- Ha tout de même, quelqu’un qui a perçu le calembour.
- Mazeppa dévoilé quoique ce soit
Ce que vous venez de lire est la deuxième raison qui m’a
poussé à découvrir cet opéra, la première étant ce souvenir persistant du jour
où mon ami André décide de se mettre à l’Opéra, choisissant Mazeppa et l’ayant
de suite apprécié. J’en ai déduit qu’une formation musicale est accélérateur
d’illumination (terme que je préfère à révélation).
Puisque pas de numéro de l’Avant-Scène Opéra, je décide d’acquérir de quoi apprendre l’histoire de ce personnage historique, j’espérais des éclaircissements mais je ne m’attendais pas à une actualité calquée brulante.
Début du 18eme siècle, Mazeppa tente d’obtenir
l’indépendance de l’Ukraine, des alliances pour contrer la volonté du tsar
Pierre le Grand qui souhaite intégrer l’Ukraine à la Russie. De brillantes manœuvres
et une défaite militaire majeure jonchent cette histoire ukrainienne. Des
acteurs puissants : La Russie, la Pologne, la Suède, l'Ukraine of course. Sans oublier les cosaques,
population guerrière romanesque.
Une intrigue amoureuse historiquement avérée qui servira de
trame importante à l’Opéra de Tchaïkovski qui conserve pourtant l’affrontement
et la chute de Mazeppa lors de la bataille de Poltava remportée par les Russes.
Sorti de cette lecture me voici incollable sur le
personnage, le sujet, l’époque. Je peux, comme le Sâr Rabindranath Duval prétendre
tout savoir et tout connaître.
Je renvoie à Wikipedia pour le déroulement détaillé de
l’intrigue. Hélas je n’ai pas trouvé d’écrit croisant musique et développement.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mazeppa_(Tcha%C3%AFkovski)
Sans m’y attarder, je ne minimise pas l’intérêt à suivre
l’action, le cadre idéal pour commencer l’écoute, ensuite familiarisé je peux
prendre plaisir à la musique
Piotr Kaminski qualifie cet Opéra d’une seule tenue, pas de
faiblesse, si parfois un opéra présente des sommets, Mazeppa propose l’image d’un
haut plateau et ses nombreux reliefs.
Je commence à connaitre pas mal d’opéras russes, même si je continue à hésiter sur l’orthographe de certains auteurs.
Mon premier choc
salutaire, candidat à l’ile déserte pourvue du nécessaire pour l’écoute :
Moussorgski/Boris Godounov, en cachant sous le siège du navire qui m’emporte vers cette ile : La
Khovanchtchina.
Le Prince Igor de Borodine, Sadko &
Kitege de Rimski-Korsakov, Onéguine et Dame de Pic de Tchaïkovski, La Vie pour
le Tsar de Glinka, L’ange de feu et l’amour des trois oranges de Prokofiev …
Pas que pour étaler sa culture, pour évoquer un climat musical souvent rencontré; et d’œuvre
en œuvre fortement espéré, attendu.
Musique!!
Pour attirer le chaland, les parties instrumentales, orchestre
cuivré, puissant, je conseille aux mouches de ne pas s’approcher des cymbalistes.
Je n’oublie pas le grand mélodiste qu’est Tchaïkovski, un air à fredonner
(Hopak) soutenu par une partition joyeuse. Enfin la bataille de Poltava, qui
demande une composition forte à la hauteur de l’événement historique et
dramatique. Grandioooose
Introduction
Act 1∶ Hopak
Act 3∶ the Battle of Poltava
Et ces instants attendus ? Ces mélopées chantées par des chœurs à la couleur de suite reconnaissable. C’est la sensation d’une ample scénographie où de nombreux.ses chanteur.se.s se déplacent avec la grâce qu’impose la mélodie. (Écriture inclusive à revoir?)
Act 1∶ Girl’s Chorus & Scene
Autres moments que je guette, particulièrement fournis dans
les opéras russes, des airs pour basse et baryton. Aucun mal à plaquer le
cliché de personnages lourdement habillés avec une belle barbe descendante, pas
oublier la barbe.
- - Et La chapka ?
- - Oui aussi
Donc un air de Mazeppa, baryton
Act 2∶ Mazeppa’s Arioso
Enfin qui dit opéra dit scènes d’opéra, des rencontres, des émotions, des échanges. Moments où argument et musique se soutiennent pour le plus grand plaisir de l’auditeur, seul l’opéra offre ces instants d’émotion sans que l’on sache exactement ce qui les déclenche.
La scène de la prison où le malheureux captif doit affronter son bourreau
Act 2∶ Prison Scene
Le final où l’héroïne perdant la raison chante une berceuse à son amoureux agonisant.
Act 3∶ Finale
- Et Mazeppa ?
- Il s’est barré…. Pour comprendre lire le wikipedia
Pour conclure en partie, j’ai choisi de dropper la version de Jarvi, une infidélité au chef Valery Gergiev et le Mariinsky (my Husband). Ce Gergiev qui a dirigé mon premier spectacle opéra : SADKO de Rimski-Korsako.
Un premier ça ne s'oublie pas, j'ai eu donc un penchant pour sa version mais ce sont les airs féminins qui m’ont décidé pour Jarvi. Davantage ligne claire?
Opéra suivant:
ATYS de Lully. J’y vais avec prudence,
cette fois ci aidé par le numéro de l’ASO dont un commentaire m’a un peu
refroidi : il faut une imagination sans pareil pour apprécier cet opéra en
se passant du visuel. La musique seule peut paraitre insuffisante.
À suivre,
sans oublier ceux qui le souhaitent: signer la pétition pour espérer une reprise de la revue AVANT-SCENE OPERA
LE LIEN
Je suis un Piotr amateur d'opéra mazzepa d'ma faute. J'ai tenté..mais je vais rester encore sur Fabrizio. Eh ..j'ai commandé 2 album de lui.. c'est extra
RépondreSupprimerTu ne pouvais pas me faire davantage plaisir... Quoique? Si... Avec trois ;-) "mazzepa d'ma faute" je m'incline
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