Un papier à la hauteur de Giuseppe Verdi et de ses CARLO/S ? J’y travaille, j’y ai travaillé mais farce est de constater que modestie l’emportant j’en abandonne l’idée.
J’avais jeté quelques idées sur le papier, en les relisant j’ai lentement mais rapidement après quelques secondes de coupd’œilage décidé de faire à mon niveau d’écoute, de compréhension et de sentiment.
Exemple d’une mes pensées
C’est en défragmentant la trituration des clés musicales que l’agencement torturé des échos provoque cet appel d’air lyrique soigneusement paracetamoléMoi 13 Aout 2024 dans un état second
C’est que je l’aime moi mon Giuseppe. D’abord les évidences tel TRAVIATA, RIGOLETTO, TROUVERE. Je l'appelais encore Moooonsieur VERDI. Puis les Shakespeare MACBrrrETH, FALSTAFF et le sublime OTHELO.
Curieusement ni AIDA ni NABUCCO
Cependant j’ai exploré et apprécié la FORZA DES DESTINO, BALLO IN MASCHERA
Oui, oui j’étale c’est pour bien montrer pourquoi j'écris MON GIUSEPPE ….
… Et ce bonheur d’être loin de tout connaitre ? Justement, c’est ici qu’entre en scène DON CARLO/S
J’en profite pour revenir sur mon obsession quand je souhaite convaincre que les écoutes successives peuvent provoquer le/du plaisir. Satisfaction seulement éprouvée sur des disques longuement décryptés que l’on chéri tant ensuite.
J’ai extrait un texte qui évoque ce processus de découverte, même si autre sujet
2023 Yves Agid "Le Cerveau, Machine À Inventer"
C’est ça, exactement ça, l’illumination !!
Dans les années 90 je jetai mon dévolu sur une version de DON CARLO/S, époque où j’empruntais un opéra tous les deux mois, mon entourage en a un pénible souvenir.
Et des circonstances oubliées ont rendu impossible l’écoute. C’est donc 30 ans plus tard que je m’y colle.
L’histoire ? Sentimentale sur fond de « Siècle d’Or Espagnol », une occasion que j’ai saisie pour relire quelques événements de cette période,
Une œuvre lyrique internationale, Verdi qui compose pour l’opéra de Paris sur un texte de Shiller.
L’infant tombe amoureux de celle qui lui est promise mais les intrigues politiques lui enlèvent et c’est finalement son père qui l’épousera. Le voici, Don Carlo/s, toujours éperdument fou mais de la reine, sa mère maintenant.
Ne cherchez pas, la réalité historique est autre, mais l’intrigue inspire Verdi.
Une création plus complexe que compliquée, belle occasion de vous laisser comprendre la nuance des deux termes.
Plusieurs versions, toutes de Mooonsieur Verdi, en Français avec un S, en Italien sans S, 5 actes ou 4 actes suivant la version et des scènes supprimées.
Il me fallait faire un choix, et c’est la version Italienne avec Franco Corelli dans le rôle titre qui m’emporte. Et je droppe aussi la version Française avec Roberto Alagna qui ne démérite pas. Mais voilà… Franco
Place aux émotions, donc à la musique
Version Italienne 1970, du beau monde : Franco Corelli, le ténor au sseuveu sur la langue et à la belle couleur or vocal. Nicola Ghiaurov que j’ai en Boris Godunov émouvant. Je fais connaissance avec Gundula Janowitz, une soprano qui sait partager la lumière avec Franco.
Une patine sonore qui m’enchante, pas la rutilance des enregistrements récents, plus du tout le monochrome d’anciennes captations.
Bien connaître son Giuseppe m’est utile, ici pas d’ouverture ou de chœur célèbres pour faciliter l’entrée mais partout, tout le temps, du grand Verdi.
Un bref prélude pour introduire un chœur liturgique et une basse imposant une écoute attentive. Grandiooooose
Act 1: Carlo Il Sommo Imperatore
Un duo passionné Tenor et Soprano, Franco et Gundula émotion et extase
Act 1: Io Vengo A Domandar Grazia
Un thème récurrent, ici qui sert de support à ce duo, Ténor et Baryton.
Act 1: Dio, Che Nell'Alma Infondere
Une autre grande force de Giuseppe est la scène d’ensemble, ou musique et interprètes occupent l’espace, l’illusion est forte même sans image. Une belle espagnolade que Georges a pu entendre.
Act 1: Chorus & The Song Of The Veil
Aparté : Je constate que j’ai privilégié l’acte1, que cela n’induise pas en erreur, c’est bien un chef d’œuvre de bout en bout.
Comme déjà proposé dans un post précédent, un air de basse époustouflant et émouvant. Pour cette tessiture ces moments se font rares, comme la grande aria de Boris Godunov, Nicola Ghiaurov emporte, envoute.
Pas exactement la version que je droppe, car trop lourde à importer, mais l’essentiel est ici : Nicolai
Act 3: Ella giammai m'amo...
Enfin.
Qui a dit enfin ?
Puisque drame alors finissons-en, une dernière rencontre, une dernière étreinte ? Ces duos furent un temps mes moments préférés dans les opéras, en particulier chez Puccini.
Act 4: È Dessa!
Une oeuvre que je quitte avec mélancolie, comme chaque fois que s'achève cette période d'écoute intensive jusqu'à l'illumination dont j'ai ensuite profité quelques heures.
Et maintenant?
Chouette....