Translate

dimanche 27 décembre 2015

Bye Bye Charlie ...


C'est ça qui est bien, aussi, avec un blog. Quand on se donne des lignes éditoriales (oui, monnnsieur, des lignes!!). On fouille, on découvre, on se souvient et on avance.

J'ai emprunté l'image du fleuve jazz. J'aime bien. Au départ c'est le livre de fiction de Philip José Farmer, "Le Fleuve de l'éternité" qui m'a donné cette idée. Je conseille sa lecture, du moins pour une bonne part.

Je fantasme un voyage où chaque port est un artiste, je raconte l'escale et ensuite toujours à regret je le quitte pour un autre artiste.

Mais Charlie, j'en ai croisé qui ont refusé de reprendre la route. Impossible de partir je n'ai pas tout entendu, je n'ai pas tout écouté. Pourquoi ailleurs? Parce que d'autres cités musicales nous attendent!
Non?
Non!




Alors je vous quitte avec ce premier contact que j'ai eu avec Charlie Parker. Ce double CD avec en prime une histoire dessinée du bonhomme. Belle collection au passage.



De tous les grands c'est le moins "impressionnant", le moins "intimidant". Comme Billie Holiday, cette façon qu'ils ont de jouer, chanter pour nous, et nous seulement. Venir raconter ces sentiments qui sont nôtres, avant même de découvrir la musique, c'est sous le signe de l'amitié et de l'amour que cela se transmet.

Je n'ai jamais ressenti aussi fortement cette intimité qu'avec ces deux là. Une musique qui a su me trouver quand il fallait.

J'étais bien à partager chagrin et questionnement.

- Pourquoi tu ne reste pas avec nous, me demandent les ombres de la nuit, écoute, écoute Laura qui t'appelle

001 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 2 - Laura





Arrêtez vous savez qu'elle me fait fondre celle là, à force il ne resterait qu'un tas de larmes...

- Alors viens danser, écoute, écoute, les nuits chaudes de Tunisie, viens, oublie et danse.

001 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 1 - Night In Tunisia.



Non, j'aime mes saisons, et je vais vous quitter pour retrouver mon Hiver...

Alors, sur le quai, les esprits me suivent et me jouent pour une dernière fois...

001 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 2 - Summertime



002 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 2 - April In Paris



003 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 2 - Night And Day



Me voici embarqué et je regarde ma prochaine escale, cette fois elle ne m'évoque par avance rien, une totale découverte. Enfin, le futur me relance.



La nuit tombe, le navire s'élance et la curiosité me pique, cela va être grand.

Un écho, une musique qui s'éloigne et je regarde en arrière. Pas de risque, pas d'Eurydice. Juste une pointe de côté de regret.

001 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 1 - Parker's Mood



002 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 1 - Billie's Bounce



003 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 1 - Chasin's The Bird



004 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 1 - Yardbird Suite



005 Charlie Parker - Bd Jazz Cd 1 - Bird's Nest

6 commentaires:

  1. Rien que pour "Summertime"...n'importe quelle version, j'adore...et ça ne s'explique pas...sinon je ne connais pas trop Mr Parker...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tente Laura, qui sonne pareil, nuit et pluie et mélancolie. La mélodie est avant tout la musique du film, un classique du meêm nom, pas revu depuis longtemps mais ça laisse des traces
      https://www.youtube.com/watch?v=eqqLseR_NkM

      Supprimer
  2. Charlie Parker, Billie Holiday, John Coltrane, Miles Davis...
    m'en maque un pour mes cinq, alors je rajoute Stan Getz, mais si je monte à dix je te mets Bill Evans, Louis Armstrong, Duke Ellington, Keith Jarrett, Thelonious Monk...
    Avec ceux là, on peut naviguer sur les vagues de l'énergie, du sentiment, de l'intégrité, de l’authenticité, du jazz bien sur, mais comme il me plait souvent à le dire, c'eut pu être autre chose, car c'est avant tout d'abord musique, langage universel donc et peu importe peut être l'étiquette, juste un moyen contemporain d'être et de transmettre.

    J'ai feuilleté ces Jazz BD, comme toujours ces associations avec le jazz font mouche, comme certains films associés à cette "imagerie" musicale (il y en a tant, ceux directs comme Bird, justement ou encore 'Round Midnight, mais encore bien d'autres "biographiques" et puis Autopsie d'un meutre/Duke, l'inoubliable Eastwood "pLay Misty for me..." et Ascenseur pour l'échafaud, ce coup de génie)...
    Tu sais comme je suis un addict jazz.
    Bird, je ne sais jamais par où re-commencer, mais il suffit de le mettre en oreilles et le temps n'a plus d'importance, le flot des sentiments, de la vie propagée par cette voix (car c'en est une) envahit alors l'espace et la magie opère.

    Un mythe.
    le jazz est fait de héros mythiques.
    thx

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je note les grands noms. Mais ils sont rares à être proches de l'auditeur. Je ne te parle pas de l'extra terrestre Coltrane, sait il seulement qu'on l'écoute? Miles, lui, intimide, il sait qu'on l'écoute mais ne veut pas de commentaire.
      Bill, hélas, c'est nous qui voudrions le consoler.
      Armstrong le bon copain.
      Le Duke? Le maître que l'on aime aimer.
      Keith Jarrett, une autre génération...
      Et enfin le Monk, le seul qui a du croiser Coltrane, nos deux surfer d'argent.
      À se relire

      Supprimer
  3. Si la B.D. peut faire venir quelques brebis vers le jazz, alors pourquoi pas...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ... et pour une fois, je dirai que c'est un bel objet, si j'avais les moyens, je m'en ferai bien la collection. Même si ce ne sont que des compilations..

      Supprimer