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samedi 29 avril 2023

Lalo, Quincy, Steve, Bertrand, Jean-Pierre et Quentin ... tout ça dans ce post. Musique, Cinéma et Saucisson

 


Pour les DropBoxer une exception: deux liens vers des films de Mister McQueen BULLITT & GETAWAY

Le papier qui devait venir était consacré à Fats Navarro et Roland Kirk, l'un pour reprendre un fil Jazz distendu et maintenu et l'autre.. je vous raconterai. J'en étais à chercher un jeu de mot brillant - toujours - avec Navarro, il y avait du Roger et de l'agneau mais ça ne venait pas... 

En parallèle j'avançais lentement sur le bouquin de Quentin, lentement pour le plaisir


Un chapitre dithyrambique ("dithyrambique" écrit d'une traite sans correction ouaahhh) sur le Steve McQueen, et une vacherie à propos des musiques de Quicy Jones qui tentent sans réussite de rejoindre les BO de Lalo Schifrin

Haaaa Lalo Schifrin qui s'est fait une place de côté de Ennio, pas à côté!!. Lalo c'est aussi le grand arrangeur de Jazz sur par exemple (j'en ai pas d'autres en fait) --->

Gillespiana Prelude


He oui, vous l'entendez la patte à Lalo (pas les pâtes à l'eau) le truc qui transporte, grimpage aux murs garanti.

Donc Lalo c'est la BO inoubliable de BULLITT


 Un thème magistral, moins esbrouffeux que ses habitudes d'écritures sur MISSIONS IMPOSSIBLES ou MANNIX, moins mais davantage éléganteux.

Le reste??...Le reste!! 

D'accord quelques ritournelles datées et d'attente mais pour de fins admirateurs ce sont des respirations nostalgiques.


Plus proche de Mancini que de Cruise ... Dans l'ensemble, pour mes chers auditeurs de très grands moments

Coooooool le "The Aftermath Of Love"


Tendu, avec ce grattage propre à tout polar de cette époque "gra gratte gra gratte..."

Ice Pick Mike


Le Quentin il vous le re raconte le film, quasi amoureux de Steve McQueen, explication: et que ce n'est pas un grand acteur et que c'est une star et que c'est pas pareil et que Quentin est convaincant... Il devrait bloguer. 

Du coup je me suis penché sur les deux gros bouquins de Tavernier/Coursodon "50 ans de Cinéma Américain"

Chacun d'évoquer la course poursuite, Quentin insiste sur la total coolitude de McQueen et Tavernier/Coursodon en bon cinéphiles de critiquer la course poursuite en voiture, qui devient une référence, mais dont l'utilité est douteuse.

Et moi de me replonger dans ces quelques minutes au dépôt des pièces à conviction, tranquille, pas de musique, pas de rythme, un peu pour avancer l'intrigue ... j'adore et je suis en manque, plus dynamique que la scène de "l'Homme du Picardie" ... mais à peine, il faut dire que la série a mis la barre très bas.

Pas fini. Quentin via Steve consacre quelques pages sur GETAWAY, tiré d'un livre de Jim Thompson.

Jim Thompson!!


J'avais oublié cet auteur, disons oublié de m'y replonger. Toujours capable de le citer comme inspirateur d'un de mes films préférés "Coup de Torchon".

Oublié cette capacité qu'il a de dessiner des portraits de malfaisants, bien plus troublants et violents que ceux de Ellroy, pas besoin de perversions sophistiquées pour décrire, rendre vivant, faire apparaitre un individu maléfique et réaliste. Un cauchemar.

Quentin et Tavernier/Coursodon d'accord pour parler d'allègement au cinéma du roman. Quentin insistant sur l'absence d'une scène qui rend le héros tueur insensible, portrait à éviter pour Steve, tandis que Tavernier/Coursodon regrette la fin monumentale présente dans le livre.

Et moi qui n'ai jamais vu ce film, je me jette dessus d'un oeil tandis que l'autre commande le bouquin.

Le film? Un bon Sam Peckinpah. Et le code déontologique McQueenien est respecté. Des situations logiquement inextricables mais Steve extrique.

Une scène Post #metoo? Ali et la raclé que Steve lui donne. Drôle d'impression, même en contexte. Il faut dire que quand même... vous jugerez.

Le mauvais méchant joué par Al Lettieri a les scènes les plus JimThompsoniennes. Le trio, couple vétérinaire et lui, est jubilatoirement révoltant. 

La BO a obtenu un prix, la BO de Quincy Jones. Je vous la propose en DROP même si ce n'est pas très juste de la confronter à celle de Lalo. Quincy en a fait des plus pertinentes. Mais le post veut ça...

Une ritournelle à l'harmonica qui reste pleine de mélancolie, un contrepoint à la violence du propos, un peu comme Steve McQueen... quand il n'est pas en colère, car gaffe à la baffe.


Nonchalant, comme une péniche qui longe la seine...

Ha oui, au fait, une promesse. Cliquer sur une tranche ...



mardi 18 avril 2023

Family 1969 & Chris Cacavas 1994 ... 25 années de séparation et pourtant ...


... Cela n'a pas grand chose à voir.

Sauf à avoir émergé le même jour en mes oreilles. Presque le même jour, mais le même jour renforce la coïncidence.

Chris - (Chris? Je peux vous appeler par votre prénom? Laissez une réponse sur ma boite vocale) - c'est sur mon vélo qu'il a fait son apparition sonore. 
Un temps j'ai dû mettre un **** pour marquer sa candidature au fond musical de pédalage. Ce qui ne m'a pas empêché de l'oublier.

Donc je pédale, sourire béat à la musique pleine d'étoiles, et soudain... "Long Strange Road"



Et c'est en pleine descente au virage mortel que je freine pour regarder sur mon ordinateur le nom de l'artiste... Bon, sur un vélo d'appartement le danger et très virtuel mais la musique pousse l'imaginaire.

Chris Cacavas. Dès cet instant je savais que j'allais faire un papier, je savais que je n'oserai pas de jeu de mot sur son nom - j'avais bien l'impératif du verbe aller qui me trottait mais le reste me semblait puéril - je savais que j'allais m'attarder sur l'album, tout l'intérêt premier de mon blog, écouter un album, encore et encore comme au bon vieux temps des achats.

Une photo que n'aurait pas reniée Bruce Springsteen "With the eyes of one who hates for just being born" et un héritage, certes timide, des chansons rock de monsieur Young (il a pas voulu le prénom) et du Crazy Horse
Pas de cheveux au vent mais quelques riff bien sentis "Smolder"


Je suis toujours à l'affut de cet héritage, j'avais à l'époque entamé une playlist sur le thème "Guitare qui pleure" avec en référence "Like A hurricane". Un des derniers ajoutés:  Anders Osborne et son "Old Country" (Merci Charlu, je peux vous tutoyer?)

Donc voilà comment j'ai passé de chouettes moments d'écoute... sans même m'ouvrir une bonne bière qui pourtant aurait bien collé à ce rock sans prétention mais couvert d'émotions.
Par exemple une bonne blonde. "Pale Blonde Hell"



Autre moment, même jour (presque) "From Past Archives"


En me promenant dans l'espace FaceBook "Pop Goes Baroque" un des membres (Bernard Webb) propose ce titre. Il a doublement éveillé ma curiosité:
1) Family chez "Pop Goes Baroque"? Chez ceux qui pinacle Beach Boys, Association, Zombies.. Hum
2) Family malgré pas mal de tentative je n'avais pas encore réussi à apprécier alors que réputation il y a .

... Pas désagréable. 
Donc l'album

Il faut savoir que je connaissais Monsieur Chapman  chez Streetwalkers, je possède le vinyle acheté à l'époque "Vicious But Fair", que j'avais adoré... "Sam (Maybe He Can Come To Some Arrangement)"


Fatalitas... Ce n'est pas avec ce style que je pouvais aimer Family dont j'avais lu de belles choses dans le dico Assayas.

À l'écoute de "From Past Archives", oreilles fraîches, oublié Streetwalkers, quelques autres albums des années 60 & 70 (Traffic) en mémoire,  j'accroche enfin à ce collage sonore qui tourne autour de plusieurs genres musicaux abordés avec liberté.

"The Weaver's Answer"


Instruments multiples, influences jazz, orientales, plages instrumentales, psyché, blues, rock & rupture de ton... 

1974, année de mon éveil musical, Family ne fait plus rien et je n'ai pas eu l'occasion d'un regard en arrière.
Je précise ce point persuadé que j'aurai intégré le groupe à mes écoutes Progr tel Van Der Graaf, Genesis, King Crimson, Jethro Tull...etc.. 

"How-Hi-The-Li"


Dorénavant et plutôt maintenant je range Family à côté de Traffic, de Spirit et d'autres délaissés

Et ce fut une belle journée. 

PS: Sur "Pop Goes Baroque" j'entends et j'attends une chronique sur le premier Family.
PS: J'ai retrouvé un papier de 2018, tentative preuve que je sincérise quant à Family

samedi 8 avril 2023

Bill Frisell - The Sweetest Punch, cadeau bonus ... Si la voix d'Elvis ne vous manque pas.

 


Je ne vais pas vous (re) faire l'article, mais force est de se contenter de constater tant tardé à se tater a tenter l'écoute sans la chant.

(voir et cliquette ici mais là)

La force des chansons un indéniable.

L'histoire de l'album est unique dans son genre, 

Costello a envoyé à Frisell des démos de chaque chanson sur Painted From Memory après leur achèvement. Pendant que Costello et Bacharach travaillaient sur leur album, Frisell a écrit ses propres arrangements des chansons, assemblant un groupe stellaire -- y compris Don Byron , Brian Blade , Billy Drewes , Curtis Fowlkes , Viktor Krauss et Ron Miles - pour enregistrer un album alternatif. Aucun groupe de musiciens n'a entendu les autres travailler, ce qui signifie que chaque disque a développé sa propre personnalité. En effet, c'est fascinant d'entendre The Sweetest Punch après avoir vécu avec Painted From Memory pendant un an - c'est comme traverser le miroir.
AMG  Review par Stephen Thomas Erlewine

Je drope l'album dans la box et pour l'écoute ...


Que Pâques vous joyeuse!!

vendredi 7 avril 2023

The Songs Of Bacharach & Costello listen by me my ass on the dresser

 


... et c'est froid.

Bon, soyons ludique, sachons cocher. Vous avez

a) De la chance

b) Pas de chance

Je n'ai pas le bouquin de Dylan avec moi, resté dans le sud sud. Du coup au lieu de citer tout le laïus de Dylan sur Moooonsieur Costello, je ne retiens que..

"Un artiste qui décide de composer des chansons avec Bacharach prouve qu'il n'en a plus rien à foutre de ce que l'on pense de lui"

Et encore de mémoire.

La sortie de cet ensemble "The Songs Of Bacharach & Costello" c'est l'occasion de revenir sur un quiproquo. Quand les critiques et moi-même du haut de ma commode apprenons cette collaboration.

Les critiques se sont dit "Ça devrait être génial" et moi "Ça va être génial". Quelque part dans le monde un admirateur de Burt nu sur sa commode devait partager mon opinion. 

Ça va être génial, mais le monde est-il prêt?

Les critiques furent déçus. Mais nous étions nombreux la haut sur nos commodes, dominant à entendre la poignance de par exemple cette chanson qui m'a servi de transfert de chagrin à la perte de celle que j'aimais et une substantielle économie en thérapie:

This House Is Empty Now


Si c'est un peu flou ce sont vos larmes.

Oui, je pense que cela raconte une séparation de vivants, moi j'ai longtemps retenu le titre qui me suffisait bien pour vivre sur. Et une question restait longtemps sans réponse "Am I suppose..." mais maintenant je sais.

Cet album est un bijou. C'est le Costello Croon mais Bacharach corrige les effets amidonnés pour accoucher de grandes chansons tel celle que l'on trouvera dans deux films, un dont j'ai oublié le nom alors que l'autre aussi (même pas vrai, vous avez qu'à chercher)


Zut, un indice

En fait


Et là de suite, un quadruple Cds (pour les Drop Box), je suis votre cuillère en nacre pour déguster cet ensemble.

Je ne hurle pas au génie, ce qui s'écoute chez Mozart reste chez Mozart (une bonne blague vue dans une pizzeria, tout le monde ne jure que par la Quatre Saisons alors que Mozart est là!!! Si si)

Mais la plupart ... moins que Sinatra qui ne faisait aucun effort, alors que Elvis ici.. pour vous, comme jamais.

The King is not dead... et moi prudemment je descends de ma commode, pas facile.

La bise et bonne Pâques

Look Up Again