Translate

lundi 14 juillet 2014

Blog Ode (Mon Retour Que Je l'Aime)




Et me voilà à revenir de congés et à allumer les interrupteurs de ma salle de blog. Vous vous souvenez de cette scène dans H2G2, cette énorme salle où l'on fabriquait des planètes ? J'imagine mon espace de blog un peu comme ça, immense, illusion d'un sans limite, car plein d'artifices.

Un blog, vos blogs, mon blog se compose, se structure, se forme pour en ce qui me concerne évoquer la musique que l'on aime, que l'on veut découvrir.

Alors on use d'images fortes, que l'on souhaite fortes, pour pallier à la difficulté de faire écouter, de commenter en présence, de mesurer si le plaisir est partagé.

Mon blog, je l'imagine comme cet énorme hangar. En poussant le commutateur Jazz, d'immenses projecteurs, si haut, éclairent ce fleuve que j'ai imaginé pour voyager à travers cet univers musicale.
Ces projecteurs qui tentent avec succès de ressembler à ces étoiles dont Jimmy entend le tutoiement partagé avec ses artistes préférés. J'imagine un monde de techniciens qui entretiennent ces lumières de spectacles. Vivant dans les combles du blog pour maintenir l'éclairage à la demande.

Ici une lumière blanche pour une partie de mon fleuve Jazz,  où l'on observe sur la rive, « mon » Art Blakey qui s'anime sous la lumière de mes textes, derrière lui tout un orchestre prêt à jouer si je le réclame... Je discerne encore Lennie Tristano si tôt quitté pour Blakey. Je devine le profil d'Anita qui attend son moment de « gloire » dans mon imaginaire.

Je n'oublie pas d'activer le secteur année, 1974, où je confronte mes souvenirs d'adolescent avec un album reconnu que j'ai laissé passer. Une manière de redessiner sa jeunesse. Du rétromania actif. Que n'avais je entendu Gram Parsons, Joni Mitchell, Big Star, Steely Dan (que j'avais même bêtement rejeté), Weather Report pour avoir attendu un amoureux du genre pour enfin m'y pencher.

J'ouvre la salle des genres musicaux. La HOUSE attend que je daigne me pencher sur ses œuvres. La poussière s'accumule devant les accès.
Et les fils passés aux oubliettes ? La liste des 100 meilleurs chanteurs de rock proposée par RollingStone ? Stoppée net avec la fermeture de mon ancien Blog. Aurais je le courage, tel un Gaston et sa lampe de mineur farfouillant ses archives, de remonter avec des Chuck Berry, Jeff Buckley (et son père?)...

J'hésite, me détourne pour regarder avec envie les coins sombres où des surprises m'attendent : les écoutes shuffle, les copains blog et leurs révélations, les articles de journaux, les hit, les saisons, les BO, Assayas, les autres lectures...

Et ses questions, du genre, pourquoi mon grand "Led Zep" a moins influencé qu'un Black Sabbath, que je jugeais Nain? A tord?
Et les mérites de la prog encore à défendre, trente ans plus tard.

Je continue l'inventaire des espaces

Les grandes scènes d'Opéra sont bien rangées, l'étendue est tel qu'il m'est impossible d'en maîtriser le contours.

En m'éloignant, en prenant de la hauteur je devine au loin les lumières chatoyantes des musiques Brésiliennes.
Sur ma gauche une explosion d'énergie Funk & Soul.
Alors qu'au lointain s'activent les acteurs qui simuleront les meilleures scènes de films pour illustrer la musique des maestro Italiens, Américains, Français et j'en oublie. Comment tout embrasser ?

Écouter, écrire, je m'invente un Alter ego pour adopter le dialogue comme moyen de sensibiliser. Dans ce blog je me pense dramaturge qui raconte la musique. Dans mon blog je me crois un génie qui manipule tout ce petit monde.
Tout les vrais talents réels au service de mes chimères

Vanité que tout cela, bien entendu. Mais le nombre de visiteurs, les quelques commentaires enregistrés donnent la réalité nécessaire pour continuer le rêve.

Et maintenant

Ainsi, comme les livres oiseaux de Follon, je me dirige vers un coin du décor de « Der Rosenkavalier » de Richard Strauss. Un coin que je connais par cœur.

Je décide d'en extraire Elisabeth Schwarzkopf, Christa Ludwig, Teresa Stich-Randall. Je les choisie dans ces costumes de scènes si chargées, si précieuses, si sensuelles.

Comme Mozart, je remercie Strauss de donner des rôles masculins a des soprano. Troublant.

Chacune sur un piédestal, chacune éclairée par un cercle blanc, un noir absolu entourant. La musique est la matière, les voix le carburant qui pousse vers un infini, absence de limite.

Le premier chant déclenche un mouvement, le deuxième, discret suit l'envolée alors que le troisième achève ce ballet onirique.

Les petites scènes légères se rapprochent tandis que se renforcent les notes.

Les corps se rapprochent, et le son monte, monte, monte … mon cœur s'envole, je suis vivant.

Volupté. Karajan me tient en suspension...

Et ce deuxième et troisième air pour préparer ma descente sans heurt, tout en caresse. Revenir à ma réalité pour ne pas rester fou.

Me revoilou

Note de bas de page: Penser à visiter les espaces des copains. Maintenir leur envie.

01 Richard Strauss - Der Rosenkavalier (Disc 3) - A3.13 Marie Theres'! ...hab' Mir's Gelobt.mp3
02 Richard Strauss - Der Rosenkavalier (Disc 3) - A3.14 Ist Ein Traum, Kann Nicht Wirklich Sein.mp3
03 Richard Strauss - Der Rosenkavalier (Disc 3) - A3.15 Ist Ein Traum...spur Nur Dich.mp3






8 commentaires:

  1. Tu réapparais avec Strauss - tu sais à quel point je suis fan de ce compositeur.
    récente émission sur Arte,en rétrospective de sa vie sur son rapport décrié et pas forcément véritable avec le pouvoir nazi.
    Strauss et ce Chevalier...
    Son univers, ses valses qui ne sont en rien celle des autres Strauss...
    J'en frémis.
    "La femme sans ombre", "Elektra", "Salomé"...
    Un monde de mythes et légendes sous couvert psycho/philo...
    Magnifique.

    Bonne reprise !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j'aime les climats de tous ces opéras, tu y trouves une constante - bien cachée - qui me réjouis. Même si, d'accord avec l'ami Gould, il y a parfois abondance, et pour ce sortir de ces broussailles aux mélodies entrelacées quelques airs reconnaissables, parfois...

      Supprimer
  2. Un Devant de retour,c'est une très bonne chose!

    RépondreSupprimer
  3. C'est vrai qu'un blog qui s'en va c'est une chose qui arrive, mais un blog qui arrive... Ça marche pas à l'envers (Copyright Coluche!!)

    RépondreSupprimer
  4. Avec le départ de Jimmy, c'est du Claude François, on sait jamais, s'il fait beau lundi.
    Pour le classique, suis pas d'humeur en ce moment. Mais bon on en reparlera un jour ou l'autre

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il a peut-être laissé boutique ouverte à ses comparses?

      Supprimer
  5. .. et je ne peux pas corriger. Sorry Miss

    RépondreSupprimer