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vendredi 8 août 2014

Sorry Mister Moon



Que je vous raconte. Souvent j'ai eu l'occasion de raconter mon premier émoi ... hum ... musical. L'autre émoi je le raconterai dans mes mémoires, porteront le titre d'une chanson de Dutronc, je vous laisse deviner.

Mais revenons à donc ce premier émoi: The Who, Quadrophenia.

Je vous résume: Disons 1974. Chez mon Oncle et ma Tante en Normandie. Je révise mon latin (Initiation au..) Je m'ennuie et préfère rejoindre mon cousin qui écoute ses disques, le phono connecté sur un ampli de guitare (je crois).

Il est avec ses potes, tous fanatiques des The Who (marrant, Les The Who!!) Quadrophenia.



"Doctor Jimmy" à fond. Les vitres en tremblent, obligé d'ouvrir la porte fenêtre.
Et moi? Émoi. (Je vous tends une perche pour le titre de Dutronc)

01 The Who - Quadrophenia Cd2 - Doctor Jimmy


L'orage qui gronde et soudain le riff qui tue.

Le destin frappe, c'est décidé je serai astronaute ou j'écouterai beaucoup de musique!

Des années plus tard, 2014 en fait, 40 ans plus tard. Je tombe (encore!) sur un bon article consacré à Keith Moon, le batteur fou des Who.



http://ranxzevox.blogspot.fr/2009/11/la-vitesse-ou-lon-efface-les-cigarettes.html

L'article, les échanges et commentaires sont tels que je me mets à douter sur la qualité d'un album des Who "The Who's By Numbers", je la jugeais médiocre.



Je me souvenais surtout de la déception. Une pochette de m.... et un premier titre qui nous faisait rire, "chlip kid.." Le plus grand et violent groupe de rock nous faisait rire.

Je disais, les commentaires étaient suffisamment encourageant pour que j'y retourne, je saute "Slip (ouarf ouarf) Kid"
Bon, sympa, pas magique. j'ai étalé mes écoutes sur quelques jours. Pas mal consacré de temps il faut avouer. Comprenez que ce temps est précieux, j'aurai pu être astronaute.

(PS au milieu du texte, me suis revu hier le film Quadrophenia, moins bien que Train Spotting et chouette quand même)

Bon.

J'ouvre le dico Assayas au chapitre The Who. J'y cherche un je ne sais quoi. Et je le trouve.
2006, effectivement, les Who, pardon, les The Who sorte un album, que j'ai peu écouté sans m'y être attardé.
L'article évoque une dizaine de titres qui forment un mini opéra "Wire & Glass".



Mister Moon, je suis désolé, vraiment, mais c'est sur ces titres que j'ai eu un pincement au coeur.

La voix de Roger Daltrey y est superbe de cordes vocales forcées pour imprimer une force que je n'attendais plus.

(PS au milieu du texte: sa collaboration avec Wilco donne un bel aperçu de ce qu'il donne encore)
01 Wilco Johnson & Roger Daltrey - Going Back Home - Going Back Home


Pete Townshend a brisé la sienne pour donner ce frisson que recherche et trouve souvent chez Tom Waits dans un autre registre.

Et la musique!! Ce blues rock comme ils savent faire, l'acoustique et le folk Britton, la chanson douce chantée par Pete j'ai cru chialer comme sur les meilleurs moments de Britten. Un peu de répétition à la P Glass tournant choeurs à la Brain Wilson, les contrastes et les ruptures sont énormes. Et la conclusion est force et émotion!!

Un concentré inattendu ...

Voilà qui conclut l'article d'un mec heureux de retrouver ceux que j'ai tant aimé dans les années 70.
Je m'excuse Mister Moon. "Who's By Number's" n'est pas honteux, mais vous méritiez d'exploser sur "Wire & Glass"

Au fait, rien que l'idée d'avoir mon nez qui gratte sous un casque hermétique à scellé mon destin.

01. The Who - Wire & Glass






16 commentaires:

  1. hé hé, il n'est jamais trop tard et surtout n'en avoir honte...
    ça m'arrive aussi ( alice cooper...) le tout c'est de s'y mettre (remettre) et de savoir apprécier.
    n'étant plus vraiment ado... ou jeune adulte...
    mais on s'y fait - bien obligé et la zic qd elle est comme là, excellente (by numbers j'ai tj adoré comme tous les who d'ailleurs..;)... pas avoir de regrets.
    j'ai d'ailleurs regardé très tardivement le film quadrophenia....
    et j'ai pris une belle claque - vraiment j'ai adhéré...

    allez, beau méa culpa et beau retour en batterie fracassante...
    à +

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    1. Nous avons fini de regarder Quadrophenia hier soir. Sur des thèmes équivalents Trainspotting était bien plus complet, davantage d'ingrédients dont l'humour et la fantaisie, mais oui pas la musique.
      Justement, il y a dans le "progressive" de Quadrophenia des promesses que "Who's By Numbers" ne tiendra pas. Un retour aux racines sans la rage. Cela reste un album moyen ...
      Endless est de toute autre teneur même si un peu anachronique (quoique)
      Je l'ai droppé si il y a des curieux
      PS: surprise mon dossier partagé s'est vidé. Décidément je ne comprends pas bien le fonctionnement...

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  2. Do you think it's allright? C'est qui (who is he) le zozieau à coté d'Oliver Reed?
    Moi les The Who, c'est Ile De Wight et Tommy (le film), le reste ne m'attire pas beaucoup. Et il ne m'auront pas, plutôt I won't get fooled again. A chacun son truc, je suis plus Ravi Shankar

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    1. Tiens, tiens... Un futur projet de post?

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    2. Chiche, je cherchais justement une idée qui attirerait personne.
      En plus le titre est tout trouvé. Daddy Shankar, l' Indian à (Norah) Jones. Avec la vidéo à Monterey où même Jimi est bluffé...
      Une bonne manière de revenir sur les The Who. Avec Pete qui pete sa guitare et l'indien qui la brule et, malgré tout, c'est Ravi qui fout le feu
      Yes I, c'est parti mon kiki

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    3. Tiens, tiens, j'ai un RAI que je n'ai pas écouté "Ravi Shankar - Pandit Ravi Shankar" va savoir, peut-être par ton intermédiaire?

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    4. Désolé, juste un best of 2cd et Ravi Shankar au kremlin, par contre j'ai le film de Monterey

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    5. .. Par ton intermédiaire, je pensais qu'avec un papier de ta part, l'envi d'écouter un ou ton Shankar pourrait naître.
      Mais de suite, en te répondant je me suis branché sur une collaboration avec P Glass. Et comme j'aime tout de P Glass.Cela s'appelle PASSAGES, je peux le dropper si tu le veux et si tu as lu quelque chose la dessus pour te donner envie.
      comme ici
      http://www.allmusic.com/album/passages-mw0000315188

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  3. Endless Wire, je l'ai d'abord détesté... Parce que le Who sans Keith, c'es n'importe quoi. Et puis j'y suis revenu et c'est pas mal du tout, en fait. Mon problème étant que ça reste du Pete Townsend solo avec Daltrey au chant parce que, fondamentalement, les Who sans les badaboumeries (ayant l'air) à peine contrôlées de Keith, c'est plus vraimnt les Who. Mais c'est du bon boulot, y a pas à dire.
    Je me permets d'ailleurs, au passage et sans en avoir l'air, de recommander l'entièreté de la carrière solitatare de Pete, qui a été largement sous-évaluée.

    The Who by Numbers est un bon album mais faiblard vu ce qui le précède et ce qui le suit... Tout le problème des périodes dorées.

    Quadrophenia classique !

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    1. pour les solo de Pete Towshend, je le sais même si je n'ai pas encore fait assez de tour.
      La deuxième partie de Endless Wire me fait même dire que ils auraient fait un simple de Quadrophenia et c'était un carton comme Who's Next. Même si cela lorgne un peu côté prog floyd.

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    2. A la différence que le batteur du Floyd est un pétard mouillé quand Mister Moon est une bombe atomique !

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  4. J'ai toujours été fan du Moon, mais ces anciens camarades ont tout de même trouvé le seul qui était vraiment digne de le remplacer: la magnifique baguette des wonderful Small Faces!

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    1. Ca fait quand même 20 ans que Zak Starkey (le fils de Ringo !) a pris le relais.

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    2. Mon oreille ne suffit pas, mais le batteur majoritaire sur le Endless, "Peter Huntington" (??) ne me choque pas trop et ne dépare pas trop dans l'univers des WHO

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  5. C'est finalement le seul album que je ne connais pas ce Endless Wire, juste écouté une fois à sa sortie et puis...(toutes les raisons invoquées plus haut en gros).
    Townshend en solo, il y a des choses à tomber par terre, même dans ses démos (certaines compilées dans la série Scoop) il y a des bijoux. En plus de son autobiographie, il avait écrit un superbe recueil de nouvelles mêlant vérités et fantasmes (plus que fictions), Horse's neck qui avait été traduit par les excellentes éditions Christian Bourgois (qui me manquent beaucoup).
    By Numbers, j'aime sa lucidité farouche (how many friends) et son côté bancal même Blue red and grey me fait son effet.
    Le parcours des Who c'est des hauts et des bas, c'est très humain finalement et rarement un groupe aura fait des disques qui lui ressemble autant.
    Ha, je suis un vieux fan d'Alice Cooper aussi et j'assume totalement, mieux je revendique. Même Poison ! D'ailleurs j'ai commencé à bricolé un papier sur lui qui faudra que je me décide à finir.
    Hugo Spanky

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    1. Va pour le Alice.
      Pour rebondir sur tes papiers, et dieu sait si j'aime les WHO, mais les Stones au plus bas de leur talent restait à un niveau plus ... hum ... acceptable (J'abuse du ... hum ... mais il permet de placer le doute sur le choix judicieux du terme quand le bom me manque)
      Le pendant en terme de haut et bas et de carrière, les autres Britanniques, nos amis les KINKS méritent aussi de long discours. Vite un fan éclairant?

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