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jeudi 28 août 2025

Chuck Prophet. Chansonnier, tu vois le genre. "Age Of Miracles" & "Homemade Blood"

 


Retour de vacances, woui moooonsieur, un retraité prend des vacances aussi. Et j’ai bien révisé, ça va viendre. Je me penche encore sur le voyage de Nixon en Chine. Je relis « Le Seigneur des anneaux » dans une nouvelle traduction (je trouve que ça jette « une nouvelle traduction »). L’école de Canterbury, encore beaucoup à apprendre je n’en ai « avalé » « écouté » qu’un tiers, y revenir je dois. La France de 1913 etc…


Et puis sans réseau mais avec raison, de mon précieux disque dur je refais quelques plongées.
J’entends une voix me dire que je n’écoute que des vieux trucs.  Je dis pas non, Mozart, Costello, Verdi tout ça n’est pas récent. Une petite sélection de mes **** de l’année dernière et de cette année : tout de même 120 titres, 8 heures de musique récentes….. houaaiiii récentes madaaame !! Hop je lance en aléatoire. 

Et je me piège : « Give The Boy A Kiss » de Chuck Prophet


Chuck c’est du tout bon, c’est chaud, plutôt émotion que canicule. c‘est quoi comme genre ? Généralement je lui colle la tiquette chansonnier, sauf que « songwriter » c’est mieux dit.

Commençons par la voix, si vous accrochez à la voix, vous êtes foutu, elle illumine même les titres moyens, du coup – puisque c’est mon cas – j’ai tendance à coller des **** à toutes ses chansons, je me force à réduire la note sur certaines pour faire sérieux, étudié et tout.….

La musique ? Je parlerai bien d’ile déserte.
Pourquoi ? A lui tout seul il synthétise les Rolling Stones, Neil Young, Graham Parker, Bruce Springsteen mais aussi Tom Petty/Waits, Randy Newman. 
Pas de Pop ? Si, si, j’entends du Nick Lowe dans certaines mélodies sans oublier des gouttes de soul rurale.

Le résultat, du Chuck Prophet, pas du « à la manière de », c’est aussi personnel que peut l’être n’importe lequel des artistes susnommé.

J’ai donc écouté longuement deux albums, des sans faute : « Age Of Miracles » & « Homemade Blood »



Chaque titre injecte du bonheur. Paresseux, je n’ai pas étudié ses textes, si la musique en est le reflet – ce qui n’est pas une obligation – c’est l’expression la plus vive d’une joie de vivre, de l'humanité, s'éclater sans se la peter. 

Un premier regard en arrière, MAGIC de novembre 2007 le présente comme une étoile majeure à faire oublier Ryan Adams (que je connais peu) et faire passer Springsteen pour un « vieux monsieur » (En 2007 !! marrant comme scud), c'était à l’occasion de l’album « Soap And Water »

Mais c’est en 2012, avec les copains comme ici

https://canutbrains.blogspot.com/2012/11/chuck-prophet-mission-express-live.html

Que je découvre enfin la constellation Green On Red, Alejandro Escovedo, Chris Cacavas (« Pale Blonde Hell » grandioooose) et donc Chuck Prophet.

Bon, démonstration sonore

« Ooh Wee »


Imaginez un baraquement et un concert improvisé dans le local, quelques tables, pichet de bière bien frais, des copains copines, vous y êtes ? La musique commence ...

« New Year's Day »


La ballade qui rend amoureux.

-          - Et Tom Petty ?

-          - Je n’arrive pas aux mêmes sensations, je ne sais pas pourquoi. Moins chaleureux ?

En parlant de ballade, j’avoue que mon oreille et mon cœur balance pour ses mid-tempo

« Just To See You Smile »


« West Memphis Moon »


Tant pis si je radote : découvrir Chuck c’est comme découvrir aujourd’hui un Bruce Springsteen encore jamais entendu, sauf que pour Bruce, ne jamais l’avoir entendu c’est soit une posture, soit aucun intérêt à la musique rock. Alors que Chuck, si vous n’avez pas un ami qui vous le place entre les oreilles, vous pouvez ne jamais en avoir entendu parler, une niche pleine de bonnes chansons.

J'oubliais, son jeu de guitare trop rare quand il empiète sur les effets Neil Young... vraiment trop rare, va falloir un jour lui dire.

"Homemade Blood"



mercredi 6 août 2025

IA et Hiiiiihaaaa je découvre Frost*, où l’on évoque le sujet de la voix mais pas que. Progressive Rock c'est devenu quoi?

 


Avant que de partir en congé…. Deux sujets.

J’avais envie de me faire plaisir, chercher et trouver des sentiers ultra battus. Voyons ce que j’ai envie d’écouter ? Un genre de rock américain, americana, country rock ou Southern ce que vous avez en stock et de la musique progressive, et du récent, histoire de prendre des nouvelles du genre.

Pour mon premier souhait je n’ai même pas eu le temps de me pencher sur la question. Sur sa chaine « Piano Jazz » Etienne Guéreau a repris le fil IA pour parler d’un groupe VELVET SUNDOWN – joli nom au passage – un truc fabriqué par l’IA.


 

J’ai écouté et franchement cela aurait pu faire mon affaire. Et je lui donne raison, ce n’est pas parce que cela aurait pu me plaire aux premières écoutes qu’il faut autoriser l’usurpation. J’entends par là, non par là, que faire croire à un vrai groupe est problématique.

Expérimentez ce que vous voulez mais dîtes le. SPOTIFY a laissé croire à l’existence du groupe, la totale : photo des membres du groupe, albums – trois déjà je crois – et finalement a avoué tardivement l’illusion.

Argument : Puisque vous trouvez ça chouette, pourquoi râler.

Je retiens la réponse de Etienne : la traçabilité doit être obligatoire, comme pour les aliments.

Approfondir l’argumentation? Quelle chance à  l’IA de nous bousculer, surprendre, nous faire quitter notre zone de confort. Confort que je réclamais certes, mais sans ce parfum de trahison. J’aime bien la junk food, heureusement pour moi que cela n’a pas été ma tendance principale de nourriture. Que mon entourage m’a encouragé vers d’autres voies… et de temps en temps, un Double Whooper Cheese avec extra sauce extra meet…


Alors? Bye Bye Spotify?


Bon me reste la prog… du récent ? Cela fait un moment que je voulais entendre ce que le Utubeur Andy Edwards valait comme musicien, histoire de le confronter – dans mon seul espace c’est vrai – avec ses créations. 

Surtout après ses critiques, un brin cabotines, sur certains musiciens (en particulier Brian Wilson ou Van Morrison, ouf rien sur Elvis, hein ? Le seul, Elvis quoi)


Donc FROST et l’album Milliontown, conseil éclairé de Jérome Alberola dans « Anthologie Du Rock Progressif »

« … Rock progressif attirant sans effort inutile »

Ha ben voilà, c’est pour moi.

2006 ? Merde 20 ans déjà, pas du récent récent… mais bon je suis lancé, et à la batterie « mon » Andy

....C’est enfin et surtout sur la chanson éponyme, épopée de 26’35, que Frost atteint son apogée, déployant toute les facettes de son talent dont on prend alors l’entière mesure, « Milliontown » emploie toute la rhétorique du rock progressif, maitrisant la syntaxe et la grammaire, recourant aux nombreuses périphrases de rigueur pour mieux véhiculer son intention mélodique, rappelant les glorieux maitres fondateurs Genesis (pour le jeu de clavier forcément inspiré de Tony Banks)et Yes (pour la dimension symphonique se mariant parfois avec des mélodies ludiques) ou les plus récent (Spock’s Beard au premier chef)…D’inspiration classique , un autre moment de grâce de 13’15 à 14’30 (voire jusqu’à 14’56 pour une partie chantée) amène à l’esprit des images du monde magique comme le font le « lac des cygnes » de Tchaïkovski ou « Neptune de mystique » de Holst. L’odyssée se poursuit sans faiblesse jusqu’à son beau final en deux temps, enflammé puis intime au piano  Jérome Alberola 

Hou la la, quel enthousiasme. Au passage je ne connais pas « Spock’s Beard », tachons de nous en souvenir.

Je me suis jeté donc sur ce dernier titre, plusieurs fois. Pour modérer l’enthousiasme du critique, il manque à mon goût une voix de caractère, débat déjà connu avec les copains, mais ce traitement limite chuchotage la rend supportable.  
L’impression que le rock métal est passé par là, les envolées sont davantage panzerisées.

Allez un ****, pressé je suis de l’entendre sur mon vélo (sans roue, je suis un aventurier) et un signe qui ne trompe pas, j’ai remis le titre en augmentant le son.


Encore quelques visites et ensuite... l'Espagne. (Sans Wifi? Sans Wifi!! Mais un disque dur en musique. Pourvu qu'il ne me lâche pas! Parle pas de malheur!)

A bientôt