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samedi 21 décembre 2024

Mario Panseri – Adolescenza D’un prétexte l’autre : Progressive pop, Pop Italienne, Alberto Moravia

 


Quand l’envie me saisit je plonge dans mon « Buongiorno Pop »



Et cette fois ci, ce n’est pas la pleine chronique d’un disque qui m’a agrippé, une seule phrase dans un chapitre générique consacré à la prog Italienne

« certains mélangent pop, cantautorato et prog tel le trop confidentiel Mario Panseri sur son bel album Adolescenza (1973) »

En creusant peu, je lis que l’album est une interprétation libre d’un court roman de Alberto Moravia : Agostino

C’est que j’adore ces rebonds, où un livre ouvre l’idée d’une œuvre musicale qui entraine le visionnage d’un film dont la bande son etc…



Le livre. Un enfant seul avec sa mère séjournent dans une station balnéaire Italienne, ses doux moments privilégiés sont gâchés par la venue d’un Delon attiré par la jeune femme. D’agacement l’enfant s’éloigne pour fréquenter une bande de garnements, plutôt hostiles, qui l’affranchissent sur la relation homme femme. Pressentiment, trouble, agacement, colère : il pense « Je ne suis plus un enfant ». L’auteur nous rappelle qu’il aura encore quelques années à patienter.

On peut lire le livre en spectateur, s’offrir les scènes comme pour un film de Visconti, s’amuser de la cruauté des gamins, un peu de compassion tout de même. S’émouvoir des charmes de la jeune femme habilement décrites par Moravia. On Peut.

On peut aussi s’identifier à l’enfant. J’ai choisi la première option.

Et la musique ? Eloignons nous de l’idée de ce que Visconti aurait choisi comme bande son.

La modestie des effets prog, du cheap qui me ravit, au service d’un chanteur qui laisse le charme de la langue nous prendre sans oublier un refrain à l’Italienne comme j’aime.

« E Non Sai... »


Et je continue avec un titre cuivré à la Bill Conti (Italien le Bill !!)

« Al Mare »


Au passage, vous avez entendu de son de guitare électrique, ce crincrin d’un autre temps, présent dans ces films des années 70 qui pastichent le rock de cette époque ?

J’ajoute un lien qui permet de lire ou traduire les textes des chansons. Une belle interprétation du roman, observateur, proche de l’enfant, comme une tentative de consolation.

https://genius.com/Mario-panseri-e-non-sai-lyrics#primary-album

Una autre pépite 70’s avant de se quitter. Une dentelle de Bruges un peu jaunie aux dessins si délicats.

« A) Vicino Alla Mamma B) Delusione » 


Avant de se quitter ? Non ! Le final, « Non Sei Più Quel Bambino » la petite touche jazzy, touche toute aussi modeste que le reste. 


Finalement assez peu d’écoutes avant que je ne succombe au charme de ce plat Italien, aucun ingrédient rare mais des compositions dignes des madeleines Proustiennes.

mercredi 11 décembre 2024

2024 (& 2025) Elvis Costello. Brulante actualité? J’opte pour la Brillante

 


Un papier opportun sur Elvis est possible. J'avais le choix avec sa dernière sortie, fraiche et neuve:


 Il y avait de l'idée, juste besoin d'écouter et de s'y plonger. Seulement voilà sort en même temps - Noël oblige - une réédition et bonus de ce jalon qu'est KING OF AMERICA dans sa discographie.

Et ça commence avec cette version publique d'un de mes chouchou de titre

"Indoor Fireworks (Memphis Magnetic Version)"


KING OF AMERICA enregistré avec certains des musiciens de ...

... ELVIS

Dès sa sortie 1986, ce disque m'a accompagné collé ensuite tout le reste du temps qu'il me restait à passer..

C'était moins une, j'ai failli abandonner mon prosélytisme, la sortie de GOODBYE CRUEL WORLD a été une déception, KING OF AMERICA, déroutant au début, arrangements d'inspiration country ou comme on dit maintenant d'Americana, est entré dans le club des disques inusables. Toujours un angle nouveau d'écoute. 

Un peu comme David Bowie, le talent d'écriture mélodique était davantage à nue et permettait ensuite d'écouter tous les autres Costello avec davantage de compréhension, les arrangement passant au second plan. Même si parfois ils sauvaient le titre, ils pouvaient tout autant gâcher une chanson qui demandait de la simplicité.

"Our Little Angel"


"Little Palaces"


- Oui, mais la voix m'énerve,  entends je au fond de la toile
- Ha zut, alors ça ne sera pas évident d'aimer le bonhomme

Dans ce coffret de six disques lis-je, alors que je n'ai pour l'instant que quatre disques. 

* Deux avec remaster comme d'habitude dans ce genre d'opération musiciales. 
* Un tour d'horizon, un survol de son activité: titres avec Allen Toussaint rappel de sa participation à l'aide apportée après la kata Rina New Orleans - souvenez vous de son rôle dans TREME. Ses duos avec les dames country et/ou folk: Harris, Williams etc... 
(Note Pas de trace de "Story in Your Voice" avec Lucinda dans le Drop que je vous drop)
Quelques extraits de son show TV SPECTACLE

- Tu es sûr de ça?
- Non,; j'imagine que COSTELLO SHOW fait référence à son émission

* Et... Pour mon plaisir, outre réécouter l'album remastérisé - mes oreilles ne font pas une grande différence - le dernier CD, des titres live plutôt réjouissants accompagnés par les CONFEDERATES (désolé pour le manque de cohérence dans l'usage des MAJUSCULES, je préfère la parenthèse à la relecture)

Ses reprises 

James Carr "Pouring Water On A Drowning Man"


Sonny Boy Williamson "Your Mind Is On Vacation , Your Funeral, My Trial"


Jesse Winchester "Payday"


Et le reste... je vous laisse découvrir le tout, moi je me suis perdu entre les cvhansons

Comme ils disent chez ces gens là... bonnes fêtes


vendredi 6 décembre 2024

Franz Schubert Sonate Pour Piano En Sol Majeur: Echanges, Papotes et Pédagogie de la Répétition


C'est à dire?

Tout ça pour vous amener à cliquer sur ce lien pour comprendre

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/la-tribune-des-critiques-de-disques/sonate-pour-piano-n018-d-894-de-schubert-2059320

Puis sur celui ci pour afficher ce qui vous donne envie. Remarque: si comme moi la page se place au bas, il faut afficher le haut pour pouvoir sélectionner un artiste, ici c'est Puccini mon amiiiiii que j'ai choisiiiiiiii

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/la-tribune-des-critiques-de-disques?search=puccini#concept-about

Maintenant j'explique

Je commence à lire le papier de PG...

http://lifesensationsinmusicii.blogspot.com/2024/11/piano-pianissimo-2024-chapter-three.html

... pour me souvenir, vague le souvenir, qu'il fut un temps j'ai dû m'intéresser aux sonates, à Schubert. Pour voir entendre. Généralement par précaution de néophyte je cherche UNE référence si ce n'est THE référence. Que je prends dans un bouquin daté déjà de 30 ans "Les Indispensables du Disque Compact Classique" 
Attendez ça palpite: ne l'ayant pas sous la main je cherche et tombe sur un article de France Musique.

Mais l'écoute fut brève et mise de côté car je n'accrochais à rien. C'était il y a quelques cinq années, voir le premier lien la haut.

Donc Pascal Georges relance le sujet et je reprends mon lien France musique pour découvrir - car j'ai manqué d'attention - qu'il y avait un podcast.

L'idée faisable en classique, une oeuvre, quelques références, des invités disons connus pour leur mélomanies, une écoute en aveugle des mêmes extraits et c'est parti: réactions, préférences, échanges pour enfin décider d'un classement.

Premier intérêt, les écoutes répétées, les bavardages entre chaque nouvelle écoute offre la pause nécessaire pour ensuite y retourner.
Les échanges en guise de pauses? Comme les critiques rock quand ils ne font pas de promotion, une oreille pertinente et argumentée parfois en accord, parfois. Parfois en opposition, parfois. 

La papote comme chouette contrepoint à l'écoute passée, on a connu avec nos vinyles et nos copains. Surprenant les nuances qu'ils perçoivent alors que moi... hum la différence peut-être entre culture et éducation musicale?

Avec L'opéra, les moments d'inattentions quand la musique est trop riche en changements? Je m'accroche à l'histoire pour conserver un intérêt aux toutes premières écoutes puis la mémoire provoque l'illumination.
Les Symphonies, les nombreux musiciens, la palette sonore qui en découle évite mes craintes de monotonie.

Voilà, je l'ai dit. Un seul instrument solo et une composition à fortes variations et mon écoute s'épuise assez vite. Rien pour accrocher.

Tenez même, Elvis Costello seul avec sa guitare et son pote au piano, sur des mélodies plus simples que je connais, he bien... !!
- He bien quoi?
- Heu, rien

Pendant que j'écris, j'écoute Monnnnsieur Schubert avec délectation, maintenant je suis capable de visualiser et main gauche et main droite, d'imaginer la position du pianiste, les moments où les épaules suivent la cadence.
La tête dodeline et la dentelle musicale se déroule prise au vent sans jamais toucher le sol.





Donc, c'est avec la joie inscrite aux oreilles que je droppe le Sokolov

A bientôt