Encore le sud, sujet Allman Brother Band, ABB pour les raccourcisseurs.
Lors du papier précédent, je suis tombé sur quelques lignes du livre de M. Choutet « Rock Sudiste », en évoquant le tout début des ABB :
« …Pour des séances prolongées d’écoute de disques de Miles Davis, Taj Mahal, John Coltrane ou Herbie Hancock… » « … la basse chaloupée en entrée sur un rythme atypique en 11/8, les guitares à l’unisson, puis, dans un échange permanent et qui va crescendo, les batteries, compactes et intenses, l’orgue gospel et le chant blues incandescent de Greg… »
Un échange avec Ranx au courant mais peu convaincu de l’influence
jazz dans leurs compositions
Et moi il me restait et me reste tout de même un soupçon à l’écoute
de « In Memory Of Elizabeth Reed » dans sa version « At Fillmore
East »
Je ressentais quelque chose de différent dans ces longues
improvisations, une fluidité, des envols, des lévitations que je ne retrouve
pas par exemple dans le « Free Bird » des Lynyrd.
Alors je me tourne vers l'IA GEMINI qui a déjà la qualité
de me vouvoyer – l’artifice qui donne l’impression de dialogue humain devrait
être interdit – et qui dans mes recherches musicales se trompent moins que les
autres et surtout il ouvre des portes de recherches.
Maintenant démonstration à l’oreille :
Miles Davis « All Blues »
et
ABB « Dreams »
Et ensuite je ne veux pas louper l’occasion de proposer –
version studio cette fois ci – « In Memory Of Elizabeth Reed »
Miles Davis « So What »
et
ABB « In Memory Of Elizabeth Reed »
Il y a donc bien deux Allman, un Allman magique comme sur ce
dernier titre, le changement de rythme à 1 :30 pour ensuite laisser le
soliste prendre le lead comme le ferait un Coltrane chez Miles. Je n’écouterai
plus ABB comme avant, suivant mon humeur, une envie de blues rock bien T Bone
ou une envie de flotter au gré des notes.
Et pour les perplexes, j’offre peut-être l’occasion d’écouter ce joyaux
unique « Kind Of Blue » Miles Davies, John Coltrane, Cannonball
Adderley & Bill Evans. Des noms qui évoquent des géants. Pour beaucoup j’enfonce
une porte ouverte mais l’essentiel et d’entrer dans la pièce souhaitée.
PS : Je ne connais pas Paul Chambers, Jimmy Cobb, et
Wynton Kelly vous pourrez me corriger si un focus était nécessaire.



Merci Antoine pour ce beau billet qui va me permettre de me replonger dans ces deux albums ( artistes ) essentiels .
RépondreSupprimerBonne fin d'année , joyeuses fétes et à bientôt en 2026
Paps ( Echiré 79 )
Je t'en souhaite autant et à continuer en 2026, je pense que j'y serai aussi
SupprimerJe persiste, les modulations autour d'un accord unique ne sont pas l'apanage du jazz, Lennon faisait ça souvent. Quant aux métriques rythmiques à la con, les 11/8 et compagnie, le heavy metal en est plein. Très bien si les Allman donnent du plaisir, mais ça ne les rend pas plus transgressifs que d'autres. Miles est venu du jazz vers le funk et le rock, en chemin il se rapprocha de Sly Stone et Santana (et bien sûr McLaughlin) bien plus que des Allman.
RépondreSupprimerTu vas dire que je m'acharne et tu auras raison ))) Ils sont tellement pénibles à écouter, ça te passera vite.
Jamais, jamais, jamais, au contraire, j'ai compris un bout de début de truc et ça.... c'est pas fini
SupprimerEn fait t'es comme moi, le rock sudiste qui fait autre chose que du rock sudiste est plus intéressant ...
RépondreSupprimerNéanmoins à choisir, je pars écouter Miles !
C'est vrai, pas toujours, mais vrai, c'est pourquoi mon album ZZ Top préféré, avec le temps, c'est DEGUELLO et "I'm Bad, I'm Nationwide" & "Cheap Sunglasses" je ne m'en lasse pas
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