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samedi 19 août 2017

Wagner, Parsifal Fin? Sacré Opéra!



Enfin, il était temps!
Ho, hé!! Parsifal a lui aussi pris son temps pour retrouver les gardiens du Graal, plusieurs années me dit on.

Et puis, tiens, aparté pour appâter, tenter,  faire aimer.
Je.
Quand je décide de commencer un opéra, j'ai tout un cérémonial! Que je ne pratique pour aucun autre type de musique.
Quand je découvre un opéra, je n'en écoute pas d'autre.
C'est sacré et j'y tiens.
J'ai surmonté la difficulté de l'écoute et je sais que j'y trouverai mon plaisir, mais rarement de suite.
Ça viendra, je me suis rarement trompé (Wozzeck, Zoldaten sont des exceptions, coûteuses en temps)

Alors je découvre et m'attarde sur tout ce qui peut me guider, car un Opéra c'est un édifice.

Rien que ses sources d'inspiration, avant de devenir, ce sont des histoires, avant, pendant et après.
Ici une oeuvre énorme et un parcours sans fin: En vrac, les chevaliers du Graal, Chrétien de Troyes, les légendes, le cinéma: Indiana, Excalibur, le christianisme, Monty Python mais oui, rien ne se perd et tout est dans le etc...

Rien que la création.
Ici, ce que Wagner retient, ce qu'il construit, histoire réinterprétée, nous pousse a des bribes de cultures: l'influence de Schopenhauer, la lecture pour suivre les événements racontés.

Rien que SA musique.
Ici, Wagner, même si le mot opéra repousse ... Merde ses ouvertures!! Échappées de l'oeuvre, menant leurs propres itinéraires, récupérées pour la bonne cause. Comme photographier un pilier finement orné, en oubliant ce qu'il soutient.

C'est pour Parsifal:




001. Richard Wagner - Parsifal (Knappertsbusch 1962) Cd1 - Act 1 - Vorspiel





Pour la bonne cause:



Pour la très bonne cause:






Rien que le chant.
Ici ou là, houla! Ça coince. L'obstacle, Féminin, masculin, enfantin, aigu, grave, murmuré, forcé, vibraté.
C'est ici qu'est l'abandon. Pas mémorisable, pas fredonable alors pas mémorable? Fatigant? (Je m'inscris en faux à moi-même considérant une belle part de l'Opéra Italien... Passons)

Mais je comprends de quoi il retourne, je sais d'où cela vient et où cela mène. Et soudain la révélation du chant. La récompense. Surmonté. Enfin. Le Graal!!!




001. Richard Wagner - Parsifal (Knappertsbusch 1962) Cd4 - Du Siehst, Das Ist Nicht So





002. Richard Wagner - Parsifal (Knappertsbusch) - Mittag. Die Stund' Ist Da - Verwandlungsmusik







Rien que les premiers chroniqueurs, bien avant les rock-critics: Debussy, Stravinsky, Boulez entre autres, des écrits passionnés, passionnants... Une fois son nez dedans, le risque de posture "Culture comme la confiture" s'estompe au bénéfice de l'excitant et du prenant.

Extrait:

Pour la génération à laquelle j'appartiens, Wagner était une musique "oubliée"... Elle avait fait partie de l'éducation générale, au même titre que les oeuvres capitales du passé, mais le contact avec le monde qu'elle représentait ne se faisait qu'avec peine. La polémique, après avoir longtemps empoisonné les jugements sur Wagner, devenait sans objet, paraissait inutile, absurde: une sorte d'indifférence avait remplacé les prises de position partisanes. Faut-il s'en étonner? ...
Chaque génération s'approprie certains conflits auxquels la suivante cesse de s'intéresser.......

Pierre Boulez, copié sur l'Avant Scène Opéra consacré à Parsifal.





Ma frustration.
La scène. Le moment vécu, le tout: musique, chant, acteurs, mise en scènes, décors et même davantage: la fidélité, la modernisation, la querelle bien de notre temps, pourquoi transposer?
Et surtout la multiplication des spectacles ...

... et pour presque finir, en ce qui me concerne.



Chercher, se laisser guider, écouter, tester et pour finir. Décider ce qui sera l'accompagnement de ce moment privilégié que l'on fait durer jusqu'à atteindre ce qui doit être l'aboutissement, l’inaccessible étoile.

Parsifal est à moi.

Je fais mien.

Ils étaient nombreux sur ma liste. De grands noms: Boulez, Karajan, Solti... de grand noms à ma pogne, c'est moi qui décide, je les domine dans ma bulle délirante.

Je redescends, davantage les conseils quasi unanimes que les écoutes: je me tourne vers M. Knappertsbusch.
Parcece que encensé, parce que Bayreuth (Tiens une histoire de plus) parceque son nom m'a de suite attiré...

C'est une de ces exécutions que je vous propose ici en extrait et complet pour les abonnés Drop Box.

Donc...


001. Richard Wagner - Parsifal (Knappertsbusch 1962) Cd4 - Nur Eine Waffe Taugt





002. Richard Wagner - Parsifal (Knappertsbusch 1962) Cd4 - Höchsten Heiles Wunder!




... Parsifal de retour soigne la plaie de Amfortas avec la lance sacrée.

C'est pas pour dire ni bâcler, mais pour en savoir davantage, voir sous l'image suivante.

Ainsi je peux revenir a ce qui restera de mon Parsifal en plus des instants musicaux, les monologues des "basses",
l'acte II sensuel, un sommet, comme si avoir échappé en grande partie à la lourdeur christique Wagner pouvait enfin libérer son génie pour proposer ses plages hédonistes (contrariées? Oui, mais on en profite)
Enfin tous ces choeurs majestueux, grandioses, olympiens (Oops, non, pardon) augustes alors? Toujours pas?


Quoi vouloir savoir?

Alors le film pour dire


On le trouve en entier sur Youtube
Je l'ai rippé et Zipsharé pour les abonnés à ma Drop.

Il raconte tout, il interprète. Parti-pris poétique, comme de la plume pour alléger le plomb qui coule le long de l'acte I et III, même le Happy-end à quelque chose de  ...




Et maintenant, un autre grand moment.

Quel sera le prochain?

Ciao


6 commentaires:

  1. Alors là, c'est de la transmission de pensées. Figure-toi que je suis plongé dans La lance du destin, le livre de Trevor Ravenscroft (je fais une fixette estivale sur la collection J'ai lu L'aventure mystérieuse).
    Dans ce fort occulte ouvrage l'auteur cite de larges extraits du Parzival de Wolfram von Eschenbach et s'étale longuement sur l'influence conjuguée du poème et de son adaptation par Wagner sous forme d'opéra sur la psyché perturbée du jeune Hitler, dont c'étaient les œuvres préférées.
    Trevor Ravenscroft fait une brillante étude du livret, de ses significations et de la compréhension (pas aussi catholique que celle de Wagner) qu'en eut le futur tortionnaire du monde libre en s'identifiant à Klingsor. Il explique aussi les désaccords sur le sujet entre Wagner et Nietzsche et les nuances que tous deux s'opposaient sur la conception à donner au futur surhomme aryen de retour incessant d'Atlantide l'engloutie....
    Je ne sais pas à quoi ils tournaient, mais c'était pas de la camomille ))))
    En tout cas, ton post tombe parfaitement pour compléter le tableau.

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    1. Je pensais pouvoir tourner le dos à Wagner un moment (Bobby étant mon contre-poison) mais tu as réussi une relance, je veux comprendre de quoi il s'agit....

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    2. C'est pourtant simple : ''quand j'écoute du Wagner j'ai envie d'envahir la Pologne !''

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    3. Dis donc, dis donc, d'habitude tu rends à César ce qui appartient à Woody!! Mais derrière le raccourci de Woody Allen (mais, lui venait de voir un opéra si mes souvenirs sont bons) J'ai besoin de comprendre cette fascination des extrêmes droite envers cette mythologie, l'envie de ne pas penser Grèce et Rome? Autre chose qui m'a toujours gêné chez Wagner est sa fascination et sublimation pour la mort souhaité. D'où mon Bobby pour me ramener à des sentiments plus "charnels" Et voilà M'sieur... Et encore, nous pourrions parler aussi de la Pologne, mais bon.

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    4. Oui je sais bien mais comme on est en famille je me suis contenté des guillemets. Ce qui me fait penser à la fiancée (putative ?) d'Achille Talon.
      Talon-Pointe ... merde, j'me barre t'es contagieux ...

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    5. ... Je viens de me longuement regarder TROYE de Wolfgang Proutsen, si si il y a un rapport, mais vachement avant JC

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