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mercredi 8 mai 2019

Wagner, L'autre Anneau. Part1 L'Or Du Rhin. Enfin


Plusieurs façon d'attaquer ce monument somptueux.

J'avais évoqué celle ci, digne des fous furieux qui s'attaquent à l’entièreté du "Lord of The Rings" (je l'ai fait exprès en Anglais!!) ou pire "Star Wars":
Et si vous tentiez une expérience ? Elle est exigeante et difficile à réaliser sur la plan pratique, mais mérite d’être tentée car l’immersion totale vaut mieux que le saupoudrage. Un samedi, un dimanche ou en semaine si vous avez un autre rythme de vie, débrouillez-vous pour n’avoir aucune obligation sociale ou domestique, voire pour faire garder les enfants.
Prenez une intégrale discographique du RING. Pour une première approche il est préférable qu’elle soit bien enregistrée : Solti et son grand récit d’aventures a l’avantage d’être formidablement vivant, Karajan, lui, facilite l’approche grâce à sa lisibilité absolument transparente. Si vous commencez l’écoute de L’Or Du Rhin à 7 heures du matin et vous ménagez deux grandes pauses pour déjeuner dîner et une petite pour goûter, vous aurez terminé l’écoute de l’anneau à minuit et demi. Épuisés, peut-être, mais conscients comme rarement de l’extraordinaire tissu de rappels et d’anticipations qui fait de ce récit une véritable « magie des enchaînements », comme disait Thomas Mann. Vous suivrez les retours périodiques et les métamorphoses parfois à peine perceptibles des thèmes musicaux, non pas comme un jeu de pistes pour érudits, mais comme ces chocs allusifs qui éveillent la mémoire involontaire….
Dans "Vue D'Ensemble" par Christian Merlin, Avant Scène Opéra N° 227
 Ou bien celle de mon frangin.
"Tu n'es pas obligé de découvrir toute la tétralogie d'un coup"



Et en ce qui me concerne, j'ai choisi la sagesse familiale (légendaire) plutôt que le défi hors de ma portée.

Aujourd'hui encore, un opéra me prend du temps. Je l'entends, je l'écoute, je le lis, puis je le mémorise - la partie la plus variable dans le temps écoulé - puis je l'apprécie - souvent, pas tout le temps - puis enfin j'y prends un plaisir bien au delà de l'effort accompli.

C'est un de mes fils rouges avec mon exploration des artistes de Jazz, sans oublier mes autres incursions et incitations.


Bon, ouverture.

Je ne vais pas vous mentir, j'attends beaucoup des parties instrumentales des opéras de Wagner. Et c'est ma première surprise.

01. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  1 On 2 (Karajan) - Vorspiel




Je la découvre pour la première fois. et quand je vais me laisser aller à une première écoute totale je comprends ce qui m'attend.


Vous vous souvenez de la phrase célèbre reprise dans le film AMADEUS de Milos Forman "Trop de Notes"
Dans un dialogue entre l'empereur Joseph II et Mozart à propos de l'opéra "L'enlèvement au sérail"
L'interprétation première serait de juger cet empereur de gros lourdaud.

Michel Poizat dans son livre "L'Opéra ou le Cri de L'ange" propose une autre explication tout aussi possible, celle d'un homme cultivé qui s'entendait en musique et qui soulignait la barrière émotionnelle que pouvait être ce foisonnement musical.

Je le rejoins avec davantage de modestie: le peu de répétition des thèmes musicaux et leur richesse qualitative et aussi quantitative freine le plaisir.
Par contre une fois atteint.

Maintenant quelle version?


J'ai cherché les plus recommandées, pas par snobisme mais pour m'assurer un confort d'écoute.
Krauss? Solti? Karajan?

Souvent je suis incapable de justifier une version plutôt qu'une autre, pas suffisamment musicologue.

Mais cette fois ci c'est pratiquement le cri du coeur qui m'a poussé ver Karajan:

01. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  1 On 2 (Karajan) - Lugt, Schwestern! Die Weckerin Lacht In Den Grund
02. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  1 On 2 (Karajan) - Nur Wer Der Minne Macht Entsagt
03. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  1 On 2 (Karajan) - Der Welt Erbe Gewänn' Ich Zu Eigen Durch Dich
04. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  1 On 2 (Karajan) - Haltet Den Räuber!




Le chant des filles du Rhin, c'est la même dentelle que chez Mozart ou quand Karajan dirige Richard Strauss.
Cela m'a semblé si évident que malgré quelques essais chez les autres chefs, c'est à monsieur Karajan que je serai fidèle, au moins pour cette première partie.



Mais au fait cette tétralogie, ça raconte quoi?

Houla!

Je me suis plongé dans pas mal de lecture. Avant-scène Opéra surtout, le Kobé, quelques commentaires de Bernard Shaw et son esprit irrévérencieux.

Ça fait beaucoup mais c'est nécessaire pour suivre. Je peux vous proposer soit une conférence très précise, la richesse du sujet compensant la raideur des animateurs:


Ou le RING en 8 minutes avec même assez de temps pour cabotiner. Agaçant? Ha ha, c'est un point de vue, c'est toute de même souriant et puis le RING en 8 minutes:



Encore un mot sur Bernard Shaw et son "écrit sur la musique 1876 - 1950" dans la collection BOUQUIN est un très bon complément au KOBE.

Deux liens pour charger deux pages/photos sur l'Or du Rhin pour vous faire une idée.

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01. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  2 On 2 (Karajan) - He Da! He Da! He Do! Zu Mir, Du Gedüft!
02. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  2 On 2 (Karajan) - Bruder, Hieher! Weise Der Brücke Den Weg! ... Zur Burg Führt Die Brücke
03. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  2 On 2 (Karajan) - Abendlich Strahlt Der Sonne Auge
04. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  2 On 2 (Karajan) - So Grüss' Ich Die Burg
05. Richard Wagner - Der Ring Des Nibelungen  1 Das Rheingold  2 On 2 (Karajan) - Rheingold! Rheingold!





Une fois appropriée, j'augmente ce plaisir en image, car c'est bien de ça qu'il s'agit appréhender et apprécier la musique pour enfin profiter du spectacle total


La quasi légendaire avec juste la dose nécessaire de polémique pour marquer les esprits?
En entier s'il vous plait:



Une belle version visuelle. Hors du temps.




On passe à autre chose.
C'est tout le paradoxe. J'ai trouvé ce que je cherchais, j'ai apprécié les versions ci dessus.
Je vais voir.
Me jeter sur la suite?
Ou bien au contraire me tourner vers d'autres?

Les occasions de réécouter l'Or du Rhin vont être très rares, voire nuls.
Je ne vois qu'un spectacle vivant pour le retrouver.
Comme sujet de psychanalyse, une fois le plaisir atteint, à la recherche d'un autre. Jamais assouvi?


7 commentaires:

  1. Salut, je suis d'accord avec Merlin, je reste nostalgique du coffret Solti, mais je suis curieux d'écouter la version Karajan.
    Sans évoquer la vision certainement analytique et chirurgicale de Boulez... mais je reste un peu allergique à Chéreau. Dommage.
    Merci pour cette recherche. Sacré travail !

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    1. D'accord avec Merlin, mais je me suis dégonflé et suis resté accroché à l'OR.
      Boulez et Chéreau, quand même sacré spectacle, faut avouer que c'est une sacré gageure de nous faire rêver, c'est aussi ce que j'ai vite aimer dans les Opéras - que les revues pour apprécier - décors, costumes et leurs interprétations pour exploser la scène. Me semble encore plus exigeant que le théâtre?
      Haaaa Karajan. Banal de dire que c'est le meilleur pour Strauss, et ici je retrouve la magie du "Chevalier.." Après tout "L'Or Du Rhin" c'est une bête histoire bourgeoise d'artisans que le commanditaire ne veut pas payer. "En échange vous aurez ma fille. Non, je plaisante... vous y aviez cru?"

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  2. Je viens de me lancer dans la version Solti en 14 cd, si j'arrive au bout je comparerais (peut être) avec celle de Karajan. Je reviens te donner mon avis sur le sujet, d'ici un an ou deux.
    Boulez Bayreuth 70 me tente bien, ça doit faire un bon résumé.

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    1. Ah, Boulez en 70 c'est pas un résumé, c'est Parsifal !!! C'est pas évident de s'y retrouver sur slseek, surtout qu'il n'y a pas trop de partages. Malheur, je vais devoir acheter des cd )))) Je vais d'abord me cogner ta vidéo pour dégrossir parce que là j'en suis seulement à la scène 2 de mon intégrale et Milady commence déjà à avoir un regard bizarre. Pose ce couteau, chérie...)))

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    2. Ce que je peux te proposer c'est l'autre référence Krauss en CD.
      Sinon, je me fais ça doucement. J'alterne les versions vidéo de Boulez/Cherreau et je m'étais offert aussi la version Fura Dels Baus, du sacré visuel. (que je peux ripper si tu veux)
      Le premier volet "l'or du Rhin" c'est vraiment le cap, à force d'entendre les instrumentaux un peu partout (Excalibur le final, les compilations...) on oublie quand même que c'est surtout du chant et que le premier volet le rappelle car au premier contact: pas d'instrumentaux hors ouverture, pas d'air à l'Italienne à chanter sous la douche... du solide, magistral, là c'est les dieux qui causent. J'ai vu en photo une fois une mise en scène qui transposait le lieu dans une salle de bain... m**rd quoi!!!
      à suivre

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    3. Comme tu dis, c'est un cap, peu d'envolées instrumentales et beaucoup d'allemand dans le texte ))) Je me dégourdis les esgourdes avec Weasels ripped my flesh avant d'attaquer la suite.
      Krauss ? Pourquoi pas si après Solti ça offre des nuances. Je suis ouvert à toutes formes de conseils.
      La salle de bains, c'est pas con, je vais m'y enfermer pour Die Walküre )))

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    4. Je n'ai pas la maîtrise du tout, mais pour le premier volet, j'ai vraiment préféré Karajan à Solti & Kraus, et chez moi c'est rare que je sois capable de faire une différence préférentielle. Je dirai le plus "leger"... Je te fais le Kraus

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