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dimanche 7 août 2022

De Del Shannon à Schubert, du pas vraiment nostalgique au pas du tout morbide. Deux papiers ... Un point Godwin inattendu

 Il y sera aussi question de Santana, Bruckner et Zombie. Il n'y aura pas de transition ou si peu.


Au début le château on ne comprend pas... mais les choses s'(éclaircissent au fur et à mesure? Non, radicalement à la deuxième partie, pour la première partie nous penserons tous ensemble (allez tous ensemble!!) qu'un château c'est beau.

Papier 1

Del Shannon! C'est Runaway, le Vanina de Dave (ha oui, vous étiez pas prêt). C'est tout? C'est déjà beaucoup. 

Mais dans le dico Assayas Del Shannon ce sont plusieurs colonnes. 

Et je me souviens aussi de ce chouette papier:

http://jeepeedee.blogspot.com/2011/11/84-del-shannon-home-away.html#comment-form

Je suis envieux du ton, de la qualité et de l'humour, dire du bien d'un travail n'est point facile, alors que démolr;;;

Les deux albums que je propose en DROP deux perles quasi oubliées. A rapprocher du "Odessey & Oracle" des Zombies

La pop fin des années 60. Celles que l'on qualifie aujourd'hui de Pop Sunshine ou Baroque a eu sa traversée du désert, en plus courte nous pourrions penser à Mozart. Hein? Bon, OK, non.

Pour rappel, je me souviens de la critique de R&F sur le Moonflower de Santana et de ce titre


Et le critique d'évoquer une reprise d'un groupe obscur des années 60


J'en profite, le premier papier est dans ce registre.

Zombies, aujourd'hui leur album est systématiquement (souvent?) classé dans les indispensables. Profitant du retour de cette pop maniérée et mélodique aux belles harmonies dont les champions restent les .... Pffff Vous n'avez qu'à savoir.

Del Shannon

Deux albums, pépites sous la vase? Disons qu'en plein boum des Beatles et Stone il y avait volonté d'écrire plus ambitieux sans renier ce qui a fait ses succès (il en a eu des nombreux)


Je suis encore à l'affût de cette musique.

Tomber sous le charme d'un style et entendre qu'il y a foison de belles découvertes que l'époque a dû trier - aux urgences - pour ne conserver qu'une partie, le reste n'ayant pas eu la chance d'être promu ou mécéner ... oubliettes mais enregistrées.

Fin de siècle, soudain un engouement et envie de retrouver cette magie des fées. Pour en citer au moins un (1994). La pop sans rock

Cardinal - You've Lost Me There


Et pour en revenir à Del Shannon, trente ans auparavant

Silently


Et oui, je fonds, des violons, beaucoup, de la flute, des clochettes, des cuivres, du voilage dans le chant.

Tout nu sautillant dans les prés, avec une météo adaptée bien entendu. Evidemment sans musique moins de charme davantage d'outrage.

Encore un ou deux titres avant de passer au deuxième papier

Silver Birch


Sans oublier...

Runaway '67 


Dans votre drop si vous le souhaitez
Et maintenant sans transition

Papier 2

Du contexte et du Château, celui de Hohenzollern du village de Sigmaringen

Cela commence avec mon obsession, en savoir davantage sur ce pan de l'histoire de France. Fin de la deuxième guerre mondiale, fin? Pas encore tout à fait, le gouvernement nazi décide de déplacer l'état "officiel" français - fuyant les alliés - à Sigmarigen, Des dizaines voire des centaines de milliers de français s'installent comme ils peuvent.

Le gouvernement dans le château de Hohenzollern. Pétain, Laval passifs et se considérant comme prisonniers tandis que d'autres politiques tentent de maintenir un semblant de juridiction dans un petit espace que les officiels allemands baptisent français et extraterritorial.

La grande vedette de cette période? Céline alias Docteur Louis-Ferdinand Destouches. 

Il apparaît souvent dans le travail de l'historien JP Cointet


Indispensable pour mettre un peu de raisons dans ce qui est tentant de juger comme folie pathétique.
Réitérer ce que le Général De Gaulle a su faire d'Angleterre.
Ce qu'il y a de fantastique, au sens premier du terme, ce sont les lieux, le village, le château. Je devrais écrire fantasmagorique.

Je décide de lire la version des faits par Céline (D'un château à l'autre), le roman de Assouline (Sigmaringen) et ho surprise les mémoires du dessinateur Philppe Druillet qui nouveau né sera soigné et même sauvé par Céline ... à Sigmaringen.

Au moment où je vous écris je termine le livre de Assouline, qui évoque surtout la vie du château. Avec comme personnage principal le majordome, position idéale d'observateur combinant les valeurs d'aristocratie héritées de ses maîtres et...
... un amour de la musique en général et de Schubert en particulier.
C'est cette lecture qui m'a décidé à retourner vers ce genre: le LIED

A tout pêcheur tout honneur
Die Forelle 


Et aussi et surtout






... Alors profitant d'une faille spatio-temporelle j'ai eu un regard vers mon futur.

J'ai 97 ans, je suis confortablement assis dans le jardin. Ceux que j'aime sont encore là. Toutes et tous.
L'image me renvoie un moment de solitude appréciable dans ces temps où lucide je sens bien que le manège tourne sans moi et tenter de comprendre les événements, les acteurs est fatigant.
De la musique?
Dans les années 40, 2040, les ALEXIA et autres DIS SIRI sont directement connectés à notre volonté, cela tombe bien, écrire et lire est pénible.

- Assistant ALEXISIRI!!
- Bling Blong Que puis je pour vous mon seiiiiigneeeur (J'ai choisi la voix de Jean-Marrais dans le Bossu)
- Ce soir je sais que j'ai fait le tour de tout ce que je peux comprendre et écouter. 
- Blong Bling Mon seeeiiigneeeur est trop bon (Il y a encore des progrès de contexte à faire, même à cette époque)
- Pourtant, je me souviens de ma surprise en 2022. Du plaisir que j'ai eu à écouter quelques Lieder de Schubert. 
- Blang Bloug La truite?
- Pfff tu me sais snob pourtant, non le voyage en hiver me semble plus adapté.

Des poèmes allemands mis en musique, voix & piano. 
De l'austère. De quoi fuir quand on souhaite du bigger than life.
Mais c'était le bon moment, un moment sans désir de musique, besoin de silence, le texte de Assouline l'emportant, me souvenant de l'absence de détestation à mes premières écoutes.
Je plonge, je replonge.
Et ces interprétations sépia me jettent dans un futur proche et souhaité.


Quand pas de rejet, vient rapidement les termes de crépusculaire, de lugubre.
Et pourtant à travers cette grisaille je ressens comme un goût de vivre, un hommage à notre capacité de sentir, ressentir, discerner, vivre quoi. 
Sur le dernier titre, le silence s'installe sans bruit (tant pis pour l'évidence) l'écoute du blanc, des rumeurs, du vents, de la maison qui craque etc...

Du bonheur

Pour finir
- Pas encore fini
- Bientôt

Dans les dernières pages du livre de Assouline

Brückner Symphonie 7,  2eme mouvement



Même émotion ressentie lors de la musique de Mahler utilisée dans le film de Visconti, mort à Venise.

Je découvre ce mouvement dans une conclusion de Assouline qui évoque une volonté d'Adolphe Hitler qui réclamait Brückner, cet Adagio qui l'émouvait tant.

Alors quand je me plonge dans ce délice mystique, j'ai encore un sentiment qui me noie. Une pensée qui rebondit d'un miroir réfléchissant à l'autre.
De l'inexprimable mal expliqué.


2 commentaires:

  1. Bruckner, Mahler, Schubert...
    Toujours là chez moi... comme un passage récurent obligé.
    Ah le voyage d'hiver...
    rien que le mot me rafraichis, d'ailleurs...

    Quant à She's not there, curieux, je l'ai joué... avant hier...
    Comme quoi...
    Et quels titres sortis de ces artistes à tubes, dont il ne reste aujourd'hui... plus grand chose, enfin, si, maintenant, grace à toi.
    à +

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    Réponses
    1. Je n'ajoute rien de mieux sur l'hiver. Rafraichissant, la sérénité souhaitée de ces espaces .. enneigés?
      Sinon, les ZOMBIES ont fini leur traversé du désert, ils sont mis davantage en avant, de quoi leur assurer des écoutes futures à défaut d'être nombreuses. Del Shannon c'est plus compliqué, mais il y aura son RUNAWAY, c'est le drame de la chanson qui occulte le chanteur. Il aurait eu donc beaucoup de succès en son temps, pas un "one hit wonder" cependant les autres chansons.... Envolées

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