Translate

dimanche 1 septembre 2019

Kinks: Préservons Arthur. Que des malentendus mal entendus


Gamin, jeune, ado, jeune home etc... Les Kinks c'était vaguement "You Really..." et encore, parce que Van Halen, chargée la version elle était.
Même pas "Waterloo Sunset"
Vous dire.
Voilà pour le 20eme siècle.

21eme siècle.

Mon copain REVPOP me branche sur tout un pan de musique que j'ignorais, cette pop précieuse tel Zombies, Association, Beach Boys hors sentier battu, Burt Bacharach ... les oeuvres baroques de M. Morricone, la musique précieuse qui nous venait du Brésil et sans oublier cette soul soyeuse et arrangée tel les Grands Marvin Gaye, Donny Hathaway.

D'autres conseils, d'autres invitations et je tombe sous le charme de Something Else avec ses "Waterloo" "David Watts" (je connaissais par les JAM) "End Of Season" et j'en oublie.
C'était donc bien parti.

Surtout que mon ami REVPOP, et pas seulement lui, m'évoquait l'existence d'un des plus grand chef d'oeuvre pop de tous les temps.

....Are The Village Green Preservation Society



Si je vous ai fait toute cette présentation, je parle du siècle présent, c'est pour vous souligner ma déception, ma grande incompréhension.

Je m'attendais soit à de la grande orchestration, des arrangements sophistiqués, des harmonies vocales grégorie-pop, que sais je.

Mais pas ça.

01. The Kinks - The Village Green Preservation Society




Ça commence comme une période folk rock de Dylan, ça continue avec un son sans fioriture et un chant décontracté que j'envisageais comme joué dans un pub, un dimanche après-midi devant quelques copains venus les encourager.

C'était mal barré. Je soupçonnais de l'incompréhension de ma part. J'abandonnais avec un grand point d’interrogation.


Je ne devais pas oublier le titre à rallonge, le concept nostalgique d'une Angleterre que je ne devinais qu'en Épinal.

Et puis de lecture en lecture....


... je pouvais en parler sans le connaitre. Je notais l'échec à sa sortie. Comme si mon impression fut partagée dans le passé et que seuls quelques musicologues éclairés pouvaient contredire.

Je n'insistais pas, puisque j'avais assez de billes pour donner un avis, négatif, de moins en moins partagé. Un reste de snobisme amusé.

C'est seulement maintenant, alors que je dévorais....


... cette série, qui raconte si bien cette relation au passé, complexe, composé de nostalgie, de lucidité, d'ironie.
Que j'ai eu soudain le sentiment d'être prêt!

01. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - Do You Remember Walter
02. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - Johnny Thunder
03. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - Village Green





C'est curieux de présenter cet album comme un grand disque de ... POP. Moi qui suis un grand défenseur (mais discret) des tiquettes, je me disais en écoutant par exemple

01. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - Last Of The Steam-Powered Trains




Que POP était trompeur, surtout à une époque où les Beatles & Beach Boys ont pu mettre la barre compositions et arrangements à une hauteur que cet album des Kinks ne tente même pas de franchir.

Quiproquo? Le même quand on présente Tommy des Who comme un disque de ROCK. Par exemple:

01. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - Big Sky




Un son très proche, comme à un carrefour acoustique électrique. Folk Rock ... Country? Mais Country Farmer? Un middle-class style qui a goûté à l'upper?


Je me disais Ray DaviEs, écrire ça à 24 ans!

Alors que TOMMY raconte une histoire baroque aux métaphores qui me fait sourire aujourd'hui - sans oublier que j'use encore ce disque et que ces chansons en live sonnent étonnamment énergiques - Ray DaviEs, lui,  s'adresse à une tranche d'âge qui aurait pu le suivre si seulement c'était la musique qu'elle écoutait.

Trop de maturité, trop de sentiment complexe pour être perçu par une jeunesse qui les attendait au TOP OF THE POP?


Quelle démarche anti-commerciale.
Un peu écrire l'oeuvre qui se place tardivement sur notre ligne du temps qui passe. Seulement quand on aura bien vécu, bien engrangé de souvenirs, des bons, des mauvais.
Quand on aura écouté davantage de musique, accordé à certaines une écoute patiente.
Quand on aura fréquenté, souffert, aimé
Quand on se retournera pour embrasser son passé, sans le renier, en se souvenant tout de même que "People often change, but memories of people can remain"

01. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - All Of My Friends Were There






Bon, en parlant de lecture, je dois dire que le spécial KINKS de UNCUT a été aussi pour beaucoup. Je ne changerai pas, j'adore que l'on me raconte des histoires ... sur la musique.
Parfois, même, quand je suis très réceptif, je lis et j'entends dans le silence ces chansons que j'ai pu enfin apprivoiser.

01. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - Animal Farm
02. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - Starstruck
03. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - Wicked Annabella
04. The Kinks - The Village Green Preservation Society (Vinyl) - Phenomenal Cat






Je pensais enchaîner sur Arthur, d'où le titre du post, mais en chemin j'ai changé d'avis, tellement mon  autre histoire est différente.

Cela sera pour une autre fois...

01. The Kinks - Arthur, Or The Decline And Fall Of The British Empire Cd1 - Shangri-La





16 commentaires:

  1. Pas besoin d'être un Kinks Fanatik pour apprécier Village Green.
    Village Green est le plus grand disque de l'histoire.
    Arthur est peut-être celui que je préfère et Muswell Hillbillies aussi, tout comme Face To Face et bien sûr, comme tout le monde, Something Else.
    Mais Village Green est le plus grand disque de l'histoire, et mon préféré des Kinks.
    Et Davis ça s'écrit Davies.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Faute de frappe (pas sur la tête) corrigée.
      C'est en ça que je peux regretter l'activité passée de forum, "DéjàVu" connaissait un amateur enthousiaste sur les KINKS qui a permis de débattre sur l'importance à donner à ce groupe. Comme nous "causions" en anglais, j'étais limité dans mon rôle d'espiègle qui tentait à démontrer que leurs talents était largement surestimés. Je change lentement d'avis tout en me demandant si ce n'est pas alimenté en partie par le fait d'être classé comme outsider ayant loupé la place?) derrière Rolling Stones, Beatles, Who ... ça semble gratuit comme idée, mais vu la volonté qu'ils ont eu à vouloir conquérir les US, alors que les autres....
      "...est le plus grand disque de l'histoire" Je te dis pas ce que tu déclencherais ailleurs avec cette introduction :-)

      Supprimer
    2. Chuis prêt à fighter !
      (Ça veut dire à me battre)

      Supprimer
  2. Kinks ??!!! avec un "K" ???!! connais pas, à te lire y'a plusieurs disques et pas des moindres... va falloir que j'écoute ça :))))))

    RépondreSupprimer
  3. Charlu, tu plaisantes? Naaaaaaan! Je te crois pas... "Village green" est le meilleur, Le-Best. Je ne vais pas citer les autres, Everett l'a fait. les Kinks, on en parle la main sur le coeur. Beach Boys, Beatles, OK,les meilleurs, le must, Alléluia, Alléluia. Mais contrairement au Kinks, ils touchent votre tête, et pas votre coeur... Charlu, tu connais même pas "You really got me?"
    Eric.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais si, tkt, je voulais énerver les deux grands.. j'essayais une parabole, un truc pour dire qu'ils n'étaient pas présents à leur juste valeur. Ceci dit, pour avoir essayé maintes et maintes fois, ils ne sont pas dans l'ensemble dans le peloton de tète. J'ai tout pris en bloc, avec des rééditions, va falloir que j'y retourne en mode détaillé car je n'ai pas senti un truc plus qu'un autre.. surement parce que j'ai tt écouté en bloc sans me soucier des albums. Y'aurait pas un petit côté plus BB que Beatles chez les Kinks ?? ;D

      Supprimer
    2. Et en plus, ils commencent à parler en anglais les deux zozos..
      Alors, le truc que je pourrais balancer pour ma défense (je les aime bien quand même) c'est qu'il sont trop "joyeux" pour moi... ça passe, c'est génial, juteux et bourré de talent, mais pas à n'importe quel moment der la journée. (c'est la définition de ma phrase tte pourrie du comm précédent cf BB). Pour moi le gai est éphémère, anecdotique (qui a dit "le festif est une hébétude.." ??).. aussi, le premier souvenir dans ma tète c'est la pochette superbe de "Something else.." après tout se mélange.

      Supprimer
    3. Ah oui, parce que les pochettes des Kinks sont un peu toute pas terribles nan ?? Are the village.. c'est Rubber soul raté ?? et Arthur.. style Pink Moon 3 ans après.. en mieux (là c'est de la provoc, je sais plus quoi dire ;D) ??

      Supprimer
    4. C'est peut-être parce que, toi, tu ne pratiques pas suffisamment la langue anglaise que tu trouves les Kinks "trop joyeux" car leurs chansons sont souvent pleines de mélancolie et l'apparente gaité, c'est souvent de l'humour et de l'humour sarcastique...

      Supprimer
    5. je ne m'y fais pas aux rapprochement Beatles ou Beach Boys.Quitte a être sous autres influences, sur le podium je vois bien la bagarre Who vs Kinks, le revival mods (Jam) les avait sauvés du rangement "dinosaures".
      Quand j'écoute (ben oui) le Tommy des Who j'y entends le même "son", ensuite ce que les Who étaient sur scène, + l'histoire de Woodstock, donnaient une dimension plus forte que les Kinks, il y a des titres des Who qui me donnent envie de sauter en l'air et d’atterrir sur mes genoux, aujourd'hui c'est une image, ado j'ai dû le faire une fois pour voir. Les Who c'est la fureur non chorégraphiée qui me permet de tout leur pardonner et d'aimer même avec mauvaise foi. Je ne suis pas passé par le même chemin pour les Kinks, je les découvre adulte.
      Même pas des loosers flamboyants, M. Davies financièrement se porte bien.
      Reste que je suis bien content d'avoir à les découvrir encore et qui sait, avec de la mauvaise foi je pourrais aimer cet album "One For The Road" une fois bien familier. Et pourquoi pas Misfit? Sleepwalker?

      Supprimer
  4. Je ne vais rien ajouter de plus sur les Kinks, ils méritent tous les superlatifs. Merci pour le passage sur Downton Abbey que j'ai adoré (vu trois fois), en attendant le film sur grand écran à la fin du mois (je suis amoureux de Michelle Dockery!).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 3 fois??!! Impressionnant, j'approche de la fin avec regret. Ma copine me traîte de mamie pour être tomber dans les bras de cette série, et dieu sait si je râle sur cette tendance à m'enlever mon temps de films de cinéma, la série à un épisode quoi.
      "Michelle Dockery"? Le seul fantasme que je m'autorise, l'amoureux incompris, éconduit, un verre à la main dès 10h du matin.

      Supprimer
    2. 3 fois, parce que je suis tombé dessus par hasard et que la première fut en ordre dispersé, la deuxième en V.F., la troisième en V.O. Qu'est-ce que les mamies ont à voir avec le Schmilblick? Pour moi, c'est aussi savoureux qu'un grand Jane Austen.

      Supprimer
  5. Mais oui c'est génial Downton Abbey! :)

    RépondreSupprimer




  6. Pour moi les Kinks, c'est aussi un souvenir de l'un des premiers Wim Wenders où l'un des personnages achète l'un de leurs disques. Quand j'ai acheté mon premier Kinks d'occasion quelques temps après, j'avais l'image du film quand on le voit sortir de la boutique.

    Juste un mot aussi pour dire tout le bien que je pense de cet Uncut/R&F qui ose dire tout que les Kinks n'ont pas arrêté de sortir de grands disque après Mushwell Hillbillies. Or, c'est bien la première fois que je lis des choses aussi positives sur cette période.


    Et c'est pourquoi j'aime bien cette collection, elle ose explorer les recoins méconnus d'une oeuvre et la jauger avec du recul, sans aucune considération sur le bien-pensant. Par exemple, ils encense Final Cut de PInk Floyd (que je n'ai toujours pas réécouté) alors qu'on lit partyout qu'il s'agit de chute de The Wall...
    Bref, je les achète justement pour tous ces disques avec lesquels on n'a pas envie de passer du temps pour rien... ^-^

    RépondreSupprimer
  7. ... Pas envie de passer du temps pour rien.
    Voilà qui ferait plaisir aux chroniqueurs professionnels que l'on aime détester. Disons qu'ils sont plus juste sur des disques du passé, par contre les sorties du mois, pas facile de s'inventer du temps de recul.

    RépondreSupprimer