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vendredi 7 novembre 2025

Van Der Graaf Generator & Godbluff, Peter Hammill & Nadir's Big Chance

 


C’est qu’on s’habitue à être visité, peut-être lu et parfois commenté. Si j’oublie les milliers de visites douteuses qui parfois se concentrent en une seule journée – un contrôle de la police du web ? – j’aime les (mes ?) quelques dizaines de visiteurs journaliers, c’est bon et suffisant pour mon ego, on va pas se mentir mais… quoi ! 8 visites hier….

Et je suis en retard sur mes écoutes, m’imposant la règle de ne commenter que des disques que je découvre à l’occasion et j'écoute peu. 

La lecture accaparante m’accapare. 

Au passage: « Le Seigneur des Anneaux » nouvelle traduction, je pensais d’ailleurs qu’un papier sur la musique de Howard Shore ne serait pas mal venu. Mais j’ai une écoute d’ambiance sonore pendant ma lecture, absurde puisque le découpage du film n’est pas celui du livre, pô grôve.

Oui mais alors que faire ?


Ayant acquis un HS de UNCUT sur la musique progressive rock, je découvre dans le classement avec grand plaisir et même avec surprise, Van Der Graaf Generator dans le top 10 sur un classement de 200 albums.

- Pfff ridicule ces classements…

- D’accord mais je suis d’abord addict et puis surtout si un amoureux de Pink Floyd, Genesis, Yes ou King Crimson découvre ce groupe, cet album, en pensant…. « si c’est à cette place c’est que ça doit être utile, et même indispensable voire génial »

-E  Exactement, génial, ébouriffant, lyrique, grandiose etc…

Et c’est dans un éclair que je pense retrouver ma règle immuable de découvrir pour chroniquir !! Dans la même période Peter Hammill compose un album solo qui fera date auprès de ceux qui notent des dates : « Nadir's Big Chance » donc je double.

Commençons par se souvenir que ma règle à déjà été entorsée pour l’album en public de VDGG (pour pas répéter Van Der Graaf Generator, je ne le redirais pas !) VITAL était son nom, son appel à l’aide. Un disque qui fait partie de mon ADN mais qui n’est pas la bonne entrée pour ceux qui ne jurent que sur la tiquette prog rock.

Continuons avec le chant de Peter Hammill, lisez bien ce qui suit : il est une des plus grandes voix du genre et peut-être même d’autres, dans ce monde je le range au-dessus d’un Peter Gabriel que je juge déjà comme un des plus grands chanteurs de musique populaire. Chez Peter Gab c’est un registre Emotion avec toute sa palette sensible, chez Peter Ham

-          Jambon ?

-          Haaa c’est malin

-C  Ce sont plusieurs émotions, plusieurs voix dans un seul corps: tendresse et fureur qui tend vers la folie avec des points de passage ou pas. Restons sur Godbluff


The Undercover Man


Une progression mélodique plutôt facile à apprécier et pourtant solide, 50 ans que j’écoute sans me lasser de cet album. Pour sa couleur sombre et flamboyante, pour l’utilisation de l’orgue, sax flute pour révéler VDGG unique dans ce genre.

Et puis il y a le titre suivant qui s’enchaîne comme un chapitre à ne pas lâcher

Ce titre est ma décharge d’adrénaline, à trois minutes il m’impose la position debout, je suis raide à l’écoute, limite au garde à vous, au bout de deux minutes je me mets en mouvement, lentement comme un derviche en attente de la 6eme minute et je bascule en danse de Saint-guy, je saute par-dessus les meubles, je cours au plafond et… comment vous dire : le volume…. Fort, fort, fort…

Scorched Earth


Un final aussi foudroyant que le « Starless » de King Crimson dans RED

Seul ceux qui ont survécu à la chute écoute le très jazzy  « Arrow », et il ne faut pas trop longtemps à attendre pour que VDGG de retour assène ces flèches musicales.

A écouter le titre « The Sleepwalkers » je pensais : si Genesis évoque des climats comptines anglaises (sauf The Lamb, plus urbain) VDGG pourrait être la bande son coincée entre Lovecraft et Philip K. Dick

Les somnambules 
La nuit, cette armée stupide, ininterrompue par la dissidence,
Est mis en action et leur rythme ne faiblit pas.
Au pas, avec une grande précision, ces danseurs de la nuit
Avancez contre les ténèbres – quelle puissance implacable !
Les yeux ondulés par la lune, les bras et les jambes akimbo,
Ils marchent et vivent, espérant bientôt sortir de ces limbes.
Leurs esprits, anticipant l'aube du jour,
Je ne saurai jamais ce qui attend un simple aperçu
Trop loin, trop tôt.
Les sens sont atténués dans une semi-sensibilité, ne faisant que traverser cet avion,
Ne voir que des images fragmentées prématurément raccourcies par le cerveau,
Mais respirer, vivre, savoir dans une certaine mesure au moins
L'âme qui enracine la matière de la Belle et de la Bête.
De quelle dent ou de quelle griffe naît le meurtre,
De quelle chair et de quel sang naît la passion ?
Tous deux traversent l'air avec le balancement du pendule
De manière mortelle mais délicate.
Et toutes les gammes de sentiments sont là dans le rêve
Et chaque logique est ébranlée par la force du cri
Les sens piquent.
Et même si je rêve et que la réalité s'arrête
Je connais seulement le sens de la vue et c'est tout
Et ce n'est rien.

Penser que l’Italie est le pays qui a le plus apprécié VDGG est un argument supplémentaire au génie de ces artistes, sombre et flamboyant, Noir, Or et Argent.

Je vous laisse pour me tourner vers l’album solo de Peter Hammill « Nadir » qui atteint sa cible (Attention, jeu de mot bien caché car honteux)

Pour mieux que moi, lire la page 244 du



Ce n’est pas une totale découverte pour moi, mais dès le premier titre je rejetais l’écoute. Je n’étais pas prêt. Voici que je me décide pour ce papier.

Je cite AMG

« Hammill ne se laisserait plus jamais aller à un tel état de sauvagerie poilue. »

" Hammill would never let himself be this wild and hairy again". 

Pas pu m’empêcher de proposer la traduction, plus drôle que la version originale.

La relation Hamill et prog rock because of VDGG ne peut que nuire à la découverte de cet album.

C’est exactement ce que tu viens de faire

Je tente de rattraper mon embarras

Se souvenir que cet album est cité par John Lydon, que la tiquette Proto Punk & Art Rock lui colle comme un gant de peau.

Plusieurs façons de l’approcher ? 

Celle qui aujourd’hui m’a convaincu est d’enchaîner les deux premiers titres « Nadir's Big Chance » & « The Institute Of Mental Health, Burning »

Nadir's Big Chance


The Institute Of Mental Health, Burning



Donc, un album à ranger près des albums de Bowie, Lou Reed, New York Dolls…. John Cale? The Fall? En fait dur à tiqueter. 

Chaque titre endosse un costume souvent trop grand et toujours différent, laisse les mouvements du corps libres même si, et surtout si désarticulés.

Open Your Eyes

 

Maintenant je n’oublie pas ce que je vous ai dit sur son chant

Been Alone So Long


Il est content le Antoine, il a fait son papier, il espère convaincre quelques lecteurs, deux albums, bien un qui tapera dans le mille, hein ? Peter ! Et surtout, enfin, il s’approprie NADIR depuis le temps, pas perdu le temps.

(pour ceux qui n’avaient pas bien compris le jeu de mot plus haut, toute honte bue)

A bientôt, sans faute, puisque ma douce les corrige.