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lundi 31 octobre 2016

Tim Buckley, fabuleuses voix. Vous n'avez rien compris.



Pour le coup, je vais faire mon Hugo quand il prend à contre-pied les avis partagés par la plupart, du moins ceux qui se sont penchés sur la cas de ...

Tim Buckley, qui connait encore?

Pardon? Oui, le papa de Jeff Buckley, et vous allez découvrir une parenté ... vocale. Jeff ou le portrait acoustique de Tim.
Sinon? Oui, pas grand monde. Il aurait dû monter avec les Léonard Cohen, Bob Dylan, Van Morrison et que sais je encore ... pas moins.

Mais alors?

Dans le dico Assayas je retiens une citation qui donne une piste, à propos de son époque:



"Nom de dieu, ou bien le gouvernement t'envoie à l'abattoir au Vietnam, ou bien les hippies te noient dans l'amour et l'huile de patchouli"
Tim est ailleurs. Tim a un héritage vocal UNIQUE.

Bon, si il est un peu connu c'est pour ceci, déjà transcendant:

001. Tim Buckley - Starsailor -  Song to The Siren
002. Tim Buckley - Happy Sad -  Dream Letter

Tim se suicide commercialement, dit-on. Part en mission vers des terrains Free Jazz et musique contemporaine. Un album comme Lorca marche tellement loin devant. Je me le réserve pour plus tard. De peur de le perdre une fois de plus.

Aujourd'hui je veux raconter une erreur. Un méjugement.
L'histoire raconte que Tim Buckley pour se refaire entre en studio pour se lancer dans une Soul ratée. Une catastrophe dit-on.
Toute les critiques sont d'accord. PITOYABLE, davantage encore vers le dernier album.
Alors, par respect auditif je les ai cru.

Quoique.

Déjà sur SEFRONIA je n'étais pas d'accord, son avant-dernier album est pour moi un summum d'émotion où sa voix... ce chant...


001. Tim Buckley - Sefronia -  Because Of You


Quoi, comment il ose... Mooosieur nous joue l'élitiste musicale et l'air de rien vient sur le terrain soul, réservé le terrain à Marvin, Otis, Al Green... Casse toi de là, on va t'éreinter mon gars.

Réponse de Tim,

001. Tim Buckley - Sefronia -  Dolphins



Rien que ça, avoir rapproché, fusionné des genres que l'on souhaite déjà à l'époque bien séparés. Sly démontera lui aussi que c'était jouable.
Tim l'a pratiqué

Soudain me vint l'idée d'aller chercher ce dernier album, tant décrié, critiqué et donc par moi évité... Un soupçon.



001. Tim Buckley - Look at the Fool -  Look at the Fool


Sur le cul, je suis, je fus.

Mais, putain, aveugle et sourd. Tellement certains qu'il n'avait rien à y faire, vous n'avez pas, ne voulez pas écouter.
Bon Assayas est moins dur que AMG, une petite phrase qui laisse penser que l'album n'a pas été écouté, probablement survolé au mieux par l'auteur de la chronique.

"Look at the Fool, tout a fait manqué de l'avis général"
Haaaa, l'avis général.


Comment vous avez fait pour ne pas entendre ce Curtis blanc.

Comment n'avez vous pas diagnostiqué cette  maladie rare en musique.

Tim est possédé par plusieurs personnalités vocales. 

001. Tim Buckley - Look at the Fool -  Helpless




Comme je voudrai être parmi ceux, restons modestes, parmi ceux qui à force de revenir sur le sujet, un jour, verront naître un documentaire de réhabilitation de ce génie vocal, unique.

Et enfin que ce trésor caché devienne la légende qu'il mérite.

En attendant quelques pépites, quelques diamants...


000. Tim Buckley - Look at the Fool -  Who Could Deny You
001. Tim Buckley - Look at the Fool -  Tijuana Moon
002. Tim Buckley - Look at the Fool -  Ain't It Peculiar




001. Tim Buckley - Sefronia -  Martha.mp3
002. Tim Buckley - Sefronia -  I Know I'd Recognise Your Face.mp3
003. Tim Buckley - Sefronia -  Sefronia - The King's Chain.mp3




Post Scriptum:
Où le dire, où l'écrire? Bien entendu j'entends moi aussi la corde vocale abîmée, fêlée à force de se jeter dans le vide. Mais ce que j'entends me touche au plus profond, peut-être même pour l'humanité qui se dégage de ce talent qui semblait extra-terrestre. Alors, qu'il y a la souffrance d'un artiste qui se donne complètement pour avoir trop écouté ceux qui l'ont convaincu qu'il était sur la mauvaise voie... commerciale.
Cela devait être un gâchis annoncé, tellement attendu que la critique était prête. Mais cela donne des oeuvres de chair et de sang.
Soul quoi!!





15 commentaires:

  1. J'adore la compile 2 CD qui est sortie dans les années 2000-2010 (acoustique et folk-jazz +++) et que je chéris, mais j'ai jamais pris le temps de creuser jusqu'aux albums. Du coup je connais pas sa période soul, et de ce que tu proposes y'a absolument rien de honteux au contraire ! Je suis d'accord avec toi, c'est de la bonne.
    Tu m'as mis sur le cul avec ce "Helpless", vocalement c'est à des années-lumières de ce qu'il faisait en folk, je ne le savais pas capable de ça ! C'est incroyable, c'est encore plus radical que le tournant blues du Jim Morrison tardif. Merci pour la découverte !
    D'autant plus que j'adore les albums "réhabilités" ;)

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    1. Marrant ta réaction, à opposer à Hugo qui déteste TOUT des Buckley. C'est rare. Je suis comme toi, ce jeu de funambule vocal avec l'intention de séduire me transporte vraiment. Il me reste LORCA... Je penche de plus en plus pour me lancer. Mais je me connais, une envie chasse l'autre et pour l'instant je suis d'humeur trop légère pour m'y risquer.
      Pas d'avis sur TRAVIS, pas le genre que je pense essayer en ce jour, mais la pochette est fascinante...Un commentaire que je vais placer chez toi.

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    2. C'est marrant car la pochette me paraît pas si bien que ça ! C'est pas l'album du siècle mais il se tient.

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  2. Les Buckley père et fils me posent le même soucis, vocalement ils sont insupportables. Ils chantent comme des patates. J'ai encore entendu hier soir sur MTV la version de Hallelujah du fils, c'est une torture. Je ne pige pas l'engouement qu''il y a eu pour lui. Ni pour l'autre, donc.
    Hugo

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    1. ... à croire que tu as réagis au titre du post. Mais alors, donc, tu n'aimes pas trop les Buckley?

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    2. Ce matin, je reviens à la charge. "Comme une patate" tu m'as bien fait rire. Hugo tu trouves toujours le moyen de te distinguer, parce que celle là je ne l'imaginais pas. Je sais que le Jeff Buckley et sa version de "Hallelujah" a touché de nombreuses personnes. Mais toi tu es le premier à allumer comme ça. T'es pas croyable ;-)

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    3. C'est parce que je suis imperméable aux règles du marketing ))) Vraiment,ce titre Hallelujah il est pas possible. Peut être que lorsqu'il était diffusé sur les radios au milieu d'un tas de bons à rien auto-tunés, il faisait illusion par défaut.

      Pour le père, t'as raison j'ai dû rien comprendre))) Mais il fait rire -et ça c'est bien- avec sa voix qui part dans tous les sens, on dirait qu'il mue en direct dans son micro. C'est typique des 70's cette liberté dans les disques proposés, et rien que pour ça, je le respecte. C'est pas formaté, c'est son délire à lui. C'est devenu tellement inexistant ce genre d'approche que du coup, il en devient essentiel. Bon, de là à l'écouter...))))
      Par contre, il avait une vraie tronche d'acteur.

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  3. Je ne connais que de de J.B son allelujah, et bien que sa voix ne me gêne pas à proprement dit, je n'ai bizarrement jamais eu envie d'en savoir plus, mais le père dont j'ignorais totalement l'existence jusqu'à ce jour, m'a totalement séduite. Merci infiniment pour cette découverte Mr Gai du Tapis ^^^^

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    1. Comme dirait et disait l'inspecteur, you make my day (et même more)

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  4. j'aime bien Tim, du coup ce post fait plaisir parce qu'il permet d'accompagner les titres de petites évidences (pour qui aime et "sacrilège musical" pour qui n'aime pas) qui sont toujours bonnes à rappeler car ça attirer toujours des curieux.
    en revanche Jeff j'ai plus de mal, déjà parce que sa "fameuse" reprise je n'aurais rien contre si des milliers de mecs n'avaient pas pollués des soirées entières à faire les lovers avec leur guitare et leur voix prépubères dessus, ensuite parce que je préfère celle de john cale (dans le genre, le mec chiant ^^)

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    1. ... Et puis chanté par Léonard Cohen, voix profonde, je reconnais que cela donne un autre message (Je ne connais pas celle de Cale)

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  5. Marqué par le fils qui est tombé pile dans mon époque, puis tu remontes, tu découvres le père, tu comprends pas, pas tout, ça fait ta culture, un point de plus sur la carte, aux frontières.Dans ma tête je l'associe avec Nick Drake découvert au même moment, avec les mêmes émotions.

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    1. Toi aussi tu me parles de Nick Drake... Pour la découverte, pourquoi pas, mais pour le style... J'aurai envie de contredire, mais les commentaires ça limitent

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  6. Moi aussi j’avais parlé de Nick Drake, avec une patine Elvis, mais bon, Elvis ça n’engageait que moi. C’était pour « Lorca » que j’adore, avec juste le Hic de la pochette tte moisie. Le jazz pop dégingandé, c’est le truc qui écarte Tim de Nick, l’expérimental.. la torture du ciboulot qui se pose pour écouter un truc d’apparence calibrée, et qui au final nous embarque toujours vers qqchose qu’on ne connait pas trop ou qu’on semble connaitre, bref des disques à écouter sans cesse avec une oreille neuve.. hein ?? quoi ???? par contre..jamais entendu parler du fissot :o

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