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vendredi 28 février 2025

Jon Lucien & Terry Callier. Rashida & What Color Is Love. Des disques qui font du bien

 


Un article de PG, une histoire de label, une réécoute, un souvenir. En secouant bien et vous obtenez deux disques qui font du bien, me croire sur audition.

L’article de PG

Pas difficile de m’attirer dans les filets du sujet, j’adoooore l’énergie des big band swinguant. Forcément découvrir ce que cela donne à une période encore plus proche de nous. C’est en découvrant une facette de Dave Grusin, la force, la tempête de l’album live « Presents Grp All-Star Big Band Live » qu’une braise de curiosité n’attendait qu’un encouragement, cet encouragement c’est cette phrase de PG dans sa chronique du dit disque

« puis tout cela a été effacé d’un coup d’éponge, c’était pourtant une extraordinaire aventure et nombre de musiciens de ma génération adulaient ce label et les artistes qui y étaient signés » 

Embrasement et me voilà à chercher l’histoire de ce label GRP. C’est (presque) la première fois que je me penche sur l’histoire d’un label, un label cela peut devenir une signature, un esprit réunissant une famille de cœur peut-être, de concept musical sûrement.

En parcourant l’article wiki (version anglaise) quelques frissons et envies de découvertes, ardeur à calmer.

Wiki mais traduire... si nécessaire 

Mon regard s’attarde sur cet épisode :

 « Rosen était enthousiasmé par la perspective de l'enregistrer et a alors contacté Grusin pour faire les arrangements musicaux de l'album potentiel. L'album « Rashida » de Jon Lucien pour RCA Victor sorti en 1973 fut le premier travail de production de Grusin et Rosen »

Haaa mais oui,

« Would You Believe In Me »


 Je suis une motte de beurre oubliée sur la table du jardin, et Jon Lucien qui rayonne me liquéfie de bonheur.

L’intérêt de cette métaphore c’est que j’ai aucun mal à me reconstituer pour continuer à fondre.

« Love Everlasting »


Un timbre de voix onctueux, soyeux. Une influence ballade brésilienne dans des arrangements jazzy émouvants mais cuivrés et cordés.

Enfin le souvenir… A l’approche des années 2000 et au-delà je change de service et mon nouveau responsable informatique, un autre Pascal, sera surtout responsable de grandes découvertes musicales. Il m’initiera à la musique brésilienne, au Sunshine pop, aux musiques de film classieuses et à mes débuts en jazz instrumental. Sacrées responsabilités. 

Je me souviens du jour où il me parle de deux grandes voix jazz soul. Jon Lucien et son « Rashida » et Terry Callier avec « What Color is Love »

« What Color is Love »


Je suis un glaçon plongé dans le cocktail Terry et je ne résiste pas à rejoindre ce liquide rose et bleu en souhaitant ne pas atténuer sa saveur sucrée.

P****tain ces violons. 

« Dancing Girl » 


Je suis un iceberg égaré dans les mers chaudes… bon, vous voyez le tableau

Un moment de lucidité ? Ces arrangements onctueux peuvent rebuter, je le conçois pour ceux qui ont un cœur que rien n’atteindra. Pour les autres, avouons ensemble que ces albums font du bien.

A vous de trouver le moment, le lieu. L’idéalité pour léviter et patienter l’arrivée du printemps. D’ici là… À votre bonheur.


vendredi 21 février 2025

Piotr Ilitch Tchaïkovski, Mazeppa. Tout écouté, tout aimé

 


-                 Ha bon, qu’est ce qui t’a déplu ?
         - Ha tout de même, quelqu’un qui a perçu le calembour.
        - Mazeppa dévoilé quoique ce soit
                   - C’est bon, pas besoin de sous-titre, nous frisons la prétérition

Ce que vous venez de lire est la deuxième raison qui m’a poussé à découvrir cet opéra, la première étant ce souvenir persistant du jour où mon ami André décide de se mettre à l’Opéra, choisissant Mazeppa et l’ayant de suite apprécié. J’en ai déduit qu’une formation musicale est accélérateur d’illumination (terme que je préfère à révélation).

Puisque pas de numéro de l’Avant-Scène Opéra, je décide d’acquérir de quoi apprendre l’histoire de ce personnage historique, j’espérais des éclaircissements mais je ne m’attendais pas à une actualité calquée brulante.


Début du 18eme siècle, Mazeppa tente d’obtenir l’indépendance de l’Ukraine, des alliances pour contrer la volonté du tsar Pierre le Grand qui souhaite intégrer l’Ukraine à la Russie. De brillantes manœuvres et une défaite militaire majeure jonchent cette histoire ukrainienne. Des acteurs puissants : La Russie, la Pologne, la Suède, l'Ukraine of course. Sans oublier les cosaques, population guerrière romanesque.

Une intrigue amoureuse historiquement avérée qui servira de trame importante à l’Opéra de Tchaïkovski qui conserve pourtant l’affrontement et la chute de Mazeppa lors de la bataille de Poltava remportée par les Russes.

Sorti de cette lecture me voici incollable sur le personnage, le sujet, l’époque. Je peux, comme le Sâr Rabindranath Duval prétendre tout savoir et tout connaître.

Je renvoie à Wikipedia pour le déroulement détaillé de l’intrigue. Hélas je n’ai pas trouvé d’écrit croisant musique et développement.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mazeppa_(Tcha%C3%AFkovski)

Sans m’y attarder, je ne minimise pas l’intérêt à suivre l’action, le cadre idéal pour commencer l’écoute, ensuite familiarisé je peux prendre plaisir à la musique

Piotr Kaminski qualifie cet Opéra d’une seule tenue, pas de faiblesse, si parfois un opéra présente des sommets, Mazeppa propose l’image d’un haut plateau et ses nombreux reliefs.



Je commence à connaitre pas mal d’opéras russes, même si je continue à hésiter sur l’orthographe de certains auteurs. 

Mon premier choc salutaire, candidat à l’ile déserte pourvue du nécessaire pour l’écoute :  Moussorgski/Boris Godounov, en cachant sous le siège du navire qui m’emporte vers cette ile : La Khovanchtchina.

Le Prince Igor de Borodine, Sadko & Kitege de Rimski-Korsakov, Onéguine et Dame de Pic de Tchaïkovski, La Vie pour le Tsar de Glinka, L’ange de feu et l’amour des trois oranges de Prokofiev … Pas que pour étaler sa culture, pour évoquer un climat musical souvent rencontré; et d’œuvre en œuvre fortement espéré, attendu.

Musique!!

Pour attirer le chaland, les parties instrumentales, orchestre cuivré, puissant, je conseille aux mouches de ne pas s’approcher des cymbalistes. Je n’oublie pas le grand mélodiste qu’est Tchaïkovski, un air à fredonner (Hopak) soutenu par une partition joyeuse. Enfin la bataille de Poltava, qui demande une composition forte à la hauteur de l’événement historique et dramatique. Grandioooose

Introduction


Act 1∶ Hopak


Act 3∶ the Battle of Poltava


Et ces instants attendus ? Ces mélopées chantées par des chœurs à la couleur de suite reconnaissable. C’est la sensation d’une ample scénographie où de nombreux.ses chanteur.se.s se déplacent avec la grâce qu’impose la mélodie. (Écriture inclusive à revoir?)

Act 1∶ Girl’s Chorus & Scene


Autres moments que je guette, particulièrement fournis dans les opéras russes, des airs pour basse et baryton. Aucun mal à plaquer le cliché de personnages lourdement habillés avec une belle barbe descendante, pas oublier la barbe.

-          - Et La chapka ?

-          - Oui aussi

Donc un air de Mazeppa, baryton

Act 2∶ Mazeppa’s Arioso


Enfin qui dit opéra dit scènes d’opéra, des rencontres, des émotions, des échanges. Moments où argument et musique se soutiennent pour le plus grand plaisir de l’auditeur, seul l’opéra offre ces instants d’émotion sans que l’on sache exactement ce qui les déclenche.

La scène de la prison où le malheureux captif doit affronter son bourreau

Act 2∶ Prison Scene



Le final où l’héroïne perdant la raison chante une berceuse à son amoureux agonisant.

Act 3∶ Finale


- Et Mazeppa ?

- Il s’est barré…. Pour comprendre lire le wikipedia

Pour conclure en partie, j’ai choisi de dropper la version de Jarvi, une infidélité au chef Valery Gergiev et le Mariinsky (my Husband). Ce Gergiev qui a dirigé mon premier spectacle opéra : SADKO de Rimski-Korsako. 

Un premier ça ne s'oublie pas, j'ai eu donc un penchant pour sa version mais ce sont les airs féminins qui m’ont décidé pour Jarvi. Davantage ligne claire?

Opéra suivant:

ATYS de Lully. J’y vais avec prudence, cette fois ci aidé par le numéro de l’ASO dont un commentaire m’a un peu refroidi : il faut une imagination sans pareil pour apprécier cet opéra en se passant du visuel. La musique seule peut paraitre insuffisante.

À suivre, 

sans oublier ceux qui le souhaitent: signer la pétition pour espérer une reprise de la revue AVANT-SCENE OPERA

LE LIEN


mardi 18 février 2025

Une pétition pour sauver des revues musicales dont AVANT-SCENE OPÉRA

 


Je ne peux dire du bien que d'une de ces revues. 

AVANT-SCENE OPÉRA m'a accompagné avec bonheur à travers de nombreuses oeuvres, je lui dois une grande partie du plaisir issue de mes écoutes.

Jamais je n'aurai osé la tétralogie sans sa compagnie. Tout sauf austère, bourré de passions communicatives.

Alors je mets ce lien pour obtenir quelques signatures. Cela concerne tous les amoureux de l'Opéra sans oublier ceux à venir, avec ASO (pour les intimes) en main c'est toute une magie, tout un voyage qui s'offre.

Un moyen de sortir de son soi avec émerveillement. Promis juré, croix de bois et de fer, si je mens je vais m'en faire.

LE LIEN


jeudi 13 février 2025

Fabrizio De André, Canzoni Da Fare Piangere Un Bue (Compilation de l'ami Kaserio)

 


En attendant le prochain post qui me prend du temps, surtout d'écoute et un peu de rédaction sans oublier le travail de recherche du calembour respectueux. Surtout

Un cadeau que je me fais au prétexte de vous en faire un.

Fabrizio c'est ma première incursion sérieuse dans la chanson italienne. Souvenir des forums Déjà Vu / Papillons Noirs. De mon copain Kaserio grand initiateur

Faisons simple, Fabrizio c'est la version Italienne d'un Léonard Cohen - dont il reprend "Suzanne" et de Georges Brassens dont il reprend "Le Passanti" & "Morire Per Delle Idee"

Engagé aux idées généreuses, cet artiste a été présent quand il me fallait une tendre promiscuité:

"La Canzone Di Marinella"



- Y'a pas un peu de Ennio la dedans?
- Il y en a aussi. Tout un héritage qui remonte plus loin, mais c'est une autre storia

"Cantico Dei Drogati"



Voilà, je l'avais dit. Juste de passage, toujours dans l'espoir d'en avoir un.e qui soit touché.e, charmé.e puis décidant d'en savoir davantage...??!!

Tiens d'ailleurs, et c'est pas par méchanceté, ma chanson fétiche, qui n'est pas dans la compilation. 

"Amico Fragile"


Quand un moment, une soirée laisse un souvenir épais, comme toute une vie. Vécu une fois mais repensé tant de fois. Un nouvel angle, une autre vision pour finir déconstruit mais puissant comme un tableau de Picasso.

Texte en partie hermétique et ce n'est pas forcément la traduction

Evaporée dans un nuage rouge
Dans l'une des nombreuses failles de la nuit
Avec un besoin d'attention et d'amour
Trop, si tu m'aimes tu pleures
Pour être réciproque
Cela valait-il la peine de profiter de vos soirées d'été
Avec un simple « je me souviens »
Pour vous voir louer une livre d'herbe
Aux agriculteurs retraités et à leurs femmes
Et distribuer des océans
Et plus, et plus de vagues aux marins en service
Jusqu'à ce que je découvre une à une tes cachettes
Sans regretter ma crédulité

Car déjà

Dès la première tranchée
J'étais plus curieux que toi
J'étais bien plus curieux que toi
Et puis suspendu à tes « Comment va-t-il » ?
Etonnée par des lieux moins communs et plus féroces
Comme « Comment te sens-tu, ami fragile ?
Si tu veux, je peux m'occuper de toi une heure par mois ».
« Savez-vous que j'ai perdu deux enfants »
« Madame vous êtes une femme plutôt distraite »
Et toujours tuée par votre courtoisie
A l'heure où un de mes rêves
Danseuse du deuxième rang
S'agitait pour je ne sais quel avenir
Son cadeau de seins énormes
Et sa césarienne toute fraîche
J'ai pensé que c'était bien que là où mes doigts se terminent
Doit en quelque sorte commencer une guitare
 
Et puis assis
Au milieu de vos adieux
Je me sentais moins fatiguée que toi
J'étais beaucoup moins fatigué que toi
Je pourrais taquiner le pantalon de l'étrangère
Jusqu'à ce que je voie sa bouche s'ouvrir en grand
Je pourrais demander à n'importe lequel de mes enfants
De parler à nouveau de moi en mal et à voix haute
J'aurais pu échanger ma guitare et son casque
Avec une boîte en bois qui disait que nous perdrons
J'aurais pu demander quel est le nom de votre chien
Le mien s'appelle Libero depuis longtemps
J'aurais pu engager un cannibale par jour
Pour m'apprendre la distance qui me sépare des étoiles
J'aurais pu traverser des litres et des litres de corail
Pour atteindre un endroit appelé « au revoir ».
Et jamais il ne m'est venu à l'esprit
D'être plus ivre que toi
D'être beaucoup plus ivre que toi

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

Bon, je vous laisse


mercredi 5 février 2025

Un prétexte en vaut bien trois : Who, Costello, Strauss (Richard ? ça va ?) et moi

 


(Content de moi pour l'image)

Ça prétexte #1 par une chouette idée du blogueur Butterboy, un choix d’œuvres musicales importantes pour celui à qui on pose la question.

Pas original ? Certes, mais le choix s’arrête à TROIS titres, et c’est bien vu car dans mon cas pas trop perdu de temps à réfléchir.

Mais, prétexte #2 il me fallait une image adéquate ? J’ai profité d’une connexion sur l’IA Chinoise pour demander conseil : une application design pour débutant, surtout pour moi qui me suis heurté à la conception de calque sur Photoshop. Jamais bien compris. Alors j’opte pour CANVA qui m’a bien aidé pour l’image de ce post.

Pour commencer

1)      The Who, Quadrophenia et le titre Doctor Jimmy

Première émotion, celle qui changera tout. J’ai 13 ans et je révise mon latin et la physique nucléaire chez mon oncle en Normandie, mon destin tout tracé est de conquérir le monde, de bouleverser la science, du moins c’est ce que je pensais.

Mon cousin et ses copains, plus vieux, joueront les défaiseurs de futur. L’album des Who QUADROPHENIA vient de sortir, la platine disque me semble connectée à de très grosses enceintes, elles ressemblent à des amplis. Ça commence avec un son d’orage, soudain un premier riff de guitare – vocabulaire que je ne maitrise pas à l’époque – Thierry ouvre rapidement les fenêtres dont les carreaux menacent d’exploser. Le voisin d’une maison voisine se déplace pour hurler d’arrêter immédiatement la musique (Sa femme attend un bébé et la musique bla bla bla etc....).

Je passe mon après-midi à écouter, repenser mon destin. Je dis à mon cousin « Quand je serai plus grand j’écouterai beaucoup de musique, je laisse le monde à Donald » « Donald ? » « Tu comprendras plus tard »

Aujourd’hui, quand j’évoque ce souvenir, Thierry me demande « Tu es certain d'avoir dit ça ? »


1)      Elvis Costello, Trust, New Lace Sleeves

Elvis Costello beaucoup et moi un peu. Une histoire qui dure. C’est d’abord un transfert thérapeutique, avant de le connaitre les copains me comparaient à un personnage de « American Graffiti » le boutonneux avec de grosses lunettes.  Vint Costello posture à monture équivalente, j’ai pu ainsi m’approprier et m’identifier. Costards serrés, cravate en cuir (Une à bout jaune hum), je me suis gagné une estime de moi, le plus dur était fait. Je lui dois ça, je ne l’ai plus jamais lâché tout en admettant que je ne lui ressemblais en rien. 

L’album TRUST, sa date d’achat correspond au cambriolage de ma piaule. Plus de chaine stéréo, les vinyles au sol envolés sauf TATTOO YOU des Stones, comprends pas, il est bien ce disque.
La chance, les disques rangés en armoire n’ont pas été touchés. Et donc me voici avec TRUST et ne pouvoir l’écouter que chez le voisin de palier.

Impossible de vous raconter l’extrême concentration pour mémoriser les chansons pour compenser le manque de moyens d’écoutes.


1)      Richard Strauss, Der Rosenkavalier, Marie Theres'! ...hab' Mir's Gelobt

Opéra !! Pas mon premier contact. Mais ce passage provoque en moi un moment d’apnée – ils sont nombreux dans ce cas – et aussi une montée de larmes – bien plus rare – aucun souvenir explicatif, juste la beauté…. L’image de trois voix célestes, à 2 :47 du début cette impression d’envol, elles quittent le sol, en spirale, se faisant face et soudain à 3 :33 une échappée verticale pour rejoindre … et ma pauvre imagination bloque pour donner une image qui serait de toute façon brouillée par les larmes.




ET enfin un dernier prétexte, déjà comprendre une partie du titre, tout en clin de référence bien senti STRAUSS (Richard ? ça va ?) il fallait bien une explication, non, un prétexte pour placer une de mes préférées

Richard


Et puis sur le Costello, j’ai hésité, un peu, à proposer ce petit bijou de Big Sister's Clothes

Même pas trois minutes, un plein de talent pop. Une reprise du couplet émouvante. Ça aurait pu


Pour finir, si si promis. Mon post précédent n’a jamais eu aussi peu de lectures. Sans douter de rien je me disais, moi qui voulais donner une chance à ce superbe titre clip. Je vais le repasser ici.

Mais en regardant de plus près, ce clip a 4,3 millions de vues. + 15 via mon blog. Ha ha ça m’apprendra !!! N’empêche c’est rrrro bien.

Introvert