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jeudi 18 décembre 2025

Molly Hatchet ..t..t..t (Des T de sauvegarde) Flirtin’ With Disaster

 


Au sortir des commentaires sur les Black Crowes, je me plaignais de mes souhaits non réalisés à rechercher des « Southern Rock » dignes des Allman et Lynyrd. Black Crowes de bons candidats. Mais qui d’autres ?

Ma définition subjective de ce qu’est un bon candidat : un mélange subtil entre une attitude aristocrate orgueilleuse et un côté prolétaire pas paillettes. Ce que je trouvais chez Dr Feelgood, oui, oui, je sais, pas du rock sudiste c’était pour donner un exemple.

 En gros aristo prolo. Dans le sud US, cela se traduisait par l’attirail western porté avec un naturel confondant. La classe quoi. En fait plutôt Lynyrd que Allman. Ne nous attardons pas.

Mais attention quand je dis subtil, je veux surtout dire pas bourrin, en ignorant volontairement certaines valeurs rapidement associées, peut-être à tort et on oublie le « peut-être ».

Un exemple de bourrin ? Je vais voir, peut-être en fin de post.

Et la musique ?  Un mur de guitares et une rythmique qui décolle, qui swingue, un peu, beaucoup à la folie. À la folie ? « In Memory Of Elizabeth Reed » de Allman est un bon exemple, ou Quicksilver sur Happy Trails, attention c’est comme chez Wagner, c’est l’enchainement entre « Who Do You Love » & « When You Love » qui provoque le frisson.

« In Memory Of Elizabeth Reed »


« Who Do You Love » & « When You Love », le passage à 3 :20 du début, mieux qu’un long discours.


Venons en à Molly Hatchett, pardon Hatchet. Les pochettes n’aident pas. Il y en a des ridicules :


Ou bien une qui évoque Lynyrd pas encore écouté


Et puis Ranx passe par là, propose des albums à prioriser, et cette pochette!!!

La légende complètement faké raconte qu’il n’y avait plus de place pour un second T

« Flirtin’ With Disaster »


La pochette ? Bourrin ? Attention à ce que vous dîtes, c’est Frank Frazetta, un illustre trateur de Conan Le Barbare. Ok, il ne fait pas dans le léger, mais elle a de la gueule la pochette sauf que la musique est assez proche du « Nuthin' Fancy » de Lynyrd, donc pas des Conan(s?)

Enfin, je peux ajouter Molly à la grande famille du sud. Me reste à découvrir le premier album, pochette de Frazetta encore, contient une reprise de Allman, « Dreams » et d'autres disques conseillés par Ranx. Ça suffira pour oublier la suite de leur carrière qui sombrera dans la facilité, c’est pas moi qui le dis ce sont des experts pépères.

Bon, Trêve des confiseurs, ici un bon Lynyrd saupoudré de Aerosmith, même qu’à un moment y’en a un qui siffle, impossible le rock sudiste si il n’y a pas un mec qui siffle

« Jukin’ City »


Et puis cette intro à la Thin Lizzy… ensuite ça roule… encore du Aerosmith pour le rythme et des guitares « lègères »

« Whiskey Man »


Je vais pas me répéter, les guitares ? en fait de « légères » c’est cet aspect glissant qui éloigne un peu du classique, classique que l’on retrouve ensuite, après tout c’est un boogie. J’avoue qu’après 50 ans j’ai encore besoin de ma dose de solo qui déroule et parfois dérouille. Sûrement que cela me disqualifie pour d’autres genres ?

« Boogie No More »


Fin du post, et donc un exemple de bourrin.

Ted Nuggent

Seulement voilà, il y a « Stranglehold »


Assez vite sur ce titre un bel effet de guitare qui ne sied pas au bourrin que je soupçonne? Alors?


3 commentaires:

  1. Comme je l'ai déjà dit, le rock "confédéré" passe mal avec moi, sans doute trop "pur americana" dans le son pour moi. Je n'accroche pas. J'ai quand même quelques morceaux sur le disque dur, mais Molly n'a réussi qu'à en poser deux à grand coup de Hattchet pour me forcer la décision, ... j'aime bien leur version classique de Bad To The Bone et Tumble Dice.
    Je me souviens de ma déception quand mes amis choisissaient cet album à écouter lors de nos parties de Tarot. Quoique au moins là, j'arrivais plus à me concentrer sur le jeu que sur la musique ...

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  2. Non Ranx pas taper ... oui un seul T à Hatchet ,mais d'ailleurs même avec 2T je passe mon tour.

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  3. Pas de souci Sorguall ))
    Flirtin' with disaster, c'est le classique, celui du passage à Chorus et de la seule tournée du groupe dans nos provinces. Par rapport au premier le ton est largement durci, ce qui sera encore le cas pour le suivant, Beatin' the odds, qui flirte avec le hard rock (le groupe sortait d'une tournée en première partie d'AC/DC au moment de l'enregistrement). Take No Prisoners va encore plus loin, les morceaux sont hyper efficaces, carrés, il y a des cuivres, des choristes, les solos durent moins d'une minute et ils font même un duo avec Baby Jean de Mother's Finest (une femme ! noire !!). C'est celui qu'il m'arrive encore d'écouter.
    L'histoire se conclue avec No Guts No Glory, le premier chanteur revient (ça en est un autre sur Beatin' et Take No), le groupe engage un pianiste et colle une dose de country dans sa formule. La production se fait plus délicate (tout est relatif) et Molly Hatchet passe du statut de groupe de tournée à celui de groupe de radio. La suite est lamentable, ils font tous des permanentes, des décolorations, s'épilent les testicules, collent du synthé sur des chansons putassières et le rock sudiste devient un phénomène de foire.
    Quelques cirrhoses mortelles plus tard, le groupe redémarre avec une formation renouvelée et enregistre des albums de heavy metal !
    C'est n'importe quoi.

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