Tout part d'un échange avec Ranx, Je pensais gentiment taquiner sur son gout très secret pour la prog, je pensais - une période où j'ai beaucoup pensé - qu'en citant Emerson Lake & Palmer me reviendrai une réplique cinglante, au lieu de cela, il m'annonce la mort de ...
.... Keith Emerson, dépression, suicide pour ne plus pouvoir jouer des claviers, arthrose.
Merde, personne ne m'a prévenu.
Mort de Greg Lake la même année. Moi qui avais mon attention tournée vers les Rolling Stones.
J'ai bien connu Emerson Lake & Palmer. Mais pas tout. Donc un papier hommage, en cherchant les disques que j'ai ignorés.
Le plus connu? Peut-être le plus vendu? BRAIN SALAD SURGERY
Pochète de M. Hans Rudolf Giger, souvenez vous, l'Alien de ALIEN c'est lui.
Bien. Quelques écoutes avant .... d'abandonner.
1974: un copain me fait écouter King Crimson, IN THE COURT curieusement (?) mon émoi le plus fort aux premières écoutes:
"Moonchild"
Pas étonnant que ma première bonne impression de ELP fut ce titre, le timbre si délicat de Greg Lake (le L de (H)ELP )
Du premier album "Take a Peeble"
Démonstratif mais pas pompif.
Bon, il me reste quoi si j'écoute d'autres conseils?
Jérome Alberola dans son anthologie du rock prog (Camion Blanc) avance le premier album et TRILOGY. Bien d'accord avec lui ce fut mon choix à l'époque.
Les 1001 albums propose PICTURES... inspiré des "tableaux d'une exposition" de Moussorgsky - que j'ai usé - et TARKUS
Alors pourquoi pas BRAIN? J'ai tenté mais le chant agressif de Greg Lake m'est presque insupportable dans l'épopée "Karn Evil"
Je dois à l'album la découverte de Hubert Parry et de Alberto Ginastera, surtout cette Toccata
"Piano Concerto No. 1, Op. 28 - Iv. Toccata Concertata"
Grandioooose mais m'a davantage éloigné de l'album de ELP
Reste TARKUS
TARKUS J'aurai pu l'acheter, j'aurai pu l'aimer, j'aurai pu m'en souvenir avec tendresse comme pour les ELP que j'ai en vinyle.
J'aurai pu aussi cesser de l'écouter comme j'ai cessé d'écouter etc...
De suite en terrain connu avec le son du synthé (?) de l'orgue (?) de Monsieur Emerson, du lourd, du virtuose - rythmique aussi - mais à mon goût pas de moment d'émotion, ces moments que je connais chez Pink Floyd, Genesis, King Crimson ou VDGG, ces moments qui expliquent pourquoi aujourd'hui encore....
(Et YES? Je réfléchis encore avant de répondre)
"Bitches Crystal"
Et pour finir, un clin d'oeil, un rock enlevé, qui me permet d'évoquer cette rumeur qui dit que Hendrix aurait pu rejoindre le trio pour devenir ainsi le quatuor HELP
Ce que cela aurait donné? Moi je le sais mais je ne dirai rien.
Ce que cela aurait donné? Moi je le sais mais je ne dirai rien.
En attendant, "Are you ready?"
Ha non, pas fini.
Je m'interroge encore.
Cette perte d'intérêt en évoquant mon passé, même recomposé. Un quadruple live vinyle que j'ai peu écouté, un WORKS à la démarche perturbante, des faces solos et une face commune. Sortie trop tardive, pourtant j'écoutais toujours ce style de musique en 1977 UK par exemple.
Un dernier flash, en fermant les yeux je pouvais sur certains titres m'imaginer pianotant sur plusieurs claviers, d'un air pénétré, comme fermer les yeux sur un grand solo de guitare. Comme celui ci par exemple:
"Eruption & Stones Of Years"
PS: Au fait, le premier ELP, je n'ai quasiment jamais écouté la face B du vinyl. Dommage, il y a un solo de batterie ;-)
En creux j'avais un peu deviné ton goût pour le genre. Si je résume mon "émotion": le chant habité chez Wetton, Gabriel par exemple. Mais au lieu d'un longue liste je tente toujours Van Der Graaf Genéerator, son live "VITAL", son titre STILL LIFE pour proposer un chanteur davantage qu'habité. Ce titre lourd et sombre justifie l'avis de John Lydon. Histoire d'en convaincre un de +.
RépondreSupprimerMOTORHEAD? Le premier ou le tout premier? J'imagine que tu ne parles pas de "capricorn"?
J'ai failli supprimer le précédent pour: fais moi plaisir, tu trouves VITAL et tu écoutes fort STILL LIFE, jusqu'au bout. Voilà, c'est tout
RépondreSupprimerEn Van Der Graaf je suis armé et entièrement d'accord avec toi, je ne les ai pas cité parce que je les place dans une sorte de no man's land qui échappe aux catégories. Peter Hammill est bien trop doué pour les mélodies pour être mélangé aux grossiers compositeurs du prog-rock. On ne mélange pas chaussures italiennes et pataugas )))
RépondreSupprimerDe Motörhead je parle du seul premier album, celui de 1977 produit par Speedy Ken (Armenia city in the sky des Who est de lui) paru sur Chiswick qui s'ouvre sur le morceau qui donne son nom au groupe et se ferme sur The train kept a rollin'. La pochette est toute noire avec le fameux casque orné d'une croix gammée sur la pointe. Parmi les temps plus forts que les autres on y trouve Keep us on the road, White line fever, Lost Johnny et Iron horse/Born to lose. Ce disque fait partie de mes 10 favoris tous styles confondus.
Capricorn est sur le deuxième album, Overkill, qui est juste un cran en dessous de son prédécesseur.
Quant à On Parole que beaucoup prennent à tort pour le premier album du groupe, il est en fait une compilation de démos enregistrées avant que Fast Eddie Clarke et Philthy Animal Taylor ne rejoignent Lemmy. C'est un album médiocre publié par opportunisme en 1979, trois ans après l'enregistrement des titres qui le composent, par le label United Artists. La confusion est d'autant plus facile que le tracklist a pas mal de titres en commun avec l'album de 77, mais les versions sont radicalement différentes.
Une fois de plus je me retrouve, juste avant de me perdre, dans ces parages ...
RépondreSupprimerJ'avais acheté Brain Salad Surgery, pour la pochette, je l'ai usé jusqu'à la corde et un matin, ou un après-midi, ou un soir, je ne sais plus, je me suis réveillé en me demandant comment j'avais pu aimer ça. Aucune explication.
Encore pire, la pochette , je n'ai JAMAIS été fan de SF, quelle qu'en soit la forme.
On est cons des fois. Et de savoir que ça sa'rrange pas ...
Ha ha, tu me fais rire, mais donc tu avoues une période d'attrait? Ou bien juste un effort puisque acheté? La pochette qui s'ouvrait je crois sur une tête de mort, un truc du genre?
SupprimerEn relisant les commentaires de Ranx je me disais que la personnalité de Keith Emerson donne une dimension plus rock et sauvage que le moyenne du genre, pas étonné que Hendrix fut rapproché, p'tain Hendrix entouré de synthé ...
J'avais pas du lire la signature de la chronique certainement dithyrambique qui m'avait poussé au geste fatal. C'était sûrement Hervé Picart, il aimait tout (et surtout ce que je n'aimais pas)
SupprimerAvec beaucoup de conditionnel, c'est vieux, j'étais jeune, etc...
La tête de mort ou une sorte de radio du crâne non ? Haha
M. Picart, souvenir, souvenir "BEST" J'ai réouvert l'archive BEST OF (toute en pages noires et blanches, pas les moyens de faire mieux j'imagine) à défaut d'avoir gardé les revues de l'époque. Des noms comme ça, M. Dordor, M. Reins, M. Lebrun et sans oublier Brenda Jackson ... Ha une interview de YES conservé pour l'archive, par M. Picart
SupprimerUne anecdote sur ELP: un jour, j'ai été publié dans le courrier des lecteurs de R&F. Mpn cadeau avait ét un Live de ELP qu'ils n'avaient jamais pris la peine de chroniquer. Je me suis dit que c'était une sorte de punition pour que personne n'ait envie de leur envoyer trop de courrier! ^-^
RépondreSupprimerJamais écouté, même pas déballé, ce qui est un peu triste parce que je n'ai jamais dû entendre une seule note du croupe. juste par préjugé et par rapport à tout le mal que j'ai lu sur eux. Et je déteste es préjugés. Mais là, je me dis que ce devait être un cas de force majeure! ^-^
Francis
Si le genre est accepté, il y a quelques trucs que j'écoute encore un peu - je sais j'écris le contraire plus haut - mais il faudrait presque coupé les titres pour ne garder... que ce qui me plait. Pas mal de piano acoustique et quelques fulgurances. Ha ha je suis tenté de me fabriquer.
SupprimerBon CAPRICORN et BOMBER sont mes deux vinyles et j'ai loupé ACE OF Sûrement un problème de budget ;-)
RépondreSupprimerON PAROLE donc, présenté comme antérieur mais d'accord avec toi. Rien d'excitant.
C'est ACE OF que j'ai écouté bien plus tard, trop tard? J'aurai mieux fait de l'acheter à l'époque car je n'arrive pas à m'y attacher alors que la recette y est encore il semble.
A propos de Peter Hammill, tu as écouté sa relecture de In A Foreign Town / Out Of Water? Je ne connaissais pas ces 2 albums, mais ils étaient a priori considérés comme trop "datés". Du coup, il a tout repris.
RépondreSupprimerLa quantité de disques de M. Hammill que je ne connais pas me rassure, je ne risque pas d'en faire le tour. Au moment où tu m'écris ce commentaire (presque au même moment) je me penchais sur son opéra la "chute de la maison Usher" j'ai découvert l'existence de ce disque par hasard en cherchant des info sur la nouvelle de M. Poe (j'adooore "M." devant un nom) après avoir regardé la série, il y a aussi un opéra inachevé de Debussy. Tout ça pour dire que je ne connais pas ces albums. Je ne connais bien que OVER & PH7 que je conseille même si éloigné du genre de VDGG.
SupprimerMotörhead 77, Overkill et dans une moindre mesure Bomber sont les indispensables. Je n'aime pas tellement Ace of spades, hormis une poignée de titres qui fonctionnent à plein régime c'est comme tu dis l'application d'une recette éprouvée dépourvue de tout ce qui en faisant le charme originel. La production est propre, les effets sont rodés et, surtout, les compositions passent à la trappe, ce qui sera ensuite le problème récurrent qui m'éloignera du groupe, à savoir que les morceaux ne seront qu'un amalgame de clichés codifiés. Le hard en général sombrera pour cette raison.
RépondreSupprimerL'album Another perfect day enregistré avec Brian Robertson, ancien guitariste de Thin Lizzy contient pour une bonne moitié des titres fantastiques et prometteurs (back at the funny farm, shine, another perfect day, dancing on your grave), mais sans lendemain et Orgasmatron qui lui succède avec une formation entièrement renouvelée vaut principalement pour deux titres (Orgasmatron et Deaf forever) sur lesquels l'association avec Bill Laswell tient toutes ses promesses. Le reste de la discographie n'a aucun intéret.
"Another Perfect Day" aussi proposé dans le bouquin d'Alberola. Je ne l'ai pas et je ne le connais pas... Si vous êtes deux à le vanter, cela mérite un coup ...
RépondreSupprimerHors sujet, ça ne sera pas la première fois, j'ai chopé en brocante les 4 coffrets tétralogiques Wagner par Karajan (6€ les 4, ce monde est fabuleux). Je découvre cette interprétation jusque là survolée au profit de Boulez et Böhm et malheur c'est une tuerie. La version qui justifie les rumeurs les plus infamantes tellement elle est teutonne et guerrière. Voire carrément flippante quand déboule les clochettes cacophoniques de Das Rheingold. Moi qui pensais que ce serait la version onirique et académique, je me retrouve avec un psychopathe sur la platine qui fait passer ses copains pour d'aimables plaisantins. Dément.
RépondreSupprimerMais sujet passionnant. Cela a été mon choix, déjà j'ai de bons souvenirs de ce chef, même avec Puccini c'est un de plus grand, et puis "L'or Du Rhin" m'a de suite davantage séduit. J'avais survolé Solti, je me souviens qu'il avait été mis en avant pour la qualité du son. Krauss considéré comme un des meilleurs, et Boehm bien entendu. Sujet cousin, trouver des docu où il dirige, une vraie star... un personnage de roman, mérite son film. Sa traversée du Nazisme, son unique façon de faire répéter - il parait - un orchestre un poil tyrannique avec le résultat que tu décris, peut-être.
SupprimerPour revenir à "l'or" il démontre que Wagner ce n'est pas du lourdaud tonitruant, mais cela peut être fin comme Mozart quand c'est nécessaire.
Encore autre chose, écoute
https://www.youtube.com/watch?v=3QRcbPVEbe8&t=1814s
une démonstration de l'utilisation des "leitmotive", je connaissais le principe mais la démonstration m'a surpris il y a des rapprochements que je n'ai pas su faire. Bon, je n'ai pas de formation musicale...
J'oubliais: des coffrets ça doit avoir une de ses gueules...
SupprimerLes coffrets sont beaux comme les roubignoles d'un nouveau né. Avec un livret dans chacun pour chanter en même temps que l'écoute (et accessoirement tenter de mieux comprendre l'action). Le son est splendide, d'autant plus qu'ils sont dans un état impeccable.
SupprimerJusque là L'or du Rhin me semblait le plus faible, y compris par Böhm qui est mon favori. La version Karajan me l'a revélé. Comme tu dis, c'est finement ciselé et l'éclairage change tout. Là où l'ensemble était monotone et pauvre en mélodies (compréhensibles par un novice), ici elles apparaissent tout en fluidité. Ce qui n'empêche pas les instants de folie et la furie n'en devient que plus saisissante. Aujourd'hui j'ai commencé Die Walküre (3 vinyls sur les 5), l'impression est la même. Là où Boulez est clinique (au sens heavy metal du terme), Böhm massif, Karajan est en majesté. Peut être les voix sont elles moins tarées que chez Boulez où l'interprétation des valkyries va jusqu'à l'hystérie, ça reste à confirmer tant l'oreille a été monopolysée par l'orchestration.
Restera le jeu consistant à se faite la journée RING. Je note Boem pour goûter quelques moments phares.
SupprimerC’est le Antoine en anonyme sur le téléphone
RépondreSupprimer