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lundi 15 août 2022

Fats Navarro, La nostalgie c'était mieux avant

 


Je commence par cette citation de JP Bacri 

Ceux qui disent "C'était mieux avant", si on les laisse aller jusqu'au bout de leur raisonnement ils ajouteraient "J'étais plus jeune"

Ce que j'aime dans la nostalgie c'est celle qui ne me concerne pas, pas "ma" nostalgie de moments vécus puis fantasmés pour le plaisir d'y repenser mais de moments d'avant avant. 

Comme Nicholson je peux parfois m'y projeter en image et en son. Ils n'ont pas été vécu alors je ne me gêne pas à les imaginer.

Facile avec le Bebop de Fats. 

Je reprends paresseusement ce fil Jazz distendu mais pas encore rompu. Dernier papier Avril 2021, ha oui quand même. 

Surtout que je décide raccourcir cet échange car j'ai un autre sujet urgent (?) qui pousse. 

Littérature, cinéma alimentent le film que je me fais. Etonnamment mon imagination se contente du lieu où les musiciens jouent.

Sombre, une scène au fond, des détails comme un plafond trop bas pour le bassiste qui se déplace pour éviter de s'y cogner.

Un bar fortement éclairé.

Les couleurs? À peine prononcées. 

Modeste je suis, au lieu de fermer les yeux et de penser que je suis ici le souffleur à la trompette faisant preuve d'un swing enthousiasmant et séduisant, non, pas du tout, je ferme les yeux et je m'imagine assis un verre à la main, parfois pour faciliter la plongée onirique j'ai VRAIMENT un verre à la main.

Et j'écoute. Et je regarde jouer.


Je sais que Pascale me parlera de "Jazz à Papa"

Pourtant il y a dans ce son une clarté une simplicité réjouissante. Une fraîcheur et une énergie qui donnent envie de danser, bouger, se déplacer comme Kelly sous la pluie.

Étrange cette distorsion entre le destin des musiciens et ce qu'ils apportent en vitalité.

Nostalgia


Dexitivity & (Pour Dexter Gordon)


Dexter's Mood


Avant de se quitter.

En parcourant l'article de PASSEPORT POUR LE JAZZ (une bible musicale pas un dictionnaire) est évoqué un concert émouvant sur le papier, un des derniers de Charlie Parker avec Fats Navarro, Bud Powell au piano, Curley Russel à la basse et Art Blakey à la batterie.

Je picore pour le plaisir et toujours pour ce même plaisir à partager je l'ajoute au DROP: "Complete Live At Birdland May 17, 1950"

That's all folks



2 commentaires:

  1. En fait, Navarro, c'est juste énorme...
    Malheureusement resté sous le couvert de "connaisseurs", entends par là les farfouilleurs du jazz qui connaissent tout et encore tout.
    Et là, mais quel combo...
    Le gratin ! Gordon, Navarro, Blakey, Davis, Dameron, rien que ça...
    Ni passéiste, ni vieux... cette musique est juste le véritable reflet de son époque.
    THX

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    Réponses
    1. Je garde à replacer ce compliment que tu "lui" fais "être le juste reflet d'une époque" c'est très bien vu. A creuser, ce qui fait qu'une musique est bien de son époque mais peut s'écouter à toutes époques postérieures... Intemporelles?

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