Espace laissé intentionnellement vide (si on ignore cette
phrase) pour recevoir un avis sur son dernier album, un avis qui sent bon le
positif mais il y a encore tellement à écouter et je m’absente pour le week-end.
"Les trois amis"
"Kika"
"Adieu Paris"
Un texte qui vient après les commentaires, forcément ça
oriente le texte. Ce double album nous a accompagné·es sur la route, ma mie et moi
avions révisé avant, ainsi les titres ne nous étaient pas inconnus. Et cet
accompagnement a été bienvenu. Vraiment chouette, j’aime la bascul brésilienne,
qui me met en joie et qui convient bien au regard vers les paysages qui défilent.
Et puis il y a cette pop mélodique, je craque, surtout ce titre qui a le don de
m’énerver puisqu’il fait écho dans mon esprit, le refrain me semble déjà connu
avant même la sortie de cet album
"Juste Avant De Tomber"
Les arrangements me tuent, le cordes et leurs « na na
na na na (il en manque je crois) » sur une nappe de synthé et pour la
reprise du refrain encore davantage de cordes.
Je lis l’échange qui cherche à rapprocher ses textes de….
Charles Trenet, ce qui fait venir Ranx. Du coup je n’ose pas avancer mon
opinion. Je pensais à un·e artiste qui ne sait écrire que sur ce qu’il·elle a
vécu. Je garde pour moi cette révélation, na.
(Nous sommes revenus·es en écoutant l’album de Vanessa
Paradis, un best of de nouvelles chansons, concept rare. Chouette aussi)
Pourquoi une parenthèse... C'est bourré de titres évidents, vous pensez "une telle évidence c'est suspect"
On verra, on verra en attendant le refrain de
"Les Initiales Des Anges"
Le refrain il est rrroooo beau comme dirait ma petite fille, il te prend par surprise et tu penses à ta glace fraise vanille qui attend au soleil brulant.
Et puis il y a ce gout pour cette soul pas nouvelle mais qui me manque tant (heureusement il y a beaucoup à découvrir du passé)
"Les Épines Du Coeur"
"Rendez-Vous"
Bon, je dois vous laisser, parait qu'il y a un film sur Bruce Springsteen période NEBRASKA.
Comme le chante Morrissey: "It's so funny you'll kill yourself laughing"
Est-ce que l’on perd son âme à laisser les influences
modifier, altérer au choix, son héritage musical?
C’est une question sensible qui mérite une réponse franche
et délicate, ainsi je réponds sans détour
-C’était quoi la question ?
De touche je ne botte même pas et je reste sur le banc,
bien installé et j’écoute avec attention ces trois artistes.
2014. El Hijo De La Cumbia ne donne pas de réponse mais pose un projet qui aide
« Mêlant rythmes latino-américains, traditions
africaines, dancehall reggae, hip-hop, dub envoûtant et sonidero, El Hijo de La
Cumbia, musicien, producteur et anthropologue musical, est l'un des pionniers
du mouvement Nu-Cumbia du XXIe siècle. Selon ses propres termes, sa mission est
de créer une musique qui « unira tous les ghettos du monde ». Trouvé et traduit
de https://www.allmusic.com/artist/el-hijo-de-la-cumbia-mn0002139777#biography
Premier abord vous pensez, vous craignez les après-midis au
camping et ses soirées dansantes (n’empêche, mes premiers Picon Bière),
deuxième ou troisième abord fin des réflexions, il y a comme une volonté de
joie qui vous prend d’assaut.
Para Bailar (Alika Y Nueva Alianza Remix)
2012. Lucas Santtana, ce Brésil qui a tant donné au monde, non auX mondeS de la musique populaire peut se permettre de plonger dans le 21eme siècle, un bouillon de culture qui ne connait pas de fin de cuisson. Gouttez moi ces cuivres !
Se Pá Ska. S.p.
2025. Andrea Laszlo De Simone. Je n’oublie pas que l’Italie, peut-être les premiers ? – ont adopté les musiques progressives, celle de VDGG en particulier, comme si leur héritage était aussi une qualité d’écoute de premier ordre. Et cette écriture pop dont je ne me lasse pas, le temps glisse dessus, la recette de l’intemporelle définitif sur tapis de cordes. Ceux qui perpétuent la baroque sunshine pop.
Aspetterò
Est-ce que l’on perd son âme à laisser les influences
modifier, altérer au choix, son héritage musical?
Surtout appel à des oreilles pointues, pas le genre Spoke,
non, du genre qui ose poser un avis sur la qualité sonore sans craindre
l’immodestie du propos. Une oreille qui peut répondre à la question : est-ce
que « Lamb… » profite de ce remix ?
Ajout de dernière minute: il y a ici un avis justement que je vous invite à lire, partager et commenter:
Cliquer sur l'image pour y accéder ==>
Fin De L'ajout:
Je dis ça, plutôt j’écris ça suite au seul très bon souvenir
que je garde d’un remix, je pense à « Animals » 2018 de Pink Floyd,
même moi avec mes oreilles de 60 ans+ - comme le rappelle parfois mon fils expliquant
la perte de fréquences avec l’âge – j’ai été scotché et j’ai retrouvé le
relief, l’épaisseur des « Dark Side » « Wish You » perte constatée à l’achat des vinyles. Une explication concrète: un changement de studio d'enregistrement et le nouveau GINI trop acide?
Mais « Lamb » ? Tout le contraire, le son des
vinyles étaient impressionnants, en cohérence avec la pochette noir et blanc,
les sons prennent les couleurs noirs soulage et blanc argent, exploitant toute
la palette.
Je profite de cette nouvelle édition pour tenter d’exprimer
tout le bien que je pense de cette œuvre majeure de la musique. Je suis juvénilement
content de constater qu’avec le temps cet album rejoint le haut du classement
du genre, tout proche de « In The Court.. », en attendant qu’un jour
il entre dans le « tout genre, toute époque confondus »
Loin des esbrouffes démonstratifs il y a des compositions
ramassées, essentielles, incarnant la quintessence de la mélodie pop.
Des choix ?
Pour illustrer mon discours sur le son
« Hairless Heart »
Et ce titre qui a probablement contribué à mon gout (tardif) pour
l’Opéra *****. Circonvolution mélodique portée par le Peter Gabriel à un haut niveau,
qui m’incitera à le suivra aveuglément mais pas sourdement.
In The Rapids, 2 minute et 23 secondes de chef d’œuvre
Enchainé avec IT, IT qui nous entraine dans une folle course
farandole de bonheur, écoute musicale vitaminée adrénalinante qui conclut en
clin d’oreille : « It’s Only Knock and Wall , But I Like It »
(Bien content d’être tombé sur cette vidéo è)
Bon, et le remix ?
Un prétexte pour ce papier, cet album a contribué et
contribue à mon épanouissement musical (pas moins !!)
Une version live très (trop ?) fidèle.
J’attends que l’on me dise si ce remix ajoute des richesses,
d’où je suis-je ne peux pas le juger.
Burp: ***** ...à mon gout (tardif) pour l’Opéra
Je m'explique: ce titre de Genesis ne s'est pas imposé de suite, il a pris le temps de la découverte, mais une fois ce moment atteint il ne m'a jamais plus quitté. C'est le même phénomène qui me pousse vingt ans plus tard vers l'opéra avec ce titre, au casque... qui m'accompagnera chaque matin de départ au boulot pendant plusieurs semaines, véritable addiction.
Puccini - Che gelida manina
La suite je l'ai souvent et même déjà racontée. Sûrement une autre fois peut-être.
Pour tout vous dire lorsque j’ai décidé un prochain opéra,
après ELEKTRA, je penchais pour une œuvre au titre qui me faisait
sourire : EINSTEIN ON THE BEACH de Philip Glass. L’expression me renvoyait
à une bande dessinée de Goossens. Une planche en particulier où Einstein et un
journaliste remonte un chemin de la plage tout en devisant, trop loin pour
comprendre le contenu des bulles, cela se précise au fur et à mesure qu’ils se rapprochent
et enfin on peut lire Einstein qui explique : « Finalement ma
chaussette noire était dans le tiroir du bas »
Une bonne idée sauf que je souhaitais un guide précis, un ASO
(Avant-Scène Opéra) que je n’avais pas, impossible de le commander, ASO n’était
plus.
Alors ? Alors je trouve dans mes documents un ASO sur
NIXON IN CHINA de John Adams. Pourquoi pas. En commun des personnages
contemporains, une musique de même inspiration, motifs répétitifs et enrichis,
minimaliste et va savoir il y aura peut-être une histoire triviale, une paire
de chaussettes à reconstituer ? Finalement
je me contenterai d’une explication sur la cuisson des hamburgers sur le grill.
De grands et beaux moments généralement très
cinématographiques.
De John Adams pour qualifier sa musique je lis « minimalisme »
que j’ai mal interprété, je comprenais « minimum » alors que sa
musique est d’une richesse intense, des motifs qui semblent se répéter mais qui
s’enrichissent si vite que nous pourrions parler parfois de maelstrom musical.
Atterrissage de l’avion de Nixon à Pékin
Je viens de lire sur Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Minimalisme_(art))
« Le terme de minimaliste est généralement considéré comme étant peu
adapté à cette musique, que l'on appelle également « répétitive », parce
qu’elle est en partie basée sur un principe de répétition »
C’est bon de se sentir parfois intelligent (tout est dans le
parfois)
J’ai déjà expliqué que mon approche d’un opéra s’assimile à la
recherche d’une illumination comme un secret enfin dévoilé. Des écoutes
fréquentes jusqu’à ce qu’enfin se révèle la magie de l’œuvre.
Pour John Adams cette magie a de suite opéré, en tout cas
pour une grande partie de l’œuvre, mon gout pour les musiques de films : Bernard
Herrmann, John Williams, John Barry (les John quoi), John Goldsmith (Ha non, c’est
Jerry), Michael Nyman …. Ok vous avez compris où je veux aller.
Et l’histoire ? Oui, oui, je réfléchis à comment en
parler.
Je continue en musique
Le chœur qui accueille le président Nixon, atterrissage de l’avion
(again mais le vidéo est en continu) et l’air de Nixon « News News »
Alors ? Opéra ? Comédie Musicale? L’intermède d’accueil
est classique mais l’air « News News » renvoie à des albums
composites d'Axelrod, JC Vannier. Influence pop (prog) et Jazz (Swing) pas
loin.
John Adams a pour le servir un orchestre modèle Duke Ellington, ajouter les cordes et un synthétiseur ou plutôt « un
clavier électronique » :
ASO va jusqu’à préciser qu’à l’origine c’était un Yamaha HX
1 Electone à deux claviers
Une tempête tropicale, impressionnante, suivi d’une accalmie
envoutante et ses allusions à des thèmes Richard Strauss que j’ai cru
reconnaitre (confirmé par ASO)
Parmi mes airs préférés, des chœurs encore, après la tempête....
Je pourrai placer pratiquement tout l’opéra, je vais me
contenter de la toute fin, quatre voix, Nixon se souvient de la guerre du
pacifique (et explique la cuisson des Hamburger) Pat lui répond. Mao profite d'un moment d'intimité avec son épouse.
« I Am Old And I Cannot Sleep» Suivi d'une belle
version trouvée sur YouTube
Je suis vieux et je ne peux dormir éternellement, comme les jeunes, ni espérer que la mort soit une nouveauté, mais un éveil sans fin lorsque je pose mon travail et que j'irai me coucher. Dans quelle mesure ce que nous avons fait était-il bon ? Tout semble échapper à nos remèdes. Viens, guéris cette blessure. À cette heure, rien ne peut être fait. Juste avant l'aube, les oiseaux commencent, les fauvettes qui préfèrent l'obscurité, les oiseaux de cage qui répondent. Au travail ! Dehors de cette pièce, la fraicheur de la grâce Repose lourdement sur l’herbe du matin
Je laisse le silence s’installer avant de donner un avis, humble avis, sur
le texte.
…
….
….
Des remarques en instantané (avec un peu de relecture ASO)
Un sentiment de nouveauté pour commencer : des personnages
contemporains d’importance: Nixon, Mao, Chou En-Lai, Kissinger. Un événement historique.
Pour préserver l’intemporel, pour épargner l’œuvre du vieillissement,
John Adams proposent des personnages archétypaux (bien content de l’avoir
trouvé celui là) : Homme de pouvoir. Meneur d’hommes. Icone. Culte de la
personnalité. Contrepoint avec les éminences grises. « First Lady »
opposée à femme de pouvoir refusant l’ombre de Mao.
Des actes qui évoluent du fastueux à l’intime. La nostalgie
s’imposant lentement dans les échanges.
Je me suis régalé à la découverte de cet opéra, je n’abandonne
pas Einstein sur la Plage, pourtant pour mon prochain opéra c’est le
commentaire de ASO sur le titre suivant …
« Founders
Come First, Then Profiteers»
Stravinsky y est souvent proposé comme référence, voire
influence. Mon intérêt grandissant pour la musique du début 20eme siècle, article,
étude comparative et documentaire sur « Le Sacre Du Printemps » entraine la question : Stravinsky et l’Opéra ?
J’ai décidé d’en faire un papier. Après tout mon blog.
Ce n’est pas la première fois que je rêve que je joue de la
musique, généralement guitare ou piano. Comme je n’en ai jamais réellement
joué, même pas un peu.
- - Même pas en rêve !!
Mais si justement, en rêve, mon créateur d’image, mon pauvre
cerveau n’ayant pas de référence me concernant, quand je joue c’est en playback,
je touche l’instrument mais la musique vient d’ailleurs, je fais à peine
semblant mais souvent je peux choisir mes morceaux.
Cette fois ci c’est différent, je suis dans une salle d’attente
pour proposer des chansons pour une prison. Quand c’est mon tour, partition en
main, j’envoie cette chanson que j’adore, c’est incroyable car ma version est
exactement cette qui suit, comme si j’avais un jukebox en moi qui envoie la
musique
J’adoore ce titre qui s’est imposé … mais le gradé m’interrompt,
pô grave, j’ai une autre chanson à proposer, et je panique car je souhaite
retrouver celle qui suit
Impossible, j’ai beau lire la partition je n’arrive pas à
déchiffrer, je sais ce que je veux mais ça ne me revient pas en mémoire… en
regardant de plus près j’arrive enfin à lire l’entête de la page
Mérite une chronique chacun, mais mon cœur tournant autour des
trois je me suis dit :
Comme mon cœur tourne autour des trois je fais un seul
papier mais j’explique tout de même les différences ressenties. Mais alors
pourquoi ? Parce que ils sont sujets du royaume uni, parce que ils étaient
grands dans les années 90, parce que tant d’années plus tard ils composent de
grandes chansons encore. Certains réguliers d’autres moins.
Et puis quand je me tourne vers les sachants qui sachent (du
verbe séchoir ou savoir tomber) je lis les influences communes : Scott
Walker pour tous, Roxy, Bowie pour certains mais pas l’autre. Car l’autre c’est
…. J’y arrive mais en dernier
Je commence par PULP, PULP quelques albums dont de vrais
traversant les années, des accompagnants pour nos jours qui continuent à vieillir.
Sing along with the common people, Chante avec les gens ordinaires Sing along and it might just get you through, Chante avec eux et peut être que ça te fera comprendre, Laugh along with the common people, Ris, ainsi que les gens ordinaires, Laugh along even though they're laughing at you, Ris avec eux, bien qu'ils se moquent de toi, And the stupid things that you do. Et les choses stupides que tu fais, Because you think that poor is cool. Parce que tu penses que la pauvreté c'est cool.
Extrait trop incomplet, mais j'adooore le "Because you think that poor is cool"...cherchez le reste et regrettons ensemble le peu de parolier en France qui proposent ce genre de scénettes, humour et ironie un cocktail dont les britanniques auraient l'exclusivité?
La reprise de Cap’tain Kirk (William
Shatner) et Joe Jackson, si j’ai qu’un seul truc à faire écouter sur ce papier
Brrrrr, haaa ce bon Joe et son enthousiasme, c’est du tout
bon. C’est quoi déjà le sujet ?
Ha oui, PULP de le retour.
Et bien il est bien.
La preuve ? Vous me faites
confiance.
Surtout si vous connaissez déjà PULP et que vous avez survolé le
dernier : cette voix un peu émue toujours là. Les compositions ?
Pris le temps d’être peaufinées.
Je me suis laissé emporter par celle qui vous propose de
courir sur une pente descendante à forte inclinaison.
« Got To Have Love»
J’ai failli écrire que cela me faisait penser à Baxter Dury,
mais pour en être certain j’ai écouté quelques titres de Baxter, en fait pas vraiment
(Ceci est une prétérition) N’empêche cela m’y a fait penser! L’accent ?
Un petit battement de cœur à la basse
« Slow Jam»
Ha un vrai souvenir avec PULP, qui explique pourquoi il y a
attachement alors que je n’étais plus branché à cette époque, un jour de
l’an chez un pote, 1998 vers 1999, déjà tôt le matin, fin de boisson, fin de
danse , il faut savoir que je suis interdit de platine avec mon gout à faire
vider la piste, tout ce petit monde est assis, je sirote un rouge frais(e?) et
l’hôte me dit « vas y Antoine, met un disque, ce que tu veux » enfin
pas pris mes CD pour rien, donc je mets « This Is Hardcore », vous
devez me croire, cela a plu et je n’ai jamais autant apprécié cet album
que j’écoute et même découvre encore.
Pour revenir au dernier. Encore un titre qui s’impose lentement, passé de *** à ****,
une mélodie entêtante comme le sait notre autre compositeur… mais en dernier de
ce papier j’en reparle.
Mais avec SUEDE, zéro souvenir pour remplir le papier,
forcément ça va être plus court. Premier album, « Animal Nitrate »,
déjà 1993 j’achète pratiquement plus de disques et je n’ai probablement pas
encore découvert le bonheur des médiathèques (et de la gravouille), ça ne va
pas tarder. Donc achat d'un seul CD, le disque solo de Franck Black. Alors ? « Animal
Nitrate » ? Bof à l’époque.
Et aujourd’hui ? Pas plus enthousiaste que ça,
cependant quand je découvre, pour le besoin du papier, des titres
comme « Trash » « Beautiful Ones » je conçois mon tort. En
attendant de développer l’idée de rattraper le retard, le « Antidepressants »
« June Rain»
C’est que j’aime ces morceaux porte drapeau épique à la U2,
au fait ils deviennent quoi les toutous ?
Et puis ? C’est des trois le plus rock moins pop. Ça
cogne comme cognaient des titres des STRANGLERS ou des effets Basse/Guitare à
la MAGAZINE
« Antidepressants»
Donc il reste quelque chose de la période PUNK passée à la
moulinette PUBLIC IMAGE LTD ?
« Disintegrate»
Evidemment que c’était une connr*** erreur de chroniquer ces
trois albums sur un seul papier, impressions et textes alternés d'auditions embrouillent mon écoute (Variation foireuse d’une contrepèterie que je dois à M.
Darroussin)
Donc je pause, du silence, de l’air marin, une caresse à mon
petit chien, à défaut d’oreilles fraiches me revoici avec
En fait non, j’ai écouté le podcast de M. Assayas consacré à
Divine et j’ai remis l’écriture au lendemain. Donc nous voici le lendemain mais
maintenant quand j’écris et déjà le passé pour toi le gentil lecteur de
passage.
Commençons par la pochette qui aurait pu être la suite de « Office
Politics » du vécu : Midi, partir déjeuner avec les collègues, le
moment du café, il écoute Garry expliquer comment il a pu consacrer une partie
de ses appels téléphoniques en frais professionnelles. 13h, il faut retourner
au bureau. Dehors il fait encore un peu humide, mais heureusement il n’a pas
oublié son parapluie.
Nous sommes loin du charmeur photographié sur la pochette de « Casanova »
Pas du
tout, sur sa dernière œuvre, il y a bien la vie qu’on a, mais sur d’autres sphères.
Inspiration surannée peut-être, cabaret, comédie musicale. La
plupart des mélodies s’impriment dans notre cortex, ce délicieux mélange mélancolique
souriant et une orchestration qui s’inscrit dans l’intemporel, celle qui a fait
ses preuves chez entre autres Sinatra, Aznavour et plus récemment chez ???
A vous de me dire.
Et puis, et puis je comprends son anglais, à ma portée.
Comment résister à l’évocation de la dernière journée avec son
père
« The Last Time I Saw the Old Man»
Ou l’image du fil invisible qui le rattache à sa fille,
restons tolérant à cette vidéo premier degré qui se rattrape à la toute fin, gommant toute amertume, tout à sa joie de comprendre ce qui nous relie à nos
enfants
Je n’ai pas encore tout écouté avec attention, contrairement
à Suede et même Pulp, je sais que cet album entre dans la bulle d’écoute qui n’éclate
jamais malgré l’encombrement d’artistes qui s’y bousculent.
Divine en attendant le Divin Elvis.
(Dans les deux cas j’ai des albums du passé à mieux
connaitre, j’avais prévu le coup)
En parlant de mélodie qui résonne dans ma tête, celle qui
suit s’est invitée dans un de mes rêves…
« Achilles »
Voilà et je me désole de ce papier bancal sur trois pattes, j’ai
cru à un rapprochement entre artistes de sa majesté, aux influences communes
pour découvrir qu’ils se distinguent surtout par leurs différences.
Et maintenant ? Où sont les héritiers de Neil Hannon ?
C’est décidé ce sera « Going Down To The River... To
Blow My Mind »
Bon et le bouquin ?
Une mise en garde qui m’a fait beaucoup de mal, j'ai
encore la trace des larmes sur ma joue
« Ceux qui font des listes : Les listes sont pour
les consommateurs, pas pour les rockers, donc ce livre n’est pas pour vous, ce
livre est pour les … freaks »
- - Tu fais pas de liste sur ce blog !
- - Non, mais je ne suis pas non plus un rocker, et
puis comme les tiquettes, j’adooooore les listes. Et puis, et puis, et puis il a tort, je le prouve
plus loin
Son livre est drôle, un véritable labyrinthe d’idées,
généralement le thème semble négligeable mais en le décomposant il gagne en
épaisseur, en démonstration tordue, par exemple cool et pas cool. J'envie ce style qui part dans tous les sens mais à l'atterrissage se dégage tout de même UNE idée.
Une des meilleures autobio que j’ai pu lire (avec celle de Elvis
Costello) et puis, OK M. Haines ne donne pas de conseil, ne propose pas de liste d'écoute, n’empêche j’ai utilisé mon stabilo couleur
traitre ? Gilet ? Inutilement d’ailleurs puisqu’à la fin du livre il
y a comme des … synthèses qui ressemblent à...
Bon et le disque ?
Un seul regret, la
voix de M. Haines, chuintante comme celle de Eric Matthews. J’ai du mal. Quoi ?
Eric Matthews ! Ça vous dit rien ? CARDINAL ? Toujours pas ?
Bon tout de même un extrait
Pour vos premières écoutes, vos avis? Un album à
apprivoiser, du familier souvent un poil décalé et donc ce timbre qui m’a
détourné des albums de AUTEURS. Je subodore mon erreur.
En conclusion temporaire : Des écoutes et se pencher
sur les textes qui m’ont l’air bien frappé.
Ha oui, pas UNE LISTE qu’il dit, n’empêche que sans son
livre je n’aurai pas … hum … acquis
J’entends ce reproche de ma belle : un papier qui mélange deux sujets qui n’ont pas grand-chose à voir. Faut voir ! En commun l’année 1975, et mes dernières écoutes du 13 Aout 2025, plus d’actualité passéiste y’a pas, sauf demain peut-être.
Je découvre sur le UNCUT de Septembre (2025 si vous voulez tout savoir) que les premiers albums de Dr Feelgood sont remasterisés, pour enlever les taches ? Et pour le live une note rarissime de 10 sur 10. La notule s’emballe en comparant ce disque à « Live At Leeds » (Des Who si vous voulez tout savoir) ou de « Get Yer Ya-Ya's Out!» (Vous voulez savoir ?). En tout cas je m’y replonge avec délice, et ça suffit pour mon bonheur.
En 1975 j’achète un 45t (Single quoi) du Dr, « Roxette »
Un titre mono mais une claque sur chaque oreille, la même puisque mono, pas facile de
vous raconter le sursaut ressenti.
Les vieux de 80 ans aujourd’hui doivent se
rappeler comment en 1975 ils se sont moqués des jeunes de 65 ans (65 ans aujourd'hui)
- - Vous redécouvrez le rock ou quoi ouarf, ouarf, gnark gnark? et de
citer Gene Vincent, John Lee Hooker et d’autres.
C’est vrai, mais foin de nostalgie, ça sortait,
ça venait de sortir, l’album suivait…. Et un autre album pour nous achever. Avec
ce titre dont je ne me lasse pas
En 1975 Dr Feelgood c’était l’actuaaaaaaaaalité. Est-ce que
cela annonçait le mouvement punk de 1977 ? Je ne sais pas, mais je pense
que c’est une période qui a sorti Dr Feelgood des circuits rock confidentiels, cela
devait probablement manquer, ce rock nerveux, tranchant. Des reprises bien
senties pour découvrir quelques pépites
Et ce live ? Il est chaud et fidèle. Un Lee Brillaux prolant
arogo british qui ne carburait pas qu’à la bière, un Wilco et cet élastique
invisible qui le ramenait au fond de la scène sans perturber ces riffs acérés.
J’ai abandonné Dr Feelgood au départ de Wilco, à tort, bien
plus tard j’ai pu retrouver chez un copain ce plaisir de sincérité et de simplicité
dans ce rock jubilatoire
“If
My Baby Quit Me”
Sans transition comme ils disent, ma belle et moi écoutions
souvent une chanson de cette grande dame, j’avais une connaissance très faible
de son répertoire. À force d’en parler comme d’une grande artiste je me décide
à quelques albums dont celui-ci
Quelle émotion, quelle découverte, quel TOUT.
De sujets sensibles, elle fabrique des chansons qui font
appel à notre intelligence par le texte et à notre émotivité par la musique, je
reconnais là ce phénomène qui chauffe le cœur (en fait l’estomac)
«non tu n'as pas de nom»
De l’humour à revendre. Sur ce titre je partage ce souhait si bien exposé
Que je suis heureux de découvrir cette dame, je l’ajoute à
ces artistes qui illuminent ma vie, surtout quand c’est partagé par ma belle.
Il y a comme chez Brassens, Brel, Ferré et plus récemment Dick
Annegarn ces chansons qui s’invitent d’abord par le haut, soudain un
vers filtre une goutte de vécu, alors le reste de la chanson pénètre tout le
corps.
Ainsi elle s’inscrit comme indispensable et j’en redemande
Avant de se quitter, de l’humour involontaire des IA. J’ai
demandé à une de ces applications de me proposer une image fusionnant Anne
Sylvestre et Dr Feelgood en partant des deux pochètes
Première proposition
Le Dr Feelgood est étonnant, alors que pour Anne… J’insiste,
je souhaite reconnaitre les visages sur la photo, voici mon IA qui rebosse le
sujet et qui me donne
Ha ha, j’abandonne les explications et ma pauvre
IA qui s’excuse.
C’est chez une autre finalement que j’obtiens ce qui ouvre
ce post
Je vous le raconte comme vécu : matinée où je prends le
train pour rentrer chez moi, debout 6 :00 du matin, une veille au soir
modérément alcoolisé mais couché vers 1 :00. Sommeil rare, réveil pâté
pâteux. Dans le train, TGV, décor grande vitesse. Sous les yeux UNCUT de
Septembre. Un encart attire mon œil pourtant à moitié fermé, un terme anglais
que je comprends intuitif « undercurrent Lynchian unease » au moins un mot que je comprends, suffisant (finalement la traduction ‘mal-être lynchien sous-jacent’)
Pour commencer « Fuck Me Eyes »
Cette belle chanson qui me fait penser à la
mouvance Lana Del Rey. J’aime cette délicatesse contredite par la violence du
texte, très littéraire (voir fin du post). Ce qui inspire nos écrivains ces
temps ci tourne autour de ces anges brisés.
Il se passe quelque chose de plus fort, la fatigue, le décor
qui file à toute vitesse, isolement sonore et me voici embarqué. Transporté, le
TGV apporte la vitesse, le titre lui m’élève à une hauteur conséquente, la
pente est pourtant douce mais j’en ai presque le vertige.
Pour les experts ? Est-ce la définition du « sound
design » où le son contribue en priorité à l’émotion dégagée. Mélodie et
rythme en second ?
Cependant, maintenant que j’ai atteint cette hauteur, pas
question de redescendre. Réécouter ? Attendez, je lis une durée Marignane
sur le dernier titre (whouaaaa 15 :15, sur le moment ça m'a fait rire)
Je reste suspendu à son chant, à ses lèvres. À la fin du
titre, je garde le casque, je m’accroche moi ému à l’émoi. Je ne bouge plus et
je laisse le TGV filer comme si c’était en mon pouvoir de le décider.
De retour chez moi, ces moments passés, je crains de
repasser ces titres pour découvrir la supercherie si il y a. Il y a pas. Comme
pour les amoureux du cocktail Concombre Gin qui pense que le concombre sent le
gin, je me retrouve avec cette impression de vitesse et de hauteur quand je
répète les titres.
Et c’est dans cette bienveillance béate et heureuse que
j’aborde le papier de Sorgual
Je passe rapidement sur la face Francis Bacon pour
m’attarder et encourager – mon entrain GV aidant – l’écoute de la dame qu’il
présente : Lisa Hannigan, plaisir de retrouver « At Swim »
proposé par Sorgual.
Un commentaire m’interpelle : Lisa chante en duo avec
Damien Rice, sur l’album O. Je réécoute et étoile des titres comme Volcano, Cold
Water et repasse la perle d’émotion qu’est
J’ai attendu 22 ans pour boucler mon papier sur ces titres
vapeurs légères, si à l’écoute vous levez les yeux au ciel, peut-être de beaux
nuages chantilly en goguette. Si vous en observez un avec de grosses lunettes
de myope, genre Costello 70's, c’est probablement moi de passage pour un hello en
bas.
Après le rêve:
Comme promis le sombre texte de « Fuck Me Yes » (traduit)
[Couple 1]
Elle se balade vraiment en ville dans sa vieille Cadillac
Dans le jean de sa mère qu'elle a coupé pour vraiment montrer son cul
Elle est maquillée et porte des talons hauts
Elle a les cheveux relevés, elle va obtenir ce qu'elle veut
Ses ongles sont d'un rouge déchirant parce qu'elle est une vraie salope
Et tous les garçons veulent l'aimer quand elle bat des cils pour dire « baise-moi »
[Couple 2]
Elle va à l'église (elle va à l'église) directement après les boîtes de nuit.
Ils disent qu'elle ressemble à sa mère avant la drogue.
Elle rit simplement et dit : « Je sais » (je sais), « Elle m'a vraiment bien élevée.
Elle n'est pas douée pour élever des enfants, mais elle est douée pour semer le chaos. »
Son père la garde enfermée, mais ça ne sert à rien.
Les garçons ne se lassent pas d'elle et de son regard qui dit « chéri, baise-moi ».
[Refrain]
Elle n'a nulle part où aller, elle est juste là pour faire le voyage (elle est juste là)
Elle n'a peur de rien, sauf du siège passager
D'un vieux camion dans un parking sombre (parking)
Postée devant le magasin d'alcool parce qu'elle est trop jeune pour entrer
Ils lui demandent pourquoi elle parle si fort (parle si fort)
« Qu'est-ce que tu fais avec toute cette bouche ? » (Toute cette bouche)
Garçon, si tu n'as pas peur de Jésus, viens voir par toi-même
Elle a allumé la radio, qui hurle avec son grand sourire blanc (grand sourire blanc)
Jolie bébé avec ses kilomètres, et quand elle part
Ils ne la voient jamais essuyer ses yeux « baise-moi » (oh, oh-oh, oh-oh)
...................
[Pont]
Je ne lui en voudrai jamais, je la déteste un peu. Je ne serai jamais ce genre d'ange. Je ne serai jamais assez gentille avec moi-même. Je ne lui en voudrai jamais d'avoir essayé. Mais je ne serai jamais ce genre d'ange. Qu'il verrait.
[Refrain]
Elle n'a nulle part où aller, elle est juste là pour faire le voyage. Elle n'a peur de rien, sauf du siège passager D'un vieux camion dans un parking sombre (parking sombre, parking sombre). Elle essaie juste de se sentir bien en ce moment (bien en ce moment). Maintenant, oh-oh.
[Outro]
Elle se déplace vraiment partout en ville. Elle se déplace vraiment partout en ville. Elle se déplace vraiment partout en ville.