Translate

dimanche 28 mai 2023

Moi-z-aussi je peux être branché,... à une Wilsonniène condition


 Au départ j'avais un autre titre de rubrique

"Moi aussi je peux être branché, poil au nez,... à une Wilsonniène condition, poil au... (Menton? Cochon? Morpion?)"

- Et j'ai changé d'avis.
- On s'en fout!
- C'est vrai que ce n'était pas très fin
- Ha tu vois.
- Tout de même, je me demande...
- Quoi?
- Au croupion?

Bon, c'est quoi la condition Wilsonniène? C'est la moindre référence à Brian Wilson ou à ses héritiers.

Pour "Lemon Twigs" par exemple c'est cet extrait de Rock & Folk

L’album porte en lui une grosse influence Beach Boys, comme sur la splendide “Corner Of My Eye” au vibraphone doux, même si le terrain d’expression favori du groupe reste la power pop à la Big Star (“What You Were Doing”)

Pour "B.C. Camplight" par exemple cet extrait de Telerama

Deux périodes se distinguent : la première, philadelphienne, se caractérise par deux albums d’une classe pop, entre The Divine Comedy et Brian Wilson

- Oui mais pour la chronique tu as choisi un album de la deuxième période si l'on en croit l'article

On bascule d’une ambitieuse pièce orchestrale (The Movie) à une synth-pop irrésistible (Kicking Up a Fuss) ou à une élégante bruine à l’orgue électrique sertie de cuivres (It Never Rains in Manchester)

- La dernière période n'a rien à voir avec Brian!
- Vrai, mais je tenais à faire branché et tant pis pour les références de la première période, mieux je me réserve une écoute attentionnée pour cette période décrite plus haut.  Avec méfiance, je me suis déjà fait avoir. Et si c'est un peu vrai, cela sent le bon papier à venir.
- J'oubliais un 9/10 sur UNCUT pour les deux albums et 9/10 c'est rarement donné


Maintenant, parlons de cette notion d'écoute attentionnée. Je n'ai eu aucun coup de coeur pour ces deux albums. C'est par volontarisme que j'ai insisté, en souvenir de cette attitude que j'avais lors d'un achat de vinyle. 
Je me suis appuyé sur de bonnes critiques - oui, je tiens compte des critiques - et sur le souvenir d'albums entrés dans mon panthéon après plusieurs écoutes récompensées.

Et pour "Lemon" & "Camplight" cela a fonctionné

"BC Camplight" L'exemple même de l'album qui prend tous les risques, des constructions où l'accroche est souvent en dernière partie. Une fois écouté en entier - le morceau pas de panique - une nouvelle écoute prends de suite une nouvelle dimension.
Comme apprécier une intrigue dont le dénouement donne tout son sens et ouvre la voie à une relecture plus profonde. Où chaque intonation se goûte cette fois ci sans précipitation.

"Going Out On A Low Note"


"Lemon Twigs" différent, opposé. Composition au premier abord plus simple. Cocktail de Bee-Gees, Bacharach, Beach Boys, Boo Radleys (que du B!!)... Tel un titre oignon, ou la larme de contentement vient après plusieurs pelures/écoutes

"Corner Of My Eye"


De la pop, plein de pop, rien que de la pop...

Allez un autre et un autre ensuite entre le DROP et les canaux d'écoute il y a toute facilité.

"Kicking Up A Fuss"



"What Happens To A Heart"



Et ensuite il faut... (interruption)
...Quoi un nouveau Sparks!! Je dois boucler et vous laisser.

Ce  fut un plaisir


jeudi 18 mai 2023

Un coucou à ceux que j'écoute. Tim Hollier, Erik Marchand, Rodolphe Burger, Mel Bonis

 


Une envie toute simple de remercier ceux qui déclenchent les envies d'écoutes qui se transforment en plaisir d'écoute.

Chez Pascal un très beau papier sur ce coffret de compositrices oubliées ou peu connues...

c'est ici

COMPOSITRICES – « New Light on French Romantic Women Composers » / Palazetto Bru Zane - 2023

Un coffret, un trésor, une caverne d'Ali Baba. Impossible de tout appréhender. Qui trop s'emballe mal écoute?

Facile, je suis tombé sous le charme des compositions de Mel Bonis. 

Vous connaissez l'expression "musique de rêve"? Ici, cela prend tous mes sens, même sensation que le jour où j'ai découvert puis couvert Ravel et "Daphnis Et Chloe"

J'ai de suite plaqué un de mes plus beaux rêves, une promenade dans une prairie avec au loin une forêt printanière à l'assaut de l'horizon. Un vert splendide baigné de soleil. Cette plénitude qui s'en dégageait, je la garde en mémoire comme porte bonheur.

Le jour où je découvre donc le "Daphnis..." j'ai eu cette sensation étrange que c'était la musique composée pour mon rêve. Et quel bonheur ce fut de retrouver cet ampleur chez Madame Bonis


Je ne dropperai que ses compositions du coffret de 8 CD. C'est comme ça et comme dirait le poète et pas Lautreamont

Passons à d'autres Baroques mais plus Pop.

Mon "master" classe lorsqu'il s'agit de musique Brésilienne, de Soul gracieuse, classieuse et pailletteuse etc... (important le etc;) Et aussi de Pop soyeuse, joyeuse et donc Baroqueuse.

C'est donc ici qu'il sévit ces temps ci, j'ai nommé REVPOP 

Quand je dis que c'est la c'est pas ailleurs

(En espérant que le lien FaceBook fonctionne ??)


J'ai choisi Tim Hollier puisque présent dans le classement, car REVPOP à la classe classante. C'est un artiste que je ne connaissais pas, heu, je parle de Tim.

Toujours une présentation qui atteint son but: envie d'écouter, je me permets ici d'en recopier une partie, car pour la retrouver dans FaceBook ... faut fouiller.

La 29ème place (sur 68) de mon Best Of 68 est attribuée à l'album Message To A Harlequin de Tim Hollier (Club des 5.5 stars).

Est-il possible que le jeune homme aux cheveux bruns bouclés déguisé en fragile arlequin bariolé, juste après avoir obtenu son diplôme des Beaux Arts, soit devenu, quelques années plus tard, en un claquement de doigts, un magnat de l'édition musicale ? Quelle est la trajectoire, comme une fusée V2, qui le fit ressembler à un homme ventripotent avec gros cigare et un chat blanc miaulant sur ses genoux ? Comment ne pas juger sa mort absurde, couperet toujours aussi abrupt, du fait qu'il décède pendant l'été 2017 des suites d'une opération chirurgicale sans avoir pu racheter ses droits d'auteur et ré-éditer ses propres albums au format CD, lui, le magnat, qui rachetait

... la suite sur le site.

J'avoue que je n'ai pas de suite été emballé par le premier titre proposé comme choix, ce sont les filets de "Jimmy" qui m'ont happé. 


Si l'on peut parler de porte d'entrée pour l'image du filet, alors "Jimmy" a été suffisant pour que mon plaisir à l'album soit entier. 

Et puis, et puis il y a la drôle d'idée de mettre de grands titres en fin d'album, j'ai toujours milité pour ne jamais rien mettre en fin d'album, c'est si rarement écouté.

Ici vous avez deux perles "In The Light Of Sadness" & "In Silence"



Ces chansons qui vous attrapent coeur au point d'abandonner le temps qui passe. La marque de fabrique de la composition mélancolique comme j'aime. Cette impression de vieillir moins vite.

Pour finir ce papier

Un ami du coin où je me suis posé en Dordogne. Périgord Pourpre, pourpre pour la couleur du..?? ?? Mais oui vous avez deviné.



Assis dans son salon, Jean-Marc, j'entends d'abord puis j'écoute quelque chose qui ressemblait à ça

Before Bac'h


Ressemblait, car pas pris de note, sauf à demander "qui joue" Jean-Marc me parle de "Rodolphe Burger" qui ne me disait rien. "De Kat Onoma" "Ha ça oui, je connais" cette satisfaction d'étaler sa connaissance (Je me ris)

Au delà de l'échange, il y avait une écoute. un son d'instruments adoptés depuis peu. Ici le Oud.

De cette alerte Iphone que je trainais de semaine en semaine, j'ai fini par fouiller et trouver deux albums dont "Before Bach".
Bien content de retrouver cette même impression, celle de la soirée évoquée.
Et puis il y a eu

"An Nisel Erc'h"


Le son du Oud pour voyager... et puis les riffs de guitares pour chevaucher le titre (à 1:56 du début) et le voyage se transforme en envolé

Là je suis sur le cul, et bien content de l'apaisement "Gheorghe S'i Florea"


J'avoue n'écouter pour l'instant que la moitié de l'album.
Titres riches en aspérités, en saillies surprenantes tels les versants ardus des plus haut sommets bretons.
Certes, pas de hauts sommets en Bretagne. Mais qui a dit qu'ils étaient faciles d'accès?
J'ajoute que ce qu'il manque à la Bretagne ce sont de hauts sommets, pour enfin être conforme à une culture, une mentalité et une richesse qui ne seraient se contenter d'océan, aussi étendu qu'il soit.

Je profite du papier et de mes oreilles fraîches du matin pour m'enfoncer et explorer davantage. 

En conclusion, merci à ceux qui me font écouter, découvrir. Aujourd'hui ce fut vous trois. Le triangle que j'espère ne jamais voir se briser: celui qui fait la musique, celui qui écoute et celui qui fait écouter.

La bise

Antoine


mardi 16 mai 2023

Un coup de coeur pour des Hauts du Doué Daho

 


Juste pour raconter.

Comme je l'ai écrit par ailleurs et que j'étais content de ma formule: Ni Daho ni Etienne ne font partie des artistes dont j'attends fébrilement la dernière création.

A l'écoute de "Tirer La Nuit Sur Les Etoiles" j'ai bien tort.

Ma référence? Le titre "La Baie" de monsieur Daho, version "Corps & Armes" qui chante encore et souvent dans ma tête, avec ces petits gimmicks à la Bacharach.

Sous l'influence de chroniques sur MAGIC j'écoute sans intention particulière "Le Phare"... Bien

Une deuxième écoute, pourquoi? Je ne sais. "Le Phare" Plutôt très bien.

Et de commencer par le premier titre "Tirer La Nuit Sur Les Etoiles" et je suis pris par le frisson "La Baie"

Ma douce de loin me dire que c'était une belle chanson, "c'est qui que quoi donc où?"

"Le dernier Daho" Réponds je.

Nous en parlons, nous décidons et écoutons ensemble l'album, elle me demande à moi de me taire que nous puissions écouter. 

(A moi!! De me Taire!! ha ha ha)




De là à dire que c'est un grand album, il n'y a même pas besoin de faire un pas tant c'est une évidence


Joli album du printemps


mardi 9 mai 2023

Jim Thompson en urgence et Fats Navarro pour passer à la suite et fin

 





Dans le post précédent j'évoquais ce livre, livre dans lequel je ne m'étais qu'à peine plongé. Maintenant qu'il est fini je suis impatient de partager..

Je pensais le faire avec ma dame mais elle souhaite le lire et ne veut pas d'informations avant de l'avoir fini.
Et comme je lui fais lire mes petits papiers... C'est compliqué.

Tout en subtilité pachydermique: tout le long de la lecture j'ai retrouvé l'écriture Thompsonnienne, un grand livre de plus.

Et il y a le dernier chapitre!! Le dernier chapitre je l'ai relu trois fois. Le dernier chapitre m'a cueilli sans prévenir. Ce qu'il propose est surprenant. Un roman dans le roman. Jusque là vous aviez atteint le sommet du Mont Blanc et c'est l'Everest qui vous attend.
Aucune des versions cinématographiques ne l'a adapté. Normal, impossible à concevoir, trop risqué.

Sauf si... Mais je ne peux rien ajouter pour l'instant.




Fats Navarro ou les ailes brisée du désir.

Mon long "fleuve jazz" est un long fleuve tranquille, très depuis quelques mois. Fats Navarro mon dernier voyage jusque là.
Mais avant de le quitter je devais proposer le deuxième volet du "The Fabulous Fats Navarro" et espérer retrouver le gout de la navigation.

Une anecdote éclairante et personnelle. Surtout personnelle et éclairante quand elle est branchée.

Nous avions offert une lampe jazz à ma belle-maman. Il fallait monter autour de la lumière deux figurines en plâtre. Un joueur de Saxo le dos courbé vers le sol et un trompettiste qui lançait ses notes vers les cieux.
Seulement dans le montage mon père avait placé le trompettiste collé derrière le saxophoniste. Vous avez l'image du résultat? Nous avions beaucoup ri.

Pour atténuer la gratuité de ma petite histoire: j'aime ce cliché, la trompette tournée vers les hauteurs, avec ces notes argentées, dorées, brillantes et aveuglantes.

Fats Navarro illustre mon propos. quand les autres musiciens creusent en vous à la recherche d'émotions c'est Fats qui les sublime. Chacune de ces interventions est un jaillissement.

"Lady Bird"



"Jahbero"


"Symphonette"

Au loin je devine une embarcation baptisé Max Roach.
Allons voir ça de plus près