Pour les plus érudits vous aviez compris qu'il ne s'agissait pas de Beck
Une autre fois peut-être. Ici il s'agit surtout en creux de Elliott Smith, je l'ai écouté lors de ce reportage de ARTE
M. Smith je me le réserve pour une prochaine vie, peut-être avant, mais je ne connais pas d'artiste qui me serre autant le coeur. Et ceci bien avant son destin tragique.
Elliott j'écoute parfois une ou deux chansons qui me remplissent tellement qu'ensuite j'arrête la musique pour éplucher une revue, reprendre un roman ou écouter du Bobby Lapointe.
Comment résister à.. tiens, rien que l'usage qu'il fait du Mellotron
Everything Means Nothing To Me
En creux? Howie Beck, lors d'une écoute IPMIX (remember, l'application playlist dynamique) je tombe sur ce titre
"How Do You Feel"
Sensible autant, mais moins douloureux, peut-être l'artiste qui permettra de reprendre Elliott en gommant son incarnation musicale du spleen ado. C'est bien loin mais j'en ai encore le souvenir.
Album emprunté, copié lors de la lecture du MAGIC Février 2006. Je replonge dans la critique et jalouse les belles expressions, je suis au bord de les recopier en faisant croire que cela vient de moi, mais j'ai un ange tout petit qui à l'oreille me le déconseille (Merci Hergé)
... Devant tant de splendeurs...Indispensable aux coeurs tendres... Dorlote et console par sa beauté...Celeste...Juste magnifique
Matthieu Grunfeld MAGIC 200602
C'est bien simple, à chaque fois que je repasse l'album j'ajoute des ****.
J'en profite pour signaler les invités que l'on aime sinon hein!
Feist sur "I Need Light"
Quoi??!! Merde, Feist quand même
"1234"
Encore un invité, Ed Harcourt sur "Don't Be Afraid"
Quoi??!! Merde, Ed Harcourt quand même
"This One's For You"
Bon, une dernière de Howie avant de se quitter
"My Low"
Ho oui que c'est bon tout ça. Promis, je vinaigre mon coeur d'artichaut et je reviens avec du plus nerveux. Mais pas maintenant.
Forcément, REVPOP again, après m'avoir inoculé le virus musique populaire Brésilienne (ou avant?) c'est Sunshine Pop son autre expertise.
Des écoutes, des éclaircissements, des comparaisons, des conseils. Il a creusé,, creusé, creusé... j'ai cru ne jamais le retrouver.
Les listes. C'est mon truc, "le meilleur de...." "Ce qu'il faut avoir écouté avant de..." "La Discothèque idéale..."
Revpop c'est les 6****** & 5.5*****.
Prétexte à ce post, son classement 68 de la Pop Céleste, tiquette encore plus pertinentes que celle du Soleil.
Contrairement à la rencontre du Brésil, cette musique est plus facile à appréhender si on goûte les arrangements classieux des derniers Beatles & Beach Boys, si on fond sur les mélodies de BB... plages & crustacés? Mais non Burt Bacharach.
Dans ce sillage je ne peux que vous conseiller la visite de ce blog qui couvre le sujet. REVPOP a trouvé d'autres passionnés pour concevoir cette encyclopédie vivante. Toutes les tiquettes cousines sont présentes: Baroque Pop, Chamber Pop (en français POp de Chambre)
Alors moi, comme pour la MPB, je replonge régulièrement pour m'attarder sur un album que je ne connais pas encore, en partant du haut
- Du haut de quoi?
- De la liste, ho la la
À la 12eme place ORPHEUS
Pour commencer le titre phare, aujourd'hui aurait été placé en tête de la liste d'écoute, en prenant le risque d'occulter la forêt. En 68 la chanson cloture l'album... en prenant le risque de ne jamais être entendu, vous savez la dernière chanson de la face B d'un 33T.
Mon choix, c'est à écouter de suite. Un bijou de suavité, d'onctuosité. Une douceur aux arrangements discrets, la taille qui permet à ce diamant de briller de mille feux.
"The Dream"
Et maintenant des pépites comme parure à ce joyau
Ce titre qui aurait bien fait l'affaire au Chicago (le groupe pas la ville) de la belle époque
"I've Never Seen Love Like This"
Encore, encore!!
"Door Knob Song"
A ce petit jeu, je placerai une grosse moitié de l'album.
C'est bon de se laisser aller à ces compositions qui ne secouent pas, qui n'interrogent pas, qui ne dérangent pas. Du pur plaisir chantilly allégé et sucré. Pensons un instant que le monde tourne rond d'amour et de bière fraiche..
Bon, maintenant, wake up.
Au fait
Qui aime ses lunettes.... Ménage sa monture (Certains pensent Dac Pierre)
Je me devais de la placer sans bien savoir à quel album l'attacher. Un Costello? Roy Orbison? Buddy Holly? Elton John?
Il est 6:30 du matin et je regarde ce qui m'attend dans un Khadav'r Ski partagé avec une amie, un Divine. Mais d'un album que je n'ai pratiquement jamais écouté, comme conservé pour mes vieux - enfin plus vieux - jours. J'ai aussi encore quelques Costello pour ça.
Et donc....
Perfect Love Song
Mais... mais... mais... ce que c'est bon de le "retrouver", je décide de ne pas attendre d'autres jours vieux. Un tour d'horizon de AMG qui conclut après sa dithyrambique critique
This is bound to turn some jaded heads.
J'avoue ne pas comprendre, alors en français
De quoi faire tourner les têtes les plus blasées (Discrète dédicace à RANX )
Forcément matin, oreilles fraîches
Love What You Do
J'ai vérifié avant d'écrire des bêtises, troisième écoute... Et en me laissant aller me vient un gentil tournis bas de ventre comme j'ai pu en ressentir sur certains titres de Costello et même sur les grands moments de Tristan & Isolde de Wagner.
- Rien que ça!!
- Je voulais écrire "frissons" mais la réalité était bien un serrement intestinal qui réclame une expression plus adaptée à l'événement, je cherche encore.
Et me traverse une pensée étonnamment exprimée dans cette chanson
Timestretched
C'est bien ça... pas assez d'heures dans la journée, pas assez de jour dans la semaine, pas assez...
Cet album est sorti en 2001, il y a 24 ans. Ce qui ne veut plus rien pour moi depuis l'an 2000. Je sens bien les 10 ans des années 70, pareil pour les années 80, déjà plus confus pour 90. Mais depuis 2000 tout tient dans un mouchoir de temps.
- Et la musique, au lieu de nous parler de ton ressenti!!
- Qui me parle? Qui ose? À part moi?
Bon, ingénieur du son Nigel Godrich, celui de Radiohead et cela s'entend. Neil Hannon grandiooooose, si j'avais su. Chaque chanson touche un sens, un sentiment. Une pop mélodieuse, légère, un alcool? Champagne bien entendu, Ruinart Blanc de Blanc.(Discrète dédicace à ma amour)
Vous savez quoi, je n'ai pas encore écouté les chansons à partir de "Dumb It Down", je garde ça pour mes vieux jours
Une dernière, une autre superbe. Etat de grâce et de stupeur sans tremblements
Note To Self
Voilà qui est fait, je ne résiste pas à vous donner le texte de cette dernière chanson, traduction claire et parfois un peu lourde. Mais on a le chant et... Il y avait urgence à partager
Sur une recommandation de REVPOP «Gonzaguinha ».
Deux albums : « Luiz Gonzaga Jr. » & « Luiz
Gonzaga Jr. ». Oui confus, je recommence « Luiz Gonzaga Jr. 1973 »
& « Luiz Gonzaga Jr.1974 ». J’ai commencé par 1974, 1974 j’ai
quatorze ans ce qui n’est pas le cas de l’autre album.
Plusieurs tentatives d’introductions à ce papier, je n’arrive pas écrire
cette chronique. Du moins tout ce que j’avais en tête avant même d’écouter ne
se place pas.
L’album, première écoute ratée. Pas su. Ceci expliquant cela ou l'inverse.
Mon blog, mes règles, mon avantage. Ma chronique c’est
d’abord l’occasion de découvrir une œuvre en profondeur. Compensation au manque
d’intérêt qu’elle suscite parfois quand le sujet est peu porteur ou peu web
attractif ? Surtout que le traitement est proche du journal extime et peu
informatif.
C'est encore maintenir la méthode d'antan, imaginer tenir la pochette et écouter. Y retourner, percer le secret, comprendre, apprécier et chercher ce que d'autres ont su trouver.
Alors je m’accroche.
Je procède autrement. Je cherche pendant l'audition des images, des mots.
Dépouillé ? Dénudé ? Pas exactement. C’est un peu comme repérer une
vague sur la mer, la repérer de loin, la suivre, ne rien regarder d’autres
jusqu’à ce qu’elle s’échoue et même tenter de donner une suite à ce mouvement. Contemplatif
mais actif. Loin de rêvasser il s’agit au contraire d’apprendre à regarder, à
écouter.
Et enfin la beauté des choses.
Luiz Gonzaga Jr.- É Preciso
Luiz Gonzaga Jr.- Meu Coração É Um Pandeiro
Passer à 1973 a été d’une facilité déconcertante, pas
seulement grâce à l’album suivant mais précédant (Ben oui 1974 puis 1973). Arrangement
davantage présent, douce humidité dans l’air musical. Moins de rugosité.
Luiz Gonzaga Jr.- Sempre Em Teu Coração
Luiz Gonzaga Jr.- Página 13
Maintenant c’est presque facile de rappeler pourquoi ce fil.
Je suis tombé sur le mot SYNCRETISME. « Mélange
d’influences initialement incompatibles » Et le terme de mélange devrait
être au pluriel concernant le Brésil, de nombreux courants musicaux le
traversent depuis le 20eme siècle. Siècle d’or pour la musique populaire en
général et pour cet éternel pays d’avenir en particulier.
Je dois au révérent POP mon attachement et ma curiosité
toujours peu assouvie de cet univers musical, juste méfiant de peur de m’y
enfoncer sans jamais en revenir.
Encore une fois, l’émotion gagne et je vais fermer ce papier
et abandonner pour un moment cette écoute avec le regret masochiste de celui qui
aime se faire mal. Mais déjà l’excitation du prochain fil, de la prochaine
découverte, du prochain papier.
Avant de se quitter, une chanson de Luiz censuré et célèbre.
Les années de plomb
Pour les pressés, l’essentiel est en bas du papier, tout en
bas. Le reste c’est moi sur ma commode (Expression tronquée pour éviter la
censure)
Atys. Aucune bonne raison de tenter la découverte de Atys de
Lully. J’aime des opéras baroques, j’ai surmonté cette impression d’orchestre
de chambre, j’ai presque apprécié clavecin et récitatif parlé (Merci M. Mozart)
et ce sont surtout des opéras Italiens, tiens même une création Anglaise :
M. Purcell et son « Dido » avec ce titre à faire pleurer les Pierres « When
I Am Laid In Earth »
Je craque et vous la propose, si vous vous arrêtez ne serait-ce
qu’à cette écoute (Sauf a déjà avoir tout sauté pour aller à la fin)
Henry Purcell - Dido & Aeneas – Emma Kirny « when I
Am Laid In Earth »
C’est beau comme du Morricone aux quatre vents
Mais l’écriture française du 17eme siècle ? Empesée, mesurée,
protocolaire, amidonnée. Rien ne le prouve pas mais c’est ma pensée qui ferme
la porte.
Noël 2024. Un cadeau, un ensemble de tuto détaillés de M. JJ
Griot consacrés à quatre opéras majeurs. Le premier ? Je vous le prête en
mille : ATYS.
L’œil dans le rétro j’y vais à reculons. J’ai l’AVANT SCENE
OPERA pour m’aider. Je suis prévenu, la musique seule rend difficile une appréciation
qui demande fortement le visuel. J’ai le DVD et en qualité moindre il y a cette
version sur UTUBE
LULLY ATYS Les Arts
Florissants
PascalGeorges me conseille le film « Le Roi Danse »
De Gérard Corbiau Avec Benoît Magimel, Boris Terral, Tchéky Karyo
Tuto terminé (éclairant, passionnant), film visionné, Musique écoutée, beaucoup,
souvent, régulièrement. Il se passe quelque chose.
Au centre le roi Louis XIV. La relation de Lully avec ce roi,
de prime abord comparable avec Wagner et Louis II Bavière (j’évite la
répétition du DE dis donc). Mais eu deuxième abord c’est l’artiste Lully qui est amoureux de
son roi et c’est le roi qui inspire les œuvres de Lully. Une symbiose parfaite.
Le roi comme sujet principal, direct dans le prologue de
Atys, supposé dans le récit d’Atys.
Si je devais transposer cette relation dans mon environnement,
c’est un peu comme si Elvis Costello m’écrivait une œuvre majeure (y’a intérêt)
que je lui aurais soufflée. Un prologue qui évoque mon génie dans le domaine de
la TVA intracommunautaire, suivi de l’histoire de Devant l’informaticien poursuivi
par le dieu Numérus alors qu’il tente de déclarer son amour à sa Siri.
Je me vois bien installé sur un siège, placé en avant des
autres auditeurs et je me délecte de sa musique tandis qu’Elvis jette des
regards à la dérobée pour y déceler mon assentiment. Vous en rêvez, vous aussi ?
Non ? Bah l’Ego et les couleurs…
Je reste lucide, un Louis Croix, son goût pour les arts, la
danse, l’architecture, la musique, le théâtre, la politique etc n’en jetez plus, en font un grand roi. C’est
autrement plus inspirant. Il commence à titillez ma curiosité, et joindre une galerie de monarques qui ont marqué, je pense à Louis XI et Henri IV, quoique la qualité de l'héritage de Louis Baton soit discutée.
Aparté - trouvez et lisez « Henri IV » par
Heinrich Mann – le frère de Thomas – écrit dans les années trente, des références
pour condamner le nazisme et décrire ce qu’est un homme d’état. Sans oublier la
période du massacre de la Saint-Barthélemy, racontée comme un thriller percutant.
Fin de l’aparté
Le film et les arts florissants apportent à mon imagination
de bonnes bases : Un roi assis et mis en avant pour observer l’opéra. Une
assemblée mise en retrait tout en respectant la bienséance. Décor somptueux. Machinerie inventive.
Et si le Kobbé est un indispensable pour compenser le manque
de livret (mais j’ai le numéro de l’AVANT SCENE opéra) il existe un ouvrage
tout aussi indispensable « Mille et un opéras » de Piotr Kaminski. Pour
Atys, ce dernier guide davantage que le Kobbe qui se contente de décrire l’intrigue.
Et c’est grâce à lui que je connais ma première émotion ATYS
Les scènes du songe d’ATYS. Juste merveilleux. Acte III
Envouté, happé par la beauté limpide, l’écoute permet de s’oublier.
Je ne m’y attendais pas, le récit est mien maintenant, je peux écouter cet
opéra en pleine attention. Me voici enfin dans ce siècle, ce que je croyais
être de l’amidon, du protocolaire est en fait musicalement du geste lent par sa
certitude et sa qualité et son économie du mouvement. Une puissante notion du temps
qui passe et qui sait se faire attendre entendre.
Je n’ai pas trouvé (ni trop cherché) les scènes du songe
regroupées, je l’ai fait de mon côté ce qui donne cette vidéo (figée) si elle n’est
pas rapidement bloquée.