

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    2. Pour la cuisine, j'ai la chance d'avoir une italienne à la maison, malheureusement niveau ingrédients on est à la ramasse en France, les légumes n'ont plus de goût, la viande n'a plus de sang, le fromage est hors de prix. Ça nous arrête pas, c'est de famille, on n'économise pas sur la bouffe )))
      Et donc, Rossini. L'italienne à Alger, il y en a un extrait sur mon Karajan, c'est du bon. Volontiers pour la vidéo, par contre je te laisse le choix des armes, je ne connais ni l'un, ni l'autre. Et c'est quoi ce film avec Bartoli ? Je trouve rien.

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    3. Bartoli, c'est elle la vedette de l'opéra sur scène que j'ai été voir au cinéma. Presque une star à la Pavarotti. Tout pour plaire, grande voix, très belle femme (un peu dans notre sujet d'ailleurs) et une prestance, bon, j'ai cracqué et j'ai commandé ensuite je te le MKaVe. une ref => https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/71qtFB4LGjL._SX342_.jpg

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    4. Bartoli, je l'ai vu quelques fois à la télé, effectivement très douée et surtout très agréable de par son attitude en interview. Elle fait partie de ceux qui s'affranchissent de la prétention (en fait, je voulais dire pompeux mais c'est risqué de nos jours de dire ça en parlant d'une dame))) qui a souvent accompagnée le genre. En plus elle se démerde pas mal au tennis ))))) Cette génération connait aussi, et revendique parfois, la musique populaire, ça fait du bien. Les expériences partagées avec les musiciens de rock ont portées leurs fruits.
      Et donc, c'est un opéra qui a été diffusé dans un ciné, là je pige. Je croyais qu'elle avait joué dans une adaptation de l'opéra en film.
      Tiens en parlant de films et de musique classique, Mahler de Ken Russell est excellent. Et dans un genre plus déjanté (c'est rien de le dire) son Lisztomania vaut le coup aussi.

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  2. si tu as besoin de l'album de PFM de la même année "Storia de un minuto" en bon encodage, fais moi signe

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    1. C'est gentil merci, je l'ai déjà pris sur SOULSEEK... et il me fallait en choisir un pour mon papier. J'avais aussi quelques autres, dont "isola di Niente" de Kaserio.

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  3. Bon super, Rossini a pris le dessus et c'est tout pour me réjouir...
    Bon, la bonne humeur, le côté épicurien, la farce, le mélo, tout y est...
    perso, j'adore - comment serait-il possible de faire autrement ...
    opéra quand tu nous tient.

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    1. Et par sa faute j'ai temporairement abandonné Wagner et son anneau - les Walkyries sauront attendre - pour me plonger dans le Cendrillon de Rossini que j'avais un peu négligé et c'est cette envie urgente qui m'a pris ... Je pense que j'aurai moins d"écoutes nécessaires pour me faire plaisir.
      Au passage, je prépare peut-être Donizetti mais plus sûrement Bellini pour parler de cinéma: Fitzcaraldo une des graines d'Opéra qui a fini par germer chez moi et aussi - film que j'ai perdu "RAPHAËL OU LE DÉBAUCHÉ" que j'ai connement effacé, je repars en quête.

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    2. Et du coup je suis parti à la recherche des deux films et je les ai trouvé... Wiwe le Veb!!
      (Il y a bien longtemps que je n'ai pas revu Maurice Ronet)

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