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dimanche 12 avril 2020

Wagner, Dr Freud et la Récente Découverte d'un Chapitre que l'on Croyait Perdu.


Cette découverte bouleversante n'a pas surpris les experts en psychanalyse et en particulier l'École Freudienne.
Ce chapitre qui suivait le thème Fantasme/réalité développait l'opposition Calembour/humour.

Dans la section intitulée "Du Calembour Pourri" Freud explique, comme les fantasmes, il en va de même pour les jeux de mot toxiques, le seul moyen de s'en débarrasser c'est de le pratiquer.

Je n'ai pas d'affinité particulière avec le Docteur, mais je devais tenter l'expérience pour neutraliser cette association entre le fromage et les Walkyries de Richard Wagner.

Et ça fonctionne, maintenant je peux librement vous parler de mes journées à continuer la découverte du RING.

Pour ceux que la lecture complète du document Freudien retrouvé intéresse, oubliez, j'apprends que le texte a de nouveau été perdu. Michel Onfray a à peine eu le temps de faire remarquer que Freud n'avait pas le monopole de l'humour, et que le qualificatif de "pourri" n'engageait que lui.

Revenons en à Richard


En février 2019 l'envie prend forme
Vers 2019, en route

Il y a un an j'entamais enfin "l'Or Du Rhin"
C'est ici que le click fait un bond au 8 mai 2019

J'ai abandonné l'idée de consacrer une journée complète à l'oeuvre. Même si le confinement et les congés à venir me font réfléchir.

Bien avancé sur le deuxième chapitre de ce monument, Février de cette année je profite de mon écoute pour rendre hommage à un artiste qui m'émerveille continuellement
Je ne l'attendais pas sur ce RING
C'est là que j'en cause, click click


Commençons quelque part, un peu plus loin que le milieu.
Je n'ai pas craqué et j'ai attendu que le véritable plaisir d'écoute soit atteint avant d'entamer l'acte III.
Croyez moi cela demande la même volonté à l'astronaute dans l'espace qui a son nez qui gratte.



Haaaa si vous saviez, à force d'écoute arrive ce moment magique où vous pouvez enfin anticiper ce qui va suivre et là c'est le grand HUIT.

Je reviens à Vickers, grâce à cette voix que je reconnais j'ai pu prendre plaisir et même limite jouissance, par exemple en fin de cet extrait, quand Vickers fait sa "petite" voix, c'est bien simple, des larmes me montent et je n'ai aucune envie de connaître l'origine, Dr Freud, oubliez moi!!


Et ce même Vickers peut faire trembler les murs qui nous entourent quand il fait appel à son père Wälse (Attention divulgachage: c'est Wotan en fait) 

J'ai lu qu'avec Wagner c'est l'orchestre qui devrait être sur scène et les chanteurs dans la fosse. Faisons leur Bouuuh, car l'extrait que je viens de vous proposer montre à quel point la symbiose orchestre et chant fonctionne sans effort apparent.

Et pour finir sur l'acte 1, un duo d'amour incestueux avec Wotan comme géniteur... grandiooose, troublant et malédiction.





Acte II

À force de sommets cet opéra est un plateau qui défit toutes les métaphores tectoniques.

Ici, un air pour Baryton, Wotan un dieu contrarié dans ses intentions et ce sont pourtant ses actions non désirées qui seront à l'origine des événements à suivre.
En attendant il s'épanche.
Cet air qui m'a demandé du temps, me fait penser à l'épisode du monastère dans Boris, pas le plus spectaculaire mais qui a fini par l'emporter sur mes écoutes quand j'y retourne.
Profondément humain.

(PS c'est fou on trouve tout à la ... sur Youtube: "mon" Karajan)


Où nous retrouvons nos jumeaux amants en fuite... et qui est le garçon? John!
Sa rencontre avec la Walkyrie est un autre grand moment qui clôture (presque) l'acte II




Quelques grandes émotions proches du Otello de Verdi. Je vous l'avais dit, le chant est ici roi.



Et soudain, surprise, au détour d'un horizon bien dégagé ...


... se dresse un énorme massif montagneux.

Aucune prise, mais l'air ascendant Wagnérien vous porte vers ses hauteurs. Vous étendez les bras pour ralentir et profiter de la montée, peur d'atteindre le sommer trop vite.

Défile sous vos yeux une paroi rugueuse et mortelle, mais c'est à l'abri de tout danger que vous atteignez la citadelle plus haute que tous les sommets imaginables.

Dressée sur cette citadelle vous apercevez une tour et sa flamme.
Cette flamme qui vous attend.

Vous voici circulant autour du donjon marbré, ralentissant l'accession vers cette lumière éclatante, ardente.

Vous êtes arrivé.
Bienvenu.







SIEGFRIED!!!!




(Comment c'est possible d'être surpris? Ça doit se voir de loin ton truc?
C'est parce que les dieux le peuvent et sur mon blog, dieu c'est moi!!)


19 commentaires:

  1. Wagner s'écoute en intégralité dans ces temps d'isolement et de confinement.
    Alors, comme tu le dis si bien , la capacité à comprendre que c'est construit pour aller vers un moment lointain et déterminant peut enfin se révéler...
    C'est, en autre pour chacun de ces moments précieux que j'écoute Wagner depuis...
    Et je ne m'en lasserais pas.
    Impossible dans une telle profusion musicale et créatrice de ne pas trouver à chaque fois, de la surprise, un axe d'écoute différent...
    merci...

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    1. J'avoue avoir longtemps hésité et à Wagner et ensuite au Ring. Tristan a fait la différence, je continue à faire de l'apnée sur la mort de Isolde. Mon coeur s'affole. Juste ce côté mortifère qui m'effraie aussi un peu.

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  2. J'ai tenté d'écouter il y a longtemps, je dis ça parce que je ne me souviens plus si j'avais TOUT écouté...mais c'est une musique qui me fait un peu flipper...peut-être que Pascal pourrait m'expliquer pourquoi..😃

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    1. Mythes et légendes souvent issues des celtes, vikings, une mythologie assez violente, etc...
      Usage récurent de l'accord diminué (idem chez Black Sabbath...)...
      Usage du chromatisme comme tension pour l'action...
      Sens théâtral du suspens...
      Adulé et sponsorisé de façon inconditionnelle par le Roi Fou Louis II de Bavière.
      La récupération de son antisémitisme politique par le IIIe Reich...

      etc, etc...
      de quoi faire...

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    2. Le roi fou, je continue par petit bout à déguster le Visconti. Je l'avais vu plusieurs fois au Cinéma. Juste un chef d'oeuvre, avec les amis hier on se disait que le cinéma depuis nous avait un peu manipulé, le film semble très lent. Mais c'est juste grandiooose. Romy Schneider qui rejoue Sissi, mais la femme libre que Sissi était. Wagner y est très bien présenté. Et Visconti a une tendresse pour ce roi poète. Très critiqué en son temps, ayant ruiné et asservi la Bavière au profit de l’Autriche je crois, dépensé des sommes folles pour Wagner et ses chateaux. Aujourd'hui l'Allemagne ne cesse de le remercier.

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    3. Il a eu bon dos l'anti-sémitisme de Wagner, à cette époque là en Europe l'anti-sémitisme était pensée dominante, à tel point que les juifs n'avaient pas les mêmes droits légaux que les autres confessions. Il était commun de les considérer comme citoyens de seconde zone. Il a été facile ensuite de montrer du doigt quelques figures emblématiques. Il aurait été plus judicieux de s’intéresser à celui qui se trouvait au bout du doigt.
      Mais tu as raison, c'est une constante qui comme la vache qui rit colle aux basques de Wagner.

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  3. Wagner, la vache qui rit… ah ! oui, j'ai compris : c'est la crème des musiciens !!!!!

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    1. La crème... un peu lourde... je parle du fromage, tu m'avais compris ;-)

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  4. Comme tu le soulignes, cerner le Ring n'est pas une mince affaire, alors en comparer les différentes interprétations...Ça peut sans doute occuper toute une vie. Personnellement, après une première approche via Boulez, c'est sur la version Karl Böhm que je m'attarde. Si tu as eu l'occasion de la comparer avec celle de Karajan, je serais curieux de connaître les différences majeures que tu auras noté.

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    1. Il m'arrive rarement de choisir une interprétation pour des raisons évidentes. L'OR DU RHIN de Karajan m'avait de suite séduit par ses voix féminines qui me faisaient penser à du Mozart, après dans la foulée j'ai continué Karajan et ma surprise c'est Vickers. Je me laisse guider et convaincre par les guides. Le SOLTI alors que l'opéra m’indifférait était arrivé à mes oreilles comme événement discographique, quoique j’étais trop petit, mais je suis certains que cela souvent était cité comme une référence, la pochette m’est familière. Le Krauss serait légendaire alors j’ai tenté. Karajan pour le coup j’y suis attaché : mes meilleurs Puccini et Strauss. Je suis fidèle.
      Je me suis replongé dans l’Avant-Scène Opéra et je te donne un lien des 4 pages consacrées aux critiques du SOLTI, BÖHM, KARAJAN et BOULEZ.
      Je ne suis pas capable de tant de discernement, mais j’adore lire ces points de vue qui donnent envie d’écouter. Et entre toi et le critique, Böhm semble tenir le haut du pavé. Je vais tenter maintenant que je sais entendre les deux premiers volets.
      Dans une autre lecture, le Böhm est bien raconté aussi « … On a assez parlé de l’énergie très « classique » et de l’allègement quasi Mozartien des Wagner de Böhm, Ici cela nous vaut une lecture qui rapproche l’œuvre d’un grand livre d’images, d’une fable de Grimm passionnante.. »
      Les quatre pages pour ceux que cela intéresse.
      AV Scene Opera Ring Extrait.rar
      https://www10.zippyshare.com/v/SGBamiik/file.html

      Appel: je vais chercher le Böhm, mais si tu l’as fais moi signe…

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    2. Je sus en train de le récupérer sur SOULSEEK en FLAC. Ne fais rien pour l'instant... Je te dirai quoi

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    3. j'ai tout et me suis fait un plaisir la fin des Walkyries. Si le temps pouvaient être élastique, j'ai pas demandé de s’arrêter, je suis raisonnable

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    4. Je l'ai en coffret 16 vinyls, je peux te faire des cassettes si tu veux ))) C'est magnifique avec les 4 livrets qui détaillent les textes, l'histoire et tout le bataclan.
      Merci pour le lien, c'est nickel.

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    5. C'est bon, j'ai la musique... Le livret, tant pis je me rabattrai sur l'avant scène et Kobbe

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  5. Ouh la.. infranchissable pour moi. Qq tentatives pourtant..mais c'est mort :D Par contre je suis encore sur ton Ron Sexmith.. un des fils de Paulo ;D

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    1. C'est en tout cas le bon verbe: Franchir. Je radote: mon épisode Butterfly de Puccini, que je ne franchissais pas, mais comme je l'avais payé (comme quoi) je l'ai écouté plusieurs fois jusqu’à la révélation. C'est devenu une méthode que j'ai étendu à d'autres genres: sur un principe idiot: si les autres prennent du plaisir, pourquoi pas moi?

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    2. Tiens, je me permets une comparaison.. j'entends ce genre de musique et je me recroqueville, je m'enferme et fuis. C'est un peu comme le théâtre, bruyant, agressif, surjoué, trop puissant ou musclé. J'y peux rien, j'ai essayé pourtant. Un autre monde, un film catastrophique.. je sais pas si j'me fais comprendre :D

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    3. cataclysmique plutôt.. tu m'en veux pas hein ?? :D je préfère écouter le gazon pousser :o

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    4. Théâtre..je parlais du style Vaudeville

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