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dimanche 1 juillet 2018

Erich Wolfgang Korngold - Die Tote Stadt. Attention Chronique toute personelle


(Remarque: Attention, sur certains explorateurs tel SAFARI le lecteur de ZIPPY déclenche tous les titres simultanément, ça peut faire de l'effet, mais ce n'est pas mon propos)

Non, ceci n'est pas un teaser hypocrite, mais bien un de mes rares moments où réalité et musique (et culture) se rejoignent.

J'avais même travaillé sur un papier tout personnel que j'ai hélas effacé. Alors j'ai pris mon temps pour y revenir. Changer l'angle d'ouverture pour laisser de la place à la spontanéité.

L'histoire, similitudes et contrastes. 




Celle qu'il aimait (qui l'aimait!) l'a quitté. Pour un endroit à zéro certitude et hypothèses multiples.
Il a chez lui un sanctuaire qui lui rappelle son amour.

Le récit commence sur sa rencontre avec une femme à la ressemblance troublante.
Il entame sa cour avec une malsaine intention, la séduire puis l'amener à ressembler à la défunte: vêtement, coiffure etc...
Bruges sert ici de décor, ville fantôme à l'atmosphère trouble où même les scènes joyeuses prennent une tournure mélancolique.

Marietta (C'est elle) est d'un autre tempérament et comprenant la démarche, elle tente de bousculer et de sortir l'homme de sa torpeur passéiste, en jouant, entre-autre, avec la tresse blonde de sa femme qu'il gardait sous cloche.
Dans un accès de rage meurtrière, il l'étranglera avec justement cette tresse qu'il utilisera comme corde.
Et sa dernière réplique "Maintenant elle lui ressemble totalement"

Ainsi s'achève le roman mais pas l'Opéra
Il prend une autre direction jugée facile par certains critiques: Paul (c'est lui) se réveille du cauchemar.
Décide de tourner le dos à sa maison, l'autel. Ne donne pas suite à la rencontre avec Marietta et quitte Bruges.
Ferme la page? Tourne la page?

En fait de spontanéité, je tourne autour de ce que je souhaite écrire sans y arriver....

La musique

Passons à un autre aspect.


Marrant, les indices donnés sont cinématographiques, mais mon premier contact avec M. Korngold fut l'envie de connaitre sa musique. Son Opéra
Quoi? Juste Bruges et le titre "Ville morte" (en allemand ça sonne). J'intuitivais Kafka, fantôme, angoisse. Va savoir pourquoi.

Et ce fut le moment.

Le livret: J'ai été happé par l'histoire. Elle touchait à quelque chose de tellement personnel.

Heureusement la musique.

Même impression que M. Janacek. familier, carrefour Richard Strauss et Giacomo Puccini (Oui, c'est ou le prénom ou M.).
Sans moment de bravoure. L'obligation d'approcher l'ensemble. Et comme Janacek, sans bien s'en rendre compte, me voilà à parcourir avec un plaisir égalitaire toute l'oeuvre.

C'est plus tard que j'ai su que le film BIG LEBOWKI ....


Mais en vérité si j'ai vu plusieurs fois le film, je n'y avais pas prêté attention.

Dans le même esprit, je peux vous isoler un autre air parfois repris lors de récital

01. Erich Wolfgang Korngold - Mein Sehnen, Mein Waehnen.mp3


Bon, on est pas jaloux, mais avoir à peine plus de vingt ans, penser, concevoir, composer...

01. Erich Wolfgang Korngold - Behutsam! Hier Ist Alles Alt.mp3 02. Erich Wolfgang Korngold - Vorpsiel 3. Bild.mp3 03. Erich Wolfgang Korngold - Kinderchor, Chor, Paul, Marietta-' O Süßer Heiland Mein'.mp3


La Musique encore


Du coup j'ai voulu faire converger souvenir d'enfance et découverte récente, retrouver le film mais écouter plutôt que regarder.


01. Erich Wolfgang Korngold - Main Title.mp3 02. Erich Wolfgang Korngold - Banquet at Nottingham Castle.mp3 03. Erich Wolfgang Korngold - Robin Enters the Great Hall.mp3 04. Erich Wolfgang Korngold - Escape from the Castle.mp3 05. Erich Wolfgang Korngold - The Archery Tournament.mp3




Le technicolor, la musique omniprésente... Un grand moment d'oubli et de plongé. Même le noir et blanc de "Sea Hawk" est haut en couleur.


01. Erich Wolfgang Korngold - In The Channel,capturing The Boat.mp3




"Die Tote Stadt" m'a secoué. M'a forcé la main.
Surtout ce désaccord entre romancier et librettiste. La fidélité? Une émotion? Un serment? Un contrat avec des petites lignes peu lisibles?


01. Edith Piaf - A quoi ça sert l'amour.mp3





3 commentaires:

  1. grande découverte...
    je fonce et je vais mettre cela en case écoute obligatoire...
    merci bcp

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  2. A propos de cet ailleurs qui nous questionne , mon père (peu croyant)avait écris en dernière phrase de ses souvenirs :
    "Il me faut attendre avec le plus de sérénité et le moins de tourments possibles, le passage final vers cet au-delà futur qui, raisonnablement ne peut ne pas exister, mais qu'il me paraît tout aussi totalement impossible d'imaginer".

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    1. La fin de la réflexion de ton père résonne encore. Il devait savoir que l'histoire de la pensée lui donnait tort, je comprends donc qu'il devait renvoyer toutes ces hypothèses dos à dos. Personnellement j’apprécie la poésie qui s'en dégage. Je ne crois pas à une vie après la mort, mais je crois que ça vaut le coup de l'imaginer. Merci d'être passé

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