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dimanche 21 décembre 2025

Allman Brothers Band & l'ombre de Miles Davis (Mon IPMIX à la rescousse)

 


Encore le sud, sujet Allman Brother Band, ABB pour les raccourcisseurs.



Lors du papier précédent, je suis tombé sur quelques lignes du livre de M. Choutet « Rock Sudiste », en évoquant le tout début des ABB :

 « …Pour des séances prolongées d’écoute de disques de Miles Davis, Taj Mahal, John Coltrane ou Herbie Hancock… » « … la basse chaloupée en entrée sur un rythme atypique en 11/8, les guitares à l’unisson, puis, dans un échange permanent et qui va crescendo, les batteries, compactes et intenses, l’orgue gospel et le chant blues incandescent de Greg… »

Un échange avec Ranx au courant mais peu convaincu de l’influence jazz dans leurs compositions

Et moi il me restait et me reste tout de même un soupçon à l’écoute de « In Memory Of Elizabeth Reed » dans sa version « At Fillmore East »

Je ressentais quelque chose de différent dans ces longues improvisations, une fluidité, des envols, des lévitations que je ne retrouve pas par exemple dans le « Free Bird » des Lynyrd.

Alors je me tourne vers l'IA GEMINI qui a déjà la qualité de me vouvoyer – l’artifice qui donne l’impression de dialogue humain devrait être interdit – et qui dans mes recherches musicales se trompent moins que les autres et surtout il ouvre des portes de recherches.


Maintenant démonstration à l’oreille :

Miles Davis « All Blues »


et

ABB « Dreams »



Et ensuite je ne veux pas louper l’occasion de proposer – version studio cette fois ci – « In Memory Of Elizabeth Reed »

Miles Davis « So What »



et

ABB « In Memory Of Elizabeth Reed »


Il y a donc bien deux Allman, un Allman magique comme sur ce dernier titre, le changement de rythme à 1 :30 pour ensuite laisser le soliste prendre le lead comme le ferait un Coltrane chez Miles. Je n’écouterai plus ABB comme avant, suivant mon humeur, une envie de blues rock bien T Bone ou une envie de flotter au gré des notes.

Et pour les perplexes, j’offre peut-être l’occasion d’écouter ce joyaux unique « Kind Of Blue » Miles Davies, John Coltrane, Cannonball Adderley & Bill Evans. Des noms qui évoquent des géants. Pour beaucoup j’enfonce une porte ouverte mais l’essentiel et d’entrer dans la pièce souhaitée.

PS : Je ne connais pas Paul Chambers, Jimmy Cobb, et Wynton Kelly vous pourrez me corriger si un focus était nécessaire.


AJOUT de dernier instant

Mon IPMIX me rejoint, vous le connaissez? Celui qui fabrique des empreintes musicales par MP3, Il prépare des compil dynamique avec mon paramètre préféré



Similar Title, oubli le style, veut dire que les tag n'influencent pas les choix, juste des empreintes proches, et quand je lui demande une Playlist à partir du ABB voyez ce qu'il propose



Alors, hein!!!!

jeudi 18 décembre 2025

Molly Hatchet ..t..t..t (Des T de sauvegarde) Flirtin’ With Disaster

 


Au sortir des commentaires sur les Black Crowes, je me plaignais de mes souhaits non réalisés à rechercher des « Southern Rock » dignes des Allman et Lynyrd. Black Crowes de bons candidats. Mais qui d’autres ?

Ma définition subjective de ce qu’est un bon candidat : un mélange subtil entre une attitude aristocrate orgueilleuse et un côté prolétaire pas paillettes. Ce que je trouvais chez Dr Feelgood, oui, oui, je sais, pas du rock sudiste c’était pour donner un exemple.

 En gros aristo prolo. Dans le sud US, cela se traduisait par l’attirail western porté avec un naturel confondant. La classe quoi. En fait plutôt Lynyrd que Allman. Ne nous attardons pas.

Mais attention quand je dis subtil, je veux surtout dire pas bourrin, en ignorant volontairement certaines valeurs rapidement associées, peut-être à tort et on oublie le « peut-être ».

Un exemple de bourrin ? Je vais voir, peut-être en fin de post.

Et la musique ?  Un mur de guitares et une rythmique qui décolle, qui swingue, un peu, beaucoup à la folie. À la folie ? « In Memory Of Elizabeth Reed » de Allman est un bon exemple, ou Quicksilver sur Happy Trails, attention c’est comme chez Wagner, c’est l’enchainement entre « Who Do You Love » & « When You Love » qui provoque le frisson.

« In Memory Of Elizabeth Reed »


« Who Do You Love » & « When You Love », le passage à 3 :20 du début, mieux qu’un long discours.


Venons en à Molly Hatchett, pardon Hatchet. Les pochettes n’aident pas. Il y en a des ridicules :


Ou bien une qui évoque Lynyrd pas encore écouté


Et puis Ranx passe par là, propose des albums à prioriser, et cette pochette!!!

La légende complètement faké raconte qu’il n’y avait plus de place pour un second T

« Flirtin’ With Disaster »


La pochette ? Bourrin ? Attention à ce que vous dîtes, c’est Frank Frazetta, un illustre trateur de Conan Le Barbare. Ok, il ne fait pas dans le léger, mais elle a de la gueule la pochette sauf que la musique est assez proche du « Nuthin' Fancy » de Lynyrd, donc pas des Conan(s?)

Enfin, je peux ajouter Molly à la grande famille du sud. Me reste à découvrir le premier album, pochette de Frazetta encore, contient une reprise de Allman, « Dreams » et d'autres disques conseillés par Ranx. Ça suffira pour oublier la suite de leur carrière qui sombrera dans la facilité, c’est pas moi qui le dis ce sont des experts pépères.

Bon, Trêve des confiseurs, ici un bon Lynyrd saupoudré de Aerosmith, même qu’à un moment y’en a un qui siffle, impossible le rock sudiste si il n’y a pas un mec qui siffle

« Jukin’ City »


Et puis cette intro à la Thin Lizzy… ensuite ça roule… encore du Aerosmith pour le rythme et des guitares « lègères »

« Whiskey Man »


Je vais pas me répéter, les guitares ? en fait de « légères » c’est cet aspect glissant qui éloigne un peu du classique, classique que l’on retrouve ensuite, après tout c’est un boogie. J’avoue qu’après 50 ans j’ai encore besoin de ma dose de solo qui déroule et parfois dérouille. Sûrement que cela me disqualifie pour d’autres genres ?

« Boogie No More »


Fin du post, et donc un exemple de bourrin.

Ted Nuggent

Seulement voilà, il y a « Stranglehold »


Assez vite sur ce titre un bel effet de guitare qui ne sied pas au bourrin que je soupçonne? Alors?


jeudi 11 décembre 2025

The Black Crowes - Amorica. (Deluxe Edition). Jamais trop tard

 


Je sais, je sais ce que chacune et chacun pensent de la plupart de ces rééditions augmentées ou remasterisées.

Au passage, par extension, quel est l'intérêt de celle des Rolling Stones et "Black & Blue"? Aucun? Allez au moins un, idiot mais il existe c'est de repasser "Hot Stuff", un souvenir important d'ado. Dès les premières notes. 
Qu'est ce qui m'empêchait de l'écouter sur la version originale? Rien, mais c'est la sortie 2025 qui m'y a fait penser. Donc c'est bien. Après je ne sais pas si il y a une forte différence avec le son d'origine, je m'en fous en fait. 

Et les Black Crowes?

Encore au passage, j'ai retrouvé des échanges chez Ranx, il y a dix ans.... à l'époque je n'ai pas tilté sur les avis échangés sur "Amorica" trop concentré à découvrir "Croweology".

Tout ça pour dire que "Amorica" je l'ai ignoré.

Sa date de sortie est coincée dans ma période molle musicale, après la phase d'achat de CD d'opéra et avant celle où je découvre Médiathèque et "gravouille" en MP3

Ensuite j'ai rattrapé et bouché les trous mais c'était trop tard. Bien entendu que je l'ai gravouillé mais il était noyé dans la masse et rien pour y retourner.

Même pas la pochette.

C'est trente plus tard.... p'tain trente ans, je le réalise en écrivant. 30

Un UNCUT, le numéro de Janvier 2026 (cherchez pas, c'est comme ça UNCUT, et il n'y a pas les numéros du loto de fin d'année) un signal fort pour annoncer donc ce DELUXE.

Allez, trêve de discours, dès les premiers accords de guitares, c'est le pied, je peux oublier "Hot Stuff"

"Gone"


J'avais prévu plein d'écoutes pour profiter de mon passage éclair dans ma salle de musique, mais celui qui a squatté mes enceintes, à fond. "Mais quel est donc ce grand corbeau noir" se demandait Ringo Star? C'est "Armorica"

Je retrouve ce frisson qui fait encore croire à l'avenir Guitares Basse Batterie, 

Ils ont ce truc, époque bénie d'Aerosmith, de jouer ce rythme à enfoncer des clous dans le béton même armé. Et puis ces envolées mélodiques, oui mélodique, avant de reprendre la perforation. Et cette voix, bon dieu, ramenez-moi en 1994 j'ai oublié deux ou trois trucs. Mais je reviens c'est promis.

"A Conspiracy"



Et là ou je participe au grandiose, là où ce disque entre dans la légende sauf que j'y étais pas, un classique ça se reconnait au sans faute, je suis en train de coller des **** puis de me ressaisir, c'est pas possible allez un ***.... mais non **** finalement

La richesse de "Wiser Time" 

- Y'a des solos?

- Mais oui, il y a des solos, comme au bon vieux temps ... (Que les moins de ?? ans)


Que du bon, je vous dis

"High Head Blues"



Et les bonus?

Aucune idée, je reste collé au premier CD. 

jeudi 4 décembre 2025

Tim Maia, Bill Withers, The True Reflection mais surtout Bobby Womack

 


Allons-y étapes par étapes. !! Attention, c’est bourré de digressions…et de Drop et même un QOBUZ à la fin

Step 1 : un chouette papier d’un grand-iose artiste Brésilien, je n’ai jamais eu l’occasion de l’écouter, merci donc à Sorgual pour sa compilation que l’on trouve ici

Godfather Of Soul Do Brasil

https://diskobole.blogspot.com/2025/11/l-abeille-soul.html

Digression 1.1

J’ai ajouté deux titres à sa compilation.

Cellui ci "Lamento", est placé avant son choix de « Sofre », faut dire que dès que je vois le mot « Lament... » je craque et parie pour un titre-iose.

Tim Maia – Lamento


Digression1.1.1  À propos de ma théorie sur les titres contenant « lament », et je ne les propose pas tous

Il y a ce superbe titre de la lamentation de Federico, l’Arlésienne de Cilea (pas confondre avec M. Bizet)

Anch'io Vorrei Dormir Cosi


Et Caetano Veloso, Brésilien qui chante en Espagnol.

Lamento Borincano


Fin Digression 1.1.1

Dans le Musiques Populaires Brésiliennes (Le Mot Et Le Reste) Tim Maia est chroniqué pour « Racional Vol 1 » et le commentaire précise


.....Il ne s’agit pas pour autant de négliger le reste de sa discographie, jonchée d’albums fantastiques, jusqu’aux années 90 qui le verront reprendre « Arrastao » d’Edu Lobo d’une voix à se damner.

Digression 1.1.2

Ce titre de Edu Lobo est célèbre, déjà pour sa version

Arrastão


Encore plus populaire avec la version de Elis Regina


Fin digression 1.1.2

Tim Maia Arrastao


Je voulais proposer l’album de 1995 en entier, mais il dégage une tristesse provoquée par de pauvres arrangements au synthétiseur tentant de remplacer des instruments acoustiques, pas tous heureusement.

Fin Digression 1.1


Step 2 :

-          Et elle est où la digression 1.2 ?

-          Je te demande moi, si ta grand-mère continue à faire du vélo ? Hein ? Hein ?

Tim Maia. Soudain au cours des échanges nous cherchâmes, non, nous devisâmes sur ses influences (Passé simple limite limite, adopté après moult hésitations, d’où le « Soudain » en début de phrase, ce qui donne une tournure étrange à l’ensemble sans parler de la longueur de la parenthèse), Sorgual propose Bill Withers. J’en profite pour écouter un album de Bill que je connais mal.


« Menagerie » de Bill Withers est un quasi chef d’œuvre, il sera droppé. Tout y est, des arrangements solides, bien dosés, aux services de mélodies fortes, l’occasion de poser une grande voix.

Lovely Day


I Want To Spend The Night



En parlant de dosage, toujours en fouillant la soul à la recherche d’influence, voilà du surdosage sucré qui s’éloigne de Tim et qui me fait craquer, du coup j’en profite pour et dropper et en placer deux ici. (Merci à REVPOP, ben oui, lui encore, dans son autre expertise) ici, album extrait d’une liste d’artistes à un seul album. Mais quel album (pour les curieux, tous les titres ne sont pas aussi saccharosés) 



The True Reflection avec

That Was Yesterday


Look At All The Lonely People


Années 70, il n’avait qu’à se pencher M. Tarantino pour dénicher des pépites, suffit de juger la qualité de ces seconds couteaux.

Step 3:

En parlant de Quentin, c’est quand même lui qui (re)met en lumière Bobby


Cette fois ci, je me rapproche de Tim. Je crois.

Bobby c’est tout un ensemble, il y a de la chair à la James Brown, un grain de voix papier de verre puissant, des arrangements classieux et surtout un catalogue de compositions à faire pâlir… je ne sais pas moi … Elvis Costello ?

Je décide un de ses premiers album qui annonce l’âge d’or des années 70.

Première déflagration

What It Is


Une tendresse à la Sam Cooke. On peut mourir après ça ? Non, non, tellement d’autres…

Love, The Time Is Now


Et des reprises ? Non, du vol, une fois entendu il n’y a plus qu’à oublier la version originale chorale. Quoi ? J’exagère ? Bien entendu que j’exagère.

California Dreamin'


M’a entraîné bien loin ce Tim… Pas de regrets, en cette fin d’automne un artiste printanier en décembre et de la soul des seventies…. Que du bonheur


Haaaa j'oubliais, j'ai placer dans QOBUZ la compilation de Sorgual

https://open.qobuz.com/playlist/46799614

Manque juste un titre.... sauras tu le retrouver? 


dimanche 30 novembre 2025

24 heures de la vie d’une femme. I. Georges, F. Steenbrink & Trio Zadig (Composition S. Dreznin)

 


Ma dame me parle parfois de M. Zweig. Etonnée quand je lui dis ne rien avoir lu. Je commençais à m’étonner moi-même.

Il fallait agir pour sortir de cet état d’hébétude.

Elle me conseille.


Je découvre une nouvelle sensation de lecture. Un sentiment d’intimité très fort, gêne et implication se disputent la préséance.

Je ne suis plus dans un livre, je suis témoin d’une confidence douloureuse, une histoire qui se raconte et cet interdit de plonger dans les pages d’un journal intime. Quoique la faute à Stefan (Quand on a lu un livre de M. Zweig, on peut passer au prénom) qui nous met entre les mains une histoire qui ne nous regarde pas et qu’il a peut-être lui aussi volé pour ensuite nous la soumettre ?

Noir, très noir. Dramatique pour elle, tragique pour lui, même si cette tragédie et remisée en marge de l’histoire.

Pas de suspense, nous devinons, nous savons alors que le personnage espère. Pas de jugement, comme ces romans noirs où ce que vivent les protagonistes ne propose aucune morale.

Bon, ça parle de quoi ?

Tsss tssss tssss

Une fois lu, je veux le relire, le revivre. Qu’avons-nous de disponible?




Pour voir la version avec Danielle Darrieux je m'abonne au site « Capuseen »

J’ai encore la version de Agnes Jaoui à regarder et sa bande son à écouter.

Et puis, et puis il y a eu

Isabelle Georges : "Zweig était un amoureux de la musique"

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/l-invite-e-du-jour/isabelle-georges-24-heures-dans-la-vie-d-une-chanteuse-2406700




Idéal. Le bon format, la bonne distance: proche, très proche. Comme un orchestre de chambre qui joue en lieu et place du texte de Stefan, les notes s’échappent des pages qui deviennent blanches, signal qu’il faut tourner la suivante pour ne pas perdre le fil.

Je vous convie à cette écoute. En drop. Je vous invite à cette lecture

Ouverture


Casino II


Tango


- Albert Camus, tu connais au moins Albert Camus

- Heu...

- Quoi!!!

- De nom, jamais rien lu.

vendredi 21 novembre 2025

CousteauX, Slow Show. Si toi aussi tu aimes Scott, David, David. Et Elvis ? Lequel?

 


En musique l’équivalent de fast food ? Easy Listening ? 

OK je vois bien le sur-genre. Moi je vous propose un autre sur-genre, mais il dépend davantage de vous. J’explique, il y a ces artistes, ces musiques, ces chansons qui deviennent pour vous … Comment dire ? … la référence, ainsi vous plongez plus facilement sur d'autres compositeurs aux mêmes ascendants.

Un exemple évident les COUSTEAU, j’hésite à affirmer que pour les rencontrer sonoriquement il ne faut pas se lever tard le matin. (Finalement je n'ai pas hésité)

Reprenons la notion de référence.

Commençons une généalogie avec Scott Walker

Scott 3 / It's Raining Today


Une voix, une ambiance, crooner british, brouillardeux, orchestration soyeuse et une mélancolie teintée de satisfaction.

S’engouffrent.....

...... David Bowie / Wild Eyed Boy From Freecloud



David Sylvian / Orpheus


Billy Mackenzy / Blue It Is


(Lui un peu moins, mais j'ai eu du mal à retrouver son nom, ASSOCIATES est revenu en premier, alors pour la pleine peine)

Certes sans renier l’influence, ils ont su devenir eux même une avancée dans l’aventure musicale populaire, et puis M. Walker il tombe pas du ciel, hein ! Jacques Brel, Frank Sinatra, Burt Bacharach etc…


COUSTEAU ? C’est… c’est d’abord ma découverte en  … 2002 

Cousteau / Rachael Lately


Une critique de AMG sévère? Trop ? Oui, trop sévère.

....D'ailleurs, de nombreux artistes, comme Tindersticks et Divine Comedy, s'inspirent de Walker plutôt que de le suivre à la lettre. Dans le paysage pop/rock actuel (2001), il faut plus que de simples imitations pour créer un album captivant. Néanmoins, cet album éponyme est un premier opus prometteur pour Cousteau ; il laisse entrevoir que le groupe, avec des arrangements plus aboutis et des compositions plus originales, pourrait atteindre des sommets encore plus élevés.

Et en me promenant sur AMG je découvre qu’ils se sont reformés en 2017

- Kwaaaaaa !!!! Et on me dit rien à moi.

- Ha, mais attention, il se reforment en COUSTEAUX, il ne s’agit plus de surveiller son sommeil mais d’aiguiser son écoute.

Cette magie - référencée - est resté intacte.

Je suis heureux de la retrouvaille, je fonds pour ces vocaux, si je n’y tenais pas trop, mais j’y tiens, je vendrais mon âme pour ne jamais louper ce genre d'artistes, et tant pis si c’est parfois calqué.

Il y a de l’écriture au cordeau, des arrangements luxueux, un maniérisme de bon aloi.

Sans négliger cette impression que nous écoutons tout de même un ensemble de musiciens, ce qui me manque souvent dans la chanson française. 

Tout élaboré qu'est la musique, COUSTEAUX je les imagine sans mal sur scène.

Cousteaux / Memory Is A Weapon


Cousteaux / This Might Be Love


Cousteaux / Burma (Ness n'a pas raison)


Et comme deux albums ne viennent jamais seuls


SLOW SHOW

Le blogueur voisin et néanmoins blogpote n’oublie pas de nous faire profiter de ses découvertes.

Lui aussi me semble sensible à ces voix qui nous font beaucoup pardonner, si en plus le reste suit : mélodie, orchestration.

Commencez à lire ce qui suit

C’est ici

https://diskobole.blogspot.com/2025/11/perle-oubliee.html

Si les précédents COUSTEAU-X étaient mélancoliques et aériens, ici on garde le nez au sol pour profiter de l’univers esquissé. Malgré l’orchestration luxuriante, c’est la palette de gris qui l’emporte, comme observer les pierres du désastre de Dresde sans jamais lever les yeux. 

Envoutant, terrible

The Slow Show / Dresden


Comme Tom Waits, je pensais que le chanteur à force de volonté avait fini par trouver ce timbre quasi inhumain et malheureux. Pourtant, parfois il offre des lamelles de lumière qui réchauffent par contraste

The Slow Show / Bloodline


Dans un grand moment d’enthousiasme j’ai commencé à placer des **** un peu partout.

Digression :

Mon temps d’écoute est dédié à connaitre ce que ma douce, mes potes, mes blogpotes et mes lectures m’incitent à découvrir (Sans oublier IpMix)

Du coup plus de temps pour remettre un disque que j’ai bien aimé. Je n’y reviens pratiquement plus jamais. Une écoute chasse l’autre.

En décidant de chroniquer à mon tour The SLOW SHOW je réalise une occasion supplémentaire d’écoute.

- Hou la la, c’est bien compliqué dans ta tête, déjà tenir des dialogues par écrit alors que tu es tout seul à écrire.

- Oui, ça compense, ça fait comme l’époque où nous échangions entre potes nos impressions

- Et bien, continue comme ça, alors.

Un dernier pour la route ?

The Slow Show / Long Way Home, je tente une version publique? Oui!


Ha oui cette voix me faisait penser à…. P***tain j’en ch*** pour retrouver son nom (déjà Associates/Mackenzy n’avait pas été évident)

Asaf Avidan / Reckoning Song


- La voix, tu trouves ?

- En plus lumineux forcément, mais oui.

- Moi aussi, je suis d’accord avec lui

- Hargh un troisième dans ma tête



vendredi 14 novembre 2025

Bud Powell le Géant. Comme une furieuse envie de bisser (Oui, bon, ho la la)

 


Ben oui, soudain, comme ça. Une envie pressante. Pour bien faire je reprends mon fil « fleuve jazz »

«Fleuve jazz » je pratiquais cette métaphore pour imager ma découverte du jazz comme un long voyage, les étapes proposées par ce livre


Complétées par ce guide


 

Que je conseille puisque s’attarde davantage sur des disques majeurs plutôt que faire encyclopédique ou historique


Chaque débarquement illustrait la découverte d’un artiste dans un environnement que j’imaginais très fort pour faciliter ma découverte : salle de concert, ville aux décors clichés qui stimulaient cette audition

Ces deux livres sont mes béquilles qui me permettent d’avancer sur ce fleuve, hum, maladroit on penserait à Jésus en convalescence rejoignant l’autre rive. Bon disons les deux brassières qui m’empêchent de me noyer dans ces cours d'eau sonores.

En parlant de Jazz, j’en profite pour rendre hommage aussi à deux personnes qui m’abreuvent de bon jaaazze. Un Pascal-George qui offre lui aussi parcours et explications passionnées, par exemple

Si vous aimez le Jazz Chapitre 10

Et ma douce et belle PascalE qui ne jure que par ces artistes contemporains anciennement nommés « Jazz-Rock », la chance qu'elle a eu de les voir dans les différents festivals du sud de la France.

Mon fleuve est encore loin de ces rives là mais j’en approche, le premier livre est trié par date de naissance des artistes. Bud est né en 1924 tandis qu’un Billy Cobham est né en 1944, Wayne Shorter en 1933…. Patience madame j’arrive !! Impatient aussi que je suis de trouver John Coltrane (1926) et Miles Davis (1926), j’y prévois un long séjour.



Le fleuve, le fleuve n’attend pas, après Kenny Dorham vient Bud Powell. Et alors là quel bonheur. Répond tout à fait à cet impérieux.

Musique, puis j’explique, plutôt je propose

Tempus Fugit



Écoutez bien, à quoi vous fait penser cette volubilité ? Moi, à Charlie Parker quand il se lance dans une succession rapide de notes tout en conservant une ligne mélodique.

Je me souviens de cette histoire (légende ?) qui raconte la naissance du Bop, le swing repris par les blancs qui s’attribuent une bonne part du succès public, incitent des artistes noirs à trouver un jeu qui surpasserait techniquement ces swingueurs.

La preuve ?

All God's Chillun Got Rhythm



C’est un bonheur d’écouter et même d’imaginer le pianiste à dix mains, courant toutes les épreuves, jeu perlé accompagné par un grand - déjà accosté - à la batterie : Max Roach que cette virtuosité n’effraie pas.

Il existe ces musiques dont les contours demandent davantage d’écoutes avant de participer au plaisir, d’autres qui rebutent. Ici dès les premières notes, pas de choix, pour vos oreilles les meilleurs baskets avec renforcement et hop, en route, en course… une musique vivifiante qui rajeunit les artères et qui fait monter l’adrénaline de la joie.

J’en ai pas fini avec mon Bud le plus sage (ici, placement de marque de bière) mais en attendant je me permets ce clin d’œil, comprenne qui saura pouvoir vouloir.

Get Happy



vendredi 7 novembre 2025

Van Der Graaf Generator & Godbluff, Peter Hammill & Nadir's Big Chance

 


C’est qu’on s’habitue à être visité, peut-être lu et parfois commenté. Si j’oublie les milliers de visites douteuses qui parfois se concentrent en une seule journée – un contrôle de la police du web ? – j’aime les (mes ?) quelques dizaines de visiteurs journaliers, c’est bon et suffisant pour mon ego, on va pas se mentir mais… quoi ! 8 visites hier….

Et je suis en retard sur mes écoutes, m’imposant la règle de ne commenter que des disques que je découvre à l’occasion et j'écoute peu. 

La lecture accaparante m’accapare. 

Au passage: « Le Seigneur des Anneaux » nouvelle traduction, je pensais d’ailleurs qu’un papier sur la musique de Howard Shore ne serait pas mal venu. Mais j’ai une écoute d’ambiance sonore pendant ma lecture, absurde puisque le découpage du film n’est pas celui du livre, pô grôve.

Oui mais alors que faire ?


Ayant acquis un HS de UNCUT sur la musique progressive rock, je découvre dans le classement avec grand plaisir et même avec surprise, Van Der Graaf Generator dans le top 10 sur un classement de 200 albums.

- Pfff ridicule ces classements…

- D’accord mais je suis d’abord addict et puis surtout si un amoureux de Pink Floyd, Genesis, Yes ou King Crimson découvre ce groupe, cet album, en pensant…. « si c’est à cette place c’est que ça doit être utile, et même indispensable voire génial »

-E  Exactement, génial, ébouriffant, lyrique, grandiose etc…

Et c’est dans un éclair que je pense retrouver ma règle immuable de découvrir pour chroniquir !! Dans la même période Peter Hammill compose un album solo qui fera date auprès de ceux qui notent des dates : « Nadir's Big Chance » donc je double.

Commençons par se souvenir que ma règle à déjà été entorsée pour l’album en public de VDGG (pour pas répéter Van Der Graaf Generator, je ne le redirais pas !) VITAL était son nom, son appel à l’aide. Un disque qui fait partie de mon ADN mais qui n’est pas la bonne entrée pour ceux qui ne jurent que sur la tiquette prog rock.

Continuons avec le chant de Peter Hammill, lisez bien ce qui suit : il est une des plus grandes voix du genre et peut-être même d’autres, dans ce monde je le range au-dessus d’un Peter Gabriel que je juge déjà comme un des plus grands chanteurs de musique populaire. Chez Peter Gab c’est un registre Emotion avec toute sa palette sensible, chez Peter Ham

-          Jambon ?

-          Haaa c’est malin

-C  Ce sont plusieurs émotions, plusieurs voix dans un seul corps: tendresse et fureur qui tend vers la folie avec des points de passage ou pas. Restons sur Godbluff


The Undercover Man


Une progression mélodique plutôt facile à apprécier et pourtant solide, 50 ans que j’écoute sans me lasser de cet album. Pour sa couleur sombre et flamboyante, pour l’utilisation de l’orgue, sax flute pour révéler VDGG unique dans ce genre.

Et puis il y a le titre suivant qui s’enchaîne comme un chapitre à ne pas lâcher

Ce titre est ma décharge d’adrénaline, à trois minutes il m’impose la position debout, je suis raide à l’écoute, limite au garde à vous, au bout de deux minutes je me mets en mouvement, lentement comme un derviche en attente de la 6eme minute et je bascule en danse de Saint-guy, je saute par-dessus les meubles, je cours au plafond et… comment vous dire : le volume…. Fort, fort, fort…

Scorched Earth


Un final aussi foudroyant que le « Starless » de King Crimson dans RED

Seul ceux qui ont survécu à la chute écoute le très jazzy  « Arrow », et il ne faut pas trop longtemps à attendre pour que VDGG de retour assène ces flèches musicales.

A écouter le titre « The Sleepwalkers » je pensais : si Genesis évoque des climats comptines anglaises (sauf The Lamb, plus urbain) VDGG pourrait être la bande son coincée entre Lovecraft et Philip K. Dick

Les somnambules 
La nuit, cette armée stupide, ininterrompue par la dissidence,
Est mis en action et leur rythme ne faiblit pas.
Au pas, avec une grande précision, ces danseurs de la nuit
Avancez contre les ténèbres – quelle puissance implacable !
Les yeux ondulés par la lune, les bras et les jambes akimbo,
Ils marchent et vivent, espérant bientôt sortir de ces limbes.
Leurs esprits, anticipant l'aube du jour,
Je ne saurai jamais ce qui attend un simple aperçu
Trop loin, trop tôt.
Les sens sont atténués dans une semi-sensibilité, ne faisant que traverser cet avion,
Ne voir que des images fragmentées prématurément raccourcies par le cerveau,
Mais respirer, vivre, savoir dans une certaine mesure au moins
L'âme qui enracine la matière de la Belle et de la Bête.
De quelle dent ou de quelle griffe naît le meurtre,
De quelle chair et de quel sang naît la passion ?
Tous deux traversent l'air avec le balancement du pendule
De manière mortelle mais délicate.
Et toutes les gammes de sentiments sont là dans le rêve
Et chaque logique est ébranlée par la force du cri
Les sens piquent.
Et même si je rêve et que la réalité s'arrête
Je connais seulement le sens de la vue et c'est tout
Et ce n'est rien.

Penser que l’Italie est le pays qui a le plus apprécié VDGG est un argument supplémentaire au génie de ces artistes, sombre et flamboyant, Noir, Or et Argent.

Je vous laisse pour me tourner vers l’album solo de Peter Hammill « Nadir » qui atteint sa cible (Attention, jeu de mot bien caché car honteux)

Pour mieux que moi, lire la page 244 du



Ce n’est pas une totale découverte pour moi, mais dès le premier titre je rejetais l’écoute. Je n’étais pas prêt. Voici que je me décide pour ce papier.

Je cite AMG

« Hammill ne se laisserait plus jamais aller à un tel état de sauvagerie poilue. »

" Hammill would never let himself be this wild and hairy again". 

Pas pu m’empêcher de proposer la traduction, plus drôle que la version originale.

La relation Hamill et prog rock because of VDGG ne peut que nuire à la découverte de cet album.

C’est exactement ce que tu viens de faire

Je tente de rattraper mon embarras

Se souvenir que cet album est cité par John Lydon, que la tiquette Proto Punk & Art Rock lui colle comme un gant de peau.

Plusieurs façons de l’approcher ? 

Celle qui aujourd’hui m’a convaincu est d’enchaîner les deux premiers titres « Nadir's Big Chance » & « The Institute Of Mental Health, Burning »

Nadir's Big Chance


The Institute Of Mental Health, Burning



Donc, un album à ranger près des albums de Bowie, Lou Reed, New York Dolls…. John Cale? The Fall? En fait dur à tiqueter. 

Chaque titre endosse un costume souvent trop grand et toujours différent, laisse les mouvements du corps libres même si, et surtout si désarticulés.

Open Your Eyes

 

Maintenant je n’oublie pas ce que je vous ai dit sur son chant

Been Alone So Long


Il est content le Antoine, il a fait son papier, il espère convaincre quelques lecteurs, deux albums, bien un qui tapera dans le mille, hein ? Peter ! Et surtout, enfin, il s’approprie NADIR depuis le temps, pas perdu le temps.

(pour ceux qui n’avaient pas bien compris le jeu de mot plus haut, toute honte bue)

A bientôt, sans faute, puisque ma douce les corrige.


vendredi 31 octobre 2025

Benjamin Biolay - Le Disque Bleu (Me voilà et de retour et content et avec Vanessa)

 


Espace laissé intentionnellement vide (si on ignore cette phrase) pour recevoir un avis sur son dernier album, un avis qui sent bon le positif mais il y a encore tellement à écouter et je m’absente pour le week-end.

"Les trois amis"


"Kika"


"Adieu Paris"


Un texte qui vient après les commentaires, forcément ça oriente le texte. Ce double album nous a accompagné·es sur la route, ma mie et moi avions révisé avant, ainsi les titres ne nous étaient pas inconnus. Et cet accompagnement a été bienvenu. Vraiment chouette, j’aime la bascul brésilienne, qui me met en joie et qui convient bien au regard vers les paysages qui défilent. Et puis il y a cette pop mélodique, je craque, surtout ce titre qui a le don de m’énerver puisqu’il fait écho dans mon esprit, le refrain me semble déjà connu avant même la sortie de cet album

"Juste Avant De Tomber"



Les arrangements me tuent, le cordes et leurs « na na na na na (il en manque je crois) » sur une nappe de synthé et pour la reprise du refrain encore davantage de cordes.

Je lis l’échange qui cherche à rapprocher ses textes de…. Charles Trenet, ce qui fait venir Ranx. Du coup je n’ose pas avancer mon opinion. Je pensais à un·e artiste qui ne sait écrire que sur ce qu’il·elle a vécu. Je garde pour moi cette révélation, na.

(Nous sommes revenus·es en écoutant l’album de Vanessa Paradis, un best of de nouvelles chansons, concept rare. Chouette aussi)

Pourquoi une parenthèse... C'est bourré de titres évidents, vous pensez "une telle évidence c'est suspect" 

On verra, on verra en attendant le refrain de 

"Les Initiales Des Anges"


Le refrain il est rrroooo beau comme dirait ma petite fille, il te prend par surprise et tu penses à ta glace fraise vanille qui attend au soleil brulant.

Et puis il y a ce gout pour cette soul pas nouvelle mais qui me manque tant (heureusement il y a beaucoup à découvrir du passé)

"Les Épines Du Coeur"

"Rendez-Vous"


Bon, je dois vous laisser, parait qu'il y a un film sur Bruce Springsteen période NEBRASKA.

Comme le chante Morrissey:  "It's so funny you'll kill yourself laughing"

Je ne connais pas cet album.

mercredi 29 octobre 2025

Santtana (TT si si), Andrea Laszlo De Simone & El Hijo De La Cumbia : Une question !

 


Est-ce que l’on perd son âme à laisser les influences modifier, altérer au choix, son héritage musical?

C’est une question sensible qui mérite une réponse franche et délicate, ainsi je réponds sans détour

-          C’était quoi la question ?

De touche je ne botte même pas et je reste sur le banc, bien installé et j’écoute avec attention ces trois artistes.



2014. El Hijo De La Cumbia ne donne pas de réponse mais pose un projet qui aide


« Mêlant rythmes latino-américains, traditions africaines, dancehall reggae, hip-hop, dub envoûtant et sonidero, El Hijo de La Cumbia, musicien, producteur et anthropologue musical, est l'un des pionniers du mouvement Nu-Cumbia du XXIe siècle. Selon ses propres termes, sa mission est de créer une musique qui « unira tous les ghettos du monde ». Trouvé et traduit de https://www.allmusic.com/artist/el-hijo-de-la-cumbia-mn0002139777#biography

Premier abord vous pensez, vous craignez les après-midis au camping et ses soirées dansantes (n’empêche, mes premiers Picon Bière), deuxième ou troisième abord fin des réflexions, il y a comme une volonté de joie qui vous prend d’assaut.

Para Bailar (Alika Y Nueva Alianza Remix)





2012. Lucas Santtana, ce Brésil qui a tant donné au monde, non auX mondeS de la musique populaire peut se permettre de plonger dans le 21eme siècle, un bouillon de culture qui ne connait pas de fin de cuisson. Gouttez moi ces cuivres !


Se Pá Ska. S.p.





2025. Andrea Laszlo De Simone. Je n’oublie pas que l’Italie, peut-être les premiers ? – ont adopté les musiques progressives, celle de VDGG en particulier, comme si leur héritage était aussi une qualité d’écoute de premier ordre. Et cette écriture pop dont je ne me lasse pas, le temps glisse dessus, la recette de l’intemporelle définitif sur tapis de cordes. Ceux qui perpétuent la baroque sunshine pop.



Aspetterò


Est-ce que l’on perd son âme à laisser les influences modifier, altérer au choix, son héritage musical?

-          Ben non, voyons.