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vendredi 7 décembre 2018

Charles Mingus: Clown & Enfants "N'ayez pas peur, Le Clown A Peur Aussi"


Si je me relis, ça sera pour réduire. Ha ha je me suis relu mais j'ai rien enlevé, et l'écrire n'arrange rien à l'affaire. Si je pouvais trouver le truc pour faire aimer... 

En se quittant sur nos échanges sur l'histoire de Madame Dion et Monsieur Smith.
Je vais enchaîner comme suit;

Mon coeur d'artichaut est sensible aux histoires comme celle de Eliott Smith qui raconte son sentiment quand Céline Dion l'a serré dans ses bras pour lui donner du courage.

Sommes nous dans des attitudes, des postures peu sincères de Mm Dion, je ne saurai dire. Il m'est bien plus facile de comprendre le sentiment de M. Smith aux Oscars.

Ça lui a fait du bien.
Véhiculer dans un endroit où vous ne trouvez pas votre place. Qu'êtes vous venu faire dans cette galère. Malaise.
Je connais.
Des pince-fesses de manager haut placés dans la bulle de ma société.
Moi, pas bien.
Il y a la solution de se jeter sur des verres (ça marche un peu)
Mais quand une personne bien dans cet univers, se tourne vers vous, un grand sourire, vous accueille, vous présente, vous pose quelques questions, en gros vous fait sentir le bienvenue.
je vous jure, c'est bon, ça fait du bien, et on s'interroge peu sur le sentiment de celui ou celle qui vous a approchée.

Et? Mingus?
J'arrive.



Quand j'entends ces histoires qui me touchent, et qui me font respirer un peu plus fort, me rendent vulnérables, et si je suis seul j'ai trouvé dans la musique de certains artistes de quoi y déverser, de quoi recevoir l'émotion qu'ils traduisent.

J'ai Charlie Parker et maintenant aussi Charles Mingus, en tout cas ces deux albums.
Deux disques conseillés par mon vieux pote Kaserio.

Je reprends, imaginez que vous vous sentez un fort besoin d'être bien. Vous revient un souvenir bien chaud, un visage, une belle histoire...
Vite, il faut saisir ce moment, l'amplifier.

Prenez un album comme "Let My Children Hear Music" Rien que le titre et dès le premier morceau.
Pas de prise de tête.
Une introduction pour construire l'écrin, un mélange d'apaisement et de mélancolie et en moins de deux minutes ...

01. Charles Mingus - Let My Children Hear Music - The Shoes Of The Fisherman's Wife Are Some Jive Ass Slippers
02. Charles Mingus - Let My Children Hear Music - Adagio Ma Non Troppo



Quand j'écoute cette musique j'ai la sensation qu'elle raconte ma vie.

01. Charles Mingus - The Clown (1999 Deluxe Edition Bonus Tracks) - Haitian Fight Song
02. Charles Mingus - The Clown (1999 Deluxe Edition Bonus Tracks) - Reincarnation Of A Lovebird



Et c'est bien aimable de ne pas raconter la fin. Par contre je peux me la repasser comme je veux.
Bien, OK, la métaphore est un peu étriquée quand on pense à l'oeuvre.
Je regarde dans mon stock mais je ne trouve aucune tiquette pour coller et raconter ce foisonnement.

Par exemple, cette évocation:


01. Charles Mingus - Let My Children Hear Music - Don't Be Afraid, The Clown's Afraid Too

Kaserio, lui avait la formule de présentation sobre quand il voulait (mais, sobre, moi, le Vendredi Soir... Ou alors un pari ... Perdu!! .. Ha merde)

En fait pas grand chose de lui
"Let My Children Hear Music" est un album très orchestral où Mingus introduit des instruments assez rare dans le jazz et fait jouer de nombreux différents solistes
 
Projet ambitieux, le bassiste fait appel à deux arrangeurs/orchestrateurs, Sy Johnson et Alan Raph, qui dirigent également un ensemble impressionnant qui contient 10 instruments à vents de la famille des bois (de piccolo à clarinette contrebasse), une section de cuivre contenant notamment des cors d’harmonie et un tuba, 6 bassistes et un violoncelle. 
Le morceau Adagio Ma Non Troppo est particulièrement intéressant car il s’agit d’une version orchestrale d’une improvisation au piano de Mingus de l’album Mingus Plays Piano nommée Myself When I Am Real. Un fan du nom de Hub Miller avait en effet retranscrit l’improvisation et envoyé la partition à Mingus. 
Charles Mingus était particulièrement fier de cet album, remerciant le producteur Teo Macero pour « Ses infatigables efforts à la production du meilleur album que j’ai réalisé » En 1979, sur son lit de mort, Mingus envoya même un message à Sy Johnson lui disant que l’album était son préféré de sa carrière.

C'est dire...

Kaserio 2013
Je vous le dis. là, je goutte la solitude et un pinot gris.
Super.
Bise.
Antoine



PS Ha merde, je l'avais pas vu celle là

01. Charles Mingus - Let My Children Hear Music - The Chill Of Death
02. Charles Mingus - Let My Children Hear Music - The I Of Hurricane Sue


22 commentaires:

  1. Là tu ne t'es pas attaqué à la montagne mais à un des plus beaux sommets.
    La musique de Mingus est pour moi à part.
    Elle est engagée, représentative, intellectuelle tant qu'intelligente et particulièrement réfléchie
    Un jazz qui sait associer une écriture réelle et l'improvisation encore une fois engagée.
    Voilà un album qu'il me faut re-découvrir, passé en écoutes il y a longtemps en boulimie de cultures jazz il reste en souvenir pas vraiment en empreinte.
    J'y ai cependant puisé cette dimension orchestrale originale et ces noms référents et j'y suis venu par Teo Macero, en fan absolu de Miles j'ai suivi sa production et sa carrière et même acheté plusieurs de ses albums à l'orchestration somptueuse et originale, souvent plus massive que les aventures de Gil Evans.
    Evans don't j'ai quasiment l'intégralité c'est te dire ..
    Dans ces albums de Teo... Des standards mingusiens, justement et royalement servis.
    Bien bel article et qui incite à ressortir du vinyle des rayons.
    Remettre Mingus en avant... Merci

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    1. C'est moi qui te remercie. J'en profite pour demander ici plutôt que l'affirmer plus haut, je parlais de la difficulté de cerner le genre de Mingus, quand on parle de FUSION c'est pour remplacer ce qui est devenu le gros mot "Jazz Rock". Mais on pourrait penser ici à une autre fusion, bon une cohabitation de musique "classique" Orchestrale en tout cas, comme si on écoutait une bande son élaborée.
      C'est en ça que j'imaginais ma vie s'y dérouler. Tu imagines un artiste qui te connaîtrait assez bien pour te proposer une symphonie, un ballet, des chansons sur des épisodes de ta vie?
      J'adopte ta formule "en souvenir pas en empreinte" elle va bien marcher pour moi sur pas mal de disque tiens.
      En tout cas je l'imaginais moins abordable, Ce n’est pas qu’on se l’approprie tout de suite mais il séduit de suite, alors que j’avais lu « une œuvre exigeante », généralement quand on prend cette précaution c’est pour appeler à une écoute concentrée et patiente avant d’y trouver du plaisir.
      Et ce plaisir, c’est tout de suite, ne serait-ce que pour les images, donc je suis au moins certains du « souvenir » du bon souvenir 😉
      Bon, il me reste "Black Saint & Sinner Lady" ça m'a l'air encore d'être tout un programme. Rien que la promesse du titre, mais bon, faut que je me calme 😉 A+

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  2. Je suis heureuse de ce billet sur Mingus et l'information concernant l'album "Mingus Plays Piano". J'adore ce bijou que j'écoute très souvent. Pour le reste, je dois dire que je le connais mal dans la totalité de son immense oeuvre. Merci Devant.

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    1. ... et je ne connais pas ce "Play Piano" Le danger c'est de se plonger dans son oeuvre, impressionnante, or en musique je suis un papillon, lourd parfois, mais papillon quand même ;-) J'ai le même défaut en lecture, à peine dans un livre que je louche sur un autre, je ne suis pas assez nombreux. Dire que je raconte ça à une peintre, photographe qui trouve le temps de lire de la poésie, d'écouter de la musique... Est ce que le temps passe moins vite au Quebec?

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    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    3. Ah! Ah! Si seulement ça se pouvait pour le temps. J'ai réduis mes heures de boulot pour pouvoir créer, je vis plus que simplement et je me lève à 4 heures pour arranger mes photos. Bref, je vole tout le temps que je peux pour faire mes trucs. C'est le compromis qui me fait tolérer ce système peu créatif. Pour Mingus, demain, je metterai dans la box. C'est à écouter. Vraiment touchant.

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    4. "ce système peu créatif"?? Dans le sens "manque de temps"?

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    5. Dans le sens de vie prolétaire ennuyante et obligatoire.

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    6. ... ce qui me fait penser que "notre" système français "d'intermittent du spectacle" - quoique dévoyé - est une réponse à ce problème de temps consacré à la création. Et sans mécénat, j'imagine que c'est un grand sacrifice éreintant.

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  3. Je suis très admiratif de Mingus, tout en n'en étant pas un grand connaisseur (j'ai pas mal ecouté les mêmes 3-4 albums, "Blues..." en particulier)
    Je ne connaissais pas celui là, mais sa densité orchestrale assez suffocante et surréaliste impressionne également beaucoup, je vais m'y plonger !
    Merci

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    1. "Suffocante"? Je ne l'ai pas ressenti, franchement. Et je comprends. Mais ça pourrait vouloir dire "trop riche"?

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    2. Ça fait beaucoup d'un coup en effet, c'est pas dans un sens péjoratif, c'est vraiment un effet physique de la musique, c'est pas trop riche dans le sens où "trop" serait négatif, c'est plutôt un choix artistique assumé qui a un impact fort je trouve :)

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    3. Un phénomène que tu retrouves dans de grandes oeuvres "classiques" ou "musique savante" De nombreux thèmes, dans de nombreuses variations. Plusieurs écoutes pour déjà les assimiler. Question: avant la musique enregistrée et même, avant la partition simplifiée, j'admire les mélomanes de l'époque: une seule écoute et un avis à donner. Voilà pourquoi "Mozart et ses "trop de notes" "

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  4. De Mingus, j'ai aimé l'auteur de Moins qu'un chien. Quelle vie que la sienne. Rayon musique, je ne suis pas assez calé en Jazz, sans doute, pour l'apprécier pleinement, ni The clown, ni Black Saint ne m'ont vraiment embarqué. Je n'y retrouve pas ce que j'apprécie dans ce genre à l'écoute de Duke Ellington, Illinois Jacquet, Chet Baker ou Bird.
    J'y reviendrai dans quelques années, et va savoir.

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    1. Une tentative, le "Children" est tellement "grand orchestre" que tu pourrais peut-être l’apprécier à la première écoute.
      Et je note donc ce livre souvent annoncé comme à lire, j'hésite, je le commande? Bon, je le commande!

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    2. Moins qu'un chien est à l'opposé de la musique de Mingus, il est sale, mal branlé et méchant.
      Je ne sais pas si Children me plaira plus du fait de ses orchestrations, je vais tenter, ce qui me laisse "indifférent" chez Mingus, c'est sans doute ce qui fait son génie pour ses amateurs, son impeccable perfection. Les arrangements, les orchestrations, l'interprétation, tout y est incroyablement parfait et audacieux. Pour moi, ça manque de Blues. Mais on n'écoute pas Mozart pour ses solos de guitares.

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    3. ... Et on a bien tord (Voir sa critique du dernier Elvis Costello)
      Sinon, j'explore le Jazz comme un amateur donc je ne gagne pas en expertise, juste des impressions d'oreilles et de la lecture pour mieux exprimer mes ressentis + un peu de culture à étaler. Je reviens sur ton impression. Typiquement pour le CLOWN tu as un sentiment davantage partagé, autant le Duke Ellington est maîtrisé de A à Z, autant dans certains disques de Mingus tu as l'impression d'espace libre d'interprétation, ça fait même parfois bizarre, tu passes d'un ensemble construit à tout à coup un truc qui s'apparenterai au free. le FREE je ne désespère pas, mais je crains que cela restera ma limite d'écoute, sauf quand c'est par dose.

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    4. Si on se fie à ce qu'il dit dans Moins qu'un chien, il n'y a pas moins free que Mingus. Même si je te l'accorde les impressions semblent trompeuses. Le free a longtemps été une barrière quasi physique pour moi, surtout lorsqu'il se joue aux cuivres, je le ressentais comme une agression physique. J'aurai cassé le disque si je n'en étais pas incapable. Mais plus j'avance et plus j'entends des structures, partout ou presque. Le free serait-il une vue de l'esprit ? La notion de free peut-elle survivre à l'écoute intensive de l’œuvre de Yoko Ono ? Je me le demande.

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    5. "les impressions semblent trompeuses" en fait quand j'entends une dissonance, surtout une série, j'ai un peu tendance à penser que c'est du FREE, en tout cas une ouverture vers le genre. C'est épisodique chez Mingus, pour ce que j'en connais, peut-être une étape pour arriver à penser ce que tu viens d'écrire: "Mais plus j'avance et plus j'entends des structures" J'en suis pas encore là. à suivre. Et pour finir ton commentaire et son énigme "? La notion de free peut-elle survivre à l'écoute intensive de l’œuvre de Yoko Ono ?" Heuu, je ne sais pas ;-)

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  5. Je suis devant ( :D ) Mingus comme un monument qui se dessine. Je le bosse lui, depuis qq mois (peut-être ça fait des années) avec les 14 albums de la collection Real Gone Jazz. Surement il faudrait que je me concentre sur 1 ou 2 albums. Du coup, je picore un peu partout sans savoir où je suis.
    Il me manque beaucoup de temps aussi pour disséquer. Ceci dit, je reste assez hypnotisé par le son et le jeu, sans savoir où je suis et où j'en suis. Je ne saisplus où commence le free et où s'arrète l'académique... en gros, j'écoute en novice, candide, puceau avec l'impression que je connais qq arcanes....

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    1. Si tu as lu le commentaire de Ranx, il a raison d'un point de vue "technique" Mais notre oreille a bien noté quelque chose. Mieux explique dans ma "bible" "Passeport Pour le Jazz" ==> "Mingus construisait un chaos organisé posant les bases d'une esthétique nouvelle. Bien que solidement implanté dans la tradition, la modernité de son écriture, parfois proche de l'atonalité, ouvrait la voie au Free Jazz dont il dénonça l'anarchique bavardage"

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  6. Jamais de hasard ;-)
    Ende hors des amis, j'ai justement ce livre conseillé
    https://booknode.com/passeport_pour_le_jazz_0104732
    ou l'ancienne version
    https://www.amazon.fr/Passeport-pour-jazz-grands-CD/dp/2715810911
    mon commentaire de l'époque sur BOOKNODE==>
    Je possède aussi l'ancienne édition qui se nommait "Les Grands CD des Grands du Jazz" La couverture temporelle était plus large: Louis Armstrong, Count Basie, King Oliver, Jelly Roll Morton etc...

    Aussi indispensable.

    Ce livre m'a ouvert au jazz de manière décisive. Leur projet est bien expliqué: Abandonner l'approche historique du Jazz au profit des seuls enregistrements.

    Ce n'est pas un détail dans la démarche. Il y a des enregistrements, des jalons qu'une encyclopédie n'aurait pas le droit d'ignorer et tant pis si l'écoute ne procure plus aujourd'hui le même plaisir, la même surprise.

    Adler et De Chocqueuse se sont affranchis de cette obligation, du coup que du bon, du sélectionné, comme des amis qui s'inviteraient à la maison avec les disques sous le bras, avec le classique "écoute moi ça"

    Et les titres, la musique sont autant décrit que le parcours de l'artiste.

    Pour aborder ce genre immense, j'ai d'autres guides: "Giant Steps" à la démarche similaire mais avec moins d'enthousiasme, le "Dictionnaire du Jazz" utile mais tourné culture et moins guide d'écoute, le "Jazz pour les Nuls" qui fait un bon partenaire.

    Mais "Passeport" reste le plus grand à ma connaissance.

    Sans oublier les petites rubriques ludiques comme: "Les racines du jazz" & son évolution bien résumée, "Les Grands crus du Jazz" "Disques pour île déserte" "Comment ne pas avoir l'air perdu face à un vendeur" Etc..
    Je possède aussi l'ancienne édition qui se nommait "Les Grands CD des Grands du Jazz" La couverture temporelle était plus large: Louis Armstrong, Count Basie, King Oliver, Jelly Roll Morton etc...

    Aussi indispensable.

    Ce livre m'a ouvert au jazz de manière décisive. Leur projet est bien expliqué: Abandonner l'approche historique du Jazz au profit des seuls enregistrements.

    Ce n'est pas un détail dans la démarche. Il y a des enregistrements, des jalons qu'une encyclopédie n'aurait pas le droit d'ignorer et tant pis si l'écoute ne procure plus aujourd'hui le même plaisir, la même surprise.

    Adler et De Chocqueuse se sont affranchis de cette obligation, du coup que du bon, du sélectionné, comme des amis qui s'inviteraient à la maison avec les disques sous le bras, avec le classique "écoute moi ça"

    Et les titres, la musique sont autant décrit que le parcours de l'artiste.

    Pour aborder ce genre immense, j'ai d'autres guides: "Giant Steps" à la démarche similaire mais avec moins d'enthousiasme, le "Dictionnaire du Jazz" utile mais tourné culture et moins guide d'écoute, le "Jazz pour les Nuls" qui fait un bon partenaire.

    Mais "Passeport" reste le plus grand à ma connaissance.

    Sans oublier les petites rubriques ludiques comme: "Les racines du jazz" & son évolution bien résumée, "Les Grands crus du Jazz" "Disques pour île déserte" "Comment ne pas avoir l'air perdu face à un vendeur" Etc..

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