Encore et encore, le grand Fabrizio dans un de ces chef d'oeuvres, même mal traduit on mesure la poésie mystérieuse de sa chanson
Ami fragileÉvaporé dans un nuage rougedans l'une des nombreuses meurtrières de la nuitavec un besoin d'attention et d'amour trop fort,"Si tu m'aimes tu pleures"pour être partagé,ça valait la peine de vous amuser les soirs d'étéavec un tout simple "Je me souviens" :pour vous observer louer un kilo d'herbeà des paysans retraités et à leur femmeset offrir à pleines mains des océanset d'autres d'autres vagues aux marins de service,jusqu'à découvrir une à une vos cachettessans regretter ma crédulité :parce que dès la première tranchéej'étais déjà plus curieux que vous,j'étais beaucoup plus curieux que vous.Et puis suspendu entre vos "Comment ça va"étonné par des lieux moins communs mais plus féroces,du genre : " Comment te sens-tu ami, ami fragile,si tu veux je pourrai m'occuper de toi une heure par mois""Vous le savez que j'ai perdu deux enfants""Madame est plutôt du genre distraite."Et encore abattu par votre courtoisieà l'heure où l'un de mes rêves,ballerine de second rang,agitait pour je ne sais quel avenirson présent aux seins énormeset sa césarienne récente,je me disais 'quelle belle chose qu'au bout de mes doigtsil faille que commence une guitare'.Et puis assis au milieu de vos au revoir,je me sentais moins fatigué que vousj'étais beaucoup moins fatigué que vous.Je pouvais taquiner le pantalon d'une inconnuepour la voir écarquiller la bouche.Je pouvais demander à l'un ou l'autre de mes enfantsde parler mal de moi et à haute voix.Je pouvais troquer ma guitare et son casquecontre une boite en bois disant nous perdrons.Je pouvais vous demander le nom de votre chienle mien ça fait un bout de temps qu'il s'appelle Libre.Je pouvais engager un cannibale à la journéepour m'enseigner la distance me séparant des étoiles.Je pouvais traverser des litres et des litres de corailpour rejoindre un endroit nommé au revoir.Et jamais l'idée ne m'a effleuréque j'étais plus ivre que vous,
que j'étais beaucoup plus ivre que vous.
Eh oui, Fabrizio est un grand Monsieur.
RépondreSupprimerEt la version d"Amico Fragile" en concert avec PFM, est magnifique d'émotion.
A écouter au moins une fois par jour...
Jean-Paul
Je suis bien d’accord et je regrette les semaines de 15 jours
SupprimerJe ne connais pas ce monsieur, mais c'est vrai que le texte est beau
RépondreSupprimerRégulièrement j'insiste sur ce monsieur que Kaserio m'a fait découvrir, comme un "martien" de MARSeille qui aurait la révélation d'un Brassens ou d'un Leonard Cohen
Supprimer