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jeudi 26 janvier 2023

Benjamin Britten - Peter Grimes, bientôt à Paris et moi aussi... incroyable ce destin

 


Une première pour moi, je vais à l'opéra Garnier, jamais mis les pieds. Et j'y entraîne ma douce.

Pour ceux que je drope et boxe j'ai ajouté les trois pages  KOBBE qui accompagnent l'écoute et donc racontent l'histoire.

Parlons-en de l'histoire avant de parler de moi. Un marin mal intégré dans son village, marginal. Suivant notre regard et les moments de l'histoire le personnage oscille entre farouche, indépendant et asocial. Parce qu'ils ont été bloqués en mer durant trois jours, son mousse est mort de froid, l'opéra commence au jugement, le verdict accepte l'accident et le juge de préciser:

Votre apprenti est mort dans des circonstances accidentelles. Mais c'est précisément le genre d'accident que les gens savent se rappeler

Brrrr. 

Son deuxième apprenti, malmené physiquement et moralement, effrayé par Peter Grimes tombera d'une falaise et s'écrasera comme une m... (Ai je un talent pour le livret d'opéra?)

Le village, furieux, poussera Peter Grimes au suicide en mer. (Wiki est mieux, mais j'ai ma fierté)

À moi: Quand je découvre le thème de cet opéra, j'ai de suite pensé à cette dureté trouvée dans d'autres fictions qui se déroulent en Grande-Bretagne: "Jude l'Obscur" "Tess" "Barry Lindon", les moments dramatiques ou tragiques ne génèrent pas de pathos, plus insensible que fataliste. Je continue à me demander si je ne tourne pas autour de la définition du caractère Anglais avec un A majuscule. 

Et la musique? C'est mon premier Britten, suffisamment populaire pour que je m'y frotte. Période où j'explorais et n'écoutais pratiquement que de l'opéra.

Encouragé par mes premiers éblouissements je voulais faire le tour du genre, m'imposais quelques écoutes de prise en oreille pour atteindre la révélation, quitte parfois mais rarement me heurter à mon incapacité d'accéder au graal.

Britten a été et est un bonheur. Les interludes comme premières rencontres; ici mises bout à bout. 


Dans l'opéra, réparties, elles offrent d'abord du contemplatif avant de nous replonger dans la tension de plus en plus palpable.

Et puis il y a ce moment magique, ce morceau de musique qui entre définitivement dans ma vie. Chanté par John Vickers, à 3mn20 du début "In Dreams..." l'instant qui fait monter les larmes.

En rêve, je me suis bâti un foyer plus doux,
Chaud à mon coeur et d'un calme doré,
Où il n'y aura plus ni frayeur ni tempête.
Elle oubliera vite ses façons de maîtresse d'école,
Et les labeurs de ces jours pénibles. Enveloppée
de tendresse comme une brume de septembre.

Les savants à leurs livres n'ont pas plus de
Sagesse que nous n'en aurions derrière notre porte,
Et, à côté de nous, le riche serait pauvre.
J'ai vu dans les étoiles la vie que nous aurions:
Fruits au jardin, enfants sur le rivage,
Un seuil tout peint de blanc et le coeur d'une femme.

Mais le rêve construit ce qu'il peut abattre.
Des doigts morts se tendent pour tout détruire.
J'entends ces voix, qui refusent de s'éteindre,
Crier "Il n'y a pas de pierre
Dans les flancs de la terre, dont tu bâtiras un foyer
Où tu pourrais vivre tranquille"

Des moments de grandes excitations qu'offrent les grands ensembles vocaux tel "Old Joe Has Gone Fishing"

Chaque coup de violons me fait l'effet d'un coup de pied, comme une invitation à rejoindre la troupe. Dans cette version la chanson démarre à une minute du début


Encore un grand moment qui me laisse interdit. Ouverture aux débats sans fin plein d'intérêts stériles sur les interprétations. Mes premières écoutes comme empreintes jugées indépassables, moi c'est Jon Vickers: "Now The Great Bear And Pleiades" (Sorry pour la coupure finale brutale)


Tout ceci semble bien masculin? C'est vrai, malgré les chants féminins qui apportent un peu de sérénité inquiète (J'assume cet oxymore!!)


Et voilà comment fini mon papier et Peter Grimes ...

Sans cesse en mouvement, la marée va et vient.
Montante, elle remplit généreusement le chenal, 
Puis, d'un élan puissant et majestueux, 
Se retire, toujours terrible et mystérieuse.



RIDEAU


lundi 23 janvier 2023

Avant le grand plan. Un Hommage et un Genre




Quand j'entends un groupe de guitares, j'entends le patriarcat, la bière, les nichons. C'est un monde très hostile pour les femmes.

Bjork 2022

Et moi quand j'entends les guitares je me boirai bien une bière ou quand je bois une bière j'aimerai entendre des guitares, bon, ma réflexion à moins de portée sociale c'est pourquoi je ne la daterai point.

Tranche de vie: enfin chez nous, madame et moi, vraiment chez nous. Je retrouve mon univers musical, étroit au sol mais à l'espace sonore infini (Je garde ou je vire cet alambiqué?) 

Un petit IpMix et voici que je tombe sur Widespread Panic.  


Bien content après les promenades chez les copains, mon oreille reste ajustée sur cette fréquence bière/guitare.

Attention, pas la bière forte et pimentée, non une cool 

Un truc qui nous vient de la coolitude du sud, une touche de jazz à la Allman, vocal à la Lynyrd sans le "Saturday Night Special"

Rien que ce "Barstools And Dreamers" c'est ça, rêver sur son tabouret de bar à siroter


- Marrant, dire que tu dis ne pas trop aimer Grateful Dead

- Hein? Qui parle?

En parlant de rêver

Mick Fleetwood And Friends - "Albatross"

Avec M. Gilmour


Avec Mm McVie ça bouge un peu

Mick Fleetwood And Friends - "Stop Messin' Round"


"Rattlesnake Shake" with Rick Vito, Mick Fleetwood, Billy Gibbons, Steven Tyler & Jonny Lang

Encore celle ci et puis après on cause


Quand je suis tombé sur l'album ce qui a emporté le morceau, ou plutôt le morceau qui l'a emporté:

"Homework"


Le tilt, m'a fallu quelques nanosecondes pour .... yeahhh. Une version type balloche (pas péjoratif chez moi, et chez vous? Ça va?) comme j'aime, le truc t'hésites pas à aller sur la piste de danse, ça encourage des airs et postures d'entrée en scène frime, ridicules mais pardonnées car le titre rattrape tout.

Et moins speed que celle de J Geils qui est plus exigeante sur le "Full House" pour ceusse qui souhaitaient s'y frotter, j'ai des souvenirs de l'ado que j'étais qui attendait d'être dans un état carrefourresque: désinhibé mais plein d'énergie, enfin encore plein d'énergie. 

Entre le Bob Seger, l'évocation d'un live de Hendrix (pas encore trouvé, car ni cherché et donc ni écouté) et la mort de Jeff Beck je me disais que j'étais bien content de ne pas être lassé par cette ambiance, ça me promet de bon vieux jours d'écoutes partagés entre le raisin et le houblon.


- Quel rapport la mort de Jeff Beck?

- La réécoute de "Wired" et "Blow", l'idée d'écouter davantage sa période rock. 

- Haaaa OK OK

Bonjour Chez vous .. et Belles années à vous tous... dont 2023.