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vendredi 7 novembre 2025

Van Der Graaf Generator & Godbluff, Peter Hammill & Nadir's Big Chance

 


C’est qu’on s’habitue à être visité, peut-être lu et parfois commenté. Si j’oublie les milliers de visites douteuses qui parfois se concentrent en une seule journée – un contrôle de la police du web ? – j’aime les (mes ?) quelques dizaines de visiteurs journaliers, c’est bon et suffisant pour mon ego, on va pas se mentir mais… quoi ! 8 visites hier….

Et je suis en retard sur mes écoutes, m’imposant la règle de ne commenter que des disques que je découvre à l’occasion et j'écoute peu. 

La lecture accaparante m’accapare. 

Au passage: « Le Seigneur des Anneaux » nouvelle traduction, je pensais d’ailleurs qu’un papier sur la musique de Howard Shore ne serait pas mal venu. Mais j’ai une écoute d’ambiance sonore pendant ma lecture, absurde puisque le découpage du film n’est pas celui du livre, pô grôve.

Oui mais alors que faire ?


Ayant acquis un HS de UNCUT sur la musique progressive rock, je découvre dans le classement avec grand plaisir et même avec surprise, Van Der Graaf Generator dans le top 10 sur un classement de 200 albums.

- Pfff ridicule ces classements…

- D’accord mais je suis d’abord addict et puis surtout si un amoureux de Pink Floyd, Genesis, Yes ou King Crimson découvre ce groupe, cet album, en pensant…. « si c’est à cette place c’est que ça doit être utile, et même indispensable voire génial »

-E  Exactement, génial, ébouriffant, lyrique, grandiose etc…

Et c’est dans un éclair que je pense retrouver ma règle immuable de découvrir pour chroniquir !! Dans la même période Peter Hammill compose un album solo qui fera date auprès de ceux qui notent des dates : « Nadir's Big Chance » donc je double.

Commençons par se souvenir que ma règle à déjà été entorsée pour l’album en public de VDGG (pour pas répéter Van Der Graaf Generator, je ne le redirais pas !) VITAL était son nom, son appel à l’aide. Un disque qui fait partie de mon ADN mais qui n’est pas la bonne entrée pour ceux qui ne jurent que sur la tiquette prog rock.

Continuons avec le chant de Peter Hammill, lisez bien ce qui suit : il est une des plus grandes voix du genre et peut-être même d’autres, dans ce monde je le range au-dessus d’un Peter Gabriel que je juge déjà comme un des plus grands chanteurs de musique populaire. Chez Peter Gab c’est un registre Emotion avec toute sa palette sensible, chez Peter Ham

-          Jambon ?

-          Haaa c’est malin

-C  Ce sont plusieurs émotions, plusieurs voix dans un seul corps: tendresse et fureur qui tend vers la folie avec des points de passage ou pas. Restons sur Godbluff


The Undercover Man


Une progression mélodique plutôt facile à apprécier et pourtant solide, 50 ans que j’écoute sans me lasser de cet album. Pour sa couleur sombre et flamboyante, pour l’utilisation de l’orgue, sax flute pour révéler VDGG unique dans ce genre.

Et puis il y a le titre suivant qui s’enchaîne comme un chapitre à ne pas lâcher

Ce titre est ma décharge d’adrénaline, à trois minutes il m’impose la position debout, je suis raide à l’écoute, limite au garde à vous, au bout de deux minutes je me mets en mouvement, lentement comme un derviche en attente de la 6eme minute et je bascule en danse de Saint-guy, je saute par-dessus les meubles, je cours au plafond et… comment vous dire : le volume…. Fort, fort, fort…

Scorched Earth


Un final aussi foudroyant que le « Starless » de King Crimson dans RED

Seul ceux qui ont survécu à la chute écoute le très jazzy  « Arrow », et il ne faut pas trop longtemps à attendre pour que VDGG de retour assène ces flèches musicales.

A écouter le titre « The Sleepwalkers » je pensais : si Genesis évoque des climats comptines anglaises (sauf The Lamb, plus urbain) VDGG pourrait être la bande son coincée entre Lovecraft et Philip K. Dick

Les somnambules 
La nuit, cette armée stupide, ininterrompue par la dissidence,
Est mis en action et leur rythme ne faiblit pas.
Au pas, avec une grande précision, ces danseurs de la nuit
Avancez contre les ténèbres – quelle puissance implacable !
Les yeux ondulés par la lune, les bras et les jambes akimbo,
Ils marchent et vivent, espérant bientôt sortir de ces limbes.
Leurs esprits, anticipant l'aube du jour,
Je ne saurai jamais ce qui attend un simple aperçu
Trop loin, trop tôt.
Les sens sont atténués dans une semi-sensibilité, ne faisant que traverser cet avion,
Ne voir que des images fragmentées prématurément raccourcies par le cerveau,
Mais respirer, vivre, savoir dans une certaine mesure au moins
L'âme qui enracine la matière de la Belle et de la Bête.
De quelle dent ou de quelle griffe naît le meurtre,
De quelle chair et de quel sang naît la passion ?
Tous deux traversent l'air avec le balancement du pendule
De manière mortelle mais délicate.
Et toutes les gammes de sentiments sont là dans le rêve
Et chaque logique est ébranlée par la force du cri
Les sens piquent.
Et même si je rêve et que la réalité s'arrête
Je connais seulement le sens de la vue et c'est tout
Et ce n'est rien.

Penser que l’Italie est le pays qui a le plus apprécié VDGG est un argument supplémentaire au génie de ces artistes, sombre et flamboyant, Noir, Or et Argent.

Je vous laisse pour me tourner vers l’album solo de Peter Hammill « Nadir » qui atteint sa cible (Attention, jeu de mot bien caché car honteux)

Pour mieux que moi, lire la page 244 du



Ce n’est pas une totale découverte pour moi, mais dès le premier titre je rejetais l’écoute. Je n’étais pas prêt. Voici que je me décide pour ce papier.

Je cite AMG

« Hammill ne se laisserait plus jamais aller à un tel état de sauvagerie poilue. »

" Hammill would never let himself be this wild and hairy again". 

Pas pu m’empêcher de proposer la traduction, plus drôle que la version originale.

La relation Hamill et prog rock because of VDGG ne peut que nuire à la découverte de cet album.

C’est exactement ce que tu viens de faire

Je tente de rattraper mon embarras

Se souvenir que cet album est cité par John Lydon, que la tiquette Proto Punk & Art Rock lui colle comme un gant de peau.

Plusieurs façons de l’approcher ? 

Celle qui aujourd’hui m’a convaincu est d’enchaîner les deux premiers titres « Nadir's Big Chance » & « The Institute Of Mental Health, Burning »

Nadir's Big Chance


The Institute Of Mental Health, Burning



Donc, un album à ranger près des albums de Bowie, Lou Reed, New York Dolls…. John Cale? The Fall? En fait dur à tiqueter. 

Chaque titre endosse un costume souvent trop grand et toujours différent, laisse les mouvements du corps libres même si, et surtout si désarticulés.

Open Your Eyes

 

Maintenant je n’oublie pas ce que je vous ai dit sur son chant

Been Alone So Long


Il est content le Antoine, il a fait son papier, il espère convaincre quelques lecteurs, deux albums, bien un qui tapera dans le mille, hein ? Peter ! Et surtout, enfin, il s’approprie NADIR depuis le temps, pas perdu le temps.

(pour ceux qui n’avaient pas bien compris le jeu de mot plus haut, toute honte bue)

A bientôt, sans faute, puisque ma douce les corrige.


vendredi 31 octobre 2025

Benjamin Biolay - Le Disque Bleu (Me voilà et de retour et content et avec Vanessa)

 


Espace laissé intentionnellement vide (si on ignore cette phrase) pour recevoir un avis sur son dernier album, un avis qui sent bon le positif mais il y a encore tellement à écouter et je m’absente pour le week-end.

"Les trois amis"


"Kika"


"Adieu Paris"


Un texte qui vient après les commentaires, forcément ça oriente le texte. Ce double album nous a accompagné·es sur la route, ma mie et moi avions révisé avant, ainsi les titres ne nous étaient pas inconnus. Et cet accompagnement a été bienvenu. Vraiment chouette, j’aime la bascul brésilienne, qui me met en joie et qui convient bien au regard vers les paysages qui défilent. Et puis il y a cette pop mélodique, je craque, surtout ce titre qui a le don de m’énerver puisqu’il fait écho dans mon esprit, le refrain me semble déjà connu avant même la sortie de cet album

"Juste Avant De Tomber"



Les arrangements me tuent, le cordes et leurs « na na na na na (il en manque je crois) » sur une nappe de synthé et pour la reprise du refrain encore davantage de cordes.

Je lis l’échange qui cherche à rapprocher ses textes de…. Charles Trenet, ce qui fait venir Ranx. Du coup je n’ose pas avancer mon opinion. Je pensais à un·e artiste qui ne sait écrire que sur ce qu’il·elle a vécu. Je garde pour moi cette révélation, na.

(Nous sommes revenus·es en écoutant l’album de Vanessa Paradis, un best of de nouvelles chansons, concept rare. Chouette aussi)

Pourquoi une parenthèse... C'est bourré de titres évidents, vous pensez "une telle évidence c'est suspect" 

On verra, on verra en attendant le refrain de 

"Les Initiales Des Anges"


Le refrain il est rrroooo beau comme dirait ma petite fille, il te prend par surprise et tu penses à ta glace fraise vanille qui attend au soleil brulant.

Et puis il y a ce gout pour cette soul pas nouvelle mais qui me manque tant (heureusement il y a beaucoup à découvrir du passé)

"Les Épines Du Coeur"

"Rendez-Vous"


Bon, je dois vous laisser, parait qu'il y a un film sur Bruce Springsteen période NEBRASKA.

Comme le chante Morrissey:  "It's so funny you'll kill yourself laughing"

Je ne connais pas cet album.

mercredi 29 octobre 2025

Santtana (TT si si), Andrea Laszlo De Simone & El Hijo De La Cumbia : Une question !

 


Est-ce que l’on perd son âme à laisser les influences modifier, altérer au choix, son héritage musical?

C’est une question sensible qui mérite une réponse franche et délicate, ainsi je réponds sans détour

-          C’était quoi la question ?

De touche je ne botte même pas et je reste sur le banc, bien installé et j’écoute avec attention ces trois artistes.



2014. El Hijo De La Cumbia ne donne pas de réponse mais pose un projet qui aide


« Mêlant rythmes latino-américains, traditions africaines, dancehall reggae, hip-hop, dub envoûtant et sonidero, El Hijo de La Cumbia, musicien, producteur et anthropologue musical, est l'un des pionniers du mouvement Nu-Cumbia du XXIe siècle. Selon ses propres termes, sa mission est de créer une musique qui « unira tous les ghettos du monde ». Trouvé et traduit de https://www.allmusic.com/artist/el-hijo-de-la-cumbia-mn0002139777#biography

Premier abord vous pensez, vous craignez les après-midis au camping et ses soirées dansantes (n’empêche, mes premiers Picon Bière), deuxième ou troisième abord fin des réflexions, il y a comme une volonté de joie qui vous prend d’assaut.

Para Bailar (Alika Y Nueva Alianza Remix)





2012. Lucas Santtana, ce Brésil qui a tant donné au monde, non auX mondeS de la musique populaire peut se permettre de plonger dans le 21eme siècle, un bouillon de culture qui ne connait pas de fin de cuisson. Gouttez moi ces cuivres !


Se Pá Ska. S.p.





2025. Andrea Laszlo De Simone. Je n’oublie pas que l’Italie, peut-être les premiers ? – ont adopté les musiques progressives, celle de VDGG en particulier, comme si leur héritage était aussi une qualité d’écoute de premier ordre. Et cette écriture pop dont je ne me lasse pas, le temps glisse dessus, la recette de l’intemporelle définitif sur tapis de cordes. Ceux qui perpétuent la baroque sunshine pop.



Aspetterò


Est-ce que l’on perd son âme à laisser les influences modifier, altérer au choix, son héritage musical?

-          Ben non, voyons.


jeudi 23 octobre 2025

Genesis, The Lamb Lies Down On Broadway. Remix 2025: un appel aux oreilles de mélomanes



Surtout appel à des oreilles pointues, pas le genre Spoke, non, du genre qui ose poser un avis sur la qualité sonore sans craindre l’immodestie du propos. Une oreille qui peut répondre à la question : est-ce que « Lamb… » profite de ce remix ?

Ajout de dernière minute: il y a ici un avis justement que je vous invite à lire, partager et commenter:

Cliquer sur l'image pour y accéder ==>


Fin De L'ajout:


Je dis ça, plutôt j’écris ça suite au seul très bon souvenir que je garde d’un remix, je pense à « Animals » 2018 de Pink Floyd, même moi avec mes oreilles de 60 ans+ - comme le rappelle parfois mon fils expliquant la perte de fréquences avec l’âge – j’ai été scotché et j’ai retrouvé le relief, l’épaisseur des « Dark Side » « Wish You » perte constatée à l’achat des vinyles.
Une explication concrète: un changement de studio d'enregistrement et le nouveau GINI trop acide?

Mais « Lamb » ? Tout le contraire, le son des vinyles étaient impressionnants, en cohérence avec la pochette noir et blanc, les sons prennent les couleurs noirs soulage et blanc argent, exploitant toute la palette.

Je profite de cette nouvelle édition pour tenter d’exprimer tout le bien que je pense de cette œuvre majeure de la musique. Je suis juvénilement content de constater qu’avec le temps cet album rejoint le haut du classement du genre, tout proche de « In The Court.. », en attendant qu’un jour il entre dans le « tout genre, toute époque confondus »

Loin des esbrouffes démonstratifs il y a des compositions ramassées, essentielles, incarnant la quintessence de la mélodie pop.

Des choix ?

Pour illustrer mon discours sur le son

« Hairless Heart »


Et ce titre qui a probablement contribué à mon gout (tardif) pour l’Opéra *****. Circonvolution mélodique portée par le Peter Gabriel à un haut niveau, qui m’incitera à le suivra aveuglément mais pas sourdement.

In The Rapids, 2 minute et 23 secondes de chef d’œuvre

Enchainé avec IT, IT qui nous entraine dans une folle course farandole de bonheur, écoute musicale vitaminée adrénalinante qui conclut en clin d’oreille : « It’s Only Knock and Wall , But I Like It »


(Bien content d’être tombé sur cette vidéo è)


Bon, et le remix ?

Un prétexte pour ce papier, cet album a contribué et contribue à mon épanouissement musical (pas moins !!)

Une version live très (trop ?) fidèle.

J’attends que l’on me dise si ce remix ajoute des richesses, d’où je suis-je ne peux pas le juger. 


Burp: ***** ...à mon gout (tardif) pour l’Opéra

Je m'explique: ce titre de Genesis ne s'est pas imposé de suite, il a pris le temps de la découverte, mais une fois ce moment atteint il ne m'a jamais plus quitté. C'est le même phénomène qui me pousse vingt ans plus tard vers l'opéra avec ce titre, au casque... qui m'accompagnera chaque matin de départ au boulot pendant plusieurs semaines, véritable addiction.

Puccini - Che gelida manina



La suite je l'ai souvent et même déjà racontée. Sûrement une autre fois peut-être.

dimanche 12 octobre 2025

John Adams répond à la question: Février 1972, il était où Nixon? En Chine!

 


Pour tout vous dire lorsque j’ai décidé un prochain opéra, après ELEKTRA, je penchais pour une œuvre au titre qui me faisait sourire : EINSTEIN ON THE BEACH de Philip Glass. L’expression me renvoyait à une bande dessinée de Goossens. Une planche en particulier où Einstein et un journaliste remonte un chemin de la plage tout en devisant, trop loin pour comprendre le contenu des bulles, cela se précise au fur et à mesure qu’ils se rapprochent et enfin on peut lire Einstein qui explique : « Finalement ma chaussette noire était dans le tiroir du bas »



Une bonne idée sauf que je souhaitais un guide précis, un ASO (Avant-Scène Opéra) que je n’avais pas, impossible de le commander, ASO n’était plus.

Alors ? Alors je trouve dans mes documents un ASO sur NIXON IN CHINA de John Adams. Pourquoi pas. En commun des personnages contemporains, une musique de même inspiration, motifs répétitifs et enrichis, minimaliste et va savoir il y aura peut-être une histoire triviale, une paire de chaussettes à reconstituer ?  Finalement je me contenterai d’une explication sur la cuisson des hamburgers sur le grill.


De grands et beaux moments généralement très cinématographiques.

De John Adams pour qualifier sa musique je lis « minimalisme » que j’ai mal interprété, je comprenais « minimum » alors que sa musique est d’une richesse intense, des motifs qui semblent se répéter mais qui s’enrichissent si vite que nous pourrions parler parfois de maelstrom musical.

Atterrissage de l’avion de Nixon à Pékin


Je viens de lire sur Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Minimalisme_(art)) « Le terme de minimaliste est généralement considéré comme étant peu adapté à cette musique, que l'on appelle également « répétitive », parce qu’elle est en partie basée sur un principe de répétition »

C’est bon de se sentir parfois intelligent (tout est dans le parfois)

J’ai déjà expliqué que mon approche d’un opéra s’assimile à la recherche d’une illumination comme un secret enfin dévoilé. Des écoutes fréquentes jusqu’à ce qu’enfin se révèle la magie de l’œuvre.

Pour John Adams cette magie a de suite opéré, en tout cas pour une grande partie de l’œuvre, mon gout pour les musiques de films : Bernard Herrmann, John Williams, John Barry (les John quoi), John Goldsmith (Ha non, c’est Jerry), Michael Nyman …. Ok vous avez compris où je veux aller.

Et l’histoire ? Oui, oui, je réfléchis à comment en parler.

Je continue en musique

Le chœur qui accueille le président Nixon, atterrissage de l’avion (again mais le vidéo est en continu) et l’air de Nixon « News News »


Alors ? Opéra ? Comédie Musicale? L’intermède d’accueil est classique mais l’air « News News » renvoie à des albums composites d'Axelrod, JC Vannier. Influence pop (prog) et Jazz (Swing) pas loin.

John Adams a pour le servir un orchestre modèle Duke Ellington, ajouter les cordes et un synthétiseur ou plutôt « un clavier électronique » :

ASO va jusqu’à préciser qu’à l’origine c’était un Yamaha HX 1 Electone à deux claviers

Une tempête tropicale, impressionnante, suivi d’une accalmie envoutante et ses allusions à des thèmes Richard Strauss que j’ai cru reconnaitre (confirmé par ASO)


 Parmi mes airs préférés, des chœurs encore, après la tempête....

« Flesh Rebels » 


Cependant il restait à apprivoiser les grands airs, passage davantage attendu qu’obligatoire dans un opéra même contemporain.

Celui-ci m’a d’abord déconcerté avant de m’émouvoir, grand moment d’introspection de Madame Nixon (Pat pour les intimes)

« This Is Prophetic »


Je pourrai placer pratiquement tout l’opéra, je vais me contenter de la toute fin, quatre voix, Nixon se souvient de la guerre du pacifique (et explique la cuisson des Hamburger) Pat lui répond. Mao profite d'un moment d'intimité avec son épouse. 

« You Won At Poker»

Et en toute fin ce monologue de Chou En-Lai.

« I Am Old And I Cannot Sleep» Suivi d'une belle version trouvée sur YouTube



Je suis vieux et je ne peux dormir éternellement,
comme les jeunes, ni espérer
que la mort soit une nouveauté,
mais un éveil sans fin lorsque
je pose mon travail et que j'irai me coucher.
Dans quelle mesure ce que nous avons fait était-il bon ?
Tout semble échapper à nos remèdes.
Viens, guéris cette blessure.
À cette heure, rien ne peut être fait.
Juste avant l'aube, les oiseaux commencent,
les fauvettes qui préfèrent l'obscurité,
les oiseaux de cage qui répondent. Au travail !
Dehors de cette pièce, la fraicheur de la grâce
Repose lourdement sur l’herbe du matin

Je laisse le silence s’installer avant de donner un avis, humble avis, sur le texte.

….

….

Des remarques en instantané (avec un peu de relecture ASO)

Un sentiment de nouveauté pour commencer : des personnages contemporains d’importance: Nixon, Mao, Chou En-Lai, Kissinger. Un événement historique.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Visite_de_Richard_Nixon_en_Chine_en_1972

Les rôles de Pat Ryan et Jiang Qing mis en lumière.

Pour préserver l’intemporel, pour épargner l’œuvre du vieillissement, John Adams proposent des personnages archétypaux (bien content de l’avoir trouvé celui là) : Homme de pouvoir. Meneur d’hommes. Icone. Culte de la personnalité. Contrepoint avec les éminences grises. « First Lady » opposée à femme de pouvoir refusant l’ombre de Mao.

Des actes qui évoluent du fastueux à l’intime. La nostalgie s’imposant lentement dans les échanges.

Je me suis régalé à la découverte de cet opéra, je n’abandonne pas Einstein sur la Plage, pourtant pour mon prochain opéra c’est le commentaire de ASO sur le titre suivant …

« Founders Come First, Then Profiteers»


Stravinsky y est souvent proposé comme référence, voire influence. Mon intérêt grandissant pour la musique du début 20eme siècle, article, étude comparative et documentaire sur « Le Sacre Du Printemps » entraine la question : Stravinsky et l’Opéra ?

À suivre


jeudi 9 octobre 2025

Un rêve ? Un cauchemar ? En tout cas musical

 


J’ai décidé d’en faire un papier. Après tout mon blog.

Ce n’est pas la première fois que je rêve que je joue de la musique, généralement guitare ou piano. Comme je n’en ai jamais réellement joué, même pas un peu.

-          -       Même pas en rêve !!

Mais si justement, en rêve, mon créateur d’image, mon pauvre cerveau n’ayant pas de référence me concernant, quand je joue c’est en playback, je touche l’instrument mais la musique vient d’ailleurs, je fais à peine semblant mais souvent je peux choisir mes morceaux.

Cette fois ci c’est différent, je suis dans une salle d’attente pour proposer des chansons pour une prison. Quand c’est mon tour, partition en main, j’envoie cette chanson que j’adore, c’est incroyable car ma version est exactement cette qui suit, comme si j’avais un jukebox en moi qui envoie la musique

« The Hollies » « He Ain't Heavy He's My Brother »


J’adoore ce titre qui s’est imposé … mais le gradé m’interrompt, pô grave, j’ai une autre chanson à proposer, et je panique car je souhaite retrouver celle qui suit

« Lloyd Cole» «Margo's Waltz »



Impossible, j’ai beau lire la partition je n’arrive pas à déchiffrer, je sais ce que je veux mais ça ne me revient pas en mémoire… en regardant de plus près j’arrive enfin à lire l’entête de la page



« Merci pour la mort »

Et je me réveille avec ce titre conservé en mémoire. Dr Freud ? Une explication ?


jeudi 2 octobre 2025

En attendant Elvis : Pulp, Suede & Divine Comedy: More Antidepressants on a Rainy Sunday Afternoon

 


Mérite une chronique chacun, mais mon cœur tournant autour des trois je me suis dit :

Comme mon cœur tourne autour des trois je fais un seul papier mais j’explique tout de même les différences ressenties. Mais alors pourquoi ? Parce que ils sont sujets du royaume uni, parce que ils étaient grands dans les années 90, parce que tant d’années plus tard ils composent de grandes chansons encore. Certains réguliers d’autres moins.

Et puis quand je me tourne vers les sachants qui sachent (du verbe séchoir ou savoir tomber) je lis les influences communes : Scott Walker pour tous, Roxy, Bowie pour certains mais pas l’autre. Car l’autre c’est …. J’y arrive mais en dernier

Je commence par PULP, PULP quelques albums dont de vrais traversant les années, des accompagnants pour nos jours qui continuent à vieillir.

Un souvenir, le titre « Common People »

Sing along with the common people,
  Chante avec les gens ordinaires
Sing along and it might just get you through,
  Chante avec eux et peut être que ça te fera comprendre,
Laugh along with the common people,
  Ris, ainsi que les gens ordinaires,
Laugh along even though they're laughing at you,
  Ris avec eux, bien qu'ils se moquent de toi,
And the stupid things that you do.
  Et les choses stupides que tu fais,
Because you think that poor is cool.
  Parce que tu penses que la pauvreté c'est cool.

Extrait trop incomplet, mais j'adooore le "Because you think that poor is cool"...cherchez le reste et regrettons ensemble le peu de parolier en France qui proposent ce genre de scénettes, humour et ironie un cocktail dont les britanniques auraient l'exclusivité? 

La reprise de Cap’tain Kirk (William Shatner) et Joe Jackson, si j’ai qu’un seul truc à faire écouter sur ce papier


Brrrrr, haaa ce bon Joe et son enthousiasme, c’est du tout bon. C’est quoi déjà le sujet ? 

Ha oui, PULP de le retour.


Et bien il est bien.

La preuve ? Vous me faites confiance.

Surtout si vous connaissez déjà PULP et que vous avez survolé le dernier : cette voix un peu émue toujours là. 
Les compositions ? Pris le temps d’être peaufinées.

Je me suis laissé emporter par celle qui vous propose de courir sur une pente descendante à forte inclinaison.

« Got To Have Love»


J’ai failli écrire que cela me faisait penser à Baxter Dury, mais pour en être certain j’ai écouté quelques titres de Baxter, en fait pas vraiment (Ceci est une prétérition) N’empêche cela m’y a fait penser! L’accent ?

Un petit battement de cœur à la basse

« Slow Jam» 


Ha un vrai souvenir avec PULP, qui explique pourquoi il y a attachement alors que je n’étais plus branché à cette époque, un jour de l’an chez un pote, 1998 vers 1999, déjà tôt le matin, fin de boisson, fin de danse , il faut savoir que je suis interdit de platine avec mon gout à faire vider la piste, tout ce petit monde est assis, je sirote un rouge frais(e?) et l’hôte me dit « vas y Antoine, met un disque, ce que tu veux » enfin pas pris mes CD pour rien, donc je mets « This Is Hardcore », vous devez me croire, cela a plu et je n’ai jamais autant apprécié cet album que j’écoute et même découvre encore.

Pour revenir au dernier. Encore un titre qui s’impose lentement, passé de *** à ****, une mélodie entêtante comme le sait notre autre compositeur… mais en dernier de ce papier j’en reparle.

« Partial Eclipse»


Je continue avec SUEDE ?


Mais avec SUEDE, zéro souvenir pour remplir le papier, forcément ça va être plus court. Premier album, « Animal Nitrate », déjà 1993 j’achète pratiquement plus de disques et je n’ai probablement pas encore découvert le bonheur des médiathèques (et de la gravouille), ça ne va pas tarder. Donc achat d'un seul CD, le disque solo de Franck Black
Alors ? « Animal Nitrate » ? Bof à l’époque.

Et aujourd’hui ? Pas plus enthousiaste que ça, cependant quand je découvre, pour le besoin du papier, des titres comme « Trash » « Beautiful Ones » je conçois mon tort. En attendant de développer l’idée de rattraper le retard, le « Antidepressants »

« June Rain» 


C’est que j’aime ces morceaux porte drapeau épique à la U2, au fait ils deviennent quoi les toutous ?

Et puis ? C’est des trois le plus rock moins pop. Ça cogne comme cognaient des titres des STRANGLERS ou des effets Basse/Guitare à la MAGAZINE

« Antidepressants»


Donc il reste quelque chose de la période PUNK passée à la moulinette PUBLIC IMAGE LTD ?

« Disintegrate» 


Evidemment que c’était une connr*** erreur de chroniquer ces trois albums sur un seul papier, impressions et textes alternés d'auditions embrouillent mon écoute (Variation foireuse d’une contrepèterie que je dois à M. Darroussin)

 

Donc je pause, du silence, de l’air marin, une caresse à mon petit chien, à défaut d’oreilles fraiches me revoici avec


En fait non, j’ai écouté le podcast de M. Assayas consacré à Divine et j’ai remis l’écriture au lendemain. Donc nous voici le lendemain mais maintenant quand j’écris et déjà le passé pour toi le gentil lecteur de passage.

Commençons par la pochette qui aurait pu être la suite de « Office Politics » du vécu : Midi, partir déjeuner avec les collègues, le moment du café, il écoute Garry expliquer comment il a pu consacrer une partie de ses appels téléphoniques en frais professionnelles. 13h, il faut retourner au bureau. Dehors il fait encore un peu humide, mais heureusement il n’a pas oublié son parapluie.

Nous sommes loin du charmeur photographié sur la pochette de « Casanova »


Pas du tout, sur sa dernière œuvre, il y a bien la vie qu’on a, mais sur d’autres sphères. 

Sans oublier le style qui permet la filiation Scott Walker et aussi Jacques Brel et Burt Bacharach, oui tout ça ensemble.

Inspiration surannée peut-être, cabaret, comédie musicale. La plupart des mélodies s’impriment dans notre cortex, ce délicieux mélange mélancolique souriant et une orchestration qui s’inscrit dans l’intemporel, celle qui a fait ses preuves chez entre autres Sinatra, Aznavour et plus récemment chez ??? A vous de me dire.

Et puis, et puis je comprends son anglais, à ma portée.

Comment résister à l’évocation de la dernière journée avec son père

« The Last Time I Saw the Old Man»


Ou l’image du fil invisible qui le rattache à sa fille, restons tolérant à cette vidéo premier degré qui se rattrape à la toute fin, gommant toute amertume, tout à sa joie de comprendre ce qui nous relie à nos enfants


Je n’ai pas encore tout écouté avec attention, contrairement à Suede et même Pulp, je sais que cet album entre dans la bulle d’écoute qui n’éclate jamais malgré l’encombrement d’artistes qui s’y bousculent.

Divine en attendant le Divin Elvis.

(Dans les deux cas j’ai des albums du passé à mieux connaitre, j’avais prévu le coup)

En parlant de mélodie qui résonne dans ma tête, celle qui suit s’est invitée dans un de mes rêves…

« Achilles »


Voilà et je me désole de ce papier bancal sur trois pattes, j’ai cru à un rapprochement entre artistes de sa majesté, aux influences communes pour découvrir qu’ils se distinguent surtout par leurs différences.

Et maintenant ? Où sont les héritiers de Neil Hannon ?