Je me disais qu'entre mon texte sur Go-Kart Mozart qui n'est pas prêt et un blog qu'il faut faire vivre, et si....
Et si, sans flagornerie aucune, je profitais des commentaires précédents pour rendre hommage à vos visites.
Pour ceux qui sont de passage, sachez que le commentaire c'est la récompense du chroniqueur, on peut déjà se rassurer sur le nombre de visites, c'est vrai, mais comment savoir si ce n'est pas un mot clé saisi dans l'espoir de trouver un lien à télécharger, hein?
Alors, forcément, le commentaire bien senti ça fait chaud au cœur.
Et là, sur mon Art Blakey, parti de questions sur l'importance du batteur, il y a eu des échanges passionnants et éclairants sur le rôle du batteur.
Alors, je décide de les placer plus en vu.
Alors, chers compagnons de toile, le batteur?
Alexandre G nous a dit
Mais avant on ira lire son texte sur une superbes chansons de F Valli, ici
http://lapopdalexandreetetienne.blogspot.com/2014/07/frankie-valli-four-seasons-cant-take-my.html
Bien content de lire ces commentaires de toi Devant, ou de Pascal, sur l'importance des batteurs. Les Who ont longtemps été mon groupe préféré, avec les Beatles quand même faut pas déconner.
Du coup vu que je tapote sur une batterie, Keith Moon était évidemment une grande idole.
On peut également penser ce qu'on veut de The Police, mais ils avaient un putain de batteur. Stewart Copeland non ? A moins que je confonde le nom avec celui du guitariste. Enfin bref, Police à la batterie c'est tout en finesse et en légèreté, quasi funky/jazzy surtout dans les débuts, et c'est peu de dire qu'en trio un batteur fait énormément pour le son et l'intérêt du groupe.
Et dans le genre, Ringo, c'était pas un grand technicien ni un démonstratif. N'empêche, trouver une seule seconde durant laquelle la batterie n'est pas exactement où il faut pour sublimer de façon parfaite un morceau des Beatles relève de l'impossible. Et puis "The End" et la leçon de "solo simple mais pas chiant"...
En parlant d'un autre The End, on parle de la batterie des Doors ?
Enfin bref, il y a matière à dire des trucs sur le sujet :)
D'ailleurs dans le genre titan, Tony Allen sort un album bientôt. Y'a Albarn sur au moins un titre. Si tu veux du batteur lead, tu vas en avoir. Ce mec est un dieu... Fela bien sûr, Albarn, Tellier... Pour sûr, il sait s'entourer. A plus !
Je rajouterais quelques noms sur les batteurs, parce que la technique ça peut être fabuleux bien utilisé, mais le jeu bien primaire ça fait du bien par où ça passe : Moe Tucker, Meg White, et Danny Taylor (des Silver Apples). Fabuleuses (eux) dans leurs genres respectifs sans en faire des caisses. Mais encore une fois, la liste est sans fin...
Ranx Ze Vox nous a dit
Mais avant, jetez un oeil sur ce Mick Jagger, une prise de position originale et surtout convaincante. Je me dois y retourner d'ailleurs pour placer un mot sur "Anybody Seen My Baby?" que j'ad... sans oublier "Constant Craving" de K.D. Lang que même je n'y avait pas prêté attention.
http://ranxzevox.blogspot.com/2014/07/dancing-with-mr-mick.html
La pêche de cymbales qui ouvre The drum thunder suite, je suis certain que Keith Moon l'avait à l'esprit sur l'intro de who are you, c'est pile la même chose
Fatigué sur Quadrophenia ? Malheur, qu'est ce que ça serait s'il ne l'était pas ? Non, non, Keith Moon était toujours au top, rejoues toi The rock, perso j'aime tellement ses déboulés que je me le mets au casque à fond les manettes et parfois carrément sur la sono. Quadrophenia est fantastique.Et qui ose te dire qu'il n'était pas le plus grand ?
Stewart Copeland je suis d'accord, bien que la voix de Sting fait que je n'use guère les albums de police, je confirme que leur batteur avait un sacré talent (voir la B.O de Rumble fish/Rusty James de Coppola pour ceux qui en doute).
Dans un registre plus énergique Jerry Nolan (grand fan de Gene Krupa devant l'éternel) est trop sous-estimé pourtant quel swing et quelle puissance.
De Tony Allen et Damon Albarn (et Paul Simonon), j'avais adoré The good the bad and the queen, un bien bel album, sombre certes mais de toute beauté.
Et oui, les Who. Je mettais ma chambre à sac en les écoutant, fracassant un lot de raquettes de badminton sorti de je ne sais plus où mais qui ne m'ont jamais servi à autre chose. Ça rendait barjo mais qu'est ce que c'était bon.
Live at Leeds, forcément, quand il rentre sur Magic bus c'est le plus grand moment de Rock music qui puisse exister. Pas moins
Sur les Who je ne suis absolument pas objectif, c'est le premier groupe que j'ai vénéré. Je les ai connu par Tommy et Quadrophenia, deux disques que j'ai écouté en boucle toute mon enfance. J'ai passé des mercredi après midi entiers dans un cinéma permanent à regarder Tommy. La basse est mon instrument préférée depuis le jour où j'ai entendu John Entwistle en jouer.
J'ai dévoré chaque interview de Pete Townshend que j'ai pu trouver, ce mec est d'une lucidité et d'une intelligence qui m'estomaque. Pour tout ça et parce que certaines de leurs chansons ont été écrites pour moi, ils garderont toujours un statut unique dans mon cœur. J'aime même Face Dances et It's Hard et je trouve d'immenses qualités à By Numbers et Who Are You d'une méchanceté incroyable.
Empty glass et White city de Townshend en solo sont de grands disques, le tout récent Going back home de Wilko Johnson et Roger Daltrey est un bonheur de simplicité certifiée pub rock survitaminé (Maximum R&B for life).
Il y aura toujours des cons pour dire des âneries plus grosses qu'eux, j'aimerais que le Rock ait toujours été aussi créatif, exigeant et intransigeant que les Who l'ont été, aucun groupe n'a donné de lui même comme les Who l'ont fait. (tu parlais de Townshend qui saute et retombe sur ses genoux, j'ai essayé ça fait très mal et je ne sais pas si tu as déjà vu des photos de l'état de ses doigts...).
Les dvd The kids are alright et Live at Kilburn 77 (le dernier show avec Keith Moon) sont splendides et effarants à la fois.Ok avec toi pour les versions orchestrales, ça vaut pas grand chose parce qu'il y manque l'essentiel, les Who.
J'avais chroniqué l'autobiographie de Townshend et aussi fait un papier fleuve sur Keith Moon, je te mets le lien
http://ranxzevox.blogspot.fr/2013/06/pete-townshend.htmlhttp://ranxzevox.blogspot.fr/2009/11/la-vitesse-ou-lon-efface-les-cigarettes.html
Et Thank You à Funkyrocky qui a la réponse idéale pour ma fille et ses ascenseurs
Sans oublier d'aller lui faire un petit coucou
http://gigolosgetdaddytoo.blogspot.fr/2014/07/il-est-deezer-daddy-seveille-il-y-du.html
En fait, la musique qu'on appelle musique d'ascenseur, est celle qui monte et qui descend. Avant Art Blakey, on appelait ça la musique d'escalier, mais vu l’accélération qu'il a apporté, fallait faire innover le jargon. Et puis faut bien un lien pour rejoindre la musique stratosphérique.Je fini par l'éclairage aveuglant de notre mister
PascalGeorges
Que je dois aller voir pour cette présentation de Full Moon, il n'y a que lui qui me fait entrer dans ce style, mais ça, je vais lui raconter la bas:
http://lifesensationsinmusic.blogspot.com/2014/07/full-moon-featuring-neil-larsen-and.html
Art Blakey...
On n'y pense pas toujours à ce fantastique batteur, leader.
Pourtant chez les jazz messengers c'était la grande école des futures stars. Blanchard Harrison, parmi les derniers et juste avant le frangins Marsallis...
Et de sacrés compositeurs au service de cette verve musicale.Golson, Shorter..
Il fut une décennie seventies et début eighties ou le célèbre drummer écumait la France qui l'aimait bien.J'ai été de ce public adulateur, je pense l'avoir vu en concert environ 5 - 6 fois.A chaque fois le même bonheur, le même sourire, le même charisme...Une image festive et communicative du jazz.
Et pourtant le propos n'était pas toujours aisé côté écriture et bien entendu solo, car là, les jeunes lions lâchés, c'était quelque chose !...
Super que le mettre en évidence.
Un meneur batteur, différent ?
C'est sûr.En jazz (comme en rock, parfois - quoique souvent... plutôt), le batteur est le centre de l'orchestre.C'est plus évident en big band, mais en hard bop c'est là aussi flagrant.
Si le lead est mélodiste ou cuivre, l'axe sera thématique et souvent au service de...S'il est harmoniste (clavier/piano, voir guitare) l'axe sera encore plus arrangement, écrit, soin du détail, etc...
Avec un batteur il y a souvent inventivité et innovation, autre regard sur la zic.Prends un Cobham, par exemple, son album Crosswind est révolutionnaire dans le domaine du jazz-rock, pourtant il y a g duke, les breckers, etc, abercrombie aussi, mais la dimension est différente, plus ouverte moins rétrécie par les seuls axes mélodie/harmonie. un riff, un accord et un mec qui drive et c'est parti, le soliste est alors livré à lui même et non tributaire de son lead perso/ego...
il se laisse pousser...Trane sans Elvin ?Miles sans Tony ?
Avec Blakey c'était thème puis go les 'tit gars... je vous pousse au c... et balance ce que t'as dans le bide !...Marsallis sans être passé chez Blakey ?...
Sur le simple plan jazz classique jusqu'au hard bop c'est vrai que les batteurs leaders sont chiche...
Tony Williams a deux excellents albums blue note (que j'ai chroniqué d'ailleurs) et par la suite il sera référent avec son lifetime (Jack Bruce et Mc Laughlin...).Cobham a ouvert le champ avec Spectrum, un obligatoire et là aussi la donne change.Max Roach a quelques actifs et pas des moindres en ouvrant le free.
J'ai vu Elvin Jones en concert mais toujours rapport à Trane.Certains Big Bands furent célèbres par leurs batteurs leaders, Gene Krupa, Buddy Rich, Mel Lewis, plus récemment Bob Moses...
et quand un batteur drive un Big Band c'est le nec plus ultra... sauf s'il s'embarque dans le trop plein de démonstratif (Rich...).Le batteur est la synthèse du tout, il doit jouer en un bloc, l'ensemble de la musique qu'il accompagne tout en lui donnant un beat... lisibilité et rôle de tonicité, pas simple...
C'est peut être ça un grand batteur et... la différence (Gadd, Katché, Colaiuta, Porcaro, B Blade, P Erskine - supers albums solo - Weckl...).pense à Bruford leader... inédit, original, visionnaire...la carrière même décriée, tant pis... de P Collins...Quand un batteur prend les devants... ça fait mal (albums solos de Lenny White...)
On parle Art Blakey et nous voici en ligne directe sur Keith Moon et autres batteurs rock.c'est curieux, forcément pas si déviant, mais curieux qu'on oublie l'essence du truc même si Moon reste fondamental dans l'histoire de l'instrument.
le problème est toujours le même il me semble - le sujet, à priori est blakey et la fonction de batteur leader...
et nous voici à débattre de la qualité des albums des who...un chemin a été fait depuis le comm' que j'imaginais publier voici deux jours.
je le prends en route.on va parler de Keith moon, fracassant, inventif, unique et créatif, et puis visionnaire techniquement.les who sans Moon ? demandez donc à Daltrey ce qu'il en a pensé.regardons le dvd mémorial de Who's next et le moment de fascination quand l'ingé son monte la piste de Keith - à ce moment pas besoin d'en dire plus.
causons batteurs.
j'ai pour coutume d'user d'une remarque à mes élèves chérubins futurs rockers...ça se résume ainsi.
un groupe avec l'excellents instrumentistes et un bon batteur restera un groupe correct.
un groupe avec des instrumentistes moyens mais avec un excellent batteur est un groupe extraordinaire.
un groupe avec d'excellents musiciens et un excellent batteur c'est le must.
on parle de Police...un parfait exemple.on parle des Stones, là aussi... merci Charlie surtout pour eux...j'ai lu pour Ringo, j'y reviens après.Charlie est l'archétype du parfait batteur - rien à voir avec le rock, il est d'ailleurs un batteur de jazz ayant mis ses baguettes au service du rock, ce qui a donné de truc si particulier.
Charlie fait groover comme pas deux avec juste cette petite astuce de laisser la place en beat grosse caisse et after beat caisse claire libre de toute charley.cet infime demi soupir fait toute la différence et donne...
du son.Ringo...je l'ai pratiqué en cover Beatles pendant plusieurs années et il est certainement le batteur qui m'a donné le plus de fil à retordre.impossible de m'en sortir pendant les premières répétitions, il manquait, le truc...j'avais beau jouer la partie "texto", rien n'y faisait...
puis le chanteur m'a demandé de faire des choeurs...et là ce fut une révélation.Ringo n'est pas un batteur au sens commun du terme, c'est avant tout un chanteur.j'ai sorti ça à un conférencier "spécialiste" des Beatles (enfi spécialiste histoirique car côté musique il n'y connaissait pas grand chose...) -
il y avait avec lui un groupe de covers...j'ai décelé dans le regard du batteur une sorte de "révélation"...il avait dû galérer autant que moi.
je m'écarte des Who et de Blakey curieusement fusionnés ici - il n'y a bien que le net pour arriver à rapprocher ainsi les générations...le parallèle est évident sur la notion de batteur leader, affirmé ou non.de nombreux grands groupes le sont par leurs batteurs respectifs.
Le Zep sans le fabuleux Bonham (ou son clone de fils) associé au non moins fabuleux John Paul ? Le socle pourl'envol...Toto (allez un effort, faites pas la gueule dès qu'on les cite), sans l'immense Porcaro inventeur de nombre de tueries drummistiques...Miles sans Tony ? puis sans Al Foster ?Trane sans Elvin ?La liste est immense... prenez Keith Jarrett, mais aussi Miles en début d'électricité, sans Jack Dejohnette....
Crimson sans Bruford et bruford en solo ou dans UK ?...
Alors on dévie d'un mm et on se fait Bozzio avec Zappa et chez UK...
suite :Batteurs excellents et toutes catégories confondues... groupes de prestige.Sting ? avec Colaiuta, c'est très fort mais selon les cas il va favoriser notre Manu national, un des plus grands, de ceux qu'on met sur les doigts d'une seule main...avec Gadd, Weckl, Cobham... Williams et Elvin Jones...
Tony Williams, solo en lifetime free (chroniqué chez moi) ou en Lifetime avec Jack Bruce et John McLaughlin puis avec son New Lifetime... ça c'est du leader...Cobham a redimensionné le jazz rock avec Spectrum et Crosswind, en ouvrant par l'intérieur il oblige le soliste à sortir autrement que s'il était leader... (réfléchissons bien à cette petite notion d'intérieur / extérieur).Charlie Watts a dirigé en période de ménopause stonienne un super big Band et citait comme roi du drive de cymbale le délicat Billy Higgins...
Charlie, un des rares férus de la prise tambour main gauche...Tiens donc, la plupart des grands ont adopté cette fameuse prise tambour, y compris Stewart Copeland...Un hasard ?Que nenni, et ce n'est pas Christian Vander, notre plus grand batteur leader made in cocorico qui vous dira le contraire...
Et Art Blakey dans tout ça ?Juste celui qui parti de la marche (Blues March) de défilé marching band et de sa déviance africaniste appelée rythme afro ou jungle, pour réinventer le jeu du swing...Rien que ça ?... et oui, et surtout pas moins car vous avez l'école des cymbales et celles des futs...D'ailleurs celle des futs - pensons juste un peu à ce qu'en a récupéré Peter Gabriel dès son III en supprimant purement et simplement les métaux de sa musique...
eh bé, de quoi y passer des heures, hein ?
allez, finalement parler du jazz c'est quand même carrément fructueux et au fait...je suis un addict des Who... sans distinction aucune d'album et je me suis ruiné (mes parents) en baguettes à essayer de prendre ce qu'il était possible à Moon...je n'ai pas été le seul et il mériterait bien un bel article à lui tout seul... car il n'a pas fait que dynamiter les chiottes des hôtels, il a tout de même révolutionné le langage rock de la batterie l'énergumène.
bien à vous tous.
Merci encore à vous tous