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dimanche 21 septembre 2025

Freaks Qui Peut! Et si je peux peu, tant pis!!

 


Juste vite fait en passant, un prétexte pour surtout dire: merci Charlu pour ton conseil de lecture.

Mon blog a une règle que je respecte : un papier, un disque au moins

-          - C’est quoi cette règle? Les règles sont faites pour…

-          - Je sais, je sais. Mais dans ce cas cela aurait été dommage

Dommage déjà puisque cette règle (que je respecte) me permet de connaître un peu un compositeur à la réputation solide : Luke Haines.

Dommage encore puisque je découvre qu’il compose avec un ancien de REM, ce groupe qui marque la fin de mes achats CD (Out Of Time) et ça promet

Dommage déjà encore puisque je retrouve la trace d’un blog perdu de vue de mon côté

https://lamusiqueapapa.blogspot.com/2025/07/luke-haines-peter-buck-going-down-to.html

C’est décidé ce sera « Going Down To The River... To Blow My Mind »

Bon et le bouquin ?

Une mise en garde qui m’a fait beaucoup de mal, j'ai encore la trace des larmes sur ma joue

« Ceux qui font des listes : Les listes sont pour les consommateurs, pas pour les rockers, donc ce livre n’est pas pour vous, ce livre est pour les … freaks »

-          - Tu fais pas de liste sur ce blog !

-         -  Non, mais je ne suis pas non plus un rocker, et puis comme les tiquettes, j’adooooore les listes. Et puis, et puis, et puis il a tort, je le prouve plus loin

Son livre est drôle, un véritable labyrinthe d’idées, généralement le thème semble négligeable mais en le décomposant il gagne en épaisseur, en démonstration tordue, par exemple cool et pas cool. J'envie ce style qui part dans tous les sens mais à l'atterrissage se dégage tout de même UNE idée.

Une des meilleures autobio que j’ai pu lire (avec celle de Elvis Costello) et puis, OK M. Haines ne donne pas de conseil, ne propose pas de liste d'écoute, n’empêche j’ai utilisé mon stabilo couleur traitre ? Gilet ? Inutilement d’ailleurs puisqu’à la fin du livre il y a comme des … synthèses qui ressemblent à...

Bon et le disque ?


 Un seul regret, la voix de M. Haines, chuintante comme celle de Eric Matthews. J’ai du mal. Quoi ? Eric Matthews ! Ça vous dit rien ? CARDINAL ? Toujours pas ? Bon tout de même un extrait

Eric Matthews « my morning parade »


Je me demandais si chuintant est la bonne définition, je lis sur le web « Consonne fricative postalvéolaire sourde. »

Bon, disons que j’ai du mal et moi la voix, hein….

Reste que l’album est solide. Des titres qui auraient pu faire la suite de RAVEN des STRANGLERS.



J’ai du mal à placer mes ****. Pourtant deux candidats évidents

« The Pink Floyd Research Group » vidéo intrigante et même davantage


En écoutant certains titres une pensée fugitive: pas encore abordé le retour de PULP

Le « Pink Floyd » est bien digéré, un grand titre dont l’énergie attend du gros son

Idem pour

« Hot Artists »


Une tiquette? Art-Rock Pop???


Et tandis que je vous écris, une **** supplémentaire,

« Children Of The Air »


Pour vos premières écoutes, vos avis? Un album à apprivoiser, du familier souvent un poil décalé et donc ce timbre qui m’a détourné des albums de AUTEURS. Je subodore mon erreur.

En conclusion temporaire : Des écoutes et se pencher sur les textes qui m’ont l’air bien frappé.

Ha oui, pas UNE LISTE qu’il dit, n’empêche que sans son livre je n’aurai pas … hum … acquis


 « Man Of Mystery »



Geronimo” (comme le cri de Jerry Lewis dans ? Dans ? Dans ????)


Ralez pas, je vous épargne leur passage à l'Eurovision

Je quitte L'album et l'artiste avec regret, mais je reste sur le bouquin, il y a d'autres conseils ;-)

samedi 13 septembre 2025

1975, Au rendez-vous pour les uns et attendu 50 ans pour l’autre : Anne Sylvestre Dr Feelgood

 


J’entends ce reproche de ma belle : un papier qui mélange deux sujets qui n’ont pas grand-chose à voir. Faut voir ! En commun l’année 1975, et mes dernières écoutes du 13 Aout 2025, plus d’actualité passéiste y’a pas, sauf demain peut-être. 

Je découvre sur le UNCUT de Septembre (2025 si vous voulez tout savoir) que les premiers albums de Dr Feelgood sont remasterisés, pour enlever les taches ? Et pour le live une note rarissime de 10 sur 10. La notule s’emballe en comparant ce disque à « Live At Leeds » (Des Who si vous voulez tout savoir) ou de « Get Yer Ya-Ya's Out!» (Vous voulez savoir ?). En tout cas je m’y replonge avec délice, et ça suffit pour mon bonheur.


En 1975 j’achète un 45t (Single quoi) du Dr, « Roxette »


Un titre mono mais une claque sur chaque oreille, la même puisque mono, pas facile de vous raconter le sursaut ressenti. 

Les vieux de 80 ans aujourd’hui doivent se rappeler comment en 1975 ils se sont moqués des jeunes de 65 ans (65 ans aujourd'hui)

-          - Vous redécouvrez le rock ou quoi ouarf, ouarf, gnark gnark? et de citer Gene Vincent, John Lee Hooker et d’autres.

C’est vrai, mais foin de nostalgie, ça sortait, ça venait de sortir, l’album suivait…. Et un autre album pour nous achever. Avec ce titre dont je ne me lasse pas

« Back In The night »


En 1975 Dr Feelgood c’était l’actuaaaaaaaaalité. Est-ce que cela annonçait le mouvement punk de 1977 ? Je ne sais pas, mais je pense que c’est une période qui a sorti Dr Feelgood des circuits rock confidentiels, cela devait probablement manquer, ce rock nerveux, tranchant. Des reprises bien senties pour découvrir quelques pépites

Et ce live ? Il est chaud et fidèle. Un Lee Brillaux prolant arogo british qui ne carburait pas qu’à la bière, un Wilco et cet élastique invisible qui le ramenait au fond de la scène sans perturber ces riffs acérés.

« She Does It Right »


J’ai abandonné Dr Feelgood au départ de Wilco, à tort, bien plus tard j’ai pu retrouver chez un copain ce plaisir de sincérité et de simplicité dans ce rock jubilatoire

 “If My Baby Quit Me”





Sans transition comme ils disent, ma belle et moi écoutions souvent une chanson de cette grande dame, j’avais une connaissance très faible de son répertoire. À force d’en parler comme d’une grande artiste je me décide à quelques albums dont celui-ci

Quelle émotion, quelle découverte, quel TOUT.

De sujets sensibles, elle fabrique des chansons qui font appel à notre intelligence par le texte et à notre émotivité par la musique, je reconnais là ce phénomène qui chauffe le cœur (en fait l’estomac)

«non tu n'as pas de nom» 


De l’humour à revendre. Sur ce titre je partage ce souhait si bien exposé

« La Romanee Conti» 



Que je suis heureux de découvrir cette dame, je l’ajoute à ces artistes qui illuminent ma vie, surtout quand c’est partagé par ma belle.

Il y a comme chez Brassens, Brel, Ferré et plus récemment Dick Annegarn ces chansons qui s’invitent d’abord par le haut, soudain un vers filtre une goutte de vécu, alors le reste de la chanson pénètre tout le corps. 

Ainsi elle s’inscrit comme indispensable et j’en redemande

« Plus Personne À Paris » 


En parlant d'humour

« Lettre Ouverte À Elise » 



Et Maintenant Rions avec l'IA (Hi hi ha ha)

Avant de se quitter, de l’humour involontaire des IA. J’ai demandé à une de ces applications de me proposer une image fusionnant Anne Sylvestre et Dr Feelgood en partant des deux pochètes

Première proposition


Le Dr Feelgood est étonnant, alors que pour Anne… J’insiste, je souhaite reconnaitre les visages sur la photo, voici mon IA qui rebosse le sujet et qui me donne


Ha ha, j’abandonne les explications et ma pauvre IA qui s’excuse.

C’est chez une autre finalement que j’obtiens ce qui ouvre ce post


mercredi 10 septembre 2025

Ethel Cain "Willoughby Tucker, I'll Always Love You" & Damien Rice "O" en toute béatitude

 


Je vous le raconte comme vécu : matinée où je prends le train pour rentrer chez moi, debout 6 :00 du matin, une veille au soir modérément alcoolisé mais couché vers 1 :00. Sommeil rare, réveil pâté pâteux. Dans le train, TGV, décor grande vitesse. Sous les yeux UNCUT de Septembre. Un encart attire mon œil pourtant à moitié fermé, un terme anglais que je comprends intuitif « undercurrent Lynchian unease » au moins un mot que je comprends, suffisant (finalement la traduction ‘mal-être lynchien sous-jacent’)

Pour commencer « Fuck Me Eyes »


Cette belle chanson qui me fait penser à la mouvance Lana Del Rey. J’aime cette délicatesse contredite par la violence du texte, très littéraire (voir fin du post). 
Ce qui inspire nos écrivains ces temps ci tourne autour de ces anges brisés.

Et je me laisse donc à écouter le titre suivant.

« Nettles »

Il se passe quelque chose de plus fort, la fatigue, le décor qui file à toute vitesse, isolement sonore et me voici embarqué. Transporté, le TGV apporte la vitesse, le titre lui m’élève à une hauteur conséquente, la pente est pourtant douce mais j’en ai presque le vertige. 


Pour les experts ? Est-ce la définition du « sound design » où le son contribue en priorité à l’émotion dégagée. Mélodie et rythme en second ?

Cependant, maintenant que j’ai atteint cette hauteur, pas question de redescendre. Réécouter ? Attendez, je lis une durée Marignane sur le dernier titre (whouaaaa 15 :15, sur le moment ça m'a fait rire)

« Waco, Texas »


Je reste suspendu à son chant, à ses lèvres. À la fin du titre, je garde le casque, je m’accroche moi ému à l’émoi. Je ne bouge plus et je laisse le TGV filer comme si c’était en mon pouvoir de le décider.

De retour chez moi, ces moments passés, je crains de repasser ces titres pour découvrir la supercherie si il y a. Il y a pas. Comme pour les amoureux du cocktail Concombre Gin qui pense que le concombre sent le gin, je me retrouve avec cette impression de vitesse et de hauteur quand je répète les titres.

Et c’est dans cette bienveillance béate et heureuse que j’aborde le papier de Sorgual

https://diskobole.blogspot.com/2025/09/ballade-irlandaise.html

Je passe rapidement sur la face Francis Bacon pour m’attarder et encourager – mon entrain GV aidant – l’écoute de la dame qu’il présente : Lisa Hannigan, plaisir de retrouver « At Swim » proposé par Sorgual.




Un commentaire m’interpelle : Lisa chante en duo avec Damien Rice, sur l’album O. Je réécoute et étoile des titres comme Volcano, Cold Water et repasse la perle d’émotion qu’est

The Blower's Daughter (déjà **** of course)


Et nouvelles ****

« Cold Water »


et « Volcano »


J’ai attendu 22 ans pour boucler mon papier sur ces titres vapeurs légères, si à l’écoute vous levez les yeux au ciel, peut-être de beaux nuages chantilly en goguette. Si vous en observez un avec de grosses lunettes de myope, genre Costello 70's, c’est probablement moi de passage pour un hello en bas.

 

 Après le rêve:

Comme promis le sombre texte de « Fuck Me Yes » (traduit)

[Couple 1]

Elle se balade vraiment en ville dans sa vieille Cadillac
Dans le jean de sa mère qu'elle a coupé pour vraiment montrer son cul
Elle est maquillée et porte des talons hauts
Elle a les cheveux relevés, elle va obtenir ce qu'elle veut
Ses ongles sont d'un rouge déchirant parce qu'elle est une vraie salope
Et tous les garçons veulent l'aimer quand elle bat des cils pour dire « baise-moi »

[Couple 2]

Elle va à l'église (elle va à l'église) directement après les boîtes de nuit.
Ils disent qu'elle ressemble à sa mère avant la drogue.
Elle rit simplement et dit : « Je sais » (je sais), « Elle m'a vraiment bien élevée.
Elle n'est pas douée pour élever des enfants, mais elle est douée pour semer le chaos. »
Son père la garde enfermée, mais ça ne sert à rien.
Les garçons ne se lassent pas d'elle et de son regard qui dit « chéri, baise-moi ».

[Refrain]

Elle n'a nulle part où aller, elle est juste là pour faire le voyage (elle est juste là)
Elle n'a peur de rien, sauf du siège passager
D'un vieux camion dans un parking sombre (parking)
Elle essaie juste de se sentir bien en ce moment
Ils veulent la sortir
Mais personne ne veut jamais la ramener chez elle

[Couplet 3]

Trois ans invaincue en tant que Miss Holiday Inn
Postée devant le magasin d'alcool parce qu'elle est trop jeune pour entrer
Ils lui demandent pourquoi elle parle si fort (parle si fort)
« Qu'est-ce que tu fais avec toute cette bouche ? » (Toute cette bouche)
Garçon, si tu n'as pas peur de Jésus, viens voir par toi-même
Elle a allumé la radio, qui hurle avec son grand sourire blanc (grand sourire blanc)
Jolie bébé avec ses kilomètres, et quand elle part
Ils ne la voient jamais essuyer ses yeux « baise-moi » (oh, oh-oh, oh-oh)

...................

[Pont]

Je ne lui en voudrai jamais, je la déteste un peu.
Je ne serai jamais ce genre d'ange.
Je ne serai jamais assez gentille avec moi-même.
Je ne lui en voudrai jamais d'avoir essayé.
Mais je ne serai jamais ce genre d'ange.
Qu'il verrait.

[Refrain]
Elle n'a nulle part où aller, elle est juste là pour faire le voyage.
Elle n'a peur de rien, sauf du siège passager
D'un vieux camion dans un parking sombre (parking sombre, parking sombre).
Elle essaie juste de se sentir bien en ce moment (bien en ce moment).
Maintenant, oh-oh.

[Outro]

Elle se déplace vraiment partout en ville.
Elle se déplace vraiment partout en ville.
Elle se déplace vraiment partout en ville.