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dimanche 16 février 2014

Bashao VS Dashung Osons Paris quand Joséphine Ailleurs



Tout pouvait être évité, mais le destin capricieux devait troubler les esprits. Bon, en vérité, juste le mien. Ce qui est suffisant.

Donc 1er janvier 2014, il est 1h12. André nous passe du bon Bashung et nous sommes contents. Le jeune Sébastien s'esbaudit devant tout ce talent, en fond "Madame Rêve" tandis que la conversation glisse sur la musique populaire Française.

Qu'est ce qui m'a pris d'évoquer Daho? Nul ne le sait. Mais voici mon ami qui me jette, avec son air étonné complété par une moue triste, un peu comme si je l'avais déçu, moi à l'oreille si sûr.

- Daho? Oui, c'est mignon, mais bon, ce n'est pas trop comparable...

Bon, le "Pas comparable" pouvait suffire, comme pour dire que cela n'avait rien à voir. Ça pouvait le faire.

il enchaîne

- ... C'est quand même que de la bonne variété, pas le même niveau.

1h20. Le Brouilly me monte aux joues et je décide absurdement, mû par un instinct qui ne m'a jamais trompé, le tout c'est d'y mettre la dose de mauvaise foi tellement nécessaire et jubilatoire.

Je rétorque, j'attaque, je contre-argumente, tandis que Bashung et sa "Petite Entreprise"

- Daho! C'est la mélodie, et la dessus il fait parti des grands, des plus grands (Mozart, Beethoven, Ferré, Brel, Brassens.. là je me suis retenu, manque d'assurance)

- Oui, heu, moi j'ai envie de regarder la liste des artistes de talent qui décident de jouer pour Bashung, ça c'est un signe. Alors que Daho.. Hum ... c'est pas celui qui a chanté avec Dani? (Méprisant)

- Ta ta ta, gli gli gli (gagnons un peu de temps) je pense que vous vous laissez influencer par des arrangements de plus en plus orchestrés et surtout vous êtes intimidé par le personnage sans oublier des textes poétiques mais un peu en écriture libre quand pas de calembour.

Ai je raison?
Toute ma démonstration ne s'appuie que sur un véritable argument, la place de la mélodie dans la musique. Je suppose qu'un auditeur non musicien y attache une importance majeure.

Donc je décide de prendre à mon compte le principe de faire affronter deux albums sur le ring et de voir qui vaincra (Un truc que j'ai déjà lu dans des numéros de Magic)

Et les choeurs d'entonner:

C'est absurde, ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Chacun apporte et a apporté de belles choses. Quelle drôle d'idée ces comparaisons stériles.

Les choeurs ont raison, mais c'est trop tard. C'est fait, la machine scientifique et objective a fini et a prononcé son verdict.

Explications:

Dans la machine à comparer nous avons placé "Osez Joséphine" et "Paris Ailleurs". Pour chaque titre une note générale. Il y avait des points de rattrapages ou bien au contraire des points à perdre suivant des thèmes d'une neutralité indiscutable: Arrangements, Texte, Originalité, Reprise.

1991 nous a paru une belle année pour démarrer la cogne: (Nous? Oui, la machine, moi et Devantf) nous laissons derrière nous les années 80, les albums sont sortis cette année et puis il fallait bien commencer.

Verdict?

Incredible. Impensable, inimaginable...

Daho: 156 points
Bashung: 156 points

Pourtant. Daho sur l'ensemble avait réuni 152 points alors que Bashung 157. Il y avait davantage de chansons moyennes chez Daho (12 ou 13/20) Bashung se rattrapait avec des reprises ce que la machine lui a reproché en enlevant des points. En Partant à Nashville, Bashung a joué la sécurité derrière un style en béton mais peu aventureux. Si les textes à Daho ne sont pas ce qui se fait de mieux, Bashung emporte quelques points supplémentaires.
Par contre Daho, laisse une trace mélodique qui profite au chant sous la douche. ce qui pour la machine est un avantage indiscutable et donc pas de discussion.

Le tiercé de Bashung: Osez Joséphine, Madame rêve et Happe

Le tiercé de Daho: Les voyages immobiles, Comme un Igloo et Des Attractions Desastre.

N'empêche que je pense devoir continuer.
Sinon, si c'était pour arriver à ce résultat, c'était pas la peine
(Mais pardon, la peine valait, j'ai largement fait connaissance avec deux disques que je n'avais que survolés, alors!!)

Bon voici voilà




001. Alain Bashung - Osez Joséphine -  Happe

001. Étienne Daho - Paris Ailleurs -  Des Attractions Désastre

002. Alain Bashung - Osez Joséphine -  Osez Joséphine

002. Étienne Daho - Paris Ailleurs -  Comme Un Igloo

003. Alain Bashung - Osez Joséphine -  Madame Rêve

003. Étienne Daho - Paris Ailleurs -  Les Voyages Immobiles

18 commentaires:

  1. Pour ma part je n'ai aucune envie d'entrer dans ce genre de débat. Le statut de Daho est bizarre, ce mec est brillant et beaucoup de (soit-disant) amateurs de musique n'arrive pas a accepter le fait qu'il a du talent. Je ne parle pas là, d'écouter le type, non juste de dire ok il est excellent et sa musique est grande.... étrange.

    Je ne choisirai pas, d'ailleurs le dernier opus de Daho est intense et fait penser un Bashung sous bien des aspect...

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    1. Je comprends mais de mon côté je suis amateur de toute discussion non venimeuse qui me donne des clés différentes pour encore et encore écouter de la musique, toujours et toujours ... j'aime ta conclusion qui me servira dans ma démarche. Merci

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    2. @Toorsch : qu'est-ce qui caractérise OBJECTIVEMENT le talent ? Tout est affaire de goût : qualité des textes, des compos, l'appréciation est subjective. En tant que soi-disant amateur de musique, je m'ennuie quand j'entends Daho, ce qui me conduit irrémédiablement à ne pas lui reconnaitre de talent. Sans compter que la voix...Si je trouvais le mec brillant et sa musique grande, bin je l'écouterais.
      Mais l'honnêteté m'oblige à préciser que je suis resté bloqué à ses albums des 80's que je trouvais franchement légers.

      @ Devant : mince, je ne me souvenait pas qu'on avait passé le réveillon ensemble. J'aurais dit à peu près la même chose qu'André. Mais je classe Bashung parmi les plus grands, toutes catégories et tous pays confondus alors suis-je vraiment objectif ?
      Hey ho, si on ne peut même plus être de mauvaise foi hein.

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    3. Je me fous des avis qui ont raison, ma méthode Peta-scientifique (Encore plus fort que Tera ou Mega scientifique) l'emportera sur tout autre argumentation.
      Ha au fait, Hall & Oates, pas sourde l'oreille.

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    4. Je me suis réécouté "Paris Ailleurs" pour le coup, un album finalement assez méconnu de Daho. Ce qui est rend ces albums assez similaire c'est leur apparente simplicité. Les deux sont assez classiques, chacun dans leur genre.

      @ Till, je ne suis pas d'accord, pour te donner un exemple concret: Joy Division (ça tombe bien hein!) m'ennuie ferme, et pourtant je leurs reconnais du talent, idem pour les Smiths. Par contre (pour prendre des exemples extrêmes). Je n'aime pas Christophe Maé ou Maitre Gims et je leurs trouve zéro talent.

      Tu saisis la nuance?

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    5. Et oui tu pourras me servir l'argument choc du "Chacun ses goûts", mais dans ce cas, on ne pourra plus débattre de rien. Ou pire on pourra fermer nos blogs qui n'ont aucune valeur...

      Le mauvais goût existe, c'est un fait. Il suffit d'allumer ta télévision. Par contre tu as raison quand tu dis que l'appréciation et subjective. Mais savoir reconnaître le "talent" d'un artiste, même loin des goûts persos, c'est ajouter une part d'objectivité dans sa subjectivité...

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    6. Je te rejoins à 100% sur le droit, que dis je, le devoir de discuter des goûts. Ensuite vient l'argumentation. Une part pour donner envie à d'autres d'écouter, une autre pour donner envie d'y retourner et aussi souvent juste, tel le chevalier blanc, défendre contre une critique que l'on ne partage pas. Bon, je n'ignore pas le plaisir d'écrire des vilenies pour se défouler sur une oeuvre. Tiens parfois j'ai eu envie de découvrir une oeuvre via une critique négative, suffisamment éclairante et sincère sur les éléments qui ont déplu, comme quoi.
      Bon, je pense revenir sur nos deux artistes chéris

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  2. Daho: 156 points
    Bashung: 156 points
    et Devant : 156 points aussi !
    C'est comme à l'école des fans : y'a jamais de perdants !!!!!

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    1. Ha mon grand Dam, pourtant il me faut de la matière pour revenir vers mon pote

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  3. Devant, 157 points ! J'ai bien ri ! ^_^

    Sinon Bashung mais j'adore Heures Hindous de Daho, une chanson magnifique.
    http://www.youtube.com/watch?v=EQGXnt8dqPU
    Pour mémoire.

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    1. Tu vas rire (disons sourire) J'aurai pu commencer par celui ci "Nos Vies Martiennes" mais une erreur de TAG m'a fait placer NOVICE de Bashung en 1993 au lieu de 1989, je pensais l'enchaîner après "Osez.." tant pis, de l'avant il faut aller

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  4. Ah ouaih, ils sont sortis la même année..ouarfff.. impossible de choisir moi non plus.. quoique, une légère nuance, Bashung avec en parallèle des paroliers de hautes tenues.. Daho plus pour le corp, Bashung pour le cerveau ?? encore plus par la suite je pense. Quoique.. "Eden" rivalise avec "Chatterton" ? ah nan, à qq années près.. c'est vrai que les duo sont pas les même non plus.. faudrait que je réfléchisse à ça avec une boutanche de brouilly moi aussi :D
    "L'imprudence".. jamais Daho fera un truc pareil...... et le dernier Daho, pas possible pour Bashung.. mais bon, suivant les humeur, c'est kifkif, même plaisir à des moments différents... enfin j'me comprends.

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    1. Pour des artistes comme ça, un "Saint Amour" pourrait faire l'affaire, frais mais pas trop froid.

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  5. Petite anecdote: un jour, je discutais avec Daniel Darc et je lui ai dit que je préférais Daho en interview plutôt que sur disque et ça l'a beaucoup fait rire.
    J'ai toujours trouvé que ce garçon avait de très bons goûts, en plus, il a l'air vraiment sympathique (nous nous sommes souvent croisés aux concerts de Nico) mais, à quelques exceptions prêts, je le trouve souvent trop "léger" sur disque. Il faudrait que j'essaye enfin le dernier dont tout le monde dit le plus grand bien...

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    1. "L'insoutenable légèreté de l'être" C'est un peu mon propos, en forçant le trait, malgré ce qui semble sa timidité, je pense que cette légèreté traduit de l'assurance dans son talent. ses chansons en grande partie tiennent debout par "juste une mélodie"
      Merci d'être passé

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  6. jpdevin@gmail.com24 août 2018 à 03:39

    97% d'accord avec Tilt. Daho m'emmerde et je n'y trouve rien à gratter, tout est tellement lisse. Mais je n'ai toujours pas trouvé de talent à Joy Division, qui m'emmerde aussi (rien à caresser, tout est rugueux. Comprenne qui voudra/pourra.

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    1. Tiens, vous relancez un fil que j'avais abandonné... l'intention était de redorer davantage Daho, pas de ternir Bashung qui est devenu assez sombre comme ça (Trapeze Mmmmm) Mais je vois que je suis loin d'y parvenir (on se vouvoie hein? Pour l'instant)

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    2. Ha ha ha c'était toi. Je me disais cette adresse me dit quelque chose.

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