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vendredi 17 novembre 2023

L'histoire de l'homme qui se jette tout nu sur un cactus

 


Si le sujet qui va suivre ne vous attire pas davantage, laissez-moi tout de même vous donner un conseil, une réplique à celui qui un jour vous dira

- Mais pourquoi as-tu décidé de faire ça, qu'est ce qui t'a pris?

Alors dites-lui ceci:


Bon, Steve McQueen a un anglais de ventriloque.

En gros racontez:

- J'ai connu un mec qui s'est foutu à poil et s'est ensuite jeté sur un cactus, je lui ai demandé pourquoi?

Et comme Eli Wallach, tout le monde: 

- Et alors, hein? Qu'est ce qu'il a dit

- Il a dit qu'à ce moment là, cela lui a semblé une bonne idée

Retour à mon sujet

Un bouquin qui donne davantage envie de cinéma que de musique? Quoique...


Au delà de la liste de films à voir et revoir, la longue introduction donne plein de bonnes idées, il y a mon autre découverte, après mon constat tout en surprise sur le peu de Allman que je connaissais, je me constate en face que je n'ai jamais écouté une bande original de film en entier.

Je ne compte pas celles qui se contentent de compiler des oeuvres existantes, avec tout de même quelques lauriers à tresser pour des Tarentino ou Kubrick, compilation oui mais pleine de surprises qui entraînent vers d'autres écoutes.

Allez je me lance mais sans trop de risque: Elmer Bernstein et les magnifiques 7.

"Les Sept Mercenaires" un de mes films fétiches. Encore aujourd'hui il me transporte comme quand j'étais môme.
Je tremble pour les paysans, je m'enthousiasme pour le recrutement des sept et l'entrainement de la population, je fais semblant d'être malheureux de l'échec des mercenaires afin de vivre avec davantage d'excitation le retournement, un James Coburn qui donne l'exemple, le combat final, Charles Bronson et les enfants, les voix françaises de Yul Brunner, Steve McQueen.

J'ai été voir le remake du film, plus violent, bien entendu moins ancré dans mon cortex, je suis tout de même resté jusqu'au bout, jusqu'au générique de fin qui a su déterrer toutes ces émotions contenues dans ces quelques notes (quelques secondes de patience)


Même dans cette version plus magistralement molle le frisson persiste, ensuite je me jette sur l'occasion de réentendre la version Bernsteinienne 



Conne déjà dit, ce qui était nouveau pour moi était d'écouter l'enregistrement en entier. Par chance le thème - la grande trouvaille de M. Bernstein - n'est pas le seul atout de l'enregistrement.

Ma crainte? Une musique trop dépendante des images. Heureusement d'autres moments jubilatoires me rassurent.

"Strange Funeral  After The Brawl"


Beaucoup à redire sur ce film avec un regard 21eme siècle. Moi, je ne suis pas candidat à cette analyse par respect pour mes souvenirs enrichis - voire enjolivés - visionnage après visionnage.

En revanche, tout à réentendre dans cette musique au carrefour de compositions contemporaines tel - je me lance - Darius Milhaud et de musiques de films qui ne se contentent plus d'accompagner les scènes, préférant le partenariat

"Training"


 

"Ambush"


Quelques titres qui échappent à mon souvenir de film, des titres pour eux même, reste un  aspect temporel marqué dont je me délecte. 

"Petra's Declaration"


Et pour ne rien gâcher, je garde le thème général,  son écoute comme non pas une madeleine de Proust mais une injection de vitamines fortes pour attaquer la journée, surtout quand celle ci est courte et pluvieuse.

Chouette

A la prochaine


17 commentaires:

  1. J'ai toujours une crainte envers les auteurs français du mot et du reste (camion noir a disparu, au fait ?), mais le thème des 7 mercenaires est bien le plus majestueux de tous. File moi la moitié de ta madeleine.

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    1. La ligne éditoriale semble souple, certains c'est une critique par album, d'autres des chapitres libres, sur la BO c'est mixte. Monsieur Prog Rock est doué mais c'est quand ta dernière écoute de Emerson Lake Palmer? J'ai fouillé sur ton blog et du coup j'apprends la mort de Keith Emerson.... Si j'avais su je me serai replongé dans un de ceux que j'aimais bien :
      Je partage mieux que ma madeleine, mais un Savane Marbré qui j'ai laissé refroidir au frigo, sans oublier des grosses doses de Danette.
      Zasuivre

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    2. J'ai ressorti Ars Longa Vita Brevis des Nice il y a peu, j'ai eu du mal à tenir jusqu'au bout, j'essayerai Tarkus la prochaine fois. Tout ça a pris un coup de vieux à mon avis.
      Tu sais que Keith Emerson s'est suicidé parce qu'il ne pouvait plus jouer de claviers (arthrose stade terminal) ?
      Si ça c'était pas un passionné.

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    3. Je vais ressortir le ELP que j'ai aimé en entier sans faire semblant...Le premier avec BARBARIAN à moins que je fasse l'effort sur d'aurtres

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    4. "Camion Noir"? Pas vu de sujet pertinent sur sa disparition??

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  2. Rahhh tu me donnes envie de revoir le film ...
    la musique est encore bien ancrée.

    Ah Steve, que dis-je Joss Randall, m'a accompagné en noir et blanc au Nom de la Loi. Mon père m'avait dégotté la winchester courte en plastique qui lançait des flèchettes, achetée en deux exemplaires pour les duels inoubliables avec mon frère...

    Dans la même veine :
    Je ne sais pas si tu connais le beau coffret 5 CD de la Fnac : les classiques du cinéma ; qui associe les films à la musique classique ...
    bien sur la sarabande de Haendel dans Barry Lyndon mais pas que .

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    1. On a les mêmes souvenirs... Au point d'être accro aux voix françaises. Je ne sais pas si j'ai ton adresse mail pour le drop? Je peux t'envoyer un lien pour le film que j'ai chargé aujourd'hui pour me replonger et j'ai même retrouvé mes yeux mouillés pour Charles Bronson et les gamins, faut profiter
      Pour ton coffret, la Sarabande c'est le titre 10 du cd2? un certain Didier me l'avait envoyé... ??!!

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    2. Oui c'est bien moi...

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  3. C'est pas la première fois que ça m'arrive, je m'en fais d'ailleurs une spécialité, j'ai pas tout compris...
    On parle de quoi là, de Josh Randall (moi aussi la winch en plastoc, le cordon qui tient pas bien à la cuisse), de Morricone, d'Elmer Machin ?
    Non parce qu'en fait ça revient à la mode les BO, et je parle pas de rugby et de ce président débile, mais t'en as à toutes les sauces maintenant, le bouquin que tu cites, le questionnaire Proustien je sais plus si c'est Libé ou les Inrocks où on demande aux gens ''c'est quoi ta BO préférée'', etc ... non, là où je veux en venir c'est que sans déconner pas un, tu m'entends, vous m'entendez, pas un pour citer American Graffiti.
    Sans déconner ...

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    1. Moi, le film, c'est le souvenir douloureux des potes qui se foutaient de ma gueule sous prétexte que je ressemblais au personnage avec des grosses lunettes (et boutonneux) ... puis vint Costello ;-)
      Par contre le disque, usé avec son compagnon Nuggets. Tu as bien raison d'insister, comme quoi cela existe des compilations indispensables

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    2. ouais t'as raison Everett ! Viens on va leur foutre sur la gueule.

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  4. Mon père avait peu de disques, mais deux compilations de musiques de Western (dont une avec des thèmes d'Ennio Morricone). Avec mon frère, on arrêtait pas de passer celle des 7 mercenaires et on s'imaginait en train de chevaucher notre destrier au milieu de Grand Canyon quand on l'écoutait! A l'époque, on avait même pas vu le film.

    Pour ce qui est du film, le charme vient des n° d'acteurs qui avaient un charisme de fou (et auquel le remake n'a pas réussi à redonner vie, même s'il est pas mal). On se projette sur eux (à part celui qui la pétoche qui joue trop guindé).
    Je sais qu'Audrey adore la BO d'Il était une fois la révolution.

    Francis.

    .

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    1. Le "Making Of" est très sympa et remis en perspective, la vedette de l'époque c'était Yul Brunner, Steve n'était pas encore trop connu au cinéma et tout ce petit monde s'affrontait hors scène du film, effectivement quand Yul a une réplique il y a derrière un Steve qui se dandine pour être remarqué. Testostérone à tous les étages

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  5. Tu dis: "Une musique trop dépendante des images". C'est parfois vrai, mais c'est parfois l'inverse. Notamment avec Morricone. Où la musique prend parfois le dessus sur l'image, y compris sur Leone.

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    1. Je faisais cette remarque précisément pour ce film, certains titres m'amènent directement aux scènes, à trop l'avoir regardé. Je te rejoins en revanche sur M. Morricone. Nous pourrions aussi parler de musique ne fonctionnant qu'avec le visionnage, c'est le problème avec des BO complètes où sortis du film il y a des morceaux de musique un peu ennuyeux à l'écoute.

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