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dimanche 20 novembre 2016

Mon Hommage À Vous - Les Copains d'Abord ...



J'ai fait un drôle de rêve.

Mais un petit retour en arrière s'impose pour comprendre cette chronique très très personnel, je vous préviens.

Avec Catherine,j'en suis certains, nous n'avons jamais vraiment écouté Brassens ensemble.
Ha non, je me trompe, une fois seulement.
Nous avions regardé le film de Jaoui "Parlez moi de la Pluie" dont le générique se terminait sur cette version qui nous intriguait:

001. La Banda Municipale De Santiago De Cuba - Brassband From Cuba II -  Les Passantes

Il avait provoqué sa bonne dose d'énervement. D'où avons nous entendu cet air? Nous avons fait le tour des musiques de Ennio Morricone, des Western aux allures TexMex...
Rien à faire.
Jusqu'à ce que je recherche sur le NET la réponse.


Sur ces rêves...

Pour dire, j'aime les rêves où Catherine apparaît, incroyable ce réalisme, le songe que je me fabrique est le seul moment où j'ai l'illusion du touché. Je la sers dans mes bras et je suis heureux même si pas dupe.

Maintenant ce rêve, il date de quelques jours ... et a pris une tournure...




Catherine et moi sommes dans une petite pièce.

Je suis appuyé sur la cheminée. Catherine est de l'autre côté de la grande table qui prend pratiquement tout l'espace de la pièce.

C'est Brassens que nous écoutons,  je ne sais pas quoi exactement, mais c'est bien Brassens à mon réveil qui résonne.

Je suis bien, elle me sourit, je lui souris. Je m'habitue à ces rêves.

Elle me parle et me pose cette question:
"Alors, pas trop triste...?"
"Pourquoi devrais je être triste" je réponds.

Et elle n'est plus dans la pièce.

Le reste n'a pas changé, toujours Brassens. La cheminée, la table.
Elle ne reviendra plus
Et je reste en sommeil. Le rêve continu. Je suis toujours appuyé contre cette cheminée, seul.

Les songes n'y peuvent rien.

Une impression de tristesse s'est installée en moi, en profondeur, à mon réveil et pour la journée. Pas chagrin, tristesse.

Pourquoi Brassens????


Hein? Docteur Freud! Pourquoi Brassens?

Parce que...

001. Georges Brassens - Les Copains D'abord -  Les Copains D'abord

C'est sûr, c'est ça.
Ils sont là.
Vous êtes là, mes amies et mes amis.

Bien sûr c'est dur. Mais ils sont là, et c'est moins dur.
Les phrases creuses comme "La vie continue..." se remplissent de sens grâce à eux.

Mon pauvre rêve, c'est ça que tu voulais me dire, tu n'avais pas le casting pour les mettre tous dans la pièce, cette petite pièce... alors tu m'as chanté Brassens, tu m'as proposé sûrement cette chanson.

Bien entendu, j'ai pensé que le sort pouvait bien s'amuser avec mon chagrin, Brassens n'a-t'il pas chanté ...

001. Georges Brassens - Le Vent -  Il N'y A Pas D'amour Heureux

Non, NON... NON...NON....

Je sais, je sens que la chanson que mon fantasme a joué était bien là pour consolation.

Et c'est en ça que je vous écris, et même si vous n'avez pas accès à cette page .. je vous écris que je vous dois le goût à la vie.

Mes amies et amis, je vous embrasse et je vous aime.

Je vous dois tant ... Et maintenant je vais l'écouter ce monsieur qui chante, avec davantage de force que je ne le supposais, la vie, les morts, les femmes ... les regrets et les espoirs... Et bien entendu, plus fort que Facebook. L'amitié!!
À vous

Antoine




001. Georges Brassens - Les Copains D'abord -  Les 4'z'arts
002. Georges Brassens - Les Copains D'abord -  La Tondue
003. Georges Brassens - Les Copains D'abord -  Les Deux Oncles
004. Georges Brassens - Les Copains D'abord -  Vénus Callipyge
005. Georges Brassens - Les Copains D'abord -  Saturne

6 commentaires:

  1. C'est beau ça !
    J'ai redémarré une période Brassens récemment, me suis acheté mon premier en format physique. Il est talentueux le bougre, et ça personne ne l'a oublié heureusement (le nombre d'hommages qui fleurissent est effarant, de la chanson au jazz).
    Keep On Keepin' On l'ami, et à bientôt ! ;)

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  2. Je crois que le terme justement de copains, de potes, s'adapte beaucoup plus aux liens du net que le notion d'ami. Il y a de l'amitié, de l'empathie, de la liberté de ton, et c'est un échange ouvert et sans aucune contrepartie.
    On est dans un E-café, c'est notre petit refuge.
    On discute avec passion ou humour, on part dans les nuages et les envolées lyriques, ou on rase la moquette, peu importe on est tous libres, et on combat le blues, la tristesse, la morosité, on se tire vers le haut dans le partage. On discute de tout et parfois de rien.
    Paradoxalement, on ne se sent pas d'obstacle à se livrer en partie sur le net, c'est un choix raisonné, pesé, assumé, sincère, ... et il est rare d'être déçu des réponses. On se sent peu jugé par des pourtants presque inconnus. On se sent presque plus libre que dans la vie bien réelle.
    De l'exterieur on est pris pour des fous, comment peut on se livrer sur le net, croire en des relations fortes dans un cyber espace ? Comment une banale affinité pour la musique peut elle rassembler avec autant de force ?
    On devient pourtant une bande, un groupe, un espace convivial, un club rempli de profils hétéroclites qui multiplie les vues d'esprit, idées, envies. certains s'absentent, et on guette leur retour.
    La rencontre physique est possible (salut mister T et Sadaya !)et (très) agréable, mais pas indispensable.
    Car on ne recherche pas un "ami avec un grand A", une présence physique, un lien de fusion , pas quelqu'un pour nous tenir la main, qui nous receuille si besoin, on cherche juste une présence amicale et surtout sincère.
    Et c'est important les potes.
    Donc merci pour ton texte, je le prend pour moi et pour nous tous, nous continuerons à t'aider à surfer dans tes rêves constructifs, "fluctuat nec mergitur" puisque c'est la devise de ta ville.. Avec toute l'amitié de ton E-pote.

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    1. J'y suis sensible et même au départ un peu gêné, car même si ce besoin d'exprimer s'est retrouvé sur le blog je visais d'abord les copains "physiques" comme tu dis qui me sortent régulièrement de la solitude qui me convient assez peu, j'ai la chance d'habiter un immeuble qui abrite une petite dizaine de copains copines, que nous partagions avec Catherine et qui sont là. Mais après avoir fini la lecture de ton commentaire et même le coucou de Keith, je me disais qu'en vérité vous aviez une part dans mon envie. Cette part est loin d'être négligeable et tu as bien fait de me le souligner. J'ai eu cette amitié virtuelle avec un Kaserio qui officiait chez les PAPILLONS NOIRS Il est mort avant que l'on se rencontre.Ce que je ressens encore te donne raison. Alors, donc, merci.

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  3. C'est triste mais c'est beau mais c'est triste, oui mais c'est beau!
    Ton copain Jimmy

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  4. Écrire ça fait du bien, et moi j'aime bien te lire.
    Je saurai pas quoi ajouter.

    Ah si.

    Parce que je suis foncièrement mauvais ...


    J'aime pas Brassens !

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