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samedi 28 juillet 2018

Je craque et je commente alors que je n'en suis qu'au début: Elvis Costello sa Bio


(Remarque: Attention, sur certains explorateurs tel SAFARI le lecteur de ZIPPY déclenche tous les titres simultanément, ça peut faire de l'effet, mais ce n'est pas mon propos, CHROME OK)

De toute façon j’étais bien décidé à commenter ma lecture de la bio écrite - vraisemblablement – par Elvis Costello. J’ai déjà raconté et raconterai encore toute mon admiration pour cet artiste dont j’ai été un grand fan, la seule fois d’ailleurs.
Encore aujourd’hui, si je me regarde dans une glace en étant content du résultat c’est aussi grâce à lui, vous dire qu’on ne parle pas que de musique.
Quel rapport ? Hum, pas faux.

Revenons à la bio.
Je pensais la lire et commenter vers la fin, dire que c’était la meilleure que j’ai pu lire etc… Toute ma panoplie de mauvaise foi au cas où.
Mais voilà.
Il se trouve que c’est bien mieux que ça.

Ce livre fait 740 pages et je n’en suis qu’à la page 114… et déjà sa bio se détache de celles que j’ai pu lire. Ça parle de musique avant tout et de lui à travers sa carrière et ses rencontres.
Contrairement à l’habitude, ce n’est pas chronologique et donc on n’a pas à se farcir des pages et des pages d’enfance, ce qui oblige l’auteur à dépasser notre intérêt à son expérience et à faire preuve d’un vrai talent littéraire…
Costello préfère distiller des incursions toute époque confondue, y compris son enfance, qui parlent avant tout de musique.


Sans oublier ce ton qui lui est si particulier, ainsi sur ce concert en 1978 : 

« Jouer notre new-wave caustique et de plus en plus hargneuse dans une boum de lycée – comme tête d’affiche d’un spectacle où le rock de Nick Lowe côtoyait le Rockpile de Dave Edmunds et le mélodrame junkie et cartoonesque de Mink de Ville – était une forme d’exploit »
J'en profite

001. Nick Lowe - I Love The Sound Of Breaking Glass.mp3 002. Dave Edmunds - I Knew The Bride.mp3 003. Elvis Costello - Lipstick Vogue.mp3 004. Mink DeVille - Cadillac Walk.mp3


Ses souvenirs d’enfance passent par Hammersmith palais, puisque son père chantait dans l'orchestre de Joe Loss . Forcément ça vous fait des souvenirs de gosse déjà dans la musique, bonheur pour le lecteur


001. Glenn Miller - American Patrol (Gray).mp3 002. Glenn Miller - Moonlight Serenade (Miller, Parrish).mp3 003. Joe Loss Orchestra - Must Be Madison.mp3


Ce ton

"... Les chauffeurs de taxi londoniens me réjouissaient quand ils me disaient:
- Dans le temps, j'allais voir votre père chanter au palais
Avant d'ajouter immanquablement:
- C'était un meilleur foutu chanteur que vous ne le serez jamais.
Une déclaration qui ne suscitait jamais la moindre protestation de ma part."
"Lorsque les Attractions et moi avons joué pour la première fois au Palais en Janvier 1979, un critique musicale nous a - défavorablement - comparés à Freddie and the Dreamers
J'ai su que le succès était arrivé"

001. Freddie & The Dreamers - I'm Telling You Now.mp3



Encore
J'ai songé à Tony et à nos débats quasi comiques pour déterminer si le tout frais sorti "Imagine" était une grosse bouse ou une oeuvre de génie; à nos discussions animées sur les mérites de "Working Class Hero " et la légitimité de Lennon pour la chanter...

001. John Lennon - Working Class Hero.mp3



Pour l'ambiance



Ma propre apparence pâle et tremblante dans ce clip est la conséquence de l'après-midi de la veille, entièrement consacré à déguster des single malts avec un gentleman rencontré au bar de l'hôtel.  
Ce monsieur, directeur d'une école privée de Manchester, s'est révélé être un enthousiaste défenseur des distilleries de malt, doublé d'un homme déterminé à noyer ses soucis et ses responsabilités dans une lente et digne exploration des plus rares et des meilleurs whiskies alignés derrière le comptoir du bar. 
Je n'ai pas eu le sentiment qu'il s'intéressait beaucoup à ma notoriété ou à mon activité. Il avait simplement besoin d'un compagnon de beuverie qui sache suivre le rythme d'une conversation brièvement relancée entre deux plages d'agréable silence.

Encore un, le dernier...

Quarante ans plus tard, j'ai invité Lee Konitz à venir me rejoindre dans un studio New-Yorkais pour jouer sur un morceau de "North", un album qui réunit des chansons d'amour perdu et retrouvé. Il a ajouté un magnifique solo de Saxophone alto sur la coda de ma chanson "someone took the words away".
A la fin de la séance, j'ai raconté à Lee comment ma mère importait clandestinement ses disques en Angleterre, et je lui ai demandé de bien vouloir lui dédicacer la lead sheet du morceau. Avec ce sens de la concision qui le caractérisait, il a écrit:
"Merci, Liliian, Lee Konitz"
001. Elvis Costello - Someone Took The Words Away.mp3

Ok après j'arrête

(A propos d'un concert des Stones, époque Sticky Fingers)
Je me suis réveillé en retard le jour où les tickets ont été mis en vente. Le temps d'arriver à l'Empire Théâtre, la plupart des élèves de mon école faisaient déjà la queue pour obtenir leur place, formant une vague qui serpentait autour du pâté de maison, sur deux ou trois rangées.
J'ai affectait l'indifférence adolescente, entamant la conversation suivante avec moi-même:
- Les Rolling Stones?
- Ouais, ils ont sans doute fait leur temps.
Et j'ai finalement décidé de dépenser l'argent que j'avais économisé pour acheter un disque.
Tout ça aurait fait une bonne histoire si mon choix s'était porté sur un disque plus enthousiasmant et pérenne que "Volunteers" de Jefferson Airplane

001. Jefferson Airplane - Hey Frederick.mp3

Bah, si on peut plus ricaner!

Ciao

Antoine


5 commentaires:

  1. Je ne vais jamais au bout d'un disque de Costello, c'est donc logique que ta chronique en fasse de même avec son livre )))) Ceci dit, c'est impeccable qu'il n'utilise pas la chronologie pour conter ses jeunes heures, les chapitres consacrés à l'enfance sont le plus souvent d'un ennui profond.

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    1. (P'tain je vais te le ... ça va ch... mais pas possible que...) Je respecte et je conçois qu'on peut ne pas trop apprécier (je rêve, c'est moi qui écris ça?) La bonne surprise qui n'en est pas une c'est son goût pour la musique, toute les musiques. Ce qui en a fait l'artiste préféré des... rock-critiques. Un ami me disait "préférés des musiciens" non, je ne pense pas, quoi qu'il fasse cela reste des "chansons"...
      Bon, je tente... tu as essayé GET HAPPY (note l'origine de mon blog name) 20 titres sous les 3 minutes, il explique sa descente sur les 45t de Stax pour y trouver son inspiration. Comme quoi

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    2. Get Happy a été mon préféré jusqu'à la sortie de celui avec The Roots, ce n'est quand même pas une raison pour écouter les deux faces d'affilée. Pour ne point te courroucer, on dira que je fais durer le plaisir ))))

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    3. Dans mon entourage GET HAPPY est celui qui a davantage marqué, mais il a trompé pas mal de monde, à la sortie de TRUST Costello est revenu à "sa" POP, la bien Britannique, très arrangé, ses concerts étaient plus rock. Seulement le Elvis pouvait ensuite faire un album de Country etc...
      ROOTS est bien dans l'esprit du bonhomme, comme Bowie assez de talent pour conjuguer son savoir faire pimenté de nouveauté. Mais finalement pas tant de rupture dans le style.

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  2. Costello, j'ai commencé à l'apprécier et à le piger le jour où on m'a mis The juliet Letters dans les oreilles...
    Alors j'ai réécouté ceux que j'avais acheté ado et que franchement je n'avais pas vraiment aimé (en entier justement - écoutés sporadiquement).
    Puis j'ai fait la fixette sur son live with the metropoloe orchestra et cette suite fantastique...
    Comme quoi, tu le sais faut persévérer, il ya des artistes qui se gagnent...

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